Encadrés par une forte présence policière, 3.000 à 4.000 personnes selon la police ont manifesté dans la City, en particulier près de la Banque d'Angleterre, pour faire pression sur les dirigeants du G20.
Après des débuts calmes, des échauffourées parfois violentes ont opposé des manifestants à la police. "Un certain nombre d'objets ont été lancés sur des policiers", a confirmé Scotland Yard dans un communiqué.
La RBS visée
Quelques protestataires encagoulés s'en sont pris à un bâtiment de la banque RBS. Elles en ont brisé des vitres et ont pénétré à l'intérieur avant d'être refoulés par la police anti-émeute.
L'un d'entre eux a réussi à peindre à la bombe rouge le mot "voyou" sur l'une des vitres, selon la même source.
Royal Bank of Scotland (RBS) est aux yeux des manifestants un symbole de la crise financière. Autrefois un des établissements les plus prestigieux de la City, elle est détenue majoritairement par l'Etat britannique depuis l'automne, après avoir reçu une vingtaine de milliards de livres d'aides publiques.
Son ex-patron, Fred Goodwin, est au coeur d'un scandale depuis la révélation qu'il s'est vu octroyer une retraite dorée de 700.000 livres par an, à l'occasion de son départ en octobre.
Une vingtaine de personnes arrêtées
Vers 15h00, 19 personnes avaient été arrêtées, selon la police, un chiffre s'ajoutant aux quatre arrestations effectuées la veille.
La situation auprès de l'immeuble de RBS a semblé se décrisper en milieu d'après-midi, après l'intervention de la police montée.
Près de la Banque d'Angleterre, les militants se faisaient entendre de manière plus pacifique, dans une ambiance de carnaval de rues.
"Faites un feu de joie, mettez les banquiers tout en haut, mettez (le Premier ministre) Gordon Brown au milieu, et mettez un putain de feu à tout ce beau monde", chantaient les manifestants.
"Yes we can"
Parmi les pancartes qui flottaient au-dessus des manifestants, on pouvait lire: "C'est notre argent qu'ils ont volé" ou encore "Peut-on renverser le gouvernement ? Oui on peut", en référence au désormais célèbre slogan ("yes we can") de campagne du président Barack Obama, arrivé à Londres mardi soir.
Une autre manifestation à l'appel de l'organisation Stop The War s'est réunie dans le calme devant l'ambassade des Etats-Unis, plus à l'ouest de la capitale, avant de rejoindre Trafalgar Square, où devait se tenir un sommet alternatif au G20, en présence notamment de l'ancien maire travailliste de Londres, Ken Livingstone.
Plus de 10.000 policiers ont été mobilisés mercredi et jeudi pour faire face aux nombreuses manifestations prévues en marge du sommet, et pour assurer la sécurité des nombreuses délégations officielles.
Le Nouvel Observateur - 01.04.09
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