Louis Pinto: Directeur de recherche au Centre de sociologie européenne (CNRS).
Résumé.
Ce texte tente de distinguer les problèmes que recouvre la notion d’individu. Partant de l’idée que l’on ne peut dissocier sur un plan logique individu et prédicat, l’auteur souligne que la sociologie a affaire à une construction, l’ «individu épistémique» (P. Bourdieu) et récuse l’argument anti-objectiviste consistant à mettre en avant des individus inclassables qui seraient porteurs de paradoxes. D’autre part, opposer l’individu moderne aux déterminismes d’autrefois est une impasse, ne serait-ce que parce qu’elle repose sur l’idée indéfendable que le social serait une option révocable dont on pourrait se libérer.
Enfin, la philosophie des théoriciens postmodernes de l’individualisme et des réseaux est une forme d’eschatologie, contestable à la fois par ses présupposés notionnels et par ses implications sociologiques. Dans la mesure où les profits, théoriques aussi bien qu’empiriques, de la notion d’individu sont faibles, la notion mérite d’être mise de côté jusqu’à nouvel ordre.
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Mots clefs : individu, prédicat, classe, liberté, social.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
17/06/2008
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