À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
13/02/2009
Sindicato diz que "lay-off" em fábrica da Guarda pode ser ilegal
Para o sindicalista Júlio Balrreira, este “lay-off” pode ser mais um caso das empresas que estão a aproveitar a crise para reduzir as despesas com o pessoal e para «limpar, em muitos casos, de forma ilegal, um conjunto de situações que não são da conjuntura mas estruturais».
«Admito que, da forma como a empresa está a apresentar este processo de 'lay-off' podemos estar perante uma situação dessas», acrescentou este dirigente do Sindicato das Indústrias Metalúrgicas.
Os trabalhadores da Dura vão manifestar-se esta sexta-feira à tarde contra esta decisão que os vai obrigar os funcionários da área da produção a trabalharem menos dois dias por semana e os das restantes áreas menos um durante um período de seis meses.
Em Outubro, esta fábrica da Guarda tinha já despedido 20 funcionários, tendo agora dispensado agora cerca de metade dos 40 trabalhadores contratados.
TSF - 13.02.09
La France compte-t-elle huit millions de pauvres ?
La France compte huit millions de pauvres selon les données de l’Insee, soit 13 % de la population. Comment est-ce possible, dans l’un des pays les plus riches au monde ? A quoi correspondent ces chiffres ? Publiés au milieu de l’été (voir sur le site de l’Insee), ils n’ont pas entraîné de débat. Pourtant, une telle évolution l’aurait bien mérité.
Deux grands changements ont été opérés dans la mesure de la pauvreté. Tout d’abord, l’Insee a amélioré la mesure des revenus. Après des années de tergiversation, l’institut a intégré une part plus importante des revenus du patrimoine, jusqu’à présent mal pris en compte. En quoi cela a-t-il rapport avec les pauvres, puisque ce sont surtout les riches qui touchent ces revenus ? Cette prise en compte a accru le revenu médian - celui qui partage l’effectif des ménages en deux - autant gagnent moins, autant gagnent plus. En Europe, le seuil de pauvreté est défini de façon relative, en fonction de ce revenu médian. Sa hausse a entraîné une élévation du seuil et celui du nombre de pauvres. En 2005, le seuil de pauvreté équivalent à la moitié du revenu disponible médian - après impôts et cotisations sociales - était de 681 € pour un individu. C’est celui que l’on utilisait le plus souvent jusqu’en juillet dernier. L’intégration des revenus du patrimoine l’a porté à 709 €.
Une autre opération, d’ampleur bien plus importante, a eu lieu. Depuis quelques mois, l’Insee utilise la définition européenne de la pauvreté. Jusqu’à présent, le seuil de pauvreté était équivalent à la moitié du revenu médian. Mais dans les comparaisons européennes, le seuil le plus souvent pratiqué se situe à 60 % du revenu médian. De la cuisine de statisticiens ? Ce saut de 50 à 60 % change tout. Le passage au seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian a fait bondir le seuil à 880 € pour l’année 2006. Au bout du compte, le seuil a progressé de 200 € et englobe donc plus de personnes.
Et alors ? Pour certains, afficher un chiffre élevé de pauvres permet de frapper les consciences et d’appeler à la solidarité. La statistique joue un rôle dans le débat public et peut influencer les politiques mises en œuvres, dans un pays où la misère côtoie la grande richesse. Cette pratique est risquée. Pour le comprendre, il faut entrer dans la machine à calculer de la pauvreté, ce que personne ne fait jamais. Le seuil de pauvreté désormais utilisé est équivalent à 60 % du revenu médian. Celui-ci est de 1 466 € pour un célibataire. Le seuil est donc de 880 € pour une personne seule (60 % de 1 466 €). Selon les conventions de l’Insee, ce même seuil est de 1 320 € pour un couple et 1 848 € pour un couple avec deux enfants.
On comprend le problème. A ces niveaux de vie, on se situe au double du revenu minimum d’insertion : 448 € pour une personne seule, 672 € pour un couple. Les personnes qui font appel au Secours catholique perçoivent en moyenne 834 € par famille et 535 € pour un adulte seul (voir les données 2007)... On incorpore dans la pauvreté des situations sociales très diversifiées, qui vont de ce que l’on appelait il y a quelques années le « quart monde », aux milieux sociaux très modestes. A force d’élargir le concept de pauvreté, il change de sens.
Ce changement ne peut qu’attiser des discours qui relativisent l’importance du phénomène : « si le pauvre est celui qui a son HLM, sa télé, son portable et les aides sociales, alors est-ce vraiment inquiétant ? ». Un discours répandu notamment parmi les catégories modestes et les personnes âgées, qui ont connu des périodes où les revenus étaient beaucoup moins élevés : le seuil de pauvreté d’aujourd’hui équivaut – une fois l’inflation déduite – au revenu médian des années 1970. Les pauvres de 2008 qui se situent juste au-dessous du seuil disposent donc quasiment du niveau de vie des classes moyennes de cette époque. Ces discours alimentent eux-mêmes un changement de perspective : si les pauvres en sont là, c’est qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait et que la société, à force d’aides, ne les « incite » pas assez à reprendre du travail…
La conception extensive de la pauvreté est lourde d’effets pervers et elle risque de se retourner contre tous ceux qui luttent sur le terrain pour améliorer la situation des plus démunis et qui sont choqués par la situation actuelle. Dans le domaine de la pauvreté, un débat aurait mérité d’être mené. Notamment autour des mesures de pauvreté en conditions de vie, menées par l’Insee et étudiées par l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (lire en ligne).
Concrètement, être pauvre aujourd’hui, c’est manquer de quoi ? En France, 7 % des ménages ne peuvent maintenir leur logement à bonne température, 10 % recevoir des amis, 11 % ont un logement bruyant… Et comment tenir compte des coûts de logement ? Avec 880 €, on ne vit pas de la même façon à Paris qu’à Aurillac. Enfin, on pourrait s’interroger sur la pauvreté scolaire. Le système éducatif français reproduit largement les inégalités scolaires selon les milieux sociaux. Contrairement au discours ambiant, le nombre de ceux qui sortent sans qualification se réduit nettement (voir la note du ministère de l’éducation), mais les exigences de nos sociétés s’accroissent. La défense d’un système académique dès les petites classes et élitiste est largement partagée à droite et à gauche de l’échiquier politique, aux dépens des couches sociales les moins scolairement favorisées.
Du point de vue des revenus stricto-sensu, il faudrait distinguer la population pauvre des catégories les plus modestes ou à « bas revenus », comme les qualifie la Caisse nationale d’allocations familiales. [1]. Derrière ce débat sur le seuil de pauvreté, se profile en fait une façon de comprendre la réalité sociale. Il en est de même avec les inégalités, les travailleurs pauvres ou la fracture sociale en général, que certains voient « exploser » en France. Exagérer un phénomène social n’est pas la meilleure solution pour conduire à le résoudre, tant on génère alors d’incompréhension. Pire, cela peut entraîner l’effet inverse.
Distinguer les formes de pauvreté n’est pas une façon de minimiser le phénomène en se concentrant sur une petite frange d’exclus, qui vivraient en marge de notre société, mais de mieux décrire la réalité sociale. Le reflet inverse de cette situation est une conception restrictive de la richesse aux 1 % les plus aisés (lire "Qui est riche en France") qui a permis ces dernières années d’intégrer les couchées favorisées aux "classes moyennes" (dites "supérieures") pour les faire bénéficier des allègements d’impôts. Le ralentissement économique actuel grossit les rangs des chômeurs, et, à terme, le nombre de personnes démunies, ce qui va amplifier encore les difficultés pour ces populations pour qui il y a urgence à agir.
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Voir aussi : La pauvreté en France
[1] Voir « 3,4 millions d’allocataires à bas revenus dans les Caisses d’allocations familiales », l’e-essentiel n°76, septembre 2008, Cnaf
Observatoire des Inégalités - 12.02.09
Les entreprises du CAC 40 ont versé en 2008 54,2 milliards d'euros à leurs actionnaires
Ce total masque des évolutions disparates : si les dividendes ont été préservés, les rachats d'actions ont, eux, nettement reculé. Les entreprises de l'indice parisien ont acquis 11,2 milliards d'euros de leurs propres actions en 2008 (1), soit une chute de 42 % par rapport à 2007. Cela représente 1 % de leur capitalisation boursière (contre 1,4 % l'année précédente). « La plupart des sociétés ont cessé leurs opérations au second semestre, sur fond d'accentuation de la crise, commente Yann Le Fur, coauteur de cette lettre. Et les plus gros contributeurs en 2007 étaient les financières, qui ont nettement réduit ces opérations. » Ce secteur a racheté l'an dernier seulement 283 millions d'euros, contre 5,7 milliards d'euros en 2007.
Les rachats de l'an dernier ont été le fait d'un nombre limité de sociétés. Seulement cinq entreprises - ArcelorMittal (4,1 milliards), GDF Suez (1,3 milliard), Sanofi-Aventis (1,2 milliard), Total (1,2 milliard) et L'Oréal (933 millions) - ont représenté les trois quarts des sommes totales. « En 2007, il fallait compter dix groupes pour atteindre ce même pourcentage », indiquent les auteurs de l'étude. A l'inverse, 13 entreprises, soit un quart de la cote, n'ont pas fait de rachats significatifs.
ArcelorMittal a été, pour la deuxième année d'affilée, le plus important contributeur : il a racheté trois fois plus d'actions qu'il n'a versé de dividendes. « Le rachat d'actions sert à rendre à l'actionnaire le cash-flow excédentaire transitoire, alors que le dividende est un socle que l'on espère pérenne, précisent les spécialistes. Dans un secteur comme la sidérurgie, avec de grandes variations d'activité, trop augmenter le dividende ferait courir le risque de ne pas pouvoir le maintenir à l'avenir. »
Eviter un signal trop négatif
Pour éviter de donner un signal trop négatif au marché, les entreprises ont cherché à préserver, dans une certaine mesure, les dividendes. Sur longue période, la volatilité des dividendes (à 8 %) est ainsi nettement inférieure à celle des résultats (à 25 %), selon les calculs de la Société Générale sur les entreprises européennes cotées, depuis 1970.
En phase difficile, les dividendes ont généralement tendance à reculer moins que les bénéfices, si bien que le taux de distribution, calculé par le rapport dividendes sur bénéfices nets (à 42 % sur le CAC 40 en 2008), a pu enregistrer des pics en pleine conjoncture morose. A l'inverse, « ces dernières années, les entreprises ont eu tendance à augmenter leurs dividendes plus vite que les profits, pour conserver des rendements élevés en phase de gains boursiers », souligne Fabrice Théveneau, responsable de la recherche actions de la Société Générale.
Cette volonté de maintenir le dividende explique la poursuite de la hausse des sommes versées : les groupes du CAC 40 ont dépensé en 2008 (au titre de l'exercice 2007) presque 43 milliards d'euros, contre 37,9 milliards en 2007. Le rythme de progression a toutefois décéléré (+ 14 % entre 2007 et 2008, après + 21 % entre 2006 et 2007), signe des prémices de la crise. A titre de comparaison, les profits ont légèrement augmenté entre 2006 et 2007, mais sont attendus en repli en 2008, autour de 95 milliards d'euros (pour les profits non récurrents, selon le consensus à début janvier).
Les Echos - MARINA ALCARAZ - 13.02.09
Pior que Portugal, só a Alemanha
A economia portuguesa registou o segundo pior desempenho da zona euro no quarto trimestre de 2008, ao contrair 2%. Veja aqui como evoluiu o PIB dos outros países.
Dos 12 países da zona euro que já apresentaram dados, só a Alemanha registou uma contracção do PIB mais acentuada que Portugal, ao recuar 2,1% nos últimos três meses de 2008.
O PIB da zona euro sofreu a maior queda em quase 13 anos no último trimestre de 2008. Dados revelados hoje pelo Eurostat mostram uma contracção do PIB da zona euro de 1,5% no último trimestre do ano passado.
Estes dados aumentam as preocupações quanto à situação económica da zona euro, com os economistas a recearem uma recessão mais acentuada.
Dados do PIB dos países da zona euro (quarto trimestre de 2008)
Alemanha | -2,1% |
Portugal | -2,0% |
Itália | -1,8% |
França | -1,2% |
Bélgica | -1,3% |
Espanha | -1,0% |
Hungria | -1,0% |
Holanda | -0,9% |
República Checa | -0,6% |
Austria | -0,2% |
Grécia | +0,3% |
Chipre | +0,6% |
Fonte:Eurostat
Diário Económico - Rita Paz - 13.02.09
Jornalistas equiparados a espiões protestam contra Comissão
Uma carta enviada pelo chefe da segurança da Comissão Europeia (CE) destinada a todos os directores de serviço do executivo comunitário, publicada num jornal alemão, sugere que existem espiões que procuram acesso a informação confidencial que se fazem passar por jornalistas ou lobistas.
A CE desmentiu ontem que haja quaisquer acusações sobre os jornalistas acreditados junto da instituição, mas as organizações de defesa dos correspondentes europeus já se insurgiram contra o levantar de "uma nuvem de suspeição" sobre os jornalistas em Bruxelas.
"Não estamos apenas a apontar o dedo a jornalistas", afirmou Valérie Rampi, porta-voz do Comissário da Luta Anti-Fraude. "Pode muito bem ser a estagiária bonita, de pernas longas e cabelo loiro", continuou. "Preocupações com a segurança são uma coisa, mas este tipo de comentário coloca os jornalistas em risco e torna o trabalho de escrutinar funcionários públicos e o trabalho da Comissão mais difícil", reagiu Aidan White, secretário-geral da Federação Europeia de Jornalistas (FEJ), num comunicado divulgado ontem à tarde.
Ao mesmo tempo que reafirma que a "liberdade de imprensa não está ameaçada" em Bruxelas, a porta-voz ressalva que "não podemos pensar que vivemos num mundo perfeito", dizendo que os indivíduos que se dedicam a actividades de espionagem "vão tentar ter acesso a informação de várias formas".
A nota de segurança foi divulgada pelo Frankfurter Allgemeine Zeitung na segunda-feira e faz referência não apenas a jornalistas, mas também, esclarece Rampi, "lobistas, agências privadas, membros das administrações nacionais, e terceiros que tentam acesso a informação sensível e secreta".
No entanto, as explicações da CE não satisfazem a FEJ nem a Associação da Imprensa Internacional (AII), que consideram necessário "lembrar a Comissão de que o jornalismo de investigação é do interesse público", explicou Lorenzo Consoli, presidente da AII e representante de 500 dos cerca de dois mil jornalistas acreditados junto da instituição comunitária. "É uma parte legítima e essencial da democracia permitir que os repórteres façam perguntas e tenham acesso a documentos." Para Aidan White, o que fica das declarações da Comissão é a "sugestão de que todos os jornalistas são potenciais espiões".
D.N. - Alexandra Carreira - 13.02.09
Financial Meltdown: The TARP Dog and Pony Show - With no clear strategy, the new bank-rescue plan offers only more uncertainty
Treasury Secretary Timothy Geithner's long-awaited plan for rescuing the banks left people even more confused about the Obama administration's agenda than they had been before the announcement. This is best demonstrated by the plunge in the market, including bank stocks, that immediately followed. While it is generally foolish to assess the merits of a policy based on the market's response, it is a safe bet that if the plan were the unambiguous bonanza for the banks that many of us feared, bank stocks would rally based on their good fortune. At this point, we cannot be sure that it is not a giveaway, but apparently the banks do not seem to think that it is. This is one of those cases where everything will depend on the details, which we have not yet seen.
The one program that Geithner did outline with some clarity was a plan to buy up newly issued investment-grade securities backed up by car loans, credit-card debt, and student loans. This plan would expand a Federal Reserve Board initiative, which has not yet been started, from $100 billion to $1 trillion.
There is nothing obviously wrong with this proposal. It will help to extend credit in these markets, although people with questionable credit histories or who have recently lost their jobs will still have difficulty qualifying for loans. One issue that is not clear is whether there will be public disclosure of the assets purchased under this program. The Fed had not been in the practice of disclosing the details of its activities under its other programs. Either the Fed will have to change its practice, or Geithner's commitment to openness is not as great as claimed.
This brings us to the other program that Geithner only vaguely outlined. He said that he wanted to partner with private firms to arrange for purchases of the banks' bad assets. The Treasury would provide guarantees that would limit the losses that private firms would incur, as it has done with hundreds of billions of assets held by Citigroup, J.P. Morgan, and Bank of America.
In principle, government guarantees could make bad assets attractive to private investors. The problem is that the guarantees are in effect a subsidy to the banks, since they add an enormous amount of value to their assets. It may be difficult to know the full extent of the subsidy, since many of the prospective buyers of the banks' junk are likely to be private-equity funds and hedge funds, both of whom have very little by way of disclosure requirements.
Fortunately, we don't have to follow the individual trades to know whether the taxpayers are being ripped off. We just need to ask some more basic questions like "How much will this thing cost?" If the answer is anywhere much more than zero -- as Geithner suggested it will be -- and we still see that bank stocks carry significant value and bank executives continue to hold on to their high-paying jobs, then we will know that we have been had.
The basic point is extremely simple. We have a large number of bankrupt banks. We have a public interest in keeping the banks functioning, but we have zero public interest in giving taxpayer dollars to bank shareholders or to the executives that wrecked the banks they ran.
Geithner can design as complex a dog and pony show as he wants, but if his plan takes up hundreds of billions of taxpayer dollars and does not involve wiping out the shareholders and sending the bank executives packing, then he has ripped us off.
Chalk it up to business as usual.
La crise économique est aussi celle du modèle de développement extractiviste
La crise économique qui a débuté aux Etats-Unis atteint maintenant l’Amérique latine et s’exprime tant sur le plan financier que sur celui de la production. Ces derniers mois, les nouvelles sont identiques dans presque toutes les capitales. La baisse des exportations, due à la réduction des achats par les pays industrialisés, se conjugue à une baisse du prix des principaux produits exportés par l’Amérique latine. Le crédit disponible s’amenuise, de même que les marges de manœuvre dont disposent les gouvernements.
En y regardant de plus près, on constate que cette débâcle planétaire est aussi une crise du modèle de développement extractiviste. L’accès aux crédits internationaux et les possibilités d’exporter ne sont pas seuls en cause ; les mécanismes essentiels qui soutiennent le développement basé sur l’extraction des ressources naturelles et leur vente sur les marchés mondiaux chancellent.
De nombreux gouvernements, de Nestor Kirchner en Argentine à Alan García au Pérou, ont bénéficié dans le passé d’un excellent contexte économique, caractérisé par une forte croissance basée sur leurs exportations élevées. Mais, en réalité, , cette conjoncture favorable résultait, dans une large mesure, de facteurs externes (forte demande internationale et prix élevés), et ces gouvernements n’en ont pas profité pour créer un type de développement autonome. Ils ont pratiquement tous opté pour un renforcement de la stratégie économique extractiviste, misant en masse sur l’agrobusiness, le pétrole et le gaz naturel, ainsi que sur les métaux comme l’aluminium ou les alliages de fer. Même le Brésil, un pays qui se présente comme une économie industrialisée, garde un profil exportateur ; les matières premières constituent près de la moitié de ses exportations.
A titre d’exemple, prenons le soja, principal produit d’exportation de pays comme le Brésil, l’Argentine ou le Paraguay. Son prix avait grimpé jusqu’à 600 dollars la tonne. Il a ensuite perdu la moitié de sa valeur, et selon les projections pour les prochains mois, il devrait stagner aux alentours des 300 dollars. Les prix du maïs, du blé et d’autres produits agroalimentaires ont également chuté, et le marché des biocombustibles s’est contracté.
Les conséquences sociales et environnementales de ces chutes de prix sont très claires. Par exemple, et pour rester dans le domaine l’agriculture, celle intensive en capital (par exemple pour l’acquisition de pièces détachées de tracteurs ou de moissonneuses-batteuses ou l’usage intensif de produits agrochimiques) devrait entrer en crise. La solution à ce problème est de miser sur des formes de production dont les coûts sont moindres (la valeur de la terre en particulier), et se limiter aux infrastructures existantes. En Amazonie centrale (par exemple dans le Rondonia, l’Acre ou dans d’autres Etats de l’arc de déforestation amazonien du Brésil), mais aussi dans les régions voisines du Pérou (route interocéanique sud), dans l’est de la Bolivie, l’est du Paraguay et le nord de l’Argentine, la frontière agricole pourrait avancer sur des zones sylvestres. La crise aura de graves conséquences pour l’environnement. Parallèlement, elle frappera de plein fouet l’agriculture familiale et paysanne.
Le commerce agricole international va se trouver confronté à d’énormes difficultés. Le système d’aide est en passe de changer. Dans l’Union européenne, par exemple, la crise économique rend de plus en plus difficile la politique des subsides à l’agriculture ; on envisage d’y imposer des barrières tarifaires classiques pendant qu’aux Etats-Unis, les agriculteurs ont de plus en plus de peine à obtenir des crédits. Enfin, en Chine (l’un des principaux destinataires des exportations latino-américaines), le Comité central du Parti communiste a décidé d’autoriser l’achat et la location de terres par des particuliers, des coopératives et même des entreprises, une décision qui transformera complètement la campagne chinoise. Si, en 2009, ce nouveau capitalisme rural améliore la productivité, il faudra compter sur une chute des importations en provenance d’Amérique latine.
Dans le même temps, la situation va se compliquer pour le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, ainsi que, mais dans une moindre mesure toutefois, pour le Pérou et le Brésil. En effet, ces pays verront leurs revenus diminuer en raison de l’effondrement du prix des hydrocarbures et de la réduction de leurs exportations. De plus, tout au long de l’année, l’exploration, la prospection et l’exploitation de nouveaux gisements (particulièrement au Pérou et en Equateur) connaîtront un ralentissement. La Bolivie, qui freine sa production d’hydrocarbures– elle est même descendue en deça de ses propres objectifs – est maintenant confrontée à une baisse de la demande de la part du Brésil. Parallèlement, les énormes investissements nécessaires à l’exploitation des gisements océaniques du Brésil vont aussi rester en suspens. Conséquence de cette nouvelle situation : faute de crédit, l’entreprise norvégienne chargée de la construction des plateformes pétrolières marines (Sevan Marine) a pratiquement cessé le montage, suspendant ainsi toutes les commandes de Petrobras.
Enfin, les prix des minerais ont eux aussi chuté. Le coup est particulièrement dur pour les pays andins, mais le Brésil et l’Argentine ne sont pas épargnés. Le cuivre, par exemple, a retrouvé son prix de fin 2005. Déjà visibles, les effets de cette tendance ne feront que s’accentuer en 2009 : suspension de nouveaux projets d’investissement, affaiblissement de la petite industrie minière andine (comme c’est déjà le cas au Pérou), aggravation des problèmes de la pauvreté et dégradation des performances environnementales.
Qu’il s’agisse des hydrocarbures ou des minerais on a parfois tenté, par le passé, de compenser la chute des prix internationaux en augmentant de façon massive les volumes extraits, mais les conséquences sociales et écologiques de ce choix se sont révélées extrêmement négatives.A mesure que les problèmes économiques s’aggravent en Amérique latine, la concurrence pour exporter et pour attirer les capitaux internationaux s’intensifie. Par conséquent, les gouvernements se montrent de plus en plus réticents à renforcer les exigences et le contrôle dans le domaine de l’environnement, considérés comme des entraves aux investissements, à l’instar du Brésil, qui cherche déjà à assouplir les règles de protection de l’Amazonie, ou de l’Argentine, dont la présidente, Cristina Fernández de Kirchner, vient d’apposer son veto à une loi qui empêcherait toute activité minière dans les glaciers des Andes.
Ni les gouvernements, ni de nombreux intellectuels, ne semblent prendre conscience du fait que nous sommes face à une crise du modèle extractiviste. Cette idée du développement comme croissance économique garantie par les exportations de biens primaires se heurte désormais non plus uniquement à des limites internes – lesquelles s’expriment sous la forme de conflits sociaux locaux et de dégâts écologiques – mais également à des limites externes. Qu’à cela ne tienne, on s’acharne à aller sur cette voie. Nombre de gouvernements comptent sortir de la crise en appliquant à ces secteurs des stratégies de soutien et de subsides. Pour preuve, les paquets successifs de crédits accordés par le Brésil dans le but d’appuyer les exportations agro industrielles, ou la récente approbation, en Equateur, de la loi minière, qui encourage la production transnationalisée et renoue avec la conception de l’extractivisme d’exportation comme moteur du développement.
Cette question devient une urgence pour 2009 : la stratégie extractiviste, consistant à exploiter la Nature afin d’exporter des matières premières vers les marchés mondiaux, n’est pas durable sur les plans économiques, sociaux et environnementaux. . Par conséquent, les gouvernements, mais également les mouvements sociaux, doivent comprendre qu’il est nécessaire de concevoir des modes de développement structurés différemment. Plutôt que d’exporter des matières premières, il faut les utiliser dans des chaînes de production propres et partagées, où l’on puisse créer de véritables emplois et réduire l’impact social et environnement.
What Wall Street Wants
Tuesday’s announcement of the Obama-Geithner recovery plan is basically an extension of the Bush-Paulson plan – yet more giveaways to financial insiders, with a view to concentrating the U.S. banking system into a cartel of just a few large banks. This is not altogether bad news for the still relatively healthy part of the banking system (healthy in the sense of still avoiding negative equity). Smaller, less troubled banks will be bought out by the large “troubled” ones, to the personal financial benefit of their stockholders. This cannot solve today’s financial problem: the fact that the debt overhead far exceeds the economy’s ability to pay. In fact, it will spread the distortions that the large banks have introduced, until the entire system presumably looks like Citibank, Bank of America, JP Morgan Chase and Wells Fargo.
But this clearly is only Stage One of a two-stage plan that has not yet been announced, although the Wall Street Journal’s op-ed page has provided enough hints trickling out for the past three months to tip the hand of Wall Street’s “dream recovery plan.”
It is not exactly what most people are hoping for. In fact, it threatens to be a nightmare scenario for the economy at large. Watch for the magic phrase: “equity kicker,” first heard in the S&L mortgage crisis of the 1980s.
The first question to ask about the Recovery Program is, “recovery for whom?” The answer is, for the people who design the Recovery Program and their constituency, the bank lobby. The second question is, what is it they want to recover? The answer is, another Bubble economy, having seen the Greenspan Bubble make them so rich with his particular kind of “wealth creation”: wealth in the form of indebtedness of the “real” economy at large to the banking system, and unprecedented capital gains to be made by riding the wave of asset-price inflation.
For the financial elites, the problem is that it is not possible to inflate another bubble from today’s debt levels, widespread negative equity, and still-high level of real estate, stock and bond prices. No amount of new credit or capital for the banking system will induce banks to provide credit to real estate that already is over-mortgaged, or to individuals and corporations already over-indebted. All professional observers have forecast property prices to keep on plunging for at least the next year, which is as far as the eye can see in unstable conditions such as we are experiencing today.
While the Obama administration’s financial planners wring their hands in public and say “We feel your pain” to debtors at large, they also recognize that the past ten years have been a golden age for the banking system and Wall Street. The wealthiest 1 per cent of the population has raised its share of the returns to wealth – dividends, interest, rent and capital gains – from 37 per cent of the total ten years ago to 57 per cent five years ago, and an estimated 70 per cent today. Over two-thirds of the returns to wealth now go to the wealthiest 1 per cent of the population. This is the highest on record. We are approaching Russian kleptocratic levels.
Yet the financial Hard Right of the political spectrum – the lobbyists now in control of the Treasury, the Federal Reserve and the Justice Departments for starters – repeats the new Big Lie: that it is the poor who have brought the system down, “exploiting” the rich by trying to ape their betters and live beyond their means. Subprime families have taken out subprime loans, the lying poor have signed documents to obtain “liars’ loans,” as Alt-A, no-documentation loans are called in the financial junk-paper trade.
I learned the reality a few years ago in London, talking to a commercial bank strategist there. “We’ve had an intellectual breakthrough,” he said. “It’s changed our credit philosophy.”
“What is it?” I asked, imagining that he was about to come out with yet a new junk mathematics formula?
“The poor are honest,” he said, accompanying his words with his jaw dropping open as if to say, “Who could have guessed?”
The meaning was clear enough. The poor pay their debts as a matter of honor, even at great personal expense. Unlike Donald Trump, the poor are less likely to walk away from their homes when market prices sink below the mortgage level. In today’s neoliberal Chicago School language, the poor behave “uneconomically.” That is, they make choices that do not make economic sense, but rather reflect a group morality. This sociological gullibility is what made them rich pickings for predatory lenders such as Countrywide, Wachovia and Citibank.
As I said above, it was a golden age. The financial and real estate bubble is the world that America’s financial power elite would love to recover. The problem for them is how to start a new bubble and make yet another fortune. The alternative would be to keep what they have taken and run – not so bad, but a scenario that perhaps they can improve on.
Discussions about emergency bailouts have focused on putting in place enough new lending capacity by the banking system to start inflating prices on credit once again. But a new bubble can’t be started from today’s asset-price levels. This week’s $2 trillion or so in new bailout money for the banks (“capital,” and specifically finance capital, not to be confused with industrial capital) will only be lent out once prices fall by another 30 to 50 percent. So this can represent only Stage 1.
The question for Stage 2 is, how can the $10 to $20 trillion capital-gain run-up of the Greenspan years been repeated in an economy that is “all loaned up”?
One thing Wall Street knows is that to make money, you not only need asset prices to rise, they have to go down again – and up again, and down again. Without going down, after all, how can they rise up? The more frenetic the price fibulation, the easier it is for computerized buy-and-sell programs to make money on options and derivatives. What is being planned today looks like a similar up-and-down movement in real estate.
The first trick is to preserve the wealth of the creditor class – Wall Street, the banks and the other financial vehicles that enrich the wealthiest 1 per cent and indeed, the richest 10 per cent of the population. Stage One involves buying out their bad loans at a price that saves them from taking a loss. This is done by shifting the loss onto the “taxpayers” – labor, onto whose shoulders the tax burden has been shifted steadily, step by step since 1980, with the Greenspan Commission imposing an onerous Social Security tax on the middle class and using the proceeds to slash taxes on the higher brackets. Next comes an “aggregator” bank (sounds like “alligator,” from the swamps of toxic waste) to buy the bad debts and put them in a public agency. The government calls this the “bad” bank. But it does good for Wall Street – by buying loans that have gone bad – or perhaps nearer the truth, loans that never were good in the first place.
The harder part is to revive opportunities for creditors to make a new killing. (And it’s the economy that’s being killed.) Here’s how I imagine the plan might work.
Suppose a recent buyer has purchased a home for $500,000, with a $500,000 adjustable-rate mortgage scheduled to reset at 8 per cent. Suppose too that the current market price has fallen to $250,000 – a loss of 50 per cent by the end of 2009. After all, there needs to be enough time for prices to decline. Otherwise, there would be no economy to “rescue.” Mr. Geithner and Summers need to “feel your pain” to come out with the package that I’m describing. The government will swap “cash for trash,” printing new Treasury bonds (interest to be paid by “the taxpayer) in exchange for the $500,000 mortgage that is going bad, heading toward only a $250,000 market price.
The “Bad” bank that the Obama plan decided was not quite ready to be created this week will take the form of a public/private partnership (PPP), of the sort that Tony Blair made so notorious in Britain. It will be financed with private funds – in fact, with the funds now being given to re-capitalize America’s banks (headed by the Wall St. banks that have done so poorly). Banks will use the money they receive from the Treasury for selling their junk mortgages at par – along with other bailout funding – to buy shares in a new $5 trillion institution. Something like Fanny Mae or Freddie Mac will be created and its bonds guaranteed (that’s the “public” part – “socializing” the risk). The PPP institution will start with, say, $3 trillion in funds, and will have the power to buy and renegotiate the mortgages that have passed into the hands of the government and other holders. This “Middle Class Homeowner Recovery Trust” will use its private funding for the “socially responsible” purpose of “saving the taxpayer” and homeowners by renegotiating the mortgage down from its original $500,000 to the new $250,000 price.
Here’s the patter talk you can expect, with the usual Orwellian euphemisms. The “rescue the homeowners” PPP, a veritable Savior Bank, will go to a family strapped by its home mortgage debt and feeling more and more desperate as the price of its major asset plummets deep into Negative Equity territory. An offer will be made: “We’ve got a deal to save you. We’ll renegotiate your mortgage down to $250,000, the current market price, and we’ll also lower your interest rate to just 5.50 per cent. This will cut your monthly debt charges by nearly two thirds. You will escape from negative equity, and you can afford to stay in your home.”
The family probably will say, “Great.”
But they will have to make a concession. That’s where the new public/private partnership makes its killing. Its Savior Bank, funded with private money that is to take the “risk” (and also the rewards) will say to the family that agrees to renegotiate its mortgage: “Now that the government has taken a loss while we’ve let you stay in your home, we need to recover the money that’s been lost. So when the time comes for you to sell, or to renegotiate your mortgage, our Savior Bank will receive the capital gain up to the original amount written off. If we’ve made you whole, we want to be made whole too.”
In other words, if the homeowner sells the property for $400,000, the Savior Bank will get $150,000 of the capital gain. If the property sells for $500,000, the bank will get $250,000. And if it sells for more, thanks to some new clone of Alan Greenspan acting as bubblemeister, the capital gain will be split in some way. If the split is 50/50, then if the home sells for $600,000, the owner at that time will split the $100,000 further capital gain with the Savior Bank. The Savior Bank will thus make much more through its share of capital gains than it extracts in interest!
This plan will be even better for Wall Street than the Greenspan bubble was! Last time around, it was the middle class that got the gains. To be sure, it really was the bank that got the gains, because mortgage interest charges absorbed the entire rental value. But at least homeowners had a chance at the free ride, if they didn’t squander their money in refinancing their mortgages. And many did use their homes “like a piggy bank” to support their living standards.
But this time around, Wall Street is not obliged to make its money by making middle class homeowners rich. Debt-strapped homeowners are willing to settle merely for a plan that leaves them in their homes! It can get for itself the capital gains that have been the driving force of U.S. “wealth creation,” Alan Greenspan bubble-style.
The irony is that the only kind of policies that are politically correct these days are those that make the situation worse: yet more government money in the hope that banks will create yet more credit/debt to raise house prices and make them even more unaffordable; to inflate a new bubble; to give what really should be called the “bad banks” – the Big Four or Five where the junk mortgages, junk CDOs and junk derivatives resulting from junk mathematics are concentrated – yet more money to buy out smaller banks that have not yet been infected with reckless financial opportunism.
And by the same token, lobbyists for these bad banks are screaming at the top of their voices that all solutions to the problem are politically incorrect: debt writedowns to bring the debt burden within the ability to pay. That is what the market is supposed to do – by bankruptcy in an anarchic collapse, if not by reasoned government policy. The bad banks, after demanding “free markets” all these years, have stopped the free market when it comes anywhere near them and their bonuses. For them, markets are free of regulation against predatory lending; free of taxing the wealthy so as to shift the burden onto labor; free for the financial sector to wrap itself around the “real” economy like a parasitic vine around a tree and extract the entire surplus in the form of financial engineering.
This is a travesty of freedom. But worst of all is the “freedom” of today’s economic discussion from the wisdom of classical political economy and from the experience of economic history regarding how societies have coped with the debt overhead through the ages.
An alternative policy to save the economy from being “rescued” by Wall Street
There is an alternative to ward all this off. A debt writedown, followed by a land tax so that the “free lunch” (what John Stuart Mill called the “unearned increment” of rising land prices, a gain that landlords made “in their sleep”) would serve as the tax base rather than labor and industry being burdened with an income tax.
One move would be to prevent banks from lending against the land’s value. They could lend against buildings, but not land. This would cut the maximum permissible loan to 50 to 60 per cent of the total property price – unless the government did what classical economists advocated and tax the land’s market price (its rental value) as the tax base, shifting the tax back off of labor. This would achieve the kind of free markets that Adam Smith, John Stuart Mill and Alfred Marshall described, and which the Progressive Era aimed to achieve with America’s first income tax in 1913.
A land tax would prevent housing prices from rising again. This would save homeowners from taking on so much debt in order to obtain housing. And it would save the economy from seeing “wealth creation” take the form of the “unearned increment” being capitalized into higher bank loans with their associated carrying charges (interest and amortization). The key to real estate bubbles is to inflate site valuations.
CounterPunch - 11.02.09
Economia contraiu-se dois por cento no quarto trimestre do ano
O INE justifica estes números, que constituem o dobro do que os analistas tinham antecipado, com os “contributos negativos do investimento e da procura externa líquida”, ao ponto de se terem “verificado uma diminuição expressiva das exportações”, lê-se no comunicado enviado à imprensa.
Público.pt - Eduardo Melo - 13.02.09
Trabalhadores da Ecco em acção de protesto
Os trabalhadores da multinacional de calçado Ecco'let, em S. João de Ver, Santa Maria da Feira, organizam esta sexta-feira uma acção de protesto para reivindicar mais compensações para a rescisão do contrato de trabalho.
Os 180 trabalhadores que vão ser alvo de um despedimento colectivo querem um mês e meio de ordenado por cada ano de trabalho, a título de compensação indemnizatória pela rescisão do contrato de trabalho. A empresa ofereceu 1,25 por mês, mas os trabalhadores consideram insuficiente.
Esta será uma das reivindicações, a que se junta o pedido de pagamento de mais 20% sobre o valor do ordenado mensal aos trabalhadores que se vão manter na empresa até Outubro, data em que serão efectuados os últimos despedimentos da reestruturação.
O Sindicato dos Trabalhadores do Sector do Calçado de Aveiro e Coimbra estará presente na acção. A coordenadora da estrutura sindical, Fernanda Moreira, diz que se trata de uma "reunião legítima" defendendo que a Ecco'let "não teve nenhuma consideração pelos trabalhadores". Acusa a empresa de ter "aproveitado a crise" para proceder à deslocalização da produção.
Os trabalhadores afectos à produção vão deixar a empresa em Abril e os restantes, a trabalhar no sector do armazém, deixarão o posto de trabalho em Outubro. Dos 301 funcionários actuais ficarão apenas 120.
Jornal de Notícias - Salomão Rodrigues - 13.02.09
Funcionários da Pioneer do Seixal aguardam decisão da casa-mãe
Em declarações ao DN, Lurdes Pedro, directora de recursos humanos da Pioneer, afirmou que não tem ainda informação sobre se os despedimentos afectarão Portugal. "Não temos qualquer informação nesse sentido. Já nos foi dito que há um plano, mas tão cedo não saberemos", diz a responsável, que ontem de manhã se reuniu com os trabalhadores. "Eles estão expectantes, aguardam uma decisão com confiança", acrescenta Lurdes Pedro.
Na área comercial da Pioneer em Portugal, que emprega 19 pessoas, não haverá despedimentos, garantiu à Lusa Carlos Valente, responsável por este departamento em Portugal. Apesar de não ter responsabilidades na unidade fabril, o responsável acredita que esta vai manter-se, já que o anúncio do presidente do grupo no Japão tem que ver com o abandono da comercialização e produção de ecrãs em Março de 2010.
"O que foi apresentado foram os resultados do terceiro trimestre e foi apresentado que implicará dez mil postos de trabalho incluindo nove fábricas das 30 que temos. O que podemos antever é que estarão relacionadas com a área de televisões e não de car audio, que é uma área que se pretende reforçar", avançou Carlos Valente.
Ao mesmo tempo, a Pioneer pretende reforçar o negócio na linha de rádios para automóveis (o ramo de actividade da fábrica de Seixal) e a continuação na área de design e de-senvolvimento dos outros produtos para DJ, VJ e também de apoio na linha aúdio para casa. "Tudo indica que haverá a manutenção da operação em Portugal e a fábrica da Pioneer é a única existente na Europa. Em princípio, existe a perspectiva de manutenção do negócio em Portugal", disse o responsável.
Por seu lado, Lurdes Pedro, directora de recursos humanos da empresa, avança que a fábrica "sempre teve bons resultados". "Este ano é o primeiro em que vai apresentar resultados negativos, devido à conjuntura económica mundial", acrescenta a responsável.
D.N. - Maria João Espadinha - 13.02.09
FAMÍLIAS SEM DINHEIRO AGRAVAM CRISE EM 2009
A economia portuguesa terá recuado entre 0,9% e 1,1% nos últimos três meses de 2008 em relação ao mesmo período de 2007, com as famílias a não abrirem os cordões à bolsa, os patrões a encolher o investimento e as exportações a caírem a pique por causa da crise. Contas feitas, o País terá registado uma expansão de 0,3% em 2008. Mas hoje o Instituto Nacional de Estatística (INE) deverá revelar que nos últimos meses do ano a economia entrou em recessão técnica, ao registar uma contracção da actividade no segundo semestre, o que não sucedia há cinco anos.
"O trimestre que passou deverá ter sido o mais penoso para as famílias", afirma Cristina Casalinho, economista-chefe do BPI, "em termos de pressão sobre os orçamentos familiares". O consumo dos lares deve ter aumentado 0,7% face a igual período de 2007, mas "terá observado uma queda de 0,8%" face ao trimestre anterior. Foi o tempo em que as taxas de juro ainda estavam elevadas e poucas famílias beneficiaram das quedas das taxas de juro ao longo dos últimos três meses do ano. "Os preços dos combustíveis estavam apenas a começar a cair", recorda a economista do BPI, ao mesmo tempo que sublinha o agravamento do desemprego.
Desde 2003 - quando o País estava em recessão - que o consumo não caía. Também Rui Constantino, economista no Santander Negócios, tal como Rui Serra, analista no Montepio Geral, estimam um recuo dos gastos das famílias em relação ao período de Julho a finais de Setembro. No Montepio, acredita-se que a riqueza (PIB) terá recuado 1% no último trimestre.
"Quase todas as componentes da actividade se degradaram" nos últimos meses do ano, afirma Rui Serra. O investimento poderá cair 3,5%, diz Rui Constantino, lembrando que já tinha descido 1,4% entre Julho e Setembro. A venda de cimentos registou uma forte queda, o que já obrigou as cimenteiras a reduzirem a actividade. A venda de "pesados" está também em queda e a produção de bens de equipamento esteve em degradação.
Com os principais parceiros comerciais de Portugal em recessão, as exportações recuaram nos últimos três meses do ano. "As exportações deverão ter registado uma queda de 2,2%" em relação a igual trimestre de 2007, refere Cristina Casalinho. Isto significa uma queda trimestral de 2,3%, quando no terceiro trimestre se tinha verificado uma contracção de 1% nas vendas para o exterior. Nos primeiros 11 meses do ano, as exportações aumentaram 1,8%, mas já em Novembro as vendas para a União Europeia registaram uma queda de 20,6%, face ao mesmo mês de 2007. Faltam os resultados de Dezembro, mas o Governo já prevê uma estagnação nas exportações, com a fileira automóvel e tecnológica (Autoeuropa e Qimonda) a cortarem a produção.
O contributo do comércio externo para o crescimento da economia não foi mais negativo graças à queda das importações. Estas deverão descer 1,2% face a 2007 (último trimestre), explicado pela queda no investimento empresaria e no consumo.
D.N. - Rudolfo Rebelo - 13.02.09
Indústria automóvel perdeu em 3 dias 41 mil empregos
Indústria automóvel perdeu em 3 dias 41 mil empregos
Em apenas três dias, 41 mil trabalhadores perderam os seus postos de trabalho. A hecatombe começou com o anúncio da Nissan, na segunda-feira, de que iria despedir 20 mil pessoas em todo o mundo. No dia seguinte foi a vez de a General Motors avançar com a redução de dez mil postos de trabalho. A francesa PSA (Peugeot-Citroën) não ficou atrás das suas concorrentes e lançou um plano de rescisões amigáveis, prevendo a saída de 11 mil trabalhadores na Europa até 2010. A Renault tem em curso a redução de mais 5300 trabalhadores, após a saída de 1700. Nas filiais europeias, a construtora francesa estima suprimir mais 1100 postos de trabalho, sendo que alguns podem atingir a subsidiária portuguesa.
Em Portugal, os responsáveis da Nissan, GM e PSA não sabem se vai haver cortes nos postos de trabalho, mas tudo indica que vai haver reduções. A junção de operações das sucursais portuguesas e espanholas parece ser uma das soluções em cima da mesa.
Estas reduções seguem-se aos anúncios que têm marcado o sector nos últimos meses. A Ford já anunciou milhares de supressões, a Fiat também avançou há uns meses com mais de meia centena de despedimentos. Depois da 'limpeza', nada ficará como antes.
O próximo passo serão os anúncios de encerramentos de fábricas e venda de marcas. A Nissan já deu o mote, ao anunciar que vai redefinir a sua estratégia na unidade em construção na Índia e desistiu do projecto em conjunto com a Renault em Tânger, Marrocos.
A agravar a situação já delicada das fábricas, nomeadamente as pertencentes às marcas Renault e Peugeot-Citroën fora de França, está a imposição do presidente francês, Nicolas Sarkozy, de obrigar os fabricantes a manter as unidades no país, como condição para receberem apoios do Estado, no valor de 6,5 mil milhões de euros.
A situação das grandes fabricantes norte-americanas é das mais graves de que há memória e as ajudas do Governo são encaradas como tábua de salvação.
O emagrecimento das marcas é outra solução. A Ford anda à procura de vendedor para a Volvo há vários meses e as últimas notícias apontavam para a sua venda aos chineses da Geely, enquanto a General Motors anunciou ter pelo menos dois interessados na marca Hummer. Os potentes jipes, que ficaram mundialmente conhecidos na Guerra do Golfo, poderão ir parar a mãos chinesas ou a um private equity.
A GM necessita de alienar activos para provar às autoridades dos Estados Unidos que o seu futuro é viável. Caso não consiga, poderá ter de abandonar os empréstimos estatais ou utilizar esses fundos para uma falência apoiada pelo próprio Estado americano.
A Chrysler, também a braços com uma situação financeira dramática, está a negociar uma parceria estratégica com os italianos da Fiat.
O grupo italiano, a par dos alemães da Volkswagen e dos coreanos da Hyundai são os campeões do sector, já que entre os principais fabricantes automóveis são os únicos a registar resultados positivos. Todos os restante estão no vermelho (ver infografia).
A redução de stocks a par das paragens das fábricas e da redução de trabalhadores é outra medida em curso. Ontem, Carlos Ghosn, presidente da Renault, apontou, durante a apresentação dos resultados do exercício do ano passado, a redução de stocks como uma solução, uma vez que "a produção caiu duas vezes mais depressa do que as vendas no último trimestre de 2008".
O mercado automóvel começa a estabili zar, após vários meses de quedas acentuadas nas vendas avançou ontem Jim Farley, responsável pelo marketing global da Ford, que diz que o mercado de usados tem vindo a crescer nas últimas semanas.
D. N. - Leonor Matias - 13.02.09
Crédito malparado continua a subir
Em Dezembro de 2008, as instituições financeiras tinham em carteira 2,9 mil milhões de euros em crédito malparado relacionado com as famílias. Este valor representa menos 127 milhões de euros face a Novembro, mas mais 702 milhões de euros quando comparado com o mesmo mês de 2007. Ou seja, se em termos mensais houve uma queda de 4,18%, em termos anuais o aumento foi de 31,81%. E este cenário é semelhante no crédito à habitação e no crédito ao consumo.
Jornal de Negócios - Sara Antunes - 13.02.09
Air France corta dois mil postos de trabalho
Esta notícia é avançada pela agência Bloomberg que cita uma entrevista telefónica com o porta-voz da companhia, Nicolas Petteau. O responsável afirmou que os cortes de postos de trabalho serão alcançados através da não substituição de trabalhadores que abandonem a empresa. Nicolas Petteau frisou que ninguém será despedido.
A Air France-KLM anunciou prejuízos de 505 milhões de euros nos três meses terminados a 31 de Dezembro, o que compara com os lucros de 139 milhões de euros obtidos um ano antes. A pressionar as contas da companhia estiveram o ao menor número de passageiros da companhia e a “uma forte queda” das receitas de carga.
A Air France junta-se assim à British Airways, à Ryanair Holdings e à Virgin Atlantic Airways no corte de postos de trabalho divulgados esta semana.
A empresa francesa anunciou também que vai cortar 1,2 mil milhões de euros de gastos de capital.
Jornal de Negócios - Raquel Godinho - 13.02.09
12/02/2009
The Man with the Golden Arm - Otto Preminger
Katie Melua - Concert Under The Sea (October 2nd 2006)
CÓDIGO DO TRABALHO FOI HOJE PUBLICADO
Foi hoje publicada a Lei 7/2009 que aprova a revisão do Código do Trabalho. A entrada em vigor ocorrerá no próximo dia 17 de Fevereiro
Como a CGTP-IN oportunamente denunciou, o conteúdo do diploma agora publicado vem contribuir para um maior desequilíbrio das relações laborais nos locais de trabalho, a favor das entidades patronais e para uma maior desregulação do mercado do trabalho. Por outro lado, significa o aprofundamento da linha seguida pelo código de 2003 e a confirmação de que o Governo fez agora o contrário do que antes havia prometido e inscrito no seu programa.
A publicação deste código, absolutamente inadequado e inoportuno face ao contexto presente, tem o significado de uma agressão aos trabalhadores portugueses, num momento em que o desemprego, os baixos salários e as situações de miséria e de inseguranças várias, atingem centenas de milhares de trabalhadores e de lares de um cada vez maior número de famílias.
Significa também um acto muito esclarecedor da real posição em que se encontra o Governo Sócrates que, perante a situação de crise, coloca os meios do Estado ao serviço dos mais fortes – dos banqueiros nomeadamente – e não hesita em agravar a posição dos que sofrem na pele os efeitos de uma crise de que não são responsáveis e cuja saída exige a valorização do trabalho e a dignificação dos trabalhadores bem como a não intensificação da sua exploração.
Esta situação confirma que o Governo persiste em desenvolver uma política caracterizada por dois pesos e duas medidas: a atribuição de elevados apoios financeiros e benefícios fiscais ao grande patronato e a grandes capitalistas; e a retirada de direitos e imposição de mais sacrifícios aos trabalhadores.
O código agora publicado contém diversos conteúdos que estão feridos de inconstitucionalidade, designadamente os que põem em causa os princípios da segurança no emprego e da proibição do despedimento sem justa causa, da liberdade sindical, do direito de contratação colectiva, do principio da conciliação da actividade profissional com a vida familiar e do direito a um salário justo.
Por estas razões – que têm a ver com o contexto que estamos a viver, mas também e especialmente com o conteúdo – seria razoável que o Governo suspendesse a publicação, e consequentemente a entrada em vigor de uma lei que é negativa para os trabalhadores e para o país.
Os tempos que se seguem implicam a continuação e a intensificação da luta dos trabalhadores contra os conteúdos desta revisão do Código do Trabalho, pela defesa dos direitos inscritos na contratação colectiva e exercidos nos locais de trabalho, para que as relações laborais sejam minimamente equilibradas, pela criação de emprego com direitos, contra o desemprego e a precariedade e pelo aumento real dos salários e garantia de uma vida digna.
CGTP-IN - 12.02.2009
Casos da «crise»
Na Qimonda portuguesa, em Vila do Conde, há 1700 trabalhadores que confiaram no futuro de um projecto que tinha tudo para ser sólido. Tinha as verbas avultadas disponibilizadas pelo Estado e pela União Europeia (500 milhões de euros, 200 dos quais nos últimos dois anos), mas tinha também o facto de ser a única empresa da UE na produção de semicondutores, com mão-de-obra de reconhecida qualidade. A estes trabalhadores até foi imposta, desde há dois anos, a jornada de trabalho de 12 horas.
Depois da casa-mãe alemã se ter apresentado à insolvência, a 23 de Janeiro – precipitando a inquietação também na região de Dresden, onde igualmente tinham sido alimentadas muitas expectativas de desenvolvimento de uma indústria de ponta –, o futuro dos trabalhadores está abandonado pelos governos aos interesses do «mundo dos negócios», como notou um dirigente do STIENC/CGTP-IN, na semana passada, após uma reunião com o ministro da Economia.
Das preocupações dos trabalhadores deram conta os representantes portugueses e alemães, na audição que tiveram dia 4, no Parlamento Europeu, por iniciativa de Ilda Figueiredo, e onde receberam o apoio dos deputados do grupo GUE/NGL e de outras formações.
Desmentindo na prática a ideia de que salvar a empresa e o emprego é um objectivo que une todos por igual, a administração anunciou abruptamente que pretendia suspender o prémio de produção na fábrica portuguesa – o que o sindicato prontamente repudiou, por ser ilegal e por não evidenciar boa-fé. A situação é agravada com constantes referências a redução de pessoal, como via para «salvar» a empresa.
Em constante sobressalto têm vivido os trabalhadores da Peugeot-Citroën, em Mangualde. Em 2006 e em 2008, na altura das negociações salariais, houve ameaças de deslocalização, sob diversos pretextos. Nesses anos, a fábrica contribuiu para os avultados lucros do grupo PSA Citroën, mas este negou qualquer ganho salarial, ficando-se pela taxa oficial de inflação. Agora, com as quebras nas vendas, vieram as suspensões da laboração, a eliminação do turno nocturno e uma «redistribuição» de operários pelos sectores. Das 1400 pessoas que ali trabalhavam, cerca de 500 ficaram sem emprego, no virar de ano e até à retoma da laboração, dia 5, segundo o Sindicato dos Metalúrgicos. Uma terceira paragem está anunciada para a primeira semana de Março.
A nova Comissão de Trabalhadores, empossada dia 5, veio manifestar publicamente «muitas dúvidas sobre a legitimidade de algumas situações», como estas paragens da laboração e a «bolsa» de horas. Por não encontrarem documentação que justifique os acordos feitos e outras situações «irregulares», os membros da CT pretendem que a administração esclareça as questões colocadas.
Na mesma quinta-feira, outro sobressalto abateu-se sobre Vendas Novas, com a notícia da insolvência da Edscha, fabricante alemã de componentes que fornece 16 marcas automóveis e que, em 2001, adquiriu no concelho a Arjal. Emprega cerca de 200 pessoas, que reconhecem a diminuição das encomendas, mas também não esquecem que a unidade portuguesa tem apresentado os melhores resultados do grupo (15 fábricas na Europa) e acolhe um importante centro de estudos e planeamento. O presidente da Câmara, José Figueira (PCP), pediu uma audiência urgente aos ministros do Trabalho e da Economia, e mostrou-se ainda mais preocupado por atravessarem dificuldades outras empresas do Parque Industrial. Aqui, no final do ano, fecharam três fábricas corticeiras e uma do sector automóvel.
Uma urgente intervenção da Autoridade para as Condições do Trabalho deveria ocorrer na têxtil Tsuzuki, em Vila do Conde, defendeu anteontem a Comissão Concelhia do PCP. Com 40 trabalhadores há meses em lay-off, vem tentando aliciar o pessoal para a rescisão dos contratos, prometendo acesso ao subsídio de desemprego e o pagamento de um valor que representa cerca de dez por cento da indemnização legal. Muitos dos cerca de cem trabalhadores têm ordens para permanecerem em casa. A empresa não pagou os salários de Janeiro e afixou um comunicado a declarar que não prevê qualquer data para regularizar o pagamento.
Várias situações que justificam uma fiscalização mais apertada foram apontadas, na semana passada, pela União dos Sindicatos de Viana do Castelo. Citado pela agência Lusa, o coordenador da estrutura distrital da CGTP-IN revelou, por exemplo, que a Dalphi Metal, com mais de 500 trabalhadores, mandou vários deles ficarem em casa, criando uma «dívida» à empresa que pode ir até às 200 horas e que será «paga» quando a firma entender conveniente. Com 700 trabalhadores, a Leoni decidiu parar 23 dias, nos próximos seis meses, descontando nos salários todo o tempo de paragem. Despedimentos, suspensão de contratos e paragens afectam outras empresas do distrito, colocando os custos da crise sobre os ombros de cerca de dois mil trabalhadores.
Na Fehst, em Braga, menos de um mês bastou para dar razão ao parecer negativo da CT quanto à redução temporária do período normal de trabalho. O lay-off vigora desde 6 de Janeiro, por três meses, abrangeu todos os trabalhadores e... a administração decidiu incluir-se também. Mas até dia 4, já tinha decidido retirar do lay-off 14 trabalhadores, três chefias e os dois administradores. Teve que tomar outras medidas, para corresponder ao volume de produção.
Feita a denúncia à ACT, falta eficácia na actuação desta. Mas apenas dois funcionários da DGERT, no Porto, estão a despachar as centenas de processos de lay-off de todo o Norte, ali entrados desde Janeiro, protestou anteontem a CT.
Avante! - 12.02.09
Mercado de trabalho divide os 27
A recomendação foi avançada segunda-feira, 9, no final da reunião dos ministros das Finanças da zona euro (Eurogrupo) em Bruxelas, onde a tónica dominante foi a necessidade de adoptar «medidas estruturadas» para ajudar a «enfrentar os desafios do mercado de trabalho».
Segundo Jean-Claude Juncker, citado pela Lusa, «o recurso rápido ao despedimento colectivo não é um bom método», devendo antes as empresas, em «conjunto com o poder público», pôr em curso «mecanismos de despedimento parcial», promovendo «acções de formação para aqueles que estão preocupados com o desemprego».
O Eurogrupo defende ainda que o «ajustamento das horas de trabalho em função das necessidades de produção pode ser uma forma de flexibilidade importante no mercado de trabalho», numa altura em que a situação é «inquietante» e as perspectivas para 2009 apontam para aumento do desemprego.
As recomendações dos ministros das Finanças foram divulgadas no mesmo dia em que o primeiro-ministro checo, Mirek Topolanek, anunciou a intenção de «convocar um Conselho Europeu informal antes do fim de Fevereiro» em Bruxelas, numa tentativa de contrariar as medidas proteccionistas que têm vindo a ser tomadas pelos diferentes estados-membros.
Contradições
O anúncio de Topolanek deixa transparecer o crescente mal-estar registado no seio da União Europeia e é visto como uma tentativa de tirar protagonismo ao eixo franco-alemão, já que surgiu antes de o presidente francês, Nicolas Sarkozy, e da chanceler alemã, Angela Merkel, terem formalizado uma «proposta» de cimeira sobre a crise.
Vista como uma forma de ultrapassar a alegada passividade da presidência checa, a «iniciativa franco-alemã» é reveladora das contradições com que se debatem os 27. Exemplo disso é o caso francês. Ao mesmo tempo que advoga a necessidade de conjugação de esforços, a França tomou medidas de ajuda suplementar à indústria automóvel, num montante global de 7,8 mil milhões de euros, dos quais 3 mil milhões de euros aos construtores nacionais PSA Peugeot Citroën e Renault, com a condição de manterem as fábricas no país. Com este plano, Sarkozy disse pretender contrariar as deslocalizações industriais, designadamente para a República Checa, o que provocou fortes reacções em Praga.
Também o ministro alemão Peer Steinbrück considerou ser preciso «ter muito cuidado» quando «se tenta introduzir o proteccionismo via condições do plano de relançamento» económico, no que foi secundado pelo ministro holandês Wouter Bos, para quem «não é bom para nenhuma das nossas economias abrir a porta ao proteccionismo».
«Estou um pouco preocupado por estados-membros, uns a seguir aos outros, prepararem os seus próprios planos e programas», afirmou por seu turno o presidente do Eurogrupo, Jean-Claude-Juncker, considerando que os governos não devem ceder às pressões internas.
Recorda-se que a taxa de desemprego na zona euro ascendeu a 8 por cento em Dezembro, o valor mais elevado da última década e, segundo a Comissão Europeia deve subir cerca de 3 pontos até 2010.
Avante! - 12.02.09
Royaume-Uni : la grande peur de la lutte des classes
La BBC est sans aucun doute la meilleure télévision au monde. Ses programmes sont dans l’ensemble de qualité et sa ligne éditoriale est plutôt pluraliste et centriste. C’est un fait rarissime dans un monde de médias bêtifiants et de droite. Cependant, trois sujets échappent à ce modus operandi.
Sur les ondes de la BBC, il n’est guère permis de critiquer la famille royale, la politique étrangère de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis ou la marche capitaliste du monde. Des événements récents ont concerné le troisième de ces interdits majeurs.
Début février, des "grèves sauvages" (Wildcat strikes) ont éclaté dans les raffineries Total et dans des centrales électriques à travers le pays. Les travailleurs britanniques protestaient contre le recours à une main-d’œuvre italienne et portugaise (employée à des salaires inférieurs aux normes locales), qui entraînait leur mise au chômage, puisque les emplois étaient réservés aux travailleurs étrangers.
Gordon Brown et Peter Mandelson sont montés au créneau pour dénoncer la nature "xénophobe" de ces grèves.
Une interview tronquée
La BBC, toujours servile en pareil cas, leur a emboîté le pas. Une interview de gréviste diffusée sur la BBC1 a été tronquée. On pouvait succinctement entendre un gréviste affirmer:
"On ne peut pas travailler avec des Portugais et des Italiens."
Le même reportage a été retransmis en intégralité sur la BBC2. Cette fois-ci, on pouvait entendre:
"On ne peut pas travailler avec des Portugais et des Italiens; on est complètement séparés d’eux, ils viennent avec leurs propres compagnies."
Les éditeurs du programme de la BBC ont tronqué une réponse de gréviste pour en altérer radicalement le sens. Dans le premier cas, la réponse apparaît motivée par le rejet de l’étranger et la fermeture à l’immigration.
Dans la vraie version, il n’en est rien: le gréviste rapporte des faits, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de côtoyer les travailleurs étrangers, car ils arrivent avec l’entreprise qui les emploie et qu’on les tient volontairement à l’écart de la main-d’œuvre locale.
La BBC, confrontée à une question politiquement sensible, est devenue le porte-parole d’un gouvernement hostile aux droits des travailleurs. Car ce que craint Gordon Brown, c’est le renouveau de la combativité salariale et syndicale.
Tony Blair et Gordon Brown n’ont en effet pas défait la législation du travail thatchérienne. Dans le monde occidental, la Grande-Bretagne est le pays qui restreint toujours le plus sévèrement le droit de grève.
Derek Simpson, le coleader du syndicat Unite, a dit les choses clairement:
"Ces grèves n’ont rien à voir avec le racisme ou l’immigration. C’est une question de classe."
Il est tentant de préciser le propos: ces grèves britanniques sont une question de lutte des classes. Karl Marx considérait que la lutte des classes s’organisait autour d’une classe capitaliste qui détenait le capital, dirigeait et gérait la production et, enfin, s’appropriait la plus-value correspondant à l’exploitation du labeur des travailleurs.
Depuis l’époque victorienne, rien de nouveau sous le soleil de l’exploitation capitaliste! En décembre 2007, la Cour européenne de justice (CEJ) avait abondé dans ce sens avec deux arrêts qui avaient fait beaucoup de bruit.
L’arrêt Laval avait interdit aux syndicats d’agir contre les entreprises qui refusent d’appliquer à leurs salariés détachés dans un autre pays communautaire, les conventions collectives applicables dans ce pays. L’arrêt Viking avait estimé que le droit de recourir à des pavillons de complaisance procède de la liberté d’établissement garantie par le droit européen. La CEJ en avait conclu que la lutte des syndicats contre ces pavillons est de nature à porter atteinte à cette liberté fondamentale.
De la xénophobie imaginaire
"Les emplois britanniques aux travailleurs britanniques": c’est un vieux slogan du British National Party (BNP), une formation d’extrême droite. Il a récemment été repris par Gordon Brown, le très néolibéral Premier ministre, jamais à court de promesses démagogiques.
Ces mots empoisonnés ont été lancés au visage du démagogue par les grévistes qui ont demandé avec ironie qu’il tienne sa promesse! La xénophobie dénoncée par le New Labour et la BBC était imaginaire. Les grévistes n’ont exercé aucun chantage sur les travailleurs italiens et portugais non-syndiqués, sous-contractés, sous-payés, ni n’ont exigé leur rapatriement.
Les cibles de leurs critiques ont été les employeurs et leur course au dumping social, ainsi que le gouvernement qui les soutient dans cette entreprise. Les militants du BNP qui avaient tenté d’infiltrer les grèves à la raffinerie de Lindsey dans le Lincolnshire ont été éconduits et on a même vu une affiche portant l’inscription suivante: "Travailleurs dans le monde, unissez-vous!"
Dans la centrale électrique de Plymouth, les grévistes ont revendiqué les mêmes droits pour tous les travailleurs –britanniques et étrangers– dénoncé l’exploitation d’une main-d’œuvre étrangère, et exigé que les travailleurs britanniques ne soient pas écartés du marché du travail.
Gordon Brown, dont la politique économique a amené le pays au bord de la faillite, a répété le mot d’une interview à une autre: "Protectionnisme!" Une majorité de Britanniques considèrera que c’est la parade désespérée d’un gouvernement incapable de raisonner en dehors des mots d’ordre des années 80 et 90: "Dérégulation! Libre entreprise! Flexibilité!"
Le New Labour agonise, mais ces travailleurs en lutte ont décidé de prendre leur destin en main. Bien leur en a pris. A Lindsey, les grévistes se sont vus accorder le double du nombre d’emplois que Total avait initialement offert; ceci sans qu’aucun travailleur italien ne soit renvoyé.
Rue89 12.02.09
282.000 chômeurs de plus cette année ?
L’assurance chômage prévoit 282.000 chômeurs de plus en France cette année, sur fond de récession et de nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi, retardant encore son assainissement financier, selon des chiffres obtenus mercredi de sources syndicales.
Après une brutale hausse en 2008 du nombre de chômeurs inscrits en catégorie 1 servant de baromètre officiel (+217.000), à 2,114 millions fin décembre, ce nombre augmenterait cette année de 282.000, puis de 122.000 l’an prochain.
Ces projections, détaillées lors d’un bureau mensuel de l’Unedic, sont établies sur la base d’un recul du PIB de -1% cette année, suivi d’une faible reprise de +0,5% en 2010.
L’Unedic est géré par les organisations patronales et syndicales, et financé par les cotisations chômage reportées sur les fiches de paye.
Selon ses prévisions, obtenues de sources syndicales, l’économie française va également continuer à détruire plus d’emplois salariés qu’elle n’en créés: -50.000 en 2008, -250.000 en 2009, -113.000 en 2010.
Par comparaison, en 2007, la France avait connu un rythme de créations d’emploi inédit depuis 2000 (+300.000 environ) et le chômage avait diminué.
Ces perspectives, encore assombries par rapport à celles de décembre, devraient conduire le régime d’assurance-chômage à s’enfoncer de nouveau dans le rouge en 2010, après trois années d’une amélioration (2006 à 2008) qui devrait s’atténuer en 2009.
Avec moins de rentrées de cotisations dans les caisses et davantage d’allocation à verser, le déficit cumulé, évalué à 4,9 milliards d’euros fin 2008, se creuserait à 5,703 milliards d’euros fin 2010, au lieu d’être épongé comme prévu.
Dans l’intervalle, l’assurance chômage dégagerait un excédent courant de 912 millions d’euros en 2009.
Ces prévisions intègrent l’application des nouvelles règles d’indemnisation prévues par la nouvelle convention d’assurance-chômage 2009-2010, mais pas la baisse de cotisations actée dans ce texte, ont indiqué à l’AFP Alain Lecanu (CFE-CGC) et Eric Aubin (CGT).
Le gouvernement s’achemine vers un agrément, controversé, des nouvelles règles d’indemnisation, rédigées avant Noël et signées par la seule CFDT.
La CFE-CGC a renoncé le 2 février à s’y opposer, estimant avoir obtenu l’engagement du Medef que les cotisations chômage ne baisseront pas si le recul du PIB dépasse -1% en 2009.
FO et la CGT continuent de s’opposer à ce texte qui permettra à des jeunes de prétendre à une première indemnisation chômage, après 4 mois d’activité cumulés, mais au prix d’un raccourcissement de l’indemnisation des autres, sur le principe un jour cotisé = un jour indemnisé.
Aucune prévision allant au-delà de l’année 2010 n’a été présentée.
En octobre, l’Unedic prévoyait d’avoir complètement épongé son déficit en 2010, que l’économie française verrait le bout du tunnel en 2011 et que le nombre de chômeurs repartirait à la baisse.
Libération 12.2.09