À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

14/10/2010

Le fichier ADN financé par les assureurs

On savait les caisses vides, mais on ne s’attendait pas à voir le ministre de l’Intérieur faire la manche. En deux mots, il sollicite les compagnies d’assurance pour assurer le bon fonctionnement de la police technique et scientifique. « Concrètement, cela prendra la forme d’un fonds (…)  Les compagnies ont tout à gagner de leur participation, si l’on identifie les cambrioleurs et que l’on récupère les biens volés, les assureurs n’auront pas à indemniser les victimes et les cambrioleurs seront hors d’état de nuire », a déclaré Brice Hortefeux.
Lors de sa visite mendiant_site_tapahont.gifau laboratoire de Versailles, il aurait même confié qu’il avait demandé aux assureurs une contribution de six millions d’euros sur trois ans.
Et ce ne sont pas des paroles en l’air, puisqu’une disposition en ce sens a été ajoutée à LOPPSI 2, sous la forme d’un article 9 bis.
Cette contribution devait initialement prendre la forme «  d’un fonds de soutien au recueil d’empreintes génétiques et digitales, alimenté par une taxe sur les polices d’assurance habitation, afin de permettre à la police et à la gendarmerie d’élucider davantage de cambriolages ». Mais, quai de Bercy, on s’est dit qu’une taxe, en ce moment… Donc, finalement, l’amendement a été amendé, et il semble que le fonds sera alimenté par les assureurs en fonction du montant des biens volés qui seraient récupérés par les enquêteurs.
Et voila-t-il pas que policiers et gendarmes vont se transformer en chasseurs de primes !
En attendant, le personnel de la police technique et scientifique croule sous des milliers de réquisitions - et la grogne monte. Ici ou là, on dénonce la culture du chiffre et le manque de moyens. D’autant que le budget 2011 serait de douze millions, contre seize en 2010.
Depuis longtemps les compagnies d’assurances lorgnent cette formidable base de données que constitue le fichier national automatisé des empreintes génétiques, lequel comprendrait à ce jour environ 1.5 million de « profils ». Un outil statistique hors du commun. S’agit-il d’un premier pas ? Et les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas en reste. « L’utilisation de l’information sur l’ADN pour les diagnostics et le développement des médicaments a déjà attiré des milliards de dollars de capitaux d’entreprises ou d’autres financements », dit le professeur Colin Masters*.
Personne n’aurait imaginé qu’un jour la police fonctionnerait avec des capitaux privés. Le pas est franchi. Alors, on peut s’interroger. Lorsque les caisses seront plus vides que vides, jusqu’où ira-t-on ?
D’autant qu’il s’agit d’un marché potentiel gigantesque : la bioinformatique - le mariage de l’informatique et de la biologie.
Or, la France est l’un des rares pays, une fois les fiches établies, à ne pas détruire les prélèvements génétiques. Ils peuvent être conservés 40 ans. Cette conservation de l’ensemble de l’ADN, partie codante et non codante, ne présente pourtant aucune réelle utilité pour les enquêtes.
Alors, pour quelle obscure raison le mettre en boîte ?chimpanze_bellesplumesblogscourrierinternational.1287047856.jpg
Avec l’ADN, on joue avec le feu. Ainsi, on a découvert, il y a peu, que la partie non codante que l’on croyait sans intérêt, permet de définir les différences entre les espèces. La bonne nouvelle, c’est qu’elle présenterait moins de similitude avec le chimpanzé que la partie codante.
Sans décoder.

http://moreas.blog.lemonde.fr/2010/10/14/le-fichier-adn-finance-par-les-assureurs/

Peut-on financer le social en France ?

JANCAP

Tous les indicateurs économiques et sociaux nous démontrent que la progression des dépenses sociales entre 2000 et 2040 peut aisément être financée, même avec une croissance faible de 1,7 % par an. A condition que l’on affirme le choix de société de la redistribution et de la répartition, celui de la République sociale qui génère meilleure croissance, développement durable et bien être intergénérationnel. Et que l’on cesse enfin de mentir au peuple.
Il faudrait quand même que l’on m’explique… Pourquoi la France "ne pourra plus se payer" un système de santé, de retraite et de solidarité par la répartition et la redistribution ? Comment ce qui était possible en 1945 (1) ne le serait plus en 2010 …ni en 2020 ou 2040 ? Le vieillissement de la population ? Le rapport actifs cotisants / inactifs jeunes et retraités qui se dégrade, nous dit-on ? Non, ce ne sont que mensonges d’Etat, enfumages et manipulations, pour éviter de mettre sur la table la seule problématique qui compte : le financement, possible ou pas, du social par la croissance de l’économie française (2).
Comment se fait-il qu’une augmentation prévisible des dépenses sociales de 9 % dans le PIB en 40 ans (de 30 à 39 %) ne puisse être financée par une augmentation nette des richesses produites de 100 % sur la même période ?
LE GATEAU A PARTAGER SERA DEUX FOIS PLUS GRAND
En effet, on estime, en hypothèse basse de 1,7 à 1,8 % de croissance annuelle, que la production natio-nale, le fameux PIB (3), va au moins doubler entre 2000 et 2040, passant de 1441 à 2900 Milliards d’Eu-ros minimum. En conséquence, "le gâteau" à partager sera deux fois plus grand, en Euros constants ! Mais cela, on ne le dit jamais aux Français. Pourquoi ?…
En fait, on sait que c’est le partage de ce gâteau qui pose problème !... Il est même au cœur des politi-ques de répartition et de redistribution qui devraient différencier néolibéraux-conservateurs et progres-sistes-sociaux au pouvoir. En effet, la Valeur Ajoutée produite par le travail dans les entreprises, "le gâteau", doit être partagée entre rémunération du travail (salaires et autres rétributions), cotisations so-ciales, impôts et taxes, frais financiers, profit des actionnaires, autofinancement des investissements, recherche, provisions pour risques et avantages financiers divers, parfois indécents (stocks options, pri-mes en tous genres, "parachutes dorés", retraites chapeau payées par l’entreprise…).
LE SOCIAL UTILISERA UN TIERS DE LA CROISSANCE
En 40 ans, entre 2000 et 2040, les ressources de "l’entreprise France" (PIB) vont donc augmenter de 100 % minimum, en € constants. Qu’en est-il pour l’ensemble des dépenses sociales et leur évolution prévi-sible entre 2000 et 2040 ? Selon les experts et en maximisant les dépenses (bases avant "réformes" san-té-retraites 1993-2006), les besoins pour la retraite passeraient de 180 à 510 M€ (4), la santé de 140 à 370 M€ et la solidarité (famille, handicap, chômage, logement, exclusion…) de 110 à 260 M€, pour un total général de dépenses sociales qui passeraient de 430 à 1140 M€ en 40 ans. Cette forte progression est-elle supportable pour la France et son économie, sans compromettre sa compétitivité ?
En 2000, ces 430 M€ de dépenses sociales globales représentaient 29,8 % (retraites 12,5 %, santé 9,7 %, et solidarité 7,6 %) d’un PIB de 1441 M€, permettant d’affecter 1011 M€ pour les autres utilisations : salaires et autres revenus du travail, profits, impôts et taxes, investissements, recherche…
En 2040, les dépenses sociales se monteraient au maximum à 1140 M€, soit 39,4 % (retraites 17,6 %, santé 12,8 % et solidarité 9 %) d’un PIB de 2900 M€, les autres destinations se répartissant 1760 M€.
Remarquons qu’entre 2000 et 2040, le PIB annuel aura progressé de 1460 M€, les dépenses sociales augmentant de 710 M€ et le disponible pour les autres utilisations progressant de 750 M€.
On peut donc considérer que l’accroissement des dépenses sociales utilisera, en moyenne, le tiers d’une croissance faible de 1,7 à 1,8 % pendant les 40 années à venir : de 29,8 % du PIB en 2000 à 39,4 % en 2040. Par ailleurs, l’excellente natalité française et l’immigration, "choisie" ou pas, permettront à la po-pulation active d’être plus nombreuse que prévu, pour améliorer encore la productivité et la croissance de "l’entreprise France". Si l’éducation-formation et la recherche-innovation sont au rendez-vous…
"L’INVESTISSEMENT SOCIAL EST ECONOMIQUEMENT FORMIDABLE"
La progression des dépenses sociales entre 2000 et 2040 est donc très supportable par l’économie fran-çaise. Elle est même souhaitable car cette redistribution, qui est un choix de société, sera presque entiè-rement utilisée pour la consommation intérieure qui est le principal moteur de la croissance car "l’investissement social est économiquement formidable" (5). De plus, il alimente la spirale du développement humain vers le bien-être intergénérationnel recherché par le peuple (santé, retraite, solidarité). Donc, nul besoin de "réformes", synonymes de régression sociale comme depuis les années 90, mais plutôt d’une consolidation plus juste des acquis sociaux pour l’ensemble la population. Car, à quoi doit servir la croissance, si la France souhaite demeurer "une République indivisible, laïque, démocratique et sociale" (Art . 1, Constitution 1958) ?
L’économie n’est elle pas au service de l’être humain ?
Mais peut-être faudrait-il, enfin, une volonté politique affirmée, pour baser les cotisations sociales em-ployeur sur la Valeur Ajoutée produite par l’entreprise et non sur les salaires (6) et réhabiliter l’impôt progressif sur le revenu au niveau de l’Etat. Car les ressources sociales destinées à la répartition-redistribution doivent progresser au même rythme que la croissance du PIB et être financées par la pro-duction nationale …et non par la consommation des ménages (TVA sociale…) ou des taxes.
UNE PRATIQUE RECURRENTE DES NEOLIBERAUX
Il faudrait donc arrêter de mentir au peuple, en affirmant que les besoins sociaux augmentent et que les ressources stagnent. Sans événements catastrophiques, imprévisibles actuellement (guerres, épidémies, phénomènes naturels…), il n’y a aucun problème de financement de la protection sociale française pour les 30 années à venir (7). Sauf à considérer une pratique récurrente du capitalisme financiarisé et des gouvernements néo-libéraux …que l’on nomme lutte des classes. Même si ce terme n’est plus "ten-dance", il y a toujours une lutte sans merci entre actionnaires, rentiers, capitalisme spéculatif, soutenus par la droite politique, et le peuple (salariés, besoins sociaux, services publics…), pour la répartition du "gâteau", c’est à dire la Valeur Ajoutée produite par le travail dans les entreprises (8). Les premiers fai-sant tout pour organiser des déficits sociaux structurels conduisant à des régressions baptisées "réfor-mes", en vue de privatisations, avec leurs conséquences néfastes pour les populations et l’économie (9).
Marx n’est-il pas toujours d’une actualité brûlante ?… Les privilégiés, spéculateurs et gouvernements néo-libéraux semblent le relire, le comprendre et le pratiquer à leur profit bien mieux que le Peuple !…
Et si tout ce que je viens d’écrire n’est ni vrai, ni fondé, démontrez-moi le contraire. Expliquez-moi… (10)

(26 Mai 2008 - actualisé 28 Septembre 2010 )

(1) sur le Programme du CNR (Conseil National de la Résistance, 1945) : http://jerpel.fr/spip.php?article63 ; http://jerpel.fr/spip.php?article194
(2) concernant la "réforme-régression" des retraites 2010, nous ne comprenons pas que les Partis progressistes et les syndicats salariés puissent laisser dire, sans s’indigner ni dénoncer un mensonge d’Etat, que l’évolution démographique deviendra intenable pour le paiement des retraites au niveau actuel, car il n’y aura en 2040 que 1,5 actifs pour payer un retraité, contre 2,3 actifs pour un retraité en 2000.
Les promoteurs de la "réforme" omettent soigneusement de dire qu’en 2040, 1,5 actifs produiront autant que 2,8 actifs en 2000, en € constants !
En effet, en 2000, 26,8 millions d’actifs ont produit un PIB de 1441 Milliards d’€ alors que, même avec une crois-sance très faible de 1,75 % par an en moyenne, 28,5 millions d’actifs produiront 2884 Milliards d’€ en 2040, en € constants (prévisions INSEE). Grace à la croissance et à la productivité du travail.
L’arithmétique est donc limpide. En 2000, un actif produisait 53 768 €. En 2040, il produira 101 192 €. Toujours en 2040, 1,5 actifs produiront donc 151 788 €, soit ( 151 788 / 53 768) l’équivalent de 2,8 actifs en 2000.
En conséquence, le ratio "équivalent nombre d’actifs 2000 en valeur produite" pour un retraité évolue très favo-rablement, de 2,3 en 2000 à 2,8 en 2040.
Ce n’est pas le nombre d’actifs qui compte mais la valeur qu’ils produisent. Il n’y a donc aucune difficulté pour financer les retraites sur la base 1993 (avant régressions programmées par les gouvernements néolibéraux), en-tre 2010 et 2040. A condition de répartir, avec plus d’équité, les fruits de la croissance par des cotisations socia-les actualisées, indexées sur la production qui augmente (PIB et Valeur Ajoutée des entreprises) …et de réformer en profondeur, pour le clarifier et le simplifier, cette "usine à gaz" que constitue le système de retraite par réparti-tion à la française (une quarantaine de régimes !) qui demeure cependant le meilleur du monde.
(3) PIB : Produit Intérieur Brut. 1441 Milliards d’€ en 2000, 1643 Milliards d’€ en 2008, soit + 1,65 %/an, puis chute à 1607Milliards d’€ en 2009, suite à la crise entièrement provoquée par la spéculation financière.
(4) M€ = Milliards d’Euros, en valeur constante 2000.
(5) pour la croissance économique, la redistribution sociale est un "investissement formidable" (Maurice Kriegel-Valrimont : http://dsedh.free.fr/transcriptions...) qui stimule la consommation, l’activité des entreprises et l’emploi, comme pendant "les 30 Glorieuses" françaises (1945-1975).
(6) progressivement, les cotisations sociales employeurs liées aux salaires seraient supprimées et remplacées par la "cotisation sociale d’entreprise", proportionnelle à la Valeur Ajoutée produite. Cette déconnexion des salaires permettrait de réduire le coût de la main-d’œuvre de 30 %, pour favoriser l’emploi et la progression des salaires. Bien entendu, les salariés continueraient à payer leurs cotisations sociales "employé". Ce nouveau système reste à l’écart des impôts et taxes, pour conserver le principe de socialisation et de gestion paritaire des ressources sociales entre les syndicats de salariés et les patronats.
(7) Michel Husson, "Pas de problème de financement…" voir : http://hussonet.free.fr/finass.pdf
(8) en 23 ans, de 1983 à 2007, la part des salaires et cotisations sociales a baissé en France de 9 points dans la Valeur Ajoutée du secteur marchand, passant de 72,4 % à 63,5 % , ce qui représente au moins 150 Milliards d’Euros par an (4) qui manquent à la population (85 pour les salaires et 65 en cotisations sociales). Au niveau de l’OCDE (15 pays dits développés), la part des salaires et cotisations sociales dans la valeur ajoutée des entreprises est passée de 67,3 % en 1981, à 57,4 % en 2006 (source OCDE).
(9) voir Frédéric Pierru http://www.rue89.com/2008/06/09/com... . Aux USA, les dépenses de santé dépassent 15 % du PIB mais 43 millions d’Américains n’ont aucune protection sociale, car la santé est privatisée à 92 %, les 8 % restants étant "la charité publique".
(10) le détail du chiffrage peut être affiné mais cela ne change rien à l’ordre des grandeurs et tendances.

ANNEXES :
1 - Notes de travail :
- Protection sociale, Année 2000, INSEE. Utilisations : Vieillesse 44,1 % du social, 180 Milliards €, 12,5 % PIB ; Santé 29,1 %, 140 Milliards €, 9,7 % PIB ; Solidarité 26,8 %, 109 Milliards €, 7,6 % PIB, pour un Total de 430 Milliards € (100 %), soit 29,8 % d’un PIB à 1441 Milliards €. Ressources : Contributions publiques 30,4 %, Cotisations sociales 66,7 %, autres 2,9 %.
- PIB 2000 : 1441 Milliards €. Prévisions PIB 2040 : avec croissance annuelle très faible 1,7 % = 2828 Milliards € ; crois-sance moyenne basse 2 % = 3182 Milliards € ; croissance "souhaitable" 2,5 % = 3869 Milliards € (pour l’article, nous avons retenu 1,76 %, de croissance annuelle moyenne, soit un PIB de 2900 M€ en 2040).
- Croissance PIB 2000-2008, INSEE : + 1,65 %/an (PIB passant de 1441 à 1643 Milliards € constants). 2009/2008 : - 2,19 %. Progression particulièrement faible historiquement, conséquence de la crise provoquée par la spéculation financière et la poli-tique monétaire européenne de l’Euro fort.
2 - Les retraités et les jeunes :
Un haut niveau des retraites par répartition est un gage de croissance et de développement de l’économie. Les retraités sont de "super-consommateurs" : quand ils le peuvent, ils achètent souvent de la haute qualité, plutôt "français", et font fréquemment des cadeaux à leurs enfants et petits-enfants. Cadeaux en nature mais aussi en espèces, ce qui se traduit par des transferts in-tergénérationnels très importants, profitables à l’économie et souvent précieux pour aider les jeunes dans leur départ dans la vie (voir études et documents du CERC - Conseil de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion Sociale - http://www.cerc.gouv.fr/indexf.html et Lettre de l’observatoire des retraites http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf... ). Loin d’être un handicap, le vieillissement de la population, garanti par un haut niveau de retraites, de santé et de solidarité, est un atout pour la croissance économique, le développement durable, la sécurité publique et l’équilibre familial et social. Mais faut-il encore conforter cette réalité par une politique humaniste et progressiste, basée sur l’égalité et la fraternité, c’est à dire la répartition et la redistribution, à l’opposé des orientations politiques néo-libérales actuelles, tant en France que dans l’Union Européenne et autres pays de l’OCDE.
3 - "Les ultra-riches vous saluent bien" :
Dans un article traduit par le Courrier International (n° 932, 11 Septembre 2008, dossier "Les ultra-riches vous saluent bien"), Stephan Theil décrit dans Newsweek l’insolente progression des milliardaires dans les quatre coins du monde, alors qu’une crise durable, provoquée par ces mêmes gens, frappe de plein fouet les pays pauvres mais aussi les populations pauvres et les classes moyennes des pays développés (endettement public, déficit des comptes sociaux pour réformes-régressions…).
La mondialisation génère un immense détournement des richesses des peuples. Les délocalisations permettent d’engranger des profits maximum dans les pays pauvres et de faire pression sur les salaires et protections sociales dans les pays développés, pour réduire encore leur part dans la valeur ajoutée …et dégager d’immenses masses monétaires sans utilité sociale, pour la spéculation financière et un enrichissement insolent des catégories privilégiées et de leurs alliés politiques. Ces derniers garan-tissant par la dérégulation au niveau planétaire (OMC, FMI, OGCS…) les conditions d’une concurrence ultra-faussée, car basée sur les différentiels salariaux, sociaux et fiscaux entre pays. Ce sont ces mêmes dirigeants politiques mondiaux (G8, G 20, Davos, Bilderberg…) qui garantissent également l’existence de l’exil fiscal et le fonctionnement des paradis fiscaux ! …par l’absence de réglementation financière contraignante, pourtant très facile à mettre en œuvre, pour démanteler très rapi-dement ces repaires de mafieux. Mafieux et délinquants de haut vol qui devraient être incarcérés …mais ultra-riches, déci-deurs économiques et financiers et grands amis-complices des politiques néolibéraux à leur service.
Pour les ultra-riches et politiques néo-libéraux, le financement d’une protection sociale publique minimale, que l’on peut nommer charité, ne doit avoir qu’une fonction : éviter le déclenchement de révoltes populaires et l’émergence d’alternatives politiques qui remettraient en cause le fonctionnement de la mondialisation actuelle …qui n’est qu’une résurgence de l’escla-vagisme et du colonialisme d’antan. En beaucoup plus subtil…
4 - Liens pour vidéos, assez humoristiques, expliquant le problème du financement des retraites :

http://www.legrandsoir.info/Peut-on-financer-le-social-en-France.html

Frente Comum na AR para exigir aumentos salariais

Cerca de cem dirigentes e activistas da Frente Comum dos Sindicatos da Administração Pública estão em São Bento para reivindicar aumentos salariais.
A manifestação, que não estava prevista, foi decidida no final de um plenário de sindicalistas que acordaram dirigirem-se à Assembleia da República para falar com os grupos parlamentares, numa tentativa de os sensibilizar para a necessidade de aumentos salariais.
   
«A luta continua» e «O salário é um direito, sem ele nada feito» são as principais palavras de ordem que se ouvem.
   
«Há condições para haver aumentos salariais», disse à agência Lusa a coordenadora da Frente Comum, Ana Avoila, acrescentando que é isso que os dirigente e activistas vão explicar aos grupos parlamentares.

http://tsf.sapo.pt/PaginaInicial/Portugal/Interior.aspx?content_id=1685889

Hospital no Algarve encerra dois meses após abertura

Pacto para o Emprego cai por terra

Les ouvriers sont plus exposés aux maladies professionnelles

e risque de maladie professionnelle est 37 fois plus élevé pour un ouvrier que pour un cadre. Ce ratio monte même à 57 pour les femmes ouvrières selon une étude du ministère du travail publiée en septembre 2010. Seules les maladies professionnelles reconnues par la Sécurité sociale (Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés - CNAM TS) sont prises en compte. Si les maladies sont moins souvent déclarées par les hommes, elles sont souvent plus graves.
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent 80 % des maladies professionnelles reconnues. Là encore, les ouvriers sont plus exposés que les cadres. Leur risque est 50 fois plus élevé. Les cancers représentent la deuxième plus importante maladie professionnelle. Ces maladies sont les plus graves. 90 % des cancers sont dus à l’amiante et touchent principalement des hommes ouvriers (tôliers-chaudronniers, plombiers, soudeurs, maçons).
NL

http://www.inegalites.fr/spip.php?page=la_breve&id_breve=721

Os nossos filhos e os filhos da outra

Manuel Gouveia

Na semana que passou, duas declarações sobre os nossos filhos serviram de alerta para o cheiro a fornos crematórios que emanam camadas crescentes das elítes europeias.
Um deputado do PP espanhol não teve pejo em afirmar que «seria necessário retirar aos pais comunistas a tutela dos seus filhos... e de seguida enviar estas crianças (e os pais também) sem perda de tempo para um campo de reeducação». Na Inglaterra, do mesmo Governo que em Setembro teve um ministro a afirmar que os jovens desempregados deviam ser enviados para a Índia para aprenderem a trabalhar, tivemos agora um outro ministro a teorizar que os desempregados deviam ser proibidos de ter filhos.
Estas declarações são novos exemplos da fascização das classes dominantes, fruto do pânico em que vivem mergulhadas. Presos num sistema que não funciona mas que lhes garante os previlégios, estão dispostos a tudo para o defender. Acreditando ter encontrado uma solução para os seus problemas na brutal intensificação da exploração, no crescimento da agressividade militarista contra outros povos e na repressão (mais ou menos sofisticada) da resistência, trilham esse caminho sem qualquer hesitação. Mas também - inevitavelmente - sem qualquer hipótese de sucesso.
Mesmo condenados à derrota, são sumamente perigosos. E não pode haver hesitações nem ilusões. Têm que ser derrotados o mais depressa possível. Não só porque ao PECn seguir-se-à inevitavelmente o PECn+1. Mas principalmente porque quanto mais depressa os derrotarmos menores serão os estragos que causarão.
Mas também não pode haver precipitações. A inevitável ruptura com a política de direita será o resultado da acção dos trabalhadores e do povo e exige um grau de consciência, organização, unidade e determinação que só será atingido na luta de resistência à actual ofensiva das classes dominantes. Em Portugal como na Europa.
Aos nossos filhos, aos filhos dos trabalhadores e do povo, reservam as classes dominantes a mais negra noite. Só a nossa luta hoje lhes garantirá a alternativa: «a madrugada do dia inicial inteiro e limpo onde emergimos da noite e do silêncio e livres habitamos a substância do tempo».

http://www.avante.pt/pt/1924/opiniao/110872/
 

ESTE Orçamento

João Frazão

Eu não teria tanta imaginação para encontrar formas, cada uma mais catastrófica que a anterior, para caracterizar a situação em que o País ficaria se ESTE Orçamento de Estado não fosse aprovado.
Economistas, politólogos, sociólogos, analistas políticos, ex-ministros, ex-presidentes da República, ex-dirigentes partidários, empresários, banqueiros, membros das mais reputadas e insuspeitas instituições e agências nacionais e internacionais, em resumo, todos que se conheçam e outros que nem por isso, alinham-se uns atrás dos outros em sucessivas avaliações com a inevitável sentença: isto não está bem!
Talvez porque isso não seja grande novidade para ninguém, cada um deles esforça-se por dar um toque pessoal à construção de um cenário grotesco e daí até concluírem que o chumbo d'ESTE Orçamento resultaria no «horror», no «desastre», numa situação «péssima» ou mesmo «deplorável», é um saltinho.
O último vaticínio veio pelo incontornável Marcelo Rebelo de Sousa. Dê lá por onde der, é preciso aprovar ESTE Orçamento, sob pena do país entrar em “colapso”, dizia ele na sua homilia dominical. E, dito isto num dos canais de televisão, logo foi amplificado em rádios e jornais como a sentença definitiva.
No palavrear mais ou menos especializado de toda esta gente, até parece importar pouco o que vem dentro d’ESTE Orçamento, desde que ele seja aprovado. É que, vamos lá a ver se nos entendemos, ESTE Orçamento poderia até nem ser o de 2011. Ele é de facto, o prosseguimento do OE de 2010, do PEC1, do PEC2 e do PEC3. ESTE Orçamento é o do aprofundar dos ataques aos direitos de quem trabalha e dos benefícios à banca e ao grande capital. É o do acentuar da exploração e das dificuldades para a maioria. É o da capitulação nacional perante os interesses dos países mais poderosos da União Europeia e dos sacrossantos mercados.
Esmagando o povo com a força do «colapso» que aí viria se ESTE Orçamento não fosse aprovado, o que esta miríade de comentadores verdadeiramente quer evitar que se discuta é o rumo de injustiça e declínio nacional que iniciaram com a contra-revolução e que agora estão a elevar a patamares difíceis de conceber.
E é por isso que para esta gente não há alternativa a ESTE Orçamento, sejam quais forem as consequências para a vida dos trabalhadores e do povo. Para eles, é preciso que não se discutam outros rumos e outros caminhos. Porque eles levariam, isso sim, ao necessário colapso da política de direita e a um país mais justo.

http://www.avante.pt/pt/1924/opiniao/110871/
 

Os três magníficos

Anabela Fino

A avaliar pelas notícias e comentários vindos a público nos últimos dias, os três economistas que vão receber dez milhões de coroas suecas (1,079 milhões de euros), uma medalha de ouro e um diploma por terem sido distinguidos com o Nobel da Economia, deram um contributo inestimável à análise do mercado de trabalho e dos fluxos de emprego. Convenhamos que, em ano de desemprego recorde à escala mundial (230 milhões segundo a OIT), o tema é da maior acuidade, embora seja de esperar que o comum dos cidadãos – mais dado ao conhecimento empírico do que a abstracções matemáticas – se interrogue sobre a mais valia de tais conhecimentos, já que não impediram o desastre actual. Uma interrogação legítima, está bom de ver, a que será de toda a utilidade responder, ainda que a resposta arrisque defraudar as expectativas.
Veja-se, por exemplo, o que nos diz o Diário Económico sobre o norte-americano Dale Thomas Mortensen, um dos recém laureados: apresentado como «pioneiro na teoria da procura de emprego», Dale terá recebido o Nobel «pelo seu trabalho de investigação sobre como a rigidez do mercado de trabalho pode provocar ainda mais desemprego já que os desempregados continuam a procurar sempre o melhor cargo, com melhor remuneração». Quanto ao cipriota Chistopher Pissarides, radicado no Reino Unido, terá ganho o prémio «por estudar os fluxos de trabalho e o desemprego, relacionando a criação de emprego ao número de desempregados, número de vagas e intensidade com que é feita a procura de emprego». Já no que se refere a Diamond, outro norte-americano, as suas análises serão as grandes inspiradoras da repetida tese da OCDE segundo a qual o desemprego de longa duração é potenciado pela «generosidade» dos subsídios de desemprego. Tanto Mortensen como Pissarides desenvolveram e aprofundaram as análises de Diamond, pelo que os três estão em sintonia quanto à forma de encontrar o «equilíbrio» no mercado de trabalho. Por alguma razão o Riksbank (o Banco Nacional sueco), na justificação do prémio, lembrou que o trio escolhido desenvolveu um modelo que ajuda a perceber «a forma como o desemprego, as ofertas de emprego e os salários são afectados pelas políticas económicas».
Se o que atrás se disse soou de algum modo familiar não é de estranhar. Também por cá há seguidores dos agora laureados, como é o caso da ministra do Trabalho do Governo Sócrates, que fala de «política activa de emprego» para justificar as alterações no acesso e manutenção do subsídio de desemprego. A lógica é tão linear que nem se percebe para que é que se gasta um Nobel com isso: quanto menor for o subsídio de desemprego e menos tempo durar, e quanto mais rígidas foram as regras impostas aos desempregados (como por exemplo serem forçados a aceitar trabalho a qualquer preço), mais depressa se restabelece o «equilíbrio» no mercado de trabalho. É o que se chama matar dois coelhos de uma cajadada: poupa-se no subsídio e baixa-se o valor do trabalho, já que o contingente dos que hoje se mandam para o desemprego são amanhã a mão-de-obra barata a recrutar.
Atenta como sempre à conjuntura internacional, a Academia sueca fez o trabalho de casa como lhe competia. E não foi só na área da economia. 

http://www.avante.pt/pt/1924/opiniao/110860/
 

A xenofobia não tem função ideológica:é um instrumento de classe

Annie Lacroix-Riz

Esta indignação contra a ignomínia é lírica e comovente, mas convém recordar que a xenofobia, brandida pela enésima vez em França, não tem função ideológica: praticada com intensidade em tempos de crise, com uma eficácia particularmente temível nos países colonizadores (a França já o foi e ainda o é de facto), ela caracterizou o fim da Terceira República, em particular a era Daladier-Reynaud, e insere-se plenamente na luta pelo esmagamento dos salários – quer dizer pela manutenção e até mesmo aumento dos lucros tornado possível pela divisão dos assalariados (entre mulheres e homens, estrangeiros e franceses, jovens e velhos, etc.).
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A xenofobia obteve o aval, então oficial, da «esquerda governamental», que estava precisamente «em funções», diferença (uma das únicas) com a situação actual (estamos actualmente na fase de assalto do tipo Doumergue-Laval), e que, por conseguinte, tomou a iniciativa oficial.
Ora, a referida iniciativa foi ditada pelas potências do dinheiro – a Câmara de Comércio de Paris, alta instância do grande capital francês, feudo da Confederação Geral do Patronato Francês (CGPF), antepassado do MEDEF, que ditava a Daladier e aos seus ministros os seus textos de 1938-1940 contra os estrangeiros em geral e os judeus estrangeiros em particular. Digo ditava, stricto sensu, como se vangloriava então o presidente da dita câmara na frente dos seus mandantes em assembleia-geral (provas escritas testemunham-no, visto que comparava os textos submetidos aos ministros com os decretos finalmente adoptados) [1].
É também esta a dimensão essencial da luta actual contra os funcionários públicos, lei LRU incluída, cujo alcance estes não entenderam.
O destino do nosso movimento demonstrou-o em 2009. Na universidade houve a tendência para acreditar que a ofensiva thatcheriana era ideológica, imputável a um analfabeto ignorante das letras (uma coisa não impede a outra: para incarnar a luta contra o intelecto mais vale escolher outra coisa que um ilustre letrado), e posta em prática por uma administração débil, através de reformas «absurdas» (eliminação das línguas vivas na formação de professores de línguas,* e outras fantasias da mesma massa, que estupidez!).
Quando, em cima, se quer destruir tudo, pratica-se uma política de aparência absurda, que confronta as suas vítimas de baixo com uma incompreensão total, como por exemplo a semana de seis dias e as 48 horas semanais legais, restabelecidas em Novembro de 1938 numa França onde a média da semana de trabalho era de aproximadamente 36 horas. O que Naomi Klein qualifica de «estratégia do choque» tem uma longa história na guerra social, a qual não decorre nem dos sentimentos nem dos estados de alma que estão no coração do generoso texto citado por Ophélie Hetzel.
Georges Sadoul, no seu Diário de Guerra, cita o caso da supressão do descanso dominical «por um grande banco» parisiense, descanso substituído por «dois meios-dias de folga que nunca poderiam ser gozados juntos num só dia», o que sobrecarregou as famílias, «sobretudo as mulheres». Quando a jovem secretária «católica bem-pensante [e…] bem educada» do estabelecimento reclamou ao seu subdirector, em 1939, o regresso ao descanso dominical, argumentando que «o banco não funcionaria pior. Porquê então tomar uma medida tão desumana?», ele escarneceu: «”Mas porque agora estão à nossa mercê, minha pequena”» [2].
O assalto contra as pensões foi lançado não porque vivemos mais tempo, mas porque «a reforma» é partilhada pela direita supostamente «republicana», a extrema (da qual a primeira já não se distingue mais) e «a esquerda governamental», que a subscreveu quando estava «em funções» e se empenhava nos tratados «europeus». Ele vai levar-nos às reformas de miséria anteriores à guerra, e tem exactamente a mesma função que a gigantesca injustiça fiscal, a caça aos estrangeiros, o combate ao estatuto da função pública (daqui em diante seriamente encetado), etc.

O capitalismo não trai as suas ideias


Quando nós próprios e as nossas organizações de defesa reatarmos aquelas análises que eram correntemente feitas, durante a crise sistémica dos anos 30, pela fracção radical, hoje muito enfraquecida, do movimento operário – e com a acção correspondente, bater-nos-emos mais eficazmente contra o inimigo comum dos ciganos, franceses ou estrangeiros, dos estrangeiros (pobres, não ricos) em geral e de nós próprios. O capitalismo em crise não «trai [as suas] leis» agindo como o faz actualmente, antes põe-as em prática como nas crises de 1873 e 1929-1931.
A direita fasciza-se hoje como se fascizou entre as duas guerras, a esquerda governamental «[não] baixa os olhos», mantém-se fiel a si mesma, privada de política de substituição, porque não dispõe de nenhum meio contra o grande capital, que a controla em larga medida: é um facto, não uma avaliação ideológica – aqueles que duvidam apenas têm de fazer um longo estágio nos fundos das Informações Gerais, séries B/A e G/A, nos Arquivos da Prefeitura de Polícia, ou do Ministério do Interior, na série F7, nos Arquivos Nacionais, que poderá conduzi-los até um período bastante recente em certos processos ligados à formação profissional.**
Esta esquerda convencida de que o capitalismo decorre da mesma fatalidade que a chuva e o bom tempo não criará nenhuma alternativa em 2012, é ela própria que o reconhece, aliás com grande simplicidade, e o [jornal] Le Canard enchaîné [3] não é o único a dizê-lo, sendo que já Daladier, chefe do Partido Radical, fingiu virar à esquerda antes das eleições da Frente Popular.
Em 1936, a população francesa, ou «o povo de esquerda», ignorava que Blum e Vincent Auriol tinham obtido o seu programa socioeconómico do Banco de França e de elementos franceses (oriundos do Banco de França) do Banco de Compensações Internacionais.
Não temos a desculpa de ignorar hoje que o Partido Socialista, mesmo entre os adversários pessoais do Sr. Strauss-Kahn, não tem outra política que a que é ditada pelo FMI – ou seja pelo clube constituído desde Julho de 1944 pelas classes dirigentes dos nossos países e dos Estados Unidos, garantes em última análise e até nova ordem do cofre forte das primeiras.

Recriar instrumentos de defesa


Enquanto considerarmos que abordar estas questões significa «sair do quadro da defesa sindical» ou afins continuaremos a perder com a mesma regularidade que temos perdido, sem interrupção, desde há 30 anos. De resto, a vitória social de 1936 não foi eleitoral – o programa social e económico de Blum era o da austeridade financeira do Banco de França – mas deveu-se exclusivamente à acção de Maio-Junho de 1936 dos trabalhadores franceses, favorecida pelos «unitários» e combatida pela maioria dos «confederados» (dos quais as nossas actuais «direcções sindicais» são quase sem excepção suas herdeiras); foi ela que deu uma trégua real às famílias de imigrantes, vítimas desde o início da crise de uma verdadeira perseguição, nomeadamente policial, trégua infelizmente muito breve. «A esquerda governamental» muito rapidamente após este grande sucesso mal preservado preparou em grande medida a via para Vichy, inclusive em matéria de imigração, afirmação, sublinho-o, absolutamente não polémica.
Globalmente, somos nós que, certamente sem o querer, traímos os nossos próprios interesses em proveito dos que nos fazem frente, os quais não traem nunca os seus, porque são servidos por mandatários eficazes, estritamente controlados (nós não podemos dizer o mesmo), que não cessam nunca de «raciocinar», ou seja, calculam todos os seus golpes, ao milímetro (funciona enquanto não nos mexermos). Nunca abdicam. Até agora, só no campo dos trabalhadores a abdicação reinou. Não há «cleros» em geral, há «cleros» que servem interesses de classe, e os que nos sobrecarregam, reduzindo os nossos salários directos e indirectos, escolhem, para nos fazer aceitá-lo, e têm toda razão, aqueles e apenas aqueles que lhes são devotados. Só nos resta recriar os instrumentos de defesa que devolverão visibilidade e eco aos «cleros» que servem o nosso campo. E aqui há um longo caminho a percorrer.
Precisamos tanto senão mesmo mais de lucidez socioeconómica e política (e de conhecimento frio da história) como de indignação épica (relendo Os Miseráveis, reconheço, contudo, aquilo que devemos aos impulsos de Victor Hugo, e admiro o valente Baudin, que declarou: «Vão ver como morremos por 25 francos [por dia]!», antes de se entregar ao fogo dos golpistas de Dezembro de 1851).
Impõe-se naturalmente assinar todas as petições de defesa dos ciganos, o que fiz, como todos nós, sem dúvida. Mas defendê-los-iamos melhor, bem como à maioria das pessoas que vivem na França, a nós inclusive, tendo em conta o que está para trás e renunciando a sonhar com 2012 [eleições presidenciais em França (NR)], sonho que pode tornar-se em pesadelo. Ver o caso grego, espanhol, etc.
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[1] cf. o artigo publicado no recentemente defunto Siné Hebdo em Maio de 2009, «”A caça aos clandestinos” da III República agonizante».
[2] Journal de guerre (2 de Setembro de 1939-20 de Julho de 1940), Paris, Les Éditeurs français réunis, 1977, p. 105
[3] Da semana passada, a propósito de F. Hollande.
* No original é usada a sigla CAPE, Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré, (certificado de aptidão ao professorado do ensino de segundo grau). (NR)
** No original é usada a sigla APP, Atelier de Pédagogie Personnalisée, (atelier de pedagogia personalizada). NR
Texto publicado em http://www.rougemidi.org/spip.php?article5237. (1.09.2010)

http://www.avante.pt/pt/1924/temas/110806/ 

O mercado da política

Francisco Mota

Aqui há duas semanas, houve em Madrid umas eleições «primárias» dentro do PSOE, para designar o candidato que se vai enfrentar à actual presidente da Região Autónoma de Madrid, desde há largos anos membro do PP (sector extrema direita), Esperanza Aguirre. Não é muito habitual isto das primárias em Espanha, mas aconteceram porque o governo e todo o aparelho do partido escolheu como candidata a ministra da Saúde Trinidad Jimenez. O outro candidato, Tomas Gomez, que foi durande dois mandatos o presidente da Câmara com mais percentagem de votos, em municípios com mais de 100 000 habitantes (mais de 70% em Parla, município ao Sul de Madrid) não aceitou a decisão do PSOE, nem depois de uma larga conversa com Zapatero e apresentou-se às pré-eleições.
Toda a força e influência do PSOE começaram a disparar contra Tomas Gomez, com sondagens, notícias, declarações (o ministro do Interior, Rubalcaba, chegou a chamar-lhe «o candidato da direita»). Gomez só tinha do seu lado o trabalho feito junto das populações, o contacto directo, o corpo a corpo. O seu discurso era coerente para um social democrata, espécie em extinção, contra o discurso de Jimenez, que repetia que ela ia derrotar a candidatado PP e Gomez não o podia conseguir. As sondagens eram diárias. Zapatero apoiou explícitamente Jimenez.
Quando se votou produziu-se o mais desagradável para a direcção do PSOE: Gomez ganhou. Rapidamente apareceu em cena a unidade do partido com os dois candidatos abraçados e os ministros, a conta gotas, a prometer todo o apoio a Tomas Gomez e a reafirmar que o partido tinha saído reforçado deste proceso. Muita raiva contida e muito sorriso amarelo.
Estes os factos, contados brevemente. Agora dois comentários:
A direcção do PSOE teve uma derrota que vai muito mais longe do que o resultado destas eleições. Zapatero, que já estava em horas baixas, viu como em 29 de Setembro uma greve geral paralisou boa parte de Espanha e mobilizou centenas de milhares de pessoas, nas manifestações que se realizaram em dezenas de cidades no fim do dia. A maior parte dessa gente é militante ou votante do PSOE. Poucos dias depois os militantes do PSOE dão uma indicação clara de que o país não se comanda «dos salões confortáveis do governo» mas com a gente da rua. Começou a falar-se claramente de post-zapaterismo.
Argumentam, em voz baixa, os defensores do governo: a diferença foi só de 500 votos. Claro que é pouco, mas estamos a falar de que universo de votantes? Votaram 14 668 militantes, o que representa 80,96% da totalidade da gente com cartão do partido na região autónoma de Madrid, que tem cerca de 6 000 000 (sim, seis milhões de habitantes). Ou seja, o PSOE tem cerca de 18 000 militantes na região autónoma de Madrid. Esta situação é geral em toda a Espanha, PP incluido. Isto significa um estranho conceito de democracia interna. Por outras palavras: não existe. Mesmo que os militantes se reunissem, apesar de poucos, a sua opinião será sempre minoritária em relação à sociedade. Então como se conseguem os 10 milhões de votos que PSOE e PP têm nas eleições? Pois com a televisão, as rádios, os jornais, os jogos de influência, tudo isso que conhecemos em Portugal, mas muito mais bem feito, com encenações perfeitas de comícios transmitidos em directo, autocarros cheios de gente das províncias e a manipulação constante e diária. O Rajoy do PP é o polícia mau e o Zapatero (do PSOE) é o polícia bom. Apesar de discutirem muito no Parlamento, às vezes com voz grossa, dizem exatamente a mesma coisa.
Só muda a empresa estado-unidense de marketing que cada um contratou. Não é a política de mercado, é o mercado da política.

http://www.avante.pt/pt/1924/argumentos/110818/
 

Na casa-de-banho

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O Grupo de Trabalho dos Bombeiros do Sindicato Nacional dos Trabalhadores da Administração local revelou, «com enorme repúdio e repulsa», que a trabalhadora administrativa da Associação dos Bombeiros Voluntários de Oleiros, Sílvia Martins, foi colocada sozinha, numa casa-de-banho, isolada dos restantes colegas, foi-lhe alterado o horário de trabalho, por decisão unilateral da direcção associativa, e deixou de poder desempenhar quaisquer funções respeitantes à sua categoria profissional. Considerando tratar-se de represálias, por se ter sindicalizado no STAL/CGTP-IN e por desempenhar actividade sindical, o grupo de trabalho salientou a extrema gravidade desta situação, sobre a qual os tribunais já se pronunciaram, tendo obrigado a reintegrar a trabalhadora e a indemnizá-la em dois mil euros, por danos morais e maus tratos, durante a tentativa de despedimento ilegal, que se arrasta há anos. A circular, por todas as estruturas da CGTP-IN, está um projecto de moção, em solidariedade com a trabalhadora, o qual foi subscrito, dia 7, pela União dos Sindicatos de Castelo Branco, que exigiu a imediata reposição da legalidade.

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110900/

ORTs da aviação civil contra cortes

Pela primeira vez na história recente do sector da aviação civil, aeroportos e navegação aérea, todos os sindicatos e a Comissão de Trabalhadores da TAP, na condição de convidada, reuniram segunda-feira para analisarem a ameaça de cortes salariais no sector, anunciada pelo Governo PS. No fim do encontro, um representante sindical proferiu uma declaração conjunta, onde os representantes de dez sindicatos avisaram que não aceitarão qualquer redução de salários, nem medidas que considerem prejudiciais para as condições de vida e de trabalho dos trabalhadores.
Os participantes decidiram interpelar os ministérios das Obras Públicas, Transportes e Comunicações e o das Finanças, e a administração das empresas para confirmarem se os trabalhadores serão ou não afectados pelas reduções de salários.

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110902/

Notícias Greve Geral

Plenários na Galp Energia
Os sindicatos da Fiequimetal/CGTP-IN, o Sicop e a Comissão Central de Trabalhadores da Petrogal decidiram dia 7, num encontro nacional de representantes do pessoal das empresas do Grupo Galp Energia, apoiar a greve geral, como «forma de luta adequada à gravidade do momento presente e que melhor corresponde às necessidades de participação e unidade dos trabalhadores, num mesmo combate pela defesa dos seus direitos sociais e melhores condições de trabalho».
Foi decidido «desenvolver uma intensa acção de esclarecimento e mobilização nos locais de trabalho». Para a próxima semana foram marcados plenários na sede, em Lisboa (segunda-feira, dia 18), na refinaria de Sines (dia 21, quinta-feira) e na refinaria do Porto (dia 22).

Mobilização na INCM
O Sindicato das Indústrias de Celulose, Papel, Gráfica e Imprensa, e a Comissão de Trabalhadores da Imprensa Nacional Casa da Moeda, numa posição conjunta, decidiram manifestar apoio à greve geral e assumiram o compromisso de «promoverem o esclarecimento e mobilizarem os trabalhadores da INCM para participarem na luta que exige novas políticas, para que os ricos não sejam mais ricos e os pobres cada vez mais pobres, carregando o fardo das dificuldades provocadas por políticas desajustadas e fortemente injustas» - refere-se num comunicado do sindicato, da CGTP-IN.

Marcada greve na Lusa
Os jornalistas e outros trabalhadores da agência Lusa decidiram anteontem, em plenário à porta da empresa, marcar greve para 24 de Novembro, para assim repudiarem o corte nos salários, anunciado pelo Governo, e a acentuação das desigualdades na gestão de recursos humanos. Exigem ainda o cumprimento do Acordo de Empresa e da lei, bem como uma gestão financeira mais prudente e equilibrada, já que a única contenção de gastos visível atinge apenas os aumentos salariais - como se refere na resolução aprovada.
A direcção do Sindicato dos Jornalistas repudiou as medidas já tomadas pelo Governo e outras que foram anunciadas, alertando os profissionais para «a necessidade de uma ampla resistência» contra elas. Para «aprofundar a discussão sobre a actual situação e analisar as medidas a desencadear em defesa dos direitos dos jornalistas, fazendo-as convergir para o dia 24 de Novembro», vão ser convocadas reuniões extraordinárias do Conselho Geral e da Assembleia Geral do sindicato.

Pelo trabalho digno
A CGTP-IN associou-se à «Jornada Mundial pelo Trabalho Digno», promovida dia 7 pela Confederação Sindical Internacional (CSI). Esta associação foi decidida em articulação com os objectivos específicos da intervenção e luta em Portugal, no seguimento da jornada nacional de 29 de Setembro (integrada luta europeia convocada pela CES) e no quadro da preparação da greve geral. Das acções específicas a realizar naquele dia, a Inter destacou a distribuição de um comunicado de sensibilização dos trabalhadores e da população. Dos objectivos centrais da CSI, salientou o combate às medidas de austeridade, a defesa de serviços públicos de qualidade e a exigência de que o sector financeiro seja chamado a pagar os danos que causou à economia real.

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110903/

Concentração dos transportes e comunicações: Protesto dia 27

Dirigentes, delegados sindicais e membros de comissões de trabalhadores vão realizar, dia 27, uma manifestação «contra o roubo dos salários», em Lisboa, na Estação Sul-Sueste.
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Esta acção, junto ao Terreiro do Paço, a partir das 14 horas, deverá reunir activistas e representantes dos trabalhadores das empresas de transportes e comunicações, como adiantou o Sindicato Nacional dos Trabalhadores do Sector Ferroviário, num comunicado em distribuição anteontem.
O SNTSF/CGTP-IN explicou que, com esta acção pretende-se reivindicar o aumento do poder de compra dos trabalhadores, a defesa dos postos de trabalho no sector, o direito à negociação colectiva e o fim do trabalho precário. Repudiar as privatizações é outro objectivo da concentração, que pretende também contribuir para a mobilização, apoio e participação na greve geral de 24 de Novembro.
Através das medidas recentemente anunciadas pelo Governo, de redução de salários e de cortes e supressão de um conjunto de direitos e de apoios sociais fundamentais aos trabalhadores e aos pensionistas, o sindicato considerou que o executivo PS «proclamou uma nova fase de guerra contra os trabalhadores».

Vitórias e lutas

Foi anulada a greve na REFER em Coimbra. Depois de o SNTSF ter avançado com o pré-aviso para uma greve provocada pela redução de efectivos, após a reabertura do serviço entre as duas estações daquela cidade, a administração cedeu e aceitou discutir o problema. A REFER procedeu ao reforço de trabalhadores e à alteração de procedimentos, decisões que eram reivindicadas pelos trabalhadores e o seu sindicato. Por resolver ficou a situação dos que foram transferidos. No caso de reabertura dos locais de trabalho extintos, esses trabalhadores devem ter prioridade na colocação, como consta do Acordo de Empresa, lembrou o sindicato.
Na CP-Regional, o sindicato retirou o pré-aviso de greve depois de a direcção dos recursos humanos se ter comprometido a alterar as escalas de serviço nas rotações em Aveiro e a criar ali mais um turno. Também garantiu, na mesma reunião com o SNTSF, que elaborará, de raiz, uma nova escala para Campanhã, tendo em conta os intervalos para refeição. Os repousos consecutivos fora da sede, na escala de Faro, e os serviços foram conjugados «de forma mais conveniente para os trabalhadores».
Na CP-Carga, o sindicato também entregou um pré-aviso de greve que prevê iniciar dia 21, e prolongar até 30 de Novembro. Os trabalhadores maquinistas recusam ser escalados e obrigados ao desempenho de funções que não são as suas, como a de operador de apoio, em substituição destes. Por isso, rejeitam conduzir comboios ou marchas, sempre que estejam acompanhados por maquinistas a desempenhar as funções de operador de apoio. «A cada trabalhador compete o exercício das funções inerentes à sua categoria profissional», lembrou o sindicato.

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110905/

Mais pobreza provocada

«É vergonhoso o que se passa com o abono de família», considerou a CGTP-IN, num comunicado de imprensa de dia 11, onde exigiu a revogação das últimas medidas anunciadas pelo Governo PS, respeitantes a esta prestação social, por prejudicarem, particularmente, as crianças. Acusado de «não olhar a meios para reduzir despesas», o Governo «retirou a bonificação de 25 por cento para as crianças do 1.º e 2.º escalão, e eliminou a outras o direito de acesso ao abono de família».
Com esta medida são esquecidos os compromissos que o Governo assumiu, no âmbito do Plano Nacional de Inclusão 2008-2010, que dava prioridade a este combate, acusou a central, lembrando que esse foi o motivo invocado pelo Executivo PS para ter alterado as regras de atribuição do abono de família, permitindo as bonificações que agora retirou.
Para poderem aceder ao 1.º Escalão, as crianças passam a ter de ser oriundas de famílias com rendimentos baixíssimos - entre os 475 e os 600 euros mensais - com duas crianças ou jovens a seu cargo. Se tiverem apenas uma criança, terão apenas acesso ao 2.º Escalão, salientou a CGTP-IN. No 1.º Escalão, os 25 por cento retirados ao abono de família para crianças com idade inferior a um ano equivalem a cerca de 45 euros mensais. No caso de crianças com mais de um ano, os cortes «injustos e imorais» significam cerca de 20 euros mensais.

Pensionistas mais pobres

Milhares de pensionistas com rendimentos inferiores ao Salário Mínimo Nacional deixarão de ter direito ao regime especial de comparticipação de medicamentos, avisou, dia 8, a CGTP-IN.
Com as alterações introduzidas pelo Governo PS, para se ter acesso à comparticipação deixam de contar, unicamente, os rendimentos totais anuais do pensionista, passando a valer o valor total anual dos rendimentos de todo o agregado familiar. Com o novo método de capitação do rendimento familiar, previsto no Decreto-Lei 70/2010, sempre que as pensões de um casal, somadas, ultrapassem os 6300 euros anuais, ambos «perderão o direito». A central também repudiou a passagem da comparticipação total de muitos medicamentos, para 95 por cento, obrigando os idosos a pagar os cinco por cento em falta.

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110901/

Razões fundadas para a greve geral: Uma resposta adequada

As medidas do Governo não vão resolver os problemas do País e são consideradas por várias estruturas sindicais como um roubo e uma declaração de guerra aos trabalhadores. Estes vão dar a devida resposta de luta, asseguram.
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Passadas duas semanas desde a decisão da CGTP-IN de convocar a greve geral para 24 de Novembro, inúmeras reacções confirmaram já que se tratou de uma decisão acertada, alargando-se os compromissos colectivos e as iniciativas sectoriais e de empresa em apoio àquela forma superior de luta. O balanço destes dias de contactos, esclarecimento e mobilização deverá ser feito amanhã, na reunião do Conselho Nacional da Intersindical, convocado para reafirmar a greve geral e avançar na concretização dos seus contornos.
No dia 7, a direcção da UGT formalizou também o apoio à iniciativa da Inter e ficou mesmo acordado, em reunião de dirigentes das duas confederações, que será apresentado um pré-aviso conjunto. Antes disso, já várias organizações sectoriais filiadas naquela estrutura (especialmente as que têm algum peso entre trabalhadores da Administração Pública) tinham declarado que se juntariam à greve geral.
A razão mais funda destas declarações de dirigentes que têm, por regra e vocação, muita dificuldade em contestar, de forma firme e consequente, políticas e decisões do Governo, radicará certamente nas graves consequências que o «PEC 3» vai ter para os trabalhadores, a começar pelos que são directamente atingidos e que já sofreram perdas enormes nos últimos anos.
Para essas consequências alertaram, por exemplo, a Frente Comum de Sindicatos, a Federação Nacional dos Professores, o Sindicato dos Enfermeiros Portugueses, o Sindicato Nacional dos Trabalhadores da Administração Local, os sindicatos dos Magistrados do Ministério Público, dos Funcionários Judiciais, dos Trabalhadores Consulares e das Missões Diplomáticas.
Logo a 30 de Setembro, num primeiro comunicado, a Frente Comum condenou «as brutais, injustas, reaccionárias e antipatrióticas medidas do Governo PS contra os trabalhadores da Administração Pública, em particular, mas que vão afectar todos os trabalhadores e as camadas mais desfavorecidas do povo português e pôr em causa o desenvolvimento nacional».
A 6 de Outubro, em resolução, a Direcção Nacional do STAL classificou as medidas como «uma autêntica declaração de guerra contra os trabalhadores e o País», assinalou que «estamos perante uma crise do capitalismo, criada pelo capital e pelas políticas neoliberais prosseguidas pelos sucessivos governos ao longo das últimas décadas», e que «os banqueiros continuam a registar lucros astronómicos e a usufruir de benefícios económicos que constituem uma autêntica imoralidade e indecência». A par da mobilização dos trabalhadores para a greve geral e para outras acções no plano da Frente Comum, o STAL decidiu intensificar a acção reivindicativa específica.
Para o SEP, os enfermeiros são atingidos como os demais trabalhadores, mas vêem a situação agravada em importantes aspectos. Por exemplo, referiu a Direcção Nacional do Sindicato, que reuniu dia 8: o congelamento, mais uma vez, de promoções e progressões significa que não se concretizará a passagem de dois mil enfermeiros para um salário de 1200 euros, como resultou do processo negocial com o Governo; será reduzido em dez por cento o valor das horas extraordinárias, generalizadas pelas necessidades de muitos serviços; sem abertura de novos concursos e sendo suspensos os que estão em curso, mantém-se a precariedade e o recurso a empresas de trabalho temporário; degradam-se as condições de trabalho.
Na semana de 25 a 29 de Outubro, federação e sindicatos vão realizar plenários distritais de professores, preparando uma participação muito forte na manifestação nacional da Administração Pública, a 6 de Novembro, e na greve geral. Cortes nas verbas para o Ensino e para as autarquias locais, reduções de salários, prestações sociais e apoios configuram, «se se concretizar, o maior ataque alguma vez desferido contra os trabalhadores portugueses em tempo de democracia», considerou o Secretariado Nacional da Fenprof, que reuniu nos dias 7 e 8. Até amanhã, a federação espera que a ministra da Educação aceite reunir e esclareça as consequências deste «PEC 3» no acordo celebrado em Janeiro e que vigora até 2013; o mesmo deverá suceder por parte do ministro do Ensino Superior. Se o Governo romper o acordado, a Fenprof «assumirá essa ruptura em absoluto, com todas as consequências».
Para analisar as medidas do Governo e a resposta de luta a dar-lhes, foi convocada para ontem, no cinema São Jorge, uma reunião geral de trabalhadores da Câmara Municipal de Lisboa. Ia estar também em debate a reestruturação anunciada pelo executivo de António Costa.
A reforma da Acção Executiva foi apontada pelo Sindicato dos Funcionários Judiciais como um exemplo da alienação de funções do Estado a favor de privados, «com custos bem mais elevados e resultados bem piores». No dia 6, o SFJ emitiu um comunicado a condenar as medidas do Governo e a afirmar que participará na greve geral e em todas as formas de luta que venham a ser decididas na Frente Comum, de que faz parte.
O Secretário-geral do Sindicato dos Magistrados do Ministério Público admitiu a possibilidade de este vir a apelar à greve, como já sucedeu em duas ocasiões, pelo menos. Com os cortes de remunerações, magistrados com 20 anos de serviço vão ficar com salários ao nível dos que auferiam quando iniciaram funções, o que é inconstitucional, disse o dirigente à agência Lusa, na segunda-feira.
Já o Secretário-geral do Sindicato dos Trabalhadores Consulares e das Missões Diplomáticas deu por certa, na sexta-feira, a adesão à greve geral. Acentuou que a situação é ainda mais grave do que noutras áreas, uma vez que as promoções cessaram desde 1999 e as progressões na carreira estão congeladas desde 2004.

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 Recusar
  • Diminuição imediata de todos os salários, por via do aumento de um por cento nos descontos para aposentação e saúde (CGA) e do aumento do IVA em dois por cento
  • Redução de salários e remunerações acessórias, a partir de 3,5 por cento, para valores brutos acima de 1500 euros
  • Congelamento das pensões
  • Continuação do impedimento da progressão nos posicionamentos remuneratórios
  • Congelamento do ingresso em quadros
  • Redução do número de contratados em 20 por cento
  • Cortes nas deduções fiscais, no abono de família e nas comparticipações da ADSE
  • Tributação das mais-valias apenas em 30 por cento das situações
  • Não tributação fiscal das transacções em Bolsa e dos lucros distribuídos aos accionistas
  • Continuação de desperdícios já denunciados na Administração Pública

Exigir
  • Justa actualização dos salários
  • Valorização dos trabalhadores, das carreiras profissionais e da contratação colectiva
  • Regularização do crescente emprego precário no Estado
  • Defesa e promoção de serviços públicos de qualidade e eficazes
  • Garantia de direitos postos em causa nos horários de trabalho mais penosos

Cortes salariais
já reprovaram no TC

O Tribunal Constitucional já se pronunciou desfavoravelmente, sobre uma intenção de redução das remunerações dos trabalhadores da Administração Pública.
Tal sucedeu após apreciação da lei do Orçamento de Estado de 1992 e veio a ter efeitos também no OE de 1993, como consta do Acórdão 141/2002, que pode ser consultado no sítio do TC na Internet (www.tribunalconstitucional.pt) e foi depois publicado no Diário da República (1.ª série-A, de 9 de Maio de 2002).
O TC respondeu a uma iniciativa do Procurador-Geral da República, que alegou haver violação dos princípio constitucionais da igualdade (artigo 13.º, números 1 e 2, da Constituição) e da protecção da confiança (artigo 2.º).

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110908/

Precariedade injusta e ilegal: Petição exige acção

Mais de 20 mil assinaturas foram recolhidas pela Interjovem/CGTP-IN, em apoio a uma petição em que se exige que a Assembleia da República ponha termo à precariedade ilegal.
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O fim da recolha de assinaturas, ultrapassando a meta apontada pela organização de juventude da CGTP-IN, foi assinalado anteontem à tarde, com uma iniciativa de âmbito nacional, que teve a participação de centenas de jovens representantes de trabalhadores de diversos sectores e regiões.
«Se faço falta todos os dias, por que razão o meu contrato é precário?» - perguntava a Interjovem, no folheto de divulgação desta acção, a fundamentar a exigência feita na petição: para um posto de trabalho permanente, um vínculo de trabalho efectivo!
Cumprindo esta norma, ficava resolvido o flagelo da precariedade, afirma a Interjovem, que denuncia o motivo essencial por que tal não acontece: «um trabalhador com contrato precário ganha em média menos 40 por cento do que um trabalhador efectivo», ou seja, «a exploração dos jovens trabalhadores aumenta os escandalosos lucros das grandes empresas».
No final desta acção, frente ao Palácio de São Bento, intervieram Arménio Carlos, membro da Comissão Executiva da CGTP-IN, e Valter Lóios, dirigente da Interjovem. Rita Rato, deputada do PCP, expressou a activa solidariedade dos comunistas para com os objectivos expressos na petição.
No documento - que foi formalmente entregue no Parlamento por uma delegação, ontem de manhã - protesta-se contra «uma verdadeira praga de recibos verdes, de contratos a termo ilegais e de contratos de trabalho temporário usados de forma abusiva, em clara violação da lei». Afirma-se que «há cerca de um milhão e 400 mil pessoas com vínculos de trabalho precário, com salários de miséria e, na sua maioria ilegais, uma vez que a maior parte destes trabalhadores desempenha funções de carácter permanente e indispensáveis, nas empresas e nos serviços da Administração Pública e, no caso dos recibos verdes, em condições que indiciam a existência de verdadeiros contratos de trabalho por conta de outrem».
Por esta situação é responsabilizada «a ineficácia do Estado e particularmente da Inspecção do Trabalho», razão que fez com que «vínculos laborais precários, tidos pela lei como um regime de excepção, transformaram-se ilegalmente numa regra que atinge mais de 50 por cento dos jovens até aos 24 anos».

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110909/

Trabalhadores da Administração Pública estarão «em força» na greve geral: Manifestação nacional dia 6

A Frente Comum de Sindicatos vai usar «todos os meios ao nosso dispor» para contrariar as «medidas de austeridade» do Governo. Além da mobilização para a adesão «em força» à greve geral, foi convocada uma grande manifestação nacional para 6 de Novembro, de forma a trazer para a rua a determinação de luta que se avoluma nos diferentes sectores e serviços.
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Quanto mais se vai sabendo sobre o mais recente «pacote de austeridade», baptizado de «PEC 3» e embutido no Orçamento do Estado para 2011, mais crescem as preocupações, a indignação, o protesto e a determinação de endurecer a resistência e a luta. Esta será a mais sintética conclusão da reunião de dois dias da comissão coordenadora da Frente Comum de Sindicatos da Administração Pública, transmitida aos jornalistas na sexta-feira, à tarde.
As medidas que o Governo anunciou dia 7 vêm na sequência de graves perdas já antes impostas, terão sérias consequências na desmotivação do pessoal e na quebra da qualidade dos serviços, e vão afectar todos os funcionários, incluindo os que auferem mais baixos salários, num universo que vai muito para além dos mais de 800 mil trabalhadoras e trabalhadores da administração central, regional e local - alertou Ana Avoila. A dirigente sindical da Função Pública e coordenadora da Frente Comum, estrutura que reúne cerca de três dezenas de organizações filiadas na CGTP-IN ou sem filiação em qualquer central, recordou as perdas de poder de compra dos trabalhadores, impostas durante anos sucessivos, a par do congelamento das mudanças de posicionamento remuneratório, do injusto sistema de avaliação (SIADAP), da «mobilidade especial», da redução de postos de trabalho e agravamento das condições em praticamente todos os sectores - que «já estão um caos, por falta de pessoal» -, e dos aumentos de impostos ocorridos no início deste ano.
Se forem aplicadas, as medidas anunciadas pelo Governo relativamente aos trabalhadores contratados a termo ou contra recibo verde «apontam para o despedimento de milhares de pessoas, até cem mil», avisou a dirigente, sublinhando que «são trabalhadores como os outros, com vínculo diferente mas com barriguinha igual e que fazem falta nos serviços».
Firme rejeição dos representantes sindicais mereceu o decreto que o Governo aprovou, dia 7, acerca da redução das remunerações, com o objectivo de obter uma diminuição de cinco por cento na massa salarial. «A tabela está mal feita» foi a primeira observação de Ana Avoila, que contrariou a ideia de que apenas vão ser afectados trabalhadores com remunerações brutas superiores a 1500 euros: todos vão ganhar menos, porque ficarão impedidas quaisquer valorizações remuneratórias, porque é aumentado o desconto para a Caixa Geral de Aposentações, porque sofrem o aumento do IVA. Acentuou que, por estas vias, serão especialmente penalizados os salários mais baixos, enquanto, no futuro, todos acabarão por ver reduzidos os valores das pensões.
Se, quanto às remunerações, a intenção do Governo é que os cortes - de 3,5 a 10 por cento - vigorem a partir de Janeiro, já quanto ao congelamento das progressões pretende que vigorem logo que o respectivo diploma seja publicado. «Que vai ser do acordo assinado com os professores», interrogou um dirigente da Fenprof, na conferência de imprensa, referindo o caso gritante do Ensino Superior: o Ministério de Mariano Gago não cumpriu as mudanças de escalão que deveriam ter tido lugar em Janeiro de 2008... e agora o Governo vem impedir qualquer mudança!
Dirigentes do STAL e do STML assinalaram que os cortes irão atingir profissionais com regimes de trabalho que implicam acréscimos de remuneração, como acontece na área da Higiene Urbana ou entre os motoristas, mas também nas diferentes profissões ligadas às urgências na Saúde.
Pela estimativa dos sindicatos, ainda não concluída, a redução das remunerações deverá atingir mais de 400 mil trabalhadores, entre os 679 mil da administração central, e mais cerca de 50 mil, na administração local. A estes vão somar-se muitos outros milhares, das empresas públicas ou com capitais públicos, das EPE (entidades públicas empresariais), das empresas municipais - para além do estímulo que tais medidas representam para a «contenção» dos salários nas empresas privadas, já verbalizado pelo ministro Teixeira dos Santos.
Os sindicatos da Frente Comum calculam ainda que cerca de 60 por cento dos trabalhadores que vão sofrer reduções recebem até dois mil euros de remuneração bruta mensal.
T ambém serão penalizados os aposentados, que terão as pensões congeladas e vão passar a pagar mais IRS. O Governo pretende que a dedução passe dos actuais seis mil euros (rendimentos da Categoria H, pensões) para menos de 3900 (Categoria A, trabalho dependente).
Ana Avoila salientou que «os mais afectados são aqueles que vivem pior» e cujos rendimentos «não têm nada a ver com os salários da União Europeia, prometidos quando nos levaram para lá».
A comprovar que «o esforço não é equitativo», já que «a alguns não fará grande diferença» um corte de dez por cento (e não esquecendo que as remunerações de titulares de cargos políticos tiveram aumentos de 37 por cento no tempo dos governos de Cavaco Silva), os dirigentes referiram uma norma do decreto-lei que o Governo aprovara na véspera, sobre estas «medidas excepcionais», que prevê que os gestores das EPE (entidades públicas empresariais) não sejam abrangidos pelos cortes de remunerações.

Resistir e lutar

«A única saída, para os trabalhadores, é resistir e lutar conta estas medidas e esta política», defendeu Ana Avoila, avisando que, «se não o fizermos agora, virão novas medidas», até porque «este Governo já nos habituou a isso».
Dado adquirido é a mobilização dos trabalhadores para a greve geral, já apoiada pela Frente Comum e, individualmente, pelas principais estruturas sindicais que a integram. Vão também ser realizados contactos com outros sindicatos, representativos de trabalhadores de empresas abrangidas pela «austeridade» do Governo, com vista a analisar formas de convergência na luta.
A comissão coordenadora decidiu ainda outras acções. Destas, sobressai a grande manifestação nacional, marcada para dia 6 de Novembro, às 14.30 horas, no Marquês de Pombal, em Lisboa. Hoje mesmo, também na capital e com deslocação para a rua, tem lugar um plenário de dirigentes e delegados sindicais, que pretende ser mais uma reafirmação da disposição de luta dos trabalhadores e do apoio crescente à greve geral.
«Vamos usar todos os meios ao nosso alcance», adiantou a coordenadora da Frente Comum, confirmando aos jornalistas que vão ser realizados contactos institucionais e também está a ser preparada a intervenção jurídico-constitucional, seja accionando ou apoiando processos judiciais e providências cautelares, seja requerendo a apreciação da inconstitucionalidade das decisões do Governo.
A Frente Comum frisou que a redução de salários na Administração Pública é uma medida que, de acordo com a Constituição, apenas pode ocorrer na sequência de uma «situação de excepção». Ora a crise «é efeito de um sistema» e de políticas «que o Governo e a UE aprovaram» e não se pode incluir nessa categoria. Para salientar que «isto não era inevitável» e apontar outras soluções, os sindicatos estão a preparar um debate público, com especialistas de diversos quadrantes, para dia 23 de Outubro.
Foi recordado, a propósito, que a aplicação do PRACE «criou uma estrutura pesadíssima e caríssima», com fundações, concessões, empresas, parcerias público-privadas. «Com muita transparência, reduzia-se a despesa a metade», comentou Ana Avoila, ressalvando que «o défice não é só isto», mas também tem a ver com o investimento, o desenvolvimento económico e o crescimento da produção.

http://www.avante.pt/pt/1924/trabalhadores/110910/
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