À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
10/09/2010
Manifeste d’économistes atterrés
La reprise économique mondiale, permise par une injection colossale de dépenses publiques dans le circuit économique (des États-Unis à la Chine), est fragile mais réelle. Un seul continent reste en retrait, l’Europe. Retrouver le chemin de la croissance n’est plus sa priorité politique. Elle s’est engagée dans une autre voie : celle de la lutte contre les déficits publics. Dans l’Union Européenne, ces déficits sont certes élevés – 7% en moyenne en 2010 – mais bien moins que les 11% affichés par les États-Unis. Alors que des États nord-américains au poids économique plus important que la Grèce, la Californie par exemple, sont en quasi-faillite, les marchés financiers ont décidé de spéculer sur les dettes souveraines de pays européens, tout particulièrement ceux du Sud. L’Europe est de fait prise dans son propre piège institutionnel : les États doivent emprunter auprès d’institutions financières privées qui obtiennent, elles, des liquidités à bas prix de la Banque Centrale Européenne. Les marchés ont donc la clé du financement des États. Dans ce cadre, l’absence de solidarité européenne suscite la spéculation, d’autant que les agences de notation jouent à accentuer la défiance. Il a fallu la dégradation, le 15 juin, de la note de la Grèce par l’agence Moody’s, pour que les dirigeants européens retrouvent le terme d’ « irrationalité » qu’ils avaient tant employé au début de la crise des subprimes. De même, on découvre maintenant que l’Espagne est bien plus menacée par la fragilité de son modèle de croissance et de son système bancaire que par son endettement public. Pour « rassurer les marchés », un Fonds de stabilisation de l’euro a été improvisé, et des plans drastiques et bien souvent aveugles de réduction des dépenses publiques ont été lancés à travers l’Europe. Les fonctionnaires sont les premiers touchés, y compris en France, où la hausse des cotisations retraites sera une baisse déguisée de leur salaire. Le nombre de fonctionnaires diminue partout, menaçant les services publics. Les prestations sociales, des Pays-Bas au Portugal en passant par la France avec l’actuelle réforme des retraites, sont en voie d'être gravement amputées. Le chômage et la précarité de l'emploi se développeront nécessairement dans les années à venir. Ces mesures sont irresponsables d’un point de vue politique et social, et même au strict plan économique. Cette politique, qui a très provisoirement calmé la spéculation, a déjà des conséquences sociales très négatives dans de nombreux pays européens, tout particulièrement sur la jeunesse, le monde du travail et les plus fragiles. A terme elle attisera les tensions en Europe et menacera de ce fait la construction européenne elle-même, qui est bien plus qu’un projet économique. L’économie y est censée être au service de la construction d’un continent démocratique, pacifié et uni. Au lieu de cela, une forme de dictature des marchés s'impose partout, et particulièrement aujourd’hui au Portugal, en Espagne et en Grèce, trois pays qui étaient encore des dictatures au début des années 1970, il y a à peine quarante ans. - MANIFESTE D’ECONOMISTES ATTERRES 1er septembre 2010 signer l'appel
http://hussonet.free.fr/
¿Crisis de la finanza o crisis del capitalismo?
La crisis actual ha nacido en la esfera financiera pero se ha extendido rápidamente al conjunto de la economía llamada real. Esta constatación plantea dos tipos de cuestiones. Cuestiones de orden teórico: ¿cómo analizar las relaciones entre finanza y economía real y su responsabilidad en la crisis? Y cuestiones más prácticas: ¿Cuáles son los canales de transmisión de una a otra y como volver sobre la financiarización?
¿Qué articulación entre finanza y economía real?
Muy esquemáticamente, se puede decir que se oponen dos tesis sobre este punto entre los economistas progresistas, según consideren a la finanza como parasitaria o funcional. Para discutir mejor sobre estas dos posiciones se puede partir de un rasgo esencial del capitalismo contemporáneo. Desde el giro neoliberal de inicios de los años 1980 se ha restablecido considerablemente la tasa de beneficio, pero ello no ha conducido a un aumento de la tasa de acumulación. Dicho de otra forma, los beneficios suplementarios han sido utilizados para otra cosa que la inversión.
Manifiestamente, no ha funcionado el “teorema de Schmidt”, enunciado por el canciller Helmut Schmidt a inicio de los años 1980 (“los beneficios de hoy son las inversiones de mañana y los empleos de pasado mañana”). Este comportamiento, inédito en la historia del capitalismo, ha sido establecido y subrayado por numerosos analistas y constituye un elemento clave de la crítica del capitalismo financiarizado.
Una parte creciente de las riquezas producidas es captada por los beneficios bancarios y los dividendos. La primera explicación de este fenómeno consiste en decir que la finanza absorbe los beneficios realizados por las empresas del sector productivo. Se habla así se una finanza parasitaria o depredadora, cuyas exigencias de rentabilidad irían creciendo y ejercerían una presión cada vez más fuerte sobre la gestión de las empresas y, especialmente, sobre el empleo. Esta interpretación contiene una parte de verdad pero tiene el riesgo de exonerar al capitalismo productivo. Habría, en resumen, un capitalismo “bueno” al que se impediría de funcionar correctamente por la punción operada por la “mala” finanza. Tal clave de lectura implica lógicamente que el horizonte de un proyecto alternativo podría limitarse a la regulación del capitalismo: relajándole de esa presión financiera de la que vienen todos los males, se podría volverle a dar los medios para funcionar normalmente.
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=112642
La réforme des retraites entre mensonges et manipulations
L’esprit de cette réforme s’appuie sur ce que le gouvernement appelle les « mesures d’âge » censées réduire le besoin de financement sans avoir à augmenter les cotisations, ni réduire le montant des pensions. Or ce point est éminemment discutable et les opposants font à mon avis l’erreur d’accepter ce postulat, ce qui ne peut que conforter la position du gouvernement.
L’arrivée à la retraite de la classe d’âge du baby-boom conjuguée à l’allongement de la durée de la vie, va incontestablement accroître le besoin de financement des systèmes de retraite. Le COR évalue que le nombre de retraités augmentera de 37% d’ici à 2030, ce qui ne représenterait pourtant que moins de 2 points de PIB à l’horizon 2020. Le problème se pose d’ailleurs en des termes tout à fait similaires pour toutes les dépenses sociales liées au vieillissement, assurance maladie et dépendance. Fondamentalement, il s’agit de savoir comment équilibrer les comptes sociaux, qui sont d’ores et déjà dans une situation de déséquilibre structurel avec un déficit de 10 milliards en 2008 et 20 milliards en 2009.
On considère généralement qu’il est possible de rééquilibrer les comptes, soit en réduisant le montant des prestations, soit en augmentant le montant des cotisations, ce qui est la logique même. En ce qui concerne plus particulièrement les retraites, on ajoute, une troisième solution qui tient lieu de remède miracle : l’allongement de la durée de cotisation.
Cette approche est affectée du même vice méthodologique que le « travailler plus pour gagner plus » du candidat Sarkozy qui prétendait augmenter le pouvoir d’achat par un allongement la durée de travail hebdomadaire avec son dispositif d’exonération des heures supplémentaires. Cette logique peut fonctionner pour un individu mais n’est à l’évidence pas transposable au niveau macro.
Le maintien des seniors plus longtemps au travail ne pourra pas se faire sans effet d’éviction. Soit ils parviendront à s’y maintenir et cela se fera au détriment des classes d’âges plus jeunes, ce qui sera le cas notamment dans la fonction publique qui devrait ainsi se transformer progressivement en véritable gérontocratie. Soit ils ne pourront pas et ils passeront simplement à la charge de l’assurance chômage.
On ne peut pas augmenter la quantité de travail globale d’une population en décrétant l’allongement de la durée individuelle. C’est un peu comme si on voulait rééquilibrer les comptes de l’assurance maladie en décrétant un allongement de la durée de vie en bonne santé !
Cette réforme relève d’une pure logique proclamatoire. Le gouvernement décide d’augmenter statistiquement le volume de la population active, tout en lui assignant un objectif de retour au plein emploi. Comment ? Mystère ! Probablement par la magie de la parole sarkozienne … La technique n’est d’ailleurs pas nouvelle. Le gouvernement a fait la même chose en matière industrielle, où notre génial président a assigné à l’industrie comme à la glorieuse époque du gosplan, un objectif d’augmentation de 25% de la production d’ici à 2015, annonce qui n’a été suivie que par la mise en place d’un observatoire statistique destiné à mesurer la part du made in France.
Les mesures d’âges ne pourront avoir d’effets positifs sur les finances publiques que dans deux cas :
- lorsque les allocations chômage dont pourront bénéficier les seniors qui devront attendre 62 ans et l’ouverture de leurs droit à la retraite seront inférieures à la pension retraite qu’ils auraient touché avant la réforme.
- lorsque ceux qui ne pourront pas se maintenir dans l’emploi jusqu’à 67 ans afin obtenir la totalité de leurs droits, se verront affecter une décote qui réduira leur pension par rapport à ce qu’elle aurait été avant la réforme.
Dans les deux cas, les seules économies possibles se traduisent par une réduction des prestations. Qu’on arrête donc de considérer que le « travailler plus » est une solution alternative à l’augmentation des ressources ou la réduction des prestations !
Si la seule solution pour financer les retraites est de réduire le volume des pensions, qu’on le dise, qu’on l’assume et qu’on le fasse proprement, de manière égalitaire et sans épargner la génération dorée du baby-boom, ni même les retraités actuels qui – rappelons le – jouissent d’un niveau de vie en moyenne supérieur à celui des actifs. Car, c’est peut-être ce qu’il y a de plus choquant dans cette réforme, les mesures d’âge ne s’appliqueront pleinement qu’aux générations nées après 1956 !
Le report de l’ouverture des droits à la retraite - comme d’ailleurs la logique des heures sups dont elle partage l’esprit - ne peut fonctionner que dans une économie qui connaît des tensions sur le marché du travail. Or, avec un taux de chômage officiel de 9.3%, on ne peut pas vraiment dire que ce soit le cas de la France ! Cette mesure aura, tout comme la précédente, essentiellement pour effet de maintenir le taux de chômage à un niveau élevé. On va donc boucher un trou en en creusant un autre.
Ces mesures d’âges ne rapportent d’ailleurs pas grand chose au regard de leur coût social pour ceux qui en seront les victimes. Selon les projections officielles, elles ne devraient représenter qu’environs le tiers des économies estimées de la réforme en 2015 et moins de la moitié en 2018 (44%), le reste provenant de ressources nouvelles. Et encore, ces projections ne prennent pas en compte le report de charge inévitable sur l'assurance chômage. Ces mesures d’âges qui sont présentées comme étant le cœur de cette réforme et la garantie d’un retour à l’équilibre des comptes apparaissent donc comme une véritable mystification !
Ce mensonge en cache en autre. Le gouvernement nous assure qu’il s’agit de sauver l’équilibre du système de retraite et d’en garantir l’équilibre sur le long terme. Or cela est tout simplement faux.
L’objectif n’est que de rééquilibrer les comptes en 2018. Jusque là, le système sera en déficit et après cette date il le sera de nouveau ! Entre temps, on devrait mobiliser le fonds de réserve des retraites, alors que son capital (une trentaine de milliards) ne correspond qu’à deux années de déficit prévisionnel selon l’échéancier de retour à l’équilibre prévu par la réforme. On notera incidemment que le siphonage ainsi organisé du FRR est totalement contraire à l’orientation présidentielle qui prévalait encore il y a un an et qui voulait doter la France d’un « fond souverain à la française », ce qui avait entraîné la création du Fonds Stratégique d’Investissement. Mais, il est vrai que, Sarkozy n’est plus à une contradiction prêt …
En outre, cet échéancier est basé sur la base d’hypothèses macroéconomiques qui semblent exagérément optimistes : 6.7% de taux de chômage, +2.2% croissance du PIB et +1.8% de gains de productivité annuels pour la période 2014-2020 selon le scénario B du COR. Si ce miracle économique ne se produit pas, le système de retraite demeurera en déficit structurel et l’on reparlera d’une nouvelle réforme dans quelques années, que ce soit pour sauver les retraites ou la sécurité sociale dans son ensemble.
A quantité de travail constant (rien dans la réforme n’est censé avoir pour effet de l’augmenter) les dépenses liées au vieillissement appellent à l’évidence la mobilisation de ressources nouvelles, ou si l’on préfère, à réaliser des économies au sein de nos 56% de PIB de dépenses publiques.
L’idéal serait encore d’éviter de poser la question en termes d’arbitrage entre actifs et inactifs pour tenter d’augmenter l’assiette qui sert de financement à la protection sociale, soit en développant l’emploi, soit en augmentant les salaires, soit par un meilleur partage de la richesse entre capital et travail, ce qui revient plus ou moins au même.
http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/09/la-r%C3%A9forme-des-retraite-entre-mensonges-et-manipulations.html#more
Go Where?: Sex, Gender, and Toilets
Women's and men's washrooms: we encounter them nearly every time we venture into public space. To many people the separation of the two, and the signs used to distinguish them, may seem innocuous and necessary. Trans people know that this is not the case, and that public battles have been waged over who is allowed to use which washroom. The segregation of public washrooms is one of the most basic ways that the male-female binary is upheld and reinforced.
As such, washroom signs are very telling of the way societies construct gender. They identify the male as the universal and the female as the variation. They express expectations of gender performance. And they conflate gender with sex.
I present here for your perusal, a typology and analysis of various washroom signs.
The Universal Male
One of the ideas that supports patriarchy is the notion that a man can be representative of all humanity, or "mankind", while a woman could only be representative of other women. For example, in politics we see "women's issues" segregated from everybody issues.
Washroom signs illustrate this idea by depicting the male figure simply, and the female as some kind of elaboration on the male figure. This sign expresses in words what many do with images:
The most common type of washroom sign, pictured at the top of this post, is another example. Typically, these signs depict men as people, and women as people in skirts:
Apparently, McDonald's has a separate washroom for umbrellas |
In Iran, men are depicted as people, and women are people in skirts and hijabs:
Which highlights the absurdity of the construction of gendered bodies because, well, men have waists too.
In this sign, we see that men have torsos, and women have floating, disembodied boobs:
Women also sprout tentacles from their heads |
Finally, we have a sign that, while patronizingly insulting, is interesting in that it takes the assumption of the universal male to its logical conclusion. That is, if "men" is interchangeable with "people", and women aren't men, then women can't really be considered people at all, can they?
Who wants to be a person when you can be a delicate, beautiful flower instead? |
Opposite Sexes
Gender Performance
Many washroom signs do not depict the male as a universal stick figure. Instead, the distinction is made by playing up differences between how masculinity and femininity are performed. In doing so, the signs communicate essentializing notions about what makes a man or a woman. Most often, it is style of dress.
Some signs incorporate gendered posture: the woman is canting, or has her eyes demurely cast downward, while the man has his feet firmly planted on the ground, displaying his physical strength.
These are also suggestive of the behaviour we expect from men and women - women should be coy and submissive; men brash and dominating.
Alternatively, in these signs we see that the man is canting, while the woman is facing the viewer:
However, it is not a role reversal. The man is in a mobile, fluid, active position; while the woman, rather disturbingly, looks like she's pinned against the wall.
Sex
After stick-figures, signs showing different styles of dress for men and women seem to be the most common way to designate men's and women's washrooms. However, like transphobic people, some signs focus on what's under the clothes. A couple of the following photos might be mildly NSFW.
How is she supposed to pee? |
Without that little bit of hair on the woman, you wouldn't be able to tell the difference. |
Men have penises, women have a boobs and gaping chest wounds |
At first I thought the graphic designer had a grotesque, distorted understanding of vaginas. But no, that's her bum. |
This one might actually go with the men-have-torsos/ women-have-floating-disembodied-boobs sign from earlier |
The second group is men-have-penises/women-have-vaginas.
I like the majesty radiating off of these |
It's almost insulting how little effort went into drawing that vulva. Also, I don't think it's typical for them to be so pointy. |
It seems that vaginas are shown attached to women to a far lesser extent than breasts are.
Somewhat related to the last category are the signs that pose the question: do you stand or sit when you pee?
So do the men who sit to pee not get a washroom? And where did those puddles come from? |
In case you can't tell, those signs show beer being poured |
Because women are cute and men... are like apes? |
Other signs use the secondary sex characteristics of animals:
No "hens" - just "chicks". |
Conflating Sex, Gender, and Sexuality
Signs can vary between designating washrooms by sex and by gender because most people assume that they are the same thing.
Her thought bubble: "shopping" His thought bubble: "football" |
There's an element of absurdity to it. We don't segregate washrooms because people have different interests. Nor is it because of people's wardrobe choices since, obviously, women wear pants. And, as this sign from Utilikilts points out, it's not unheard of for men to wear skirts.
I know, I know, "it's a kilt, not a skirt!" Tell that to Catholic school girls. And the people who fetishize Catholic school girls. |
This might just be a comment on the relative cleanliness of the washrooms |
Except for that one place in Amsterdam... |
Finally, here are some signs that I just found confusing:
In Germany, women are represented by fire, and men are represented by water. Why? Don't ask Brazilians... |
... because in Brazil, fire represents men. Women are represented by flowers, natch. |
It took me a while, but I eventually figured this one out. Can you? |
Photo Sources:
Toilet Signs
because you value your soul
Dark Roasted Blend 1, 2, 3, 4, 5
Blogoncherry
Akshay Gandhi's Blog
Funny Photo Collection
Ahh.. Chewww!
1 Design Per Day
http://hystericalmarissa.blogspot.com/2010/08/go-where-sex-gender-and-toilets.html#more