À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

28/11/2009

Irak: Blair savait qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive

Après trois jours d'audience, la Commission d'enquête sur la participation du Royaume-Uni en Irak a déjà permis d'éclaircir quelques points, notamment celui des armes de destruction massive dont la supposée existence a servi à justifier l'invasion de l'Irak en mars 2003.

Tony Blair savait que l'Irak n'avait plus d'armes de destruction massive (ADM) avant d'envoyer ses troupes dans le pays. C'est ce qu'a indiqué mercredi William Ehrman, haut responsable au ministère britannique des Affaires étrangères entre 2000 et 2002, alors qu'il témoignait devant la commission Chilcot, qui va enquêter durant plusieurs mois sur les relations entre le Royaume-Uni et l'Irak de 2001 à 2009.

William Ehrman a affirmé que Londres avait reçu, dans les jours précédant le début du conflit, des informations selon lesquelles Saddam Hussein avait renoncé à son programme d'ADM. «Nous obtenons dans les derniers jours avant l'engagement militaire quelques renseignements (selon lesquels) les armes chimiques et biologiques avaient été détruites et (l'Irak) pourrait ne pas avoir les munitions pour les lancer». «Il y avait des renseignements contradictoires», a-t-il toutefois tempéré. L'ancien responsable aux Affaires étrangères a finalement reconnu que les connaissances occidentales sur le programme d'ADM irakien étaient extrêmement parcellaires.

L'Irak pas en tête de liste des préoccupations

Un autre témoignage remet sérieusement en cause la raison invoquée par la coalition Bush-Blair pour envahir l'Irak, celui de Tim Dowse, chef du service de contre-prolifération nucléaire au ministère des Affaires étrangères entre 2001 et 2003. Ce dernier a expliqué que l'Irak n'était pas en 2001 «en tête de liste» des préoccupations britanniques pour le risque de prolifération nucléaire. Des propos corroborés par William Ehrman, qui témoignait en même temps: «Pour ce qui était de mes préoccupations quand je suis entré en fonction en 2001, je dirais que la Libye et l'Iran devançaient l'Irak».

Les deux anciens diplomates ont également nié l'existence de liens approfondis entre le régime de Saddam Hussein et le réseau terroriste Al Qaeda, avancée par l'ex-président américain pour mieux justifier l'intervention. «Nous avons trouvé des preuves de contacts entre des responsables irakiens et des membres d'Al Qaeda à la fin des années 1990», a expliqué Tim Dowse, «mais nous en sommes arrivés à la conclusion qu'il s'agissait de contacts très sporadiques (...), qu'il n'y avait rien qui s'apparente à une relation entre les Irakiens et Al Qaeda».

Influence de Bush sur Blair

Jeudi, la commission Chilcot a évalué comment une rencontre privée entre Bush et Blair dans le ranch de Crawford (Texas) en avril 2002 aurait influencé l'ancien résident de Downing Street. Christopher Meyer, ex-ambassadeur britannique à Washington a reconnu qu'il ne savait pas précisément «quel degré de convergence a été en quelque sorte signé au ranch de Crawford», mais a évoqué une coïncidence troublante puisque dès le lendemain, Tony Blair prononçait un discours mentionnant un «changement de régime en Irak». «A ma connaissance, je peux me tromper, mais c'était la première fois que Tony Blair parlait de changement de régime en public», a-t-il poursuivi.

S'il est possible d'envisager que les deux hommes se soient mis d'accord un an avant l'intervention militaire pour renverser Saddam Hussein, ce ne sont pour l'heure que des hypothèses. Et pour cause, la Commission manque de preuves pour mener son enquête. Les médias britanniques ont dénoncé l'existence de «documents diplomatiques cruciaux qui n'ont toujours pas été remis à la commission»: cinq télégrammes diplomatiques auraient été envoyés à Londres entre 2001 et 2003 dont un message destiné à Tony Blair juste avant sa rencontre en tête-à-tête avec le président américain, souligne le Times.

La légitimité même de la commission est toujours controversée. «Sir John Chilcot perpétue le sentiment que le Royaume-Uni ne peut tout simplement pas entendre la vérité quand cela revient à dévoiler la culpabilité du gouvernement britannique dans la fabrication délibérée d'une affaire de guerre contre l'Irak, dont tout le monde savait, ou aurait du savoir, qu'elle était fausse», s'est insurgé dans le Guardian Scott Ritter, ex-inspecteur des Nations-Unies en Irak.

http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6041973580550713426 - 27.11.09

Loyer, abonnements… la moitié de nos dépenses pré-engagées

Guillemette Faure

La moitié des revenus des ménages français sont aussitôt dépensés. On appelle ça les « dépenses contraintes ». Logement, impôts, pensions alimentaires, assurances… D'après une étude réalisée par la société LaSer, elles représentent maintenant 51% des dépenses des ménages Français.

Particulièrement remarquable, le poids croissant qu'occupe le crédit immobilier. 29,4% des Français sont en train d'en rembourser un. Et ce crédit mange une part de plus en plus grosse des revenus disponibles, passant d'un peu plus de 30% au début des années 1980 à plus de 50% aujourd'hui.

Curieusement, fait valoir Philippe Lemoine, PDG de LaSer, le sujet fait peu polémique alors que le crédit à la consommation, qui occupe une part plus stable autour de 10%, fait lui l'objet de débats politiques. « Parce qu'une France de propriétaires, c'est un sujet qui fait consensus », explique Philippe Lemoine de Laser « alors que le crédit à la consommation ne fait pas consensus ».

Plus de dépenses contraintes, moins de marge de manœuvre

L'Insee va plus loin et parle de « dépenses pré-engagées » y ajoutant les télécoms, la cantine, la télévision (abonnements et redevance), en fait des dépenses réalisées dans le cadre de contrats difficilement renégociables. Explication de Cécile Gauffriau de LaSer :

« Le développement de ce type de dépense diminue le “reste à vivre”, limitant de plus en plus la marge de manœuvre des ménages au quotidien. Cela favorise d'autant plus le sentiment de précarité. »

Internet rentre dans les dépenses incompressibles toutes catégories confondues, observe Cécile Gauffriau, « même chez les précaires » :

« C'est maintenant de l'insertion sociale, c'est comme le mobile chez les jeunes. Les jeux vidéos se rapprochent du préengagement. Un écran, cela demande un budget alloué à ce type de reconduction. »

Et les services à la personne n'en sont pas loin non plus. « Allez expliquer à votre femme de ménage que vous ne la prenez plus ! »

La dernière étude de Laser montrait que ces abonnements au sens large font partie des dépenses que les ménages pensent couper en priorité quand ils veulent réduire leurs dépenses, mais qu'ils conservent finalement. « Un abonnement, c'est une manière de tenir le consommateur », souligne Cécile Gauffriau.

C'est ce qui explique selon elle le sentiment d'avoir « une faible marge de manœuvre », sentiment qui n'est pas forcément en lien avec ses revenus. Dans ses études, LaSer distingue le sentiment d'aisance du niveau de vie. Une étude précédente de LaSer montrait qu'en moyenne, la baisse de revenus commence à être un vrai problème à partir de moins 200 euros par mois pour les plus précaires alors que ce seuil de précarité commence seulement à être significatif à moins 400 euros pour les plus aisés.

http://eco.rue89.com/2009/11/28/logement-abonnements-la-moitie-de-nos-depenses-pre-engagees-127419 - 28.11.09

Ni vraiment chômeurs, ni vraiment salariés

Florent Guyotat

On attend ce soir les chiffres mensuels du chômage. Une nouvelle fois le nombre de demandeurs d’emploi en France devrait dépasser les 2 millions 500.000.
Mais ce chiffre reflète-t-il vraiment toute la réalité du chômage dans le pays ? Sans doute pas…

Ce chiffre de 2 millions 500.000 chômeurs fait la une des journaux et il est l’objet de quasiment tous les commentaires politiques. Il correspond à la catégorie de référence dans les statistiques du Pôle emploi (catégorie A). Pour faire simple, il s’agit des chômeurs qui n’ont aucune activité.

Mais il ne faut pas oublier qu’il y a également des demandeurs d’emploi qui travaillent ponctuellement, par exemple en intérim. Eux aussi sont comptabilisés. Soit plusieurs centaines de milliers de personnes en plus dans les statistiques des demandeurs d’emploi.
François, par exemple. Il habite en banlieue parisienne, à Maisons-Lafitte. A 50 ans, cet ancien électricien rêve de retrouver un vrai emploi à durée indéterminée. Mais, en attendant, faute de mieux, il doit se contenter de courtes missions d’intérim en tant qu’agent d’accueil.


François, ni vraiment chômeur ni vraiment salarié, au micro de Florent Guyotat (0'59")


La difficulté, c’est aussi de prendre en charge ces demandeurs d’emploi qui vivent de "petits boulots". Les agents du Pôle Emploi, doivent les aider à trouver un CDI.
Mais comme ces salariés précaires cumulent les missions d’intérim, programmées souvent au dernier moment, ils sont rarement disponibles pour un entretien, raconte Farida, une conseillère du Pôle emploi : "On est obligés de reporter les rendez-vous de mois en mois. Du coup ce n’est pas facile d’avoir un réel suivi. Ces gens sont les laissés pour compte du Pôle Emploi, c’est dommage car ils sont souvent très motivés."

Tous ces demandeurs d’emploi qui travaillent en CDD courts ou en intérim viennent donc s’ajouter à ceux qui n’ont aucune activité. Et si l’on additionne également ceux qui suivent une formation, qui sont en arrêt-maladie, qui disposent d’un contrat aidé par l’Etat, ou encore ceux qui sont sortis des listes de Pôle Emploi faute de réinscription, on arrive à des chiffres conséquents.
Selon Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cela fait "presque 5 millions de personnes concernées par le chômage, soit 17 % de la population active".
Autrement dit, quasiment le double des 2 millions 500.000 cités comme référence.


Ni vraiment chômeurs, ni vraiment salariés - Ecoutez l’intégralité de l’enquête présentée ce matin en direct par Florent Guyotat (4'04")


http://www.france-info.com/chroniques-le-plus-france-info-2009-11-25-ni-vraiment-chomeurs-ni-vraiment-salaries-373335-81-184.html - 26.11.09

Le tourisme est un sport de combat

Loïc H. Rechi

Après le tourisme de catastrophe, les visites dans les favellas, voici le tourisme de guerre. Bientôt dans nos quartiers «sensibles»?

A l'époque du Front populaire, le salarié lambda s'estima plus que chanceux quand on lui apprit qu'il pourrait totaliser deux semaines de congés payés et profiter des joies du littoral français. Depuis les attentes et les envies du quidam moyen se sont accrues et, en retour, les tours operators ont sans cesse élargi leurs offres, proposant vacances en club, excursions journalières en bus à l'étranger et autres croisières à la papa en Méditerranée. Sans oublier bien sûr l'émergence des voyages à prix cassés via des ventes flash sur Internet. Malgré les possibilités quasi infinies à sa disposition aujourd'hui, cet éternel insatisfait que constitue le touriste occidental en veut encore plus. Surtout celui à tendance bourgeois-bohème-impliqué-dans-la-marche-du-monde. Ce qui le botte désormais, c'est le grand frisson, les guerres, les catastrophes naturelles... en résumé, tout ce qui peut lui procurer un bon shoot de sensations fortes... encadrées. La demande pour ce «tourisme de choc» étant récurrente et parfaitement dans l'ère du temps, l'offre n'a pas tardé à suivre.

Amateurs de sensations fortes... mais pas trop

«Bonjour, je vais partir au Brésil en septembre pour deux semaines. Durant ces deux semaines j'aimerais pouvoir visiter une favela sans pour autant me mettre en danger.» Découvert sur l'un des milliers de forums français consacrés au Brésil, ce message illustre à merveille la volonté de ces amateurs de «sensations fortes mais pas trop» qui trouvent un moyen un peu pathétique de s'offrir une parenthèse de frissons encadrés avec l'assurance en bout de course de reprendre tranquillement leurs petites vies rangées. Une simple recherche sur internet permet de découvrir une dizaine de sites proposant de découvrir Rocinha, une des favelas cariocas, sans vraiment prendre de risque. Pour ceux qui n'auraient pas le goût des bidonvilles brésiliens, aucun problème, d'autres tours opérators proposent une visite du ghetto de Soweto à Johannesburg en Afrique du Sud, ou du bidonville de Dharavi à Bombay en Inde pour marcher sur les traces des acteurs de Slumdog Millionnaire.

Dans un autre registre, il est également possible de se rendre à Tchernobyl en Ukraine. Pouvoir raconter à son retour de vacances que l'on s'est baladé au milieu des ruines d'une ville déserte qui compta un jour 45.000 habitants ou que l'on a eu le loisir de faire un passage dans des latrines desservant 16.000 personnes au sein du plus grand bidonville d'Inde, constitue assurément un bon moyen de vanter sans vergogne ses qualités d'aventurier et de touriste politiquement responsable.

En l'espace d'une dizaine d'années, les agences de voyages proposant ces formes de tourisme ont tout bonnement trouvé un fantastique filon. L'occidental a désormais adopté en matière de voyage les mêmes codes qui régissent sa consommation matérielle. La logique de frime consistant à être parmi les premiers à posséder une console dernier cri (ou un iPhone, ou Harry Potter...) que tout le monde finira par avoir — dans un monde de plus en plus standardisé — s'applique également à la visite des lieux les plus surprenants de la planète. En ce sens, l'explosion du tourisme choc traduit parfaitement la tendance. D'autant que les prix pas nécessairement prohibitifs — entre 200 et 400 euros pour une journée à Tchernobyl, souvent moins de cent euros pour la visite d'une favela ou d'un bidonville — encouragent fortement le voy(age)eurisme.

Dans le même état d'esprit, certaines agences russes proposent ainsi à ses clients de vivre une forme de dépassement de soi en passant deux journées harassantes physiquement et psychologiquement dans un camp militaire à suivre les méthodes d'entraînement des services spéciaux (soit se faire gueuler et tirer dessus pour une centaine de dollars). Les territoires en guerre jouissent aussi d'une grosse côte dans le catalogue. Au cours du World Travel Market qui se tenait mi-novembre à Londres, les professionnels du tourisme ont ainsi pu constater que des pays réputés dangereux et en guerre comme le Pakistan, l'Afghanistan ou l'Irak attirent de plus en plus de touristes en recherche de «dépaysement».

L'office irakien de tourisme souligne à ce propos que les séjours organisés par des tours operators locaux trouvent désormais très rapidement preneur et il devrait même être possible d'ici peu de séjourner dans des endroits aussi improbables que l'ancien palais de Saddam Hussein, à Hillah. Plus surprenant encore, on apprenait en janvier dernier que Parash Hill, une réserve naturelle du sud d'Israël conférant une vue imprenable sur Gaza City, recevait la visite de nombreux touristes israéliens, principalement issus de zones recevant régulièrement des roquettes palestiniennes, dans le but de contempler la pluie de bombes s'abatant sur la bande de terre la plus célèbre du Moyen-Orient. Une forme ultime de «tourisme catastrophe».

L'éthique et la sécurité en question

De manière unanime — si l'on exclue ces Israéliens vengeurs — les consommateurs arguent pourtant qu'ils privilégient avant tout l'état d'esprit et la rencontre des habitants. A les écouter, les tours operators joueraient les bons samaritains pour les habitants de ces lieux de misère, revendiquant à corps et à cris un tourisme éthique, à l'instar de Favela Tour, une agence qui revendique réinjecter une partie de ses profits dans le fonctionnement d'une école. Les populations locales ne sont pour autant pas dupes.

Si certains habitants des favelas de Rio par exemple s'accommodent de la manne financière induite par cette forme de tourisme et en profitent pour vendre leurs produits à ces touristes en mal de sensations fortes, d'autres s'insurgent contre la pratique et n'hésitent pas à venir hurler à la face de leurs «visiteurs» qu'ils ne sont pas des bêtes de zoo, dans une ambiance qu'on imagine aisément parfois tendue.

Autre paradoxe, la sécurité du touriste, si souvent vantée par les opérateurs et tellement désirée par les touristes — du frisson oui, mais du danger non merci — laisse parfois à désirer. Si les tours operators organisant des visites de favelas ou de bidonvilles semblent emprunter, au sein de minibus protégées, des itinéraires plutôt sûrs leur ayant permis d'éviter des scandales retentissants de malheureux occidentaux tombés sous les balles de méchants gangs, les risques d'une visite à Tchernobyl par exemple sont nettement plus laissés au hasard. La zone a beau avoir été désertée et décontaminée dans des proportions toutes relatives depuis l'accident, le risque de contamination reste omniprésent.

Selon les consignes de l'agence organisant la visite, les touristes sont priés de rester calmes, de toujours avancer sur l'asphalte où le risque de contamination est moindre que sur les terres et de surtout de veiller à ne jamais toucher quoi que ce soit. Le déroulement du tour incite pourtant à monter des marches et se frayer un chemin à travers certains débris, conférant de facto un caractère ridicule aux consignes initiales.

Un tour opérateur pour visiter les banlieues françaises

Finalement à ce compte-là, on pourrait créer nous aussi une agence de voyage à destination des touristes souhaitant expérimenter le frisson à la française. Sous couvert d'éthique — et d'intention de création d'emplois bien sûr — l'agence en question proposerait un tour dans une banlieue, au hasard de Seine-Saint-Denis. Sauf qu'au lieu des sages visites de la basilique Saint-Denis, l'excursion inclurait un passage en bas d'une barre d'immeuble délabrée où un comité d'accueil provoquerait quelques feux de poubelles. Les touristes américains amateurs de FoxNews se rappelleront ainsi les images de 2005 de «cette France en état de guerre civile».

On pourrait ensuite imaginer un faux dérapage à la descente du bus, le touriste serait gentiment molesté et expérimenterait au passage la réalité du journaliste qui se fait piquer sa caméra. On la lui rendrait évidemment un peu plus tard, en expliquant que l'assaut faisait partie de son forfait journalier à 189 euros. Quelques heures plus tard, le bus ramènerait enfin notre amateur de sensations extrêmes à son hôtel avec en cadeau souvenir, un petit manuel résumant comment tendre un guet-apens à une unité de police en patrouille en milieu urbain.

http://www.slate.fr/story/13525/le-tourisme-catastrophe-bresil-est-un-sport-de-combat - 28.11.09

Les supermarchés et la crise alimentaire mondiale

Esther Vivas - Mondialisation.ca, Le 27 novembre 2009

La crise alimentaire a laissé sans nourriture des millions de personnes dans le monde. Au chiffre de 850 millions de personnes souffrant de la faim, la Banque mondiale en a ajouté 100 de plus suite à la crise actuelle. Ce « tsunami » de la famine n'a rien de naturel, il est au contraire le résultat des politiques néolibérales imposées depuis des décennies par les institutions internationales. Aujourd'hui, le problème n'est pas le manque d'aliments en quantités suffisantes mais bien l'impossibilité d'y avoir accès, du fait des prix élevés.

Cette crise alimentaire laisse derrière elle une longue liste de gagnants et de perdants. Parmi les plus affectés on retrouve les femmes, les enfants, les paysans expulsés de leurs terres, les pauvres urbains... En définitive, ceux et celles qui constituent la masse des opprimé/es du système capitaliste. Parmi les gagnants se trouvent les multinationales de l'industrie agro-alimentaire qui contrôlent du début jusqu'à la fin toute la chaîne de production, de transformation et de commercialisation des aliments. Ainsi, alors que la crise alimentaire frappe principalement les pays du Sud, les multinationales connaissent une forte croissance de leurs profits!

Monopoles

La chaîne agro-alimentaire est contrôlée à chaque étape (semences, fertilisants, transformation, distribution, etc) par des multinationales qui accumulent des bénéfices élevés grâce à un modèle agro-industriel libéralisé et dérégulé. Un système qui compte avec le soutien explicite des élites politiques et des institutions internationales qui placent les profits de ces entreprises au-dessus de la satisfaction des besoins alimentaires des personnes et du respect envers l'environnement.

La grande distribution, à l'image d'autres secteurs, se caractérise par un haut niveau de concentration capitaliste. En Europe, entre les années 1987 et 2005, la part de marché des 10 plus grandes multinationales de distribution représentait 45% du total et on prévoit qu'elle atteindra 75% dans les 10-15 années à venir. Dans des pays comme la Suède, trois chaînes de supermarchés contrôlent autour de 91% du marché et au Danemark, Belgique, Etat espagnol, France, Pays-Bas, Grande-Bretagne et Argentine, une poignée d'entreprises dominent entre 45 et 60% du marché.

Les méga-fusions sont monnaie courante dans ce secteur. De cette façon, les grandes multinationales, basées dans les pays occidentaux, absorbent les chaînes plus petites dans toute la planète, s'assurant une expansion à l'échelle mondiale et tout particulièrement dans les pays du Sud.

Cette concentration monopolistique permet de garantir un contrôle déterminant sur ce que nous consommons, à quel prix, leur provenance, la manière dont les produits sont élaborés, avec quels ingrédients, etc. En 2006, la deuxième plus grande entreprise au monde par le volume des ventes a été Wal-Mart, et dans le top 50 mondial de ces firmes figurent également Carrefour, Tesco, Kroger, Royal Ahold et Costco. Notre alimentation dépend chaque jour un peu plus des intérêts de ces grandes chaînes de vente au détail et leur pouvoir s'illustre dramatiquement dans les situations de crise.

De fait, en avril 2008 et face à la crise alimentaire mondiale, les deux plus grandes chaînes de supermarchés des Etats-Unis, Sam's Club (propriété de Wal-Mart) et Costco ont choisi de rationner la vente de riz dans leurs établissements pour gonfler les prix. Chez Sam's Club, on a limité la vente de riz a trois variétés (basmati, jasmin et long grain) ainsi que la vente des sacs de riz de 9 kilos à 4 kilos par client. Chez Costco, la vente de farine et de riz a été limitée. En Grande-Bretagne, Tilda (principal importateur de riz basmati au niveau mondial) a également établi des restrictions sur la vente. Avec ces mesures a été mise en évidence la capacité des grandes chaînes de distribution d'influencer l'achat et la vente de produits déterminés, de limiter leur distribution afin d'influencer la formation des prix. Un fait qui ne s'était plus produit aux Etats-Unis depuis la IIe Guerre mondiale lorsque des restrictions avaient été imposées sur le pétrole, le caoutchouc, les ampoules, mais non sur les aliments.

Changements d'habitudes

Une autre dynamique qui a été mise en relief avec la crise alimentaire a été le changement d'habitudes au moment des achats. Devant la nécessité, de la part des clients, de se serrer la ceinture et d'aller dans les établissements aux prix plus bas, les chaînes de discount ont été les grandes gagnantes. En Italie, Grande-Bretagne, Etat espagnol, Portugal et France, ces supermarchés ont vu leurs ventes augmenter de 9 à 13% au premier trimestre 2008 par rapport à l'année antérieure.

Un autre indicateur du changement de tendances est l'augmentation des ventes des « produits blancs » qui s'élèvent, selon les chiffres du premier trimestre 2008, en Grande-Bretagne, à 43,7% du volume total des ventes, 32,8% dans l'Etat espagnol, 31,6% en Allemagne et au Portugal et autour de 30% en France. Ce sont justement ces « produits blancs » qui offrent le plus de bénéfices aux grandes chaînes de distribution et qui permettent une plus grande fidélisation de leur clientèle.

Mais, au delà du rôle que la grande distribution peut jouer dans une situation de crise (avec les restrictions à la vente de certains produits, les changements d'habitudes d'achats, etc), ce modèle de distribution exerce au niveau structurel un contrôle étroit qui a un impact négatif sur les différents acteurs qui participent à la chaîne de distribution alimentaire: paysans, fournisseurs, consommateurs, travailleurs, etc. De fait, l'apparition des supermarchés, hypermarchés, chaînes discount, express, etc. tout au long du XXe siècle a contribué à la marchandisation de nos habitudes alimentaires et à la soumission de l'agriculture et de l'alimentation à la logique du capital et du marché.

Medicare in Crisis: The Devastating Impacts of a Corporate Health Care Bill

Shamus Cooke - Global Research, November 27, 2009

Wading through the endless debate over health care has exhausted the patience of most Americans — the zigzags, obscure language, and long-winded discussion is inherently repulsive.

But now the dust is starting to settle, and the Congressional vision for health care in the U.S. is emerging. Instead of being “progressive,” it will amount to a massive, corporate-inspired attack on American workers, the elderly, and the poor.

After months of confusion and delay, Congress has shipwrecked the popular energy over health care onto the jagged rock of corporate interests. More spectacularly, health care “reform” is being used as an opportunity to greatly advance corporate influence over social spheres long-dedicated to the working-class — seemingly harmless provisions carry with them enormous implications.

These devils hide in the details of the competing health care bills in Congress; both contain debilitating right-wing policies hidden within a progressive shell. Obama is indeed acting as the agent of change, to the great benefit of the U.S. corporate elite.

And although the final bill has yet to be crafted, there exists general agreements as to what the end version will look like. Americans will be forced to buy shoddy corporate insurance with no limit to the cost, no guarantee of quality, with large premiums and other tricks to further gouge consumers. If a public option emerges in the final bill — by no means a guarantee — it will be shrunken enough to insure very few people (2 percent of the U.S. population).

But it gets worse. How this health care “reform” will be paid for has implications that dwarf the above atrocities.

For example, the Democrats were determined to pass a health care bill that “will not add one cent to the deficit.” And they have succeeded: the House and Senate health care bills both plan to reduce the deficit by over $100 billion. But a second-grader could do the math here: more service does not equal less cost — a truism that dominates the for-profit health care industry.

So how does the government plan to save billions of dollars as they “help” millions of people?

The two biggest cost saving schemes are the most damaging. The first is the enormous attack on Medicare. Since its inception, the corporate elite wanted this program struck down. Now they have their man for the job — a Republican could never get away with such obvious treachery.

The Congressional Budget Office estimates that the Senate version of health care would cut $404 billion from Medicare and Medicaid; the house version would cut $570 billion. The final cut could be much more. Obama made the ridiculous claim that only “wasteful” parts of Medicare would be cut. The truth is far different.

One way that both Congressional health care bills will gut Medicare is referred to as “forced productivity gains” — cost saving measures essentially; trimming the fat.

What are these savings? The most mentioned device — by politicians and media alike — is the reduction of “wasteful tests” and procedures that doctors routinely perform, an idea that the health care mega-corporations love. It will save them billions, while having catastrophic effects on the health care of millions of people.

For example, the recent announcement that women will now be persuaded to cut back on screenings for breast cancer and cervical cancer have caused an uproar nationwide: people are correctly making the connection behind Congress’ “forced productivity gains” and the new “recommendations” that will be used by insurance companies to justify cutting these services, both of which will boost profits. The general agreement behind rationing health care in this way will be an attack on not only Medicare, but serve as the backbone of any health care bill passed, negatively effecting everyone unable to afford luxury health care.

Another piece of Medicare that’s being trimmed is Medicare Advantage, a favorite program of the elderly because of its comprehensive services. Premiums for this program are already rising drastically in anticipation of the health care bill’s passage, considered by Congress to be “wasteful.” Without this program, Medicare will be greatly devalued and be more appropriately named: “band-aides for seniors.”

Finally, The Senate health care bill attacks Medicare by reducing payments to doctors by 25 percent. If doctors receive such a drastic reduction in pay, they will simply refuse to see Medicare or Medicaid patients; people will thus be insured only on paper. The newly insured Medicaid patients under any new congressional bill will be sorely disappointed.

Once Medicare is undermined in the above ways, the corporate sponsored right-wing will make a very convincing argument that “Medicare doesn’t work”, leading to future cuts that will further destroy the program.

The second hidden disaster in financing a congressional health care bill is the tax on so-called “gold-plated” or “Cadillac” health insurance policies that some employers offer their workers. This tax is supposedly meant to apply to the health care policies that “elite” employees receive.

And while there should exist no complaints about taxing corporations, the motives behind this particular tax are intentionally deceiving. As it turns out, many, if not most workers in unions will be included in this tax, which, under the Senate version, will include any plan worth more than $8,000 for individuals and $21,000 for families. Hardly elite, considering the still-soaring costs for health care.

If this provision were to pass — and it’s very popular in Congress — the immediate reaction would be very predictable: employers would immediately drop their health care plans, forcing workers into the now-forced purchasing of inadequate health care. This is why unions oppose such a plan. California Democrat Pete Stark agrees: “Employers and insurers will reduce their benefits to avoid paying the proposed tax.”

Workers fortunate to have union contracts will be heavily pressured to concede their plans, which in the past they’ve sacrificed wage-increases to keep. Ultimately, employers will have a new excuse not to provide health care to workers.

Obama again used his superb intelligence to totally obscure the issue in support of the tax:

“I do think that giving a disincentive to insurance companies to offer Cadillac plans that don’t make people healthier is part of the way that we’re going to bring down health care costs for everybody over the long term.” Translation: he supports taxing the health care of union workers.

Overall, a compromise bill between the Senate and House versions will create utter disaster for the working-class. It will not signal a progressive “step in the right direction,” as many liberals claim. At minimum, it will be a step backward, though more likely such a bill will be an enormous regression, to a time where health care was the exclusive privilege of the wealthy.


The right-wing attacks on “Obamacare” — along with the media’s lack of questioning — have shielded the Democrats from any serious debate about the above questions, including many other concerns unmentioned here.

The trash legislation that Congress is producing is the direct consequence of the Democratic Party being dominated by giant corporations — in this case the health care industry. The two-party system is the political system of the corporate elite, who switch party affiliations when they find it convenient; many of them throw equal money at both parties.


A crucial prop in this broken political system needs to be removed and organized under its own strength. If the unions took their support from the Democrats, organized their members and resources into a new political party, and aggressively pushed reforms that benefited the majority of working-class Americans, U.S. democracy would be tremendously strengthened. Medicare could not only be saved, but expanded to everyone from birth to death and be considered a fundamental human right.

Sugarcoating Military Escalation

Robert Naiman

Recent press reports suggest that President Obama is likely to try to sugarcoat his announcement next week of a major military escalation in Afghanistan with talk of "exit ramps": opportunities in the future to evaluate and possibly reduce the U.S. military commitment. That's supposed to make opponents of military escalation feel better, the media suggests. The New York Times reports:

The troops will be dispatched in phases, and Mr. Obama is likely to declare that he will review the deployment next year, to evaluate its progress.

"That gives him the flexibility to tell the Democrats that his commitment is limited," the Times says.

But it's hard to see why this should be at all reassuring. After all, we just had such an evaluation, which, despite the widespread view that the present policy has failed, resulted in the policy choice of sending 50% more troops that the President is about to announce. Why should we expect the next evaluation by the same actors to be substantially different from the one that just took place, if the data is the same?

Indeed, just as the President plans to assure us that we don't have an open-ended commitment, so he plans to reassure the governments of Pakistan, Afghanistan, and our European allies that we do, in fact, have an open-ended commitment. Which President Obama should be believed?

Supposedly, we have to tell Pakistan that we are not leaving because if they think that we are leaving, they will hedge their bets and back and protect their ally Mullah Omar, in order to protect their influence and what they perceive to be their national interests in Afghanistan.

But the Pakistanis are already hedging their bets, and have been doing so for years, despite repeated assurances from the U.S. that the U.S. is not leaving. Why should this round of assurances have any different impact on the Pakistanis than all the previous assurances?

And it's far from clear that it's in the interest of the majority of Americans that Pakistan do as the U.S. demands. U.S. intelligence officials have told the Washington Times that Afghan Taliban leader Mullah Mohammed Omar has "found refuge from potential U.S. attacks" in Karachi "with the assistance of Pakistan's intelligence service." The implication of the Washington Times article is that, if true, this would be a setback for the United States. Several weeks ago, the New York Times reported, the U.S. Ambassador to Pakistan suggested that Pakistan should "eliminate" Mullah Omar. If Pakistan did not get rid of Mullah Omar, the United States would, Ambassador Patterson suggested.

But what the Pakistanis are doing may be in our long-term interest. The "exit ramp" most likely to lead U.S. troops out of Afghanistan is a political agreement to resolve Afghanistan's civil war. That agreement needs signatures, and one of the signatures it needs is Mullah Omar's. Are the Afghan Taliban more likely to negotiate a deal that the U.S. can live with if Mullah Omar is eliminated? The opposite is more likely to be true: it will be harder to negotiate a deal if the U.S. assassinates Mullah Omar. Mullah Omar has been signaling that he wants a deal. You can't say that for other Taliban factions, whose relative position would be strengthened if Mullah Omar is killed.

So, by assassinating Mullah Omar, the U.S. could be blowing up a key exit ramp. By keeping Mullah Omar on the chessboard, the Pakistanis are helping to preserve an option for a political solution.

Unfortunately, President Obama doesn't seem to be interested in a political solution yet. He needs a lot more pressure: more phone calls from across America (the White House comment line is 202-456-1111) and more public manifestations of opposition. A great opportunity for Americans to show their opposition to military escalation will come next week, when President Obama makes his escalation speech. Every town that has a newspaper or a TV station should have a local demonstration timed to coincide with the President's speech, so that people watching and reading the local news will know that people in their community oppose President Obama's decision. (You can post information about such an event here.)

http://mrzine.monthlyreview.org/naiman281109.html - 28.11.09

El arte cierra por huelga

Fueron 2.820 millones de euros en 2009 y 2.920 millones los previstos para 2010. El presupuesto del ministerio de Cultura francés oficialmente sigue creciendo por encima de la inflación. Pero, curiosamente, ese crecimiento se efectúa en paralelo a una contención de los sueldos del personal de cultura, de una brutal reducción del número de puestos de trabajo en museos y centros de arte, y de una disminución de las subvenciones. Esa paradoja del sarkozysmo cultural tiene su misterio, y contra ese misterio el Centro Pompidou lleva seis días seguidos cerrado por huelga, y a partir del miércoles próximo serán 80 las instituciones culturales que la respaldarán.

Francia ocupa desde hace medio siglo un lugar completamente al margen, en el concierto europeo, en cuanto a apoyo público a la cultura. Cualquier actividad artística está amparada por el dinero público. De hecho, el presupuesto del Ministerio de Cultura se mantiene o crece, sí. Pero ese aumento nominal debido sobre todo a la voluntad de evitar conflictos con artistas y trabajadores de la cultura no se nota. Porque Sarkozy y sus sucesivos ministros, Frédéric Mitterrand ahora, y Christine Albanel primero, lo destinan a misiones muy particulares.

Si hay más dinero, ¿por qué se suprimen puestos en museos y centros culturales, porqué bajan las subvenciones a las creaciones? En primer lugar, el presupuesto 2010 del Ministerio de Cultura aumenta en el capítulo destinado a Patrimonio.

De la misma forma, una parte importante del presupuesto se destina a financiar la nueva autoridad de lucha contra la descarga gratuita de obras (la Hadopi), instaurada por la ley Creación e Internet. Y también a financiar un nuevo invento de Nicolas Sarkozy y bautizado pomposamente como Consejo de la Creación Artística.

Según el diputado socialista Marcel Rougemont ese "Consejo" es un "OVNI con objetivos muy pretenciosos", que en realidad sólo sirve para "montar golpes mediáticos" y para "multiplicar las taquillas de financiación, con el riesgo de debilitar la eficacia de la acción cultural".

Otro descubrimiento: bajo el aumento del presupuesto global, se reduce la dotación a todas las acciones de acceso a la cultura. Cerca de 10 millones menos (-15%) están destinadas a esas acciones.

La guinda que ha puesto al personal del Ministerio de Cultura en pie de guerra, con los trabajadores del Centro Pompidou en primera línea, es la llamada Revisión General de las Políticas Públicas (RGPP). Implica la no sustitución de uno de cada dos funcionarios que se jubile, cosa que, en el Pompidou (uno de los centros culturales más activos del país) representaría perder un 20% del personal en los próximos 10 años.

Precisamente, el valor de esa RGPP ya ha sido señalada como inútil por la Comisión de Finanzas. La aplicación demuestra que no por reducir puestos de funcionarios se sanean finanzas. La necesidad de cubrir las tareas vacantes pasan a contratos con el sector privado, lo que encarece los costes de funcionamiento de la acción pública.

Vacas flacas en EEUU

Los malos tiempos también complican el arte estadounidense. Los principales museos del país, sin subvenciones públicas, se han visto obligados a recortar personal, programas y exposiciones. Ninguna institución se ha librado, ni el impertérrito Metropolitan, ni los centros más pequeños o alternativos.

Desde principios de este año las noticias caen, una tras otra. En enero, el Moca, el museo de Arte contemporáneo de California, redujo su plantilla en 20% (32 empleos) y anunció recortes de presupuesto de 4,4 millones de dólares, "decisiones difíciles para restaurar el salud financiera y preservar la independencia" de la institución, anunció entonces el comunicado oficial. Por las mismas fechas el Smithsonian de Washington, establecimiento conservador donde los haya, pidió a sus departamentos que recortaran sus gastos en 8%.

El mes siguiente el Metropolitan decidió cerrar sus 15 tiendas de regalos de arte, dispersadas por el país y congeló todas las nuevas contrataciones; al mismo tiempo, el museo de Filadelfia reconoció que este año sólo dispondría de 256 millones de dólares en vez de los 346 del año pasado. Poco después subió el precio de sus entradas. En abril, el museo de Brooklyn, "para adaptarse a la nueva realidad económica", redujo su plan de exposiciones del año que viene.

En junio, le tocó al Guggenheim reducir su plantilla en un 8%, después de perder el 18% en las donaciones privadas que alimentan su presupuesto. El personal que se queda ha tenido que reducir drásticamente sus gastos de viaje, de representación y demás lindezas sociales.

Y así, hasta ahora. Y visto que los museos organizan sus proyectos con mucha antelación, por mucho que se recupere la economía el año que viene, los efectos de esta drástica etapa de austeridad se notarán hasta 2011.

Reducción de la actividad

La recesión "nos afecta profundamente", reconoció el pasado septiembre, Thomas Campbell, el nuevo director del Metropolitan que el pasado enero sustituyó al histórico Phillipe de Montebello. Anualmente, el pilar museístico de Nueva York organiza entre 30 y 35 exposiciones, incluidas una docena que exige complicados traslados y préstamos de otras instituciones. Campbell estimó que la actividad se reduciría en un 20-25%, más o menos lo que ha perdido el presupuesto del museo en contribuciones privadas, muchas de ellas del mundo de las finanzas. Desde enero ha recortado 350 empleos de un total de 2.200.

La vida tampoco es muy sencilla para los que se quedan. Una encuesta realizada en más de 60 museos de EEUU revela que muchos de sus directores y altos cargos han recortado significativamente sus salarios. El director del MoMA, Glenn Lowry, el responsable museístico mejor pagado del país, redujo su salario en un15% (aunque seguirá manteniéndose por encima del millón anual).

Las reducciones salariales se extienden también a los comisarios y administradores, a quienes se les ha congelado el sueldo, se les ha reducido las horas o se les ha eliminado directamente de los planes de pensión o de salud.

Público.es - 28.11.09

Jacques Sapir: No mundo actual, o comércio livre não é sustentável

Sérgio Aníbal

E se o sistema económico mudasse por completo? Sapir defende bancos controlados pelo Estado e mais tarifas no comércio mundial

Crítico persistente da teoria económica dominante, o francês Jacques Sapir defende para a economia mundial políticas que não se ouvem da parte da generalidade dos responsáveis políticos, como o proteccionismo e o controlo do sector bancário por parte do Estado. Sapir, de 54 anos, é director do Centro de Estudos sobre os Modos de Industrialização da École des Hautes Études en Sciences Sociales. Esteve em Lisboa para a apresentar o seu livro Os buracos negros da ciência económica.

A economia mundial já está a sair da crise?
A crise não acabou. Temos uma retoma limitada ligada aos planos de estímulo lançados pelos Governos e aos elevados lucros conseguidos pelo sector bancário nos dois últimos trimestres. No entanto, apesar destes lucros, os bancos ainda estão numa situação extremamente difícil. Na segunda metade deste ano, os lucros já não serão tão gloriosos e certamente que não o serão no início de 2010.

Na Europa ou nos EUA?
Nos dois lados, mas provavelmente de uma forma mais acentuada na Europa.

Mas os indicadores económicos, como o consumo dão sinais positivos...
O consumo das famílias vai manter-se deprimido durante este Inverno e no resto do próximo ano e a recuperação vai ser muito demorada, mesmo no melhor dos cenários, ou seja, sem uma nova crise. E ela pode acontecer a qualquer momento no próximo ano, seja no mercado de matérias primas ou no mercado de obrigações norte-americanas. Porque há bolhas nos mercados e, como sabemos, elas normalmente explodem.

Essas bolhas são culpa das acções recentes dos bancos centrais, nomeadamente da colocação das taxas de juro a níveis tão baixos?
Não, as políticas de curto prazo seguidas em resposta à crise pelos bancos centrais foram adequadas. Não se poderia fazer outra coisa. O problema está no que não foi feito. É que os bancos foram salvos pelos Governos e pelos bancos centrais, mas não mudaram as suas políticas. Reduziram o crédito concedido e estão a investir o dinheiro dado pelo Estado e emprestado pelos bancos centrais em especulação. Não é culpa dos bancos centrais, é um problema no interior do sistema financeiro.

Como é que Mas é possível mudar o comportamento dos bancos?
A única política capaz de resolver isto seria a introdução de um maior controlo do sector bancário pelo Estado. Seja através da nacionalização, seja através da nomeação de uma espécie de supervisor. É um sistema que foi usado nos EUA e também em França durante os anos 30. A propriedade continua privada, mas nomeia-se uma pessoa com poderes efectivos para guiarem a política dos bancos.

Como uma golden-share?
Não é bem uma golden-share, é mais a criação de um ditador. Nos EUA, chama-se Czar a esta pessoa. Actualmente já temos nos EUA o Czar do sector automóvel, após a falência da General Motors. Nos anos 30, fizeram-no na banca, mas agora não está a ser feito. E era muito importante para garantir que a política no sector bancário muda.

Até agora, a mudança mais falada tem a ver com os sistemas de remuneração. Isso é assim tão importante?
Pode ser relativamente importante, se se mudar realmente as regras do jogo. E não é uma questão de saber se estão a ganhar muito ou pouco dinheiro, é uma questão de incentivos: um banqueiro deve ser prudente. Mas a verdade é que mudar apenas o sistema remuneratório não resolve nada. São necessárias outras mudanças. É preciso regressar à divisão entre bancos de investimento e bancos de crédito. É precis regular o sistema bancário sombra, como os hedge-funds. E é preciso regular o acesso a determinados mercados. Actualmente estamos a ver uma enorme especulação no mercado das matéria-primas. Por exemplo, o preço do arroz está a flutuar num rácio de um a três. E, no petróleo, vamos de um valor de 35 dólares até 187 dólares por barril. Isto está relacionado com a entrada de bancos, hedge funds, especuladores financeiros nestes mercados. Os mercados de matérias primas têm de ser limitados aos operadores que têm efectivamente interesse em comprar ou vender esses produtos.

Como é que se limitava os mercados apenas a produtores e compradores efectivos?
Através de um sistema de licenças, concedidas por uma OPEP alargada ou por um organismo diferente que seja criado. E o mesmo deve ser feito para as outras matérias primas.

Tem sido um defensor do proteccionismo, uma ideia que é a oposta da defendida pela maior parte dos responsáveis políticos nos seus discurso...
É verdade. Acho que esse é um enorme erro feito por vários Governos. Actualmente, o comércio livre não é sustentável.

Porquê?
Porque é livre mas não é justo. Em vários países, há uma grande disparidade entre a produtividade e o nível dos salários, a proteccção social e as condições ambientais. Nos últimos 15 anos, assistimos a um aumento muito forte da produtividade em vários países asiáticos e na Europa de Leste, mas os salários e a protecção social não subiram da mesma forma. Por isso é que acho que o comércio lívre não é, nesta fase, sustentável. O problema não é haver proteccionismo. Estou convencido que ele vai surgir de uma forma ou de outra. O que é importante saber é como é que vamos introduzir a protecção que precisamos. Ou o fazemos de uma forma desordenada, em que cada um trata de si próprio, ou conseguimos chegar a um acordo entre países para definir o que é um comércio justo.

O que defende é que os EUA e a Europa limitem a entrada de produtos chineses nas suas fronteiras?
Não a entrada. O que se faz é subir os preços. Não apoio a ideia de introdução de quotas. O que precisamos é de tarifas. A produtividade chinesa está entre 30 e 40 por cento da produtividade da Europa Ocidental, mas os salários são dez vezes mais baixos. E isto é um problema. Se os salários na China subirem, as tarifas podem ser retiradas. Mas até que tal aconteça – e demorará sempre algum tempo – temos de proteger as famílias.

As famílias europeias e norte-americanas?
Sim. E também temos de proteger as europeias das norte-americanas. Como é que podemos ter comércio livre quando um país pode desvalorizar a sua divisa em 20 por cento. Isto é exactamente o que os EUA estão a fazer. É preciso dizer ao Governo dos EUA que, ou estabiliza a taxa de câmbio, ou também é preciso introduzir tarifas temporárias na entrada dos produtos norte-americanos. A situação actual é que é insustentável. Está a minar a economia da zona euro. Os spreads da dívida pública entre os países aumentaram muitíssimo. Principalmente na Grécia e Irlanda, mas também em Portugal, Itália e Espanha. Eu acho que pelo menos três ou quatro países estão em risco na zona euro.

Com políticas proteccionistas não se está a limitar o crescimento na China e noutros países emergentes e subdesenvolvidos?
Não. O crescimento na China pode ser conseguido através do desenvolvimento do seu mercado interno. O crescimento à custa do resto do Mundo foi uma escolha das autoridades chinesas. Foi uma escolha, não é uma obrigação. O mercado interno chinês tem o potencial para ser o maior do Mundo e o Governo pode fazer muita coisa para garantir isso: subir salários, desenvolver as infraestruturas. E têm o dinheiro para isso.

E África? Não perde com o proteccionismo?
O problema em África é que o comércio livre diminuiu a sua quota no mercado internacional. Os dados recolhidos pelo Banco Mundial mostravam inicialmente uma melhoria muito grande no bem estar dos países em desenvolvimento, mas em 2005 ficaram disponíveis novos dados e descobrimos que, afinal, os ganhos de bem estar foram quase nulos. E, além disso, havia ainda a aberração estatística de a China estar incluída neste grupo. Retirando a China, não houve qualquer ganho de bem estar, mas sim uma perda. Portanto, é completamente falso dizer-se que os países mais pobres estão a ganhar com o comércio livre. É exactamente o contrário.

Não está preocupado com a actual escalada de défices públicos?
Sim, há um problema de dívida, mas de dívida global, não de dívida pública. As pessoas só falam da dívida pública e não falam da dívida dos particulares e das empresas.

E o que é se deve fazer?
A prazo, se queremos tornar o sistema mais sustentável, com menos dívida, tem de se voltar a estabelecer uma ligação entre a produtividade e os salários e contrariar a tendência de aumento da desigualdade. Isto gera mais dívida dos particulares porque os escalões mais baixos de rendimento vêem-se forçados a endividar-se. Esta situação só se resolve com mais proteccionismo.

E a curto prazo?
A única forma de estabilizar a dívida global, sem afectar o consumo, é, nesta fase, permitir que os bancos centrais financiem, a taxas de juro baixas, os orçamentos dos Estados. E que os Estados absorvam parte da outra dívida dos particulares e das empresas.

Não teríamos um incentivo perigoso ao despesismo?
Claro que esse financiamento não podia ser usado em despesa corrente, mas apenas em investimentos produtivos e nos planos de estímulo económico. É que agora os bancos centrais emprestam aos bancos comerciais a taxas de juro próximas de zero, enquanto os Governos têm de pedir dinheiro emprestado a taxas que, por exemplo na Alemanha, são superiores a três por cento. Não há uma explicação económica lógica para isto. Este sistema garante ao sector bancário uma renda fácil, em detrimento do contribuinte. Ou mudamos o sistema ou enfrentamos uma nova crise em resultado da aplicação de medidas orçamentais extremamente restritivas. Provavelmente, uma crise até pior do que a que já tivemos.

A crise mudou a ciência económica?
A crise teve vários efeitos na ciência económica. Por um lado, o campo dominante falhou completamente. O consenso monetarista e a hipótese dos mercados eficientes ficaram desacreditados. No entanto, ao mesmo tempo, ficámos com um efeito tribal na ciência económica, isto é, as principais tribos da ciência económica estão apenas a falar para dentro da sua própria tribo. Não há diálogo e temos um problema muito grave que é a falta de pluralismo na ciência económica.

Isso significa o quê? Que as mudanças na ciência não chegam à política?
O que significa é que, cada vez mais, a ciência, no seu campo dominante, vai-se tornar cada vez mais irrelevantes para a definição da política económica. E a consequência disto é que a política económica se tornará cada vez mais pragmática. Os Governos vão ter de resolver os problemas das pessoas sem uma base teórica adequada. Isto é muito negativo, porque pragmatismo sem uma base teórica rapidamente cede ao oportunismo. Vamos poder ter ainda mais variações de política bruscas de acordo com os interesses eleitorais do momento.

Público.pt - 28.11.09

Braga - Trabalhadores manifestaram-se contra lay-off

Uma centena de trabalhadores de diversas empresas do distrito de Braga que recorreram ao lay-off manifestaram-se ontem, sexta-feira, contra a redução salarial que isso implica e anunciam cenários mais graves até ao final do ano.

Os trabalhadores da empresas do distrito de Braga que recorreram ao lay-off percorreram as ruas de Braga, numa acção que visava alertar as autoridades para o incumprimento integral da referida lei que obriga os trabalhadores a ficar em casa alguns dias, vendo substancialmente reduzido o seu salário.

João Ferreira e um colega da Jado Ibéria abrigavam-se da chuva no beiral do Governo Civil, já a manifestação desmobilizava, também por força da intempérie. Lembra os três períodos de lay-off que a empresa leva, desde Dezembro de 2007 e faz contas à vida, para argumentar que os cerca de 200 euros mensais que deixou de receber "fazem toda a diferença no orçamento familiar".

"Sou casado, a minha mulher está reformada, devido a doença e recebe 300 euros por mês. Com a lay-off trago para casa cerca de 700 euros e tenho encargos para cumprir. Se assim continua não sei o que vai ser", diz o trabalhador.

Adão Mendes, coordenador da União de Sindicatos de Braga direccionou as críticas para as entidades responsáveis pela observação do cumprimento da lei: Governo, Segurança Social e Autoridade para as Condições de Trabalho. O sindicalista alega que "não são tomadas quaisquer medidas em relação às empresas que recorrem ao lay-off. A Segurança Social nem sabe, de uma grande parte delas, porque se soubesse, os trabalhadores abrangidos teriam o salário por inteiro na conta, porque a Segurança Social tem de suportar o montante em diferença", alega o sindicalista.

Adão Mendes alerta que as empresas que recorrem ao lay-off são obrigadas a apresentar estudos que sustentem a decisão e que essa é a única solução para viabilizar a recuperação da empresa.

"Uma grande parte das empresas que recorre ao lay-off são para fechar mais tarde. É uma maneira de ganharem dinheiro, porque os salários não são pagos na totalidade, as horas acumuladas também não e a produção é alcançada na totalidade".

J.N. - 28.11.09

Direita domina nova Comissão Europeia de Durão Barroso

Ex-primeiro-ministro português tem 14 caras novas no seu Executivo em Bruxelas, contra 13 repetidas, com maioria de comissários conservadores. Nove dos 27 são mulheres - mais uma do que na equipa que se prepara para cessar funções.

Durão Barroso vai dirigir nos próximos cinco anos uma Comissão Europeia (CE) com uma maioria de comissários conservadores. Os liberais são a força política mais representada no novo Executivo, a seguir ao Partido Popular Europeu, ao passo que a esquerda arrecada quatro lugares apenas. Além do Reino Unido, o Luxemburgo, a Espanha, a Estónia, a Holanda, Itália e a Eslováquia asseguram as vice-presidências da CE.

França, Finlândia, Espanha, Itália e Bélgica asseguram na Comissão Barroso II as pastas mais apetecíveis. O nomeado do Eliseu, Michel Barnier, ex-ministro da agricultura, fica com o Mercado Interno, um dossiê em que Nicolas Sarkozy tinha mostrado interesse veemente e que, ao contrário, o Reino Unido preferia que ficasse entregue a um liberal. O finlandês Olli Rehn, um dos nomes repetidos do Executivo ainda em funções, transita do Alargamento para os Assuntos Económicos.

O espanhol Joaquín Almunía fica agora com o portfólio da Concorrência, uma das funções mais temidas pelos Estados membros. Karel de Gucht, belga, até aqui com o Desenvolvimento e Ajuda Humanitária fica agora com o Comércio, um lugar ocupado há um ano e meio pela recém-nomeada alta-representante da UE para a Política Externa, Catherine Ashton. Outra troca de pasta acontece no caso de Antonio Tajani, comissário italiano para os Transportes, que agora ficará com a Indústria.

Na lista de comissários, Barroso conta com 14 caras novas, contra 13 repetidas. Em 27, nove são mulheres, mais uma do que na CE em funções, o que elimina o perigo de o Executivo vir a ser chumbado no Parlamento Europeu (PE) por fraco equilíbrio de género. Entre as surpresas no anúncio de ontem estão, por exemplo, a atribuição da pasta da Agricultura e Desenvolvimento Rural ao nomeado pela Roménia, Dacian Ciolos, antigo ministro da mesma pasta. É um país que já viu congelados fundos daquela política comum por má gestão. Também a leste, a Polónia recebe outra das grandes pastas do Executivo, o Orçamento, entregue a Janusz Lewandowski. Barroso entregou ao socialista húngaro Lászlo Andor o Emprego e Assuntos Sociais. Günter Oettinger, o nomeado de Angela Merkel, assume a Energia, pasta que ganha assim maior peso e dimensão no conjunto. O Ambiente, uma das políticas mais promovidas pela primeira Comissão Barroso, foi partido em dois: nos próximos cinco anos haverá um comissário para o Ambiente e outro para o Clima.

O esloveno Janez Potocnik e Connie Hedegaard, ministra do ambiente dinamarquesa, garantem respectivamente os dois portfólios. Durão preferiu dividir a Justiça e os Assuntos Internos que serão ocupados pela luxemburguesa Viviane Reding, que ficará também com os Direitos Fundamentais, e por Ceciliam Malmström, ministra sueca para os Assuntos Europeus.

D.N. - 28.11.09

Idosos: 40% vão depender do banco alimentar até morrer

São os casos mais dramáticos, pois envolvem pessoas dependentes e sem recuperação. O fenómeno é urbano, antigo e, muitas vezes, está escondido.

Aos 83 anos, Casimiria da Piedade já perdeu a conta aos anos que recebe apoio do Banco Alimentar, pelo cabaz que todos os meses traz da Igreja de São Paulo, em Lisboa. Esta idosa é uma das cem mil pessoas que estarão dependentes da ajuda alimentar até ao final da vida. No total, os 17 bancos contra a fome, que hoje lançam mais uma campanha nos supermercados, ajudam 267 mil pessoas.

"Cerca de 40% das pessoas são idosos que, pela sua idade, deficiência ou limitação, nunca terão uma alternativa de vida e dependerão sempre do banco", explicou ao DN Isabel Jonet, responsável nacional do Banco Alimentar. Apesar de estar preocupada com os novos fenómenos de pobreza decorrentes do desemprego, Isabel Jonet diz que os idosos serão sempre os casos mais dramáticos, pois não têm expectativas de ver a sua situação melhorar.

Vivem sozinhos, com reformas baixas, e muitos não têm suporte familiar. Como Casimira da Piedade que, sem filhos nem netos, sobrevive dos "25 contos da pensão" e do pouco rendimento que tira do quarto que tem alugado em casa.

Dentro deste universo, há também muita pobreza envergonhada. "Pessoas que viviam bem, têm casas grandes, até com tapetes de Arraiolos, mas agora passam fome. Às vezes, a família nem sabe ou não consegue ajudar", diz Isabel Jonet. O fenómeno não é novo e é tipicamente urbano.

Este ano, há mais 17 mil pessoas a beneficiar de apoio alimentar do que no ano passado, num total histórico de 267 mil. Aumento que decorre da crise das famílias mas também do surgimento de três novos bancos: em Santarém, Viana do Castelo e Viseu.

Além de haver mais pessoas com carências alimentares, as próprias instituições estão com problemas financeiros porque as famílias não pagam as mensalidades. E todos os dias, nos 1650 lares, creches e infantários servem-se milhares de refeições.

Mas também há casos de sucesso. Histórias de famílias que receberam apoio pontual e recuperaram a sua subsistência. "Sempre estivemos do lado de cá e nunca pensámos estar do lado de lá". O desabafo é de Carla, 30 anos, que nunca imaginou que, um dia, iria beneficiar dos pacotes de arroz e massa que via recolher nos supermercados. Aliás, sempre que podia, esta mãe de dois filhos, com nove e seis anos, contribuía também nas campanhas de recolha.

Há dois anos, foi a vez da sua família bater à porta do centro paroquial da Parede, instituição que recebe bens do Banco Alimentar. Na altura, Carla tinha ficado sem o emprego de assistente dentária, o ex-marido não contribuía para pagar as despesas e as dificuldades económicas agudizaram-se.

"Não recebia pensão de alimentos porque o pai dos miúdos tinha tido um acidente e também não podia. Não queria acumular dívidas. Soube do banco por pessoas que me falaram e fui lá pedir ajuda", contou ontem ao DN. No mesmo dia, levou comida para casa e, durante um ano e meio, de 15 em 15 dias, voltou lá para reforçar o cabaz. Há quatro meses que Carla recuperou o emprego e já pôde dispensar esta ajuda.

D.N. - 28.11.09

27/11/2009

Guantanamo - até quando?

Chega! Quatro organizações contra os recibos verdes põem vídeo na Internet



Ver: Recibos Verdes - Antes da dívida temos direitos!

Les racines sociales de la crise-implications pour l'Europe-Décembre 2008

Jacques Sapir

En particulier un tableau sur les enchaïnements de la crise internationale qui éclaire somptueusement les choses...

Télécharger le fichier

http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/list/textes-a-lire/jacques-sapir-les-racines-sociales-de-la-crise-implications.html

Traité de Lisbonne : silence dans les médias ?

Le traité de Lisbonne va entrer en vigueur le 1° décembre prochain! Alléluliah !!! Sonnez trompettes!! L'UE est sauvée!!

Je demande à France Inter de faire une grande journée exclusivement réservée à ce grandiose événement, comme pour la journée de commémoration de la chute du Mur ! A France Inter et à toutes les chaInes de Radio France! Et puis de grands titres dans Libé, le Monde, partout !! Ca s'impose, non?

Ah mince....... Le Traité de Lisbonne n'est pas un "traité simplifié" comme le disait Nicolas Sarkozy..... Il fait 231 pages.... ( téléchargement ). Ah mince, le traité de Lisbonne est le frère jumeau du TCE repoussé par la majorité des français et c'est Valéry Giscard d'Estaing lui-même qui le disait dans Le Monde du 26 Octobre 2007.... Bon, alors on va peut-être pas faire de fête.... On va peut-être faire silence radio... Oui, on va peut-être faire silence radio....

Mais moi je la veux, la fête !!! Une vraie grande fête !!! Je me souviens des éditos rageurs de Libé et du Monde au lendemain du 29 mai 2005 - et de la campagne éhontée qui avait précédé pour le Oui dans tous les médias ou presque!! Alors je la veux, ma fête, ma grande célébration !! Il faut être conséquent ! L'entrée en vigueur de ce traité, c'est la victoire sur les xénophobes, les dogmatiques, les nostalgiques, les nationalistes ( voir texte édito de Colombani Editorial Colombani-30-06-05.doc ) , les populistes ( Voir édito de July)... Alors on fête ça !!! Les médias ont su soutenir le Oui, les éditorialistes de tout poil ont craché au visage du peuple mal-votant en 2005 ? Eh bien on assume, on est conséquent, et on fait une journée spéciale "entrée en vigueur du Traité de Lisbonne", le jumeau...Le traité de Lisbonne est une bonne et grande chose?? On le fête !

Et j'attends donc le 1° Décembre avec impatience! Feux d'artifice, grande chaîne humaine d'Européens heureux, dirigeants des 27 pays de l'UE main dans la main, duplex à partir de toutes les capitales, je veux tout !!! J'attends....

http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2009/11/15/traite-de-lisbonne-silence-dans-les-medias.html - 15.11.09

La hausse du chômage s'accélère

En octobre, Pôle emploi a enregistré 52.400 nouveaux inscrits. Une hausse de 2% sur un mois. Ce rythme est bien supérieur à celui des mois précédents. Le nombre de chômeurs franchit la barre des 4 millions.

Le nombre d'inscrits au chômage en octobre a augmenté de 52.400, à 2,6 millions, en France métropolitaine, soit une hausse deux fois supérieure à celle de septembre, et de 43.000, à 3,8 millions, en incluant ceux en activité réduite, a annoncé jeudi le ministère de l'Emploi. Si l'on prend en compte les départements d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi "tenus de faire des actes positifs de recherche" d'un travail, y compris ceux ayant exercé une activité réduite, a franchi la barre des 4 millions. Il faut remonter à fin 2005 pour retrouver un niveau comparable.

Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois, à la recherche de tout type de contrat (catégorie A), a augmenté de 2% en octobre sur un mois et de 25% sur un an pour s'établir à 2.627.300 en métropole. En incluant les personnes ayant exercé une activité réduite (catégories A, B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 1,1% sur un mois et de 20,3% sur un an, atteignant 3.788.200, toujours en métropole. Et le nombre de demandeurs d'emplois en stage, en formation ou en maladie (catégorie D) ou en contrats aidés (catégorie E) a aussi fortement augmenté sur un an.

"On est encore dans la crise", estime Bercy

"On est encore dans la crise et il ne faut pas se laisser abuser par le yoyo des marchés financiers", a estimé jeudi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, après la publication dde ces chiffres. "La crise est d'abord humaine et sociale, et les chiffres du mois d'octobre confirment qu'on n'en est pas sorti du point de vue de l'emploi", a déclaré à l'AFP M. Wauquiez.

"Sur les mois à venir, d'ici au premier semestre, on va rentrer dans une phase où on aura des mois d'embellie et des mois plus difficiles. L'important c'est de garder le cap et son sang froid, ne pas relâcher nos efforts, et que les mois d'embellie ne soient pas surestimés ni que les mois durs n'aboutissent à une forme de découragement ou de fatalisme", a-t-il ajouté.

L'augmentation des inscriptions au chômage en octobre a concerné toutes les catégories de demandeurs d'emplois, notamment les jeunes (+1,2% en A, B, C sur un mois, +26,4% sur un an) et les seniors (+1,5% sur un mois, +21,8% sur un an). Le nombre de demandeurs d'emploi de longue durée (inscrits depuis plus d'un an), y compris ceux ayant exercé une activité réduite, a augmenté en France métropolitaine de 2,5% sur un mois et de 22,8% sur un an.

En octobre, les entrées sur les listes de Pôle emploi ont augmenté (+0,8% en catégories A, B, C sur un mois, +12,7% sur un an), notamment les premières inscriptions au chômage. Les sorties ont aussi progressé (+0,2% sur un mois, +13,0% sur un an), notamment pour entrées en stage, arrêts de recherche et radiations administratives.

Le dernier taux de chômage connu pour la France (trimestriel), s'élevait à 9,1% en métropole au deuxième trimestre 2009, et 9,5% en incluant l'outre-mer.

L'Expansion.com - 26/11/2009

Salario mínimo, salario máximo

Vicenç Navarro

Como consecuencia del desarrollo de las políticas públicas liberales realizadas desde comienzos de la década de los años ochenta (iniciadas por los gobiernos de Thatcher en Gran Bretaña y por el presidente Ronald Reagan en EEUU, y extendidas más tarde a la mayoría de países de la OCDE) hemos visto una espectacular concentración de las rentas en los sectores más pudientes de cada sociedad, produciéndose una enorme polarización entre los ricos y todos los demás. Así, en EEUU, en el año 1974, el 1% más rico de la población (que ingresaba como promedio 380.000 dólares al año), pasó a ingresar 1,4 millones de dólares en el año 2007 (después de descontar la inflación). Para el 90% de la población, el crecimiento de la renta individual, sin embargo, fue minúsculo. La diferencia entre lo que ingresaba en 1974 y en 2007 fue sólo de 47 dólares al año. Es más, mientras la renta del 1% de la población (top income) era 12 veces el promedio del 90% de la población en 1974, en 2007 pasó a ser 42 veces mayor (datos del informe “Reversing The Great Tax Shift” del Institute for Policy Studies, abril de 2009). Este 1% de la población que goza de mayor renta son los miembros de lo que en EEUU se llama la Corporate Class, término que se utiliza en lugar de la expresión más europea de “burguesía”. Pero lo que es todavía más llamativo es que el 10% con mayores ingresos de este 1% (es decir, los super ricos) han visto crecer sus ingresos a niveles astronómicos, llegando a ser sus rentas 500 veces superiores al promedio de renta del 90% de la población.

Una causa que ha contribuido a esta situación han sido las políticas fiscales llevadas a cabo en la mayoría de aquellos países. La enorme disminución de la progresividad fiscal, que ha beneficiado principalmente a las rentas superiores, ha sido uno de los factores que han facilitado más tal concentración de las rentas. El presidente Obama está intentando subir la tasa de impuestos de los más ricos, recuperando el 39,6% que tenían antes de que Bush lo bajara. Pero, aun cuando consiguiera que el Congreso aprobara este aumento, hay que darse cuenta de que este porcentaje es la mitad (sí, repito, la mitad) de lo que tales ricos pagaban durante la Administración Eisenhower en los años cincuenta.

Esta situación ha creado un gran malestar entre la población, que considera en su mayoría que las desigualdades sociales hoy son excesivas (alrededor de un 72% de los ciudadanos de los países de la OCDE). Porcentajes semejantes de la población añaden que tales desigualdades no están basadas en el mérito. La mayoría de las poblaciones de tales países no cree que nuestras sociedades sean meritocráticas. Consideran que los ricos consiguen su opulencia (en parte heredada) a base de contactos políticos y sociales que facilitan la acumulación de sus rentas y bienes. De ahí que consideren injustas tales desigualdades. Como consecuencia de esta percepción, han aparecido en muchos países movimientos de protesta en contra de los ricos y de la ostentación de la riqueza. En un editorial, el Financial Times aconsejaba a los banqueros dejarse la corbata y el traje a rayas en casa, medidas que sugería para su protección (02-06-09).

Estos movimientos están teniendo un impacto. Así, el Congreso de EEUU está explorando la posibilidad de que se apruebe una ley que prohíba al Gobierno federal establecer contratos o conciertos con empresas cuyos directivos ingresen más de 100 veces el salario promedio de los trabajadores de la empresa. La mayoría de los directivos de la industria militar cobran salarios muy superiores a esta cifra. Así, el presidente de la Lookheed Martin, una empresa militar cuyo cliente más importante es el Departamento de Defensa de EEUU, cobra 26,5 millones de dólares, que es 700 veces más que el salario de un trabajador de tal empresa.

Es poco probable que la mayoría del Congreso apruebe esta Ley. Pero la enorme simpatía hacia tal propuesta entre la población estadounidense (un 78% la aprobaría) tiene preocupados a los ricos del país. Los sindicatos estadounidenses están pidiendo que el límite de las rentas superiores sea incluso menor: los dirigentes de una empresa no debieran ingresar más de 25 veces lo que ingresa el promedio de los trabajadores de la misma empresa, principio que proponen sea aplicable a todas las empresas, y no sólo a las concertadas con el Estado.

En Gran Bretaña, el secretario general de los sindicatos británicos, Brendan Barber, ha pedido al Gobierno que establezca una comisión del Parlamento que estudie las causas de esta exuberante polarización de las rentas y establezca un máximo de ingresos para cualquier persona en Gran Bretaña. Y lo mismo está ocurriendo en otros países (excepto España, donde la falta de diversidad ideológica en los medios de mayor difusión es muy acentuada), en los cuales se está planteando que, de la misma manera que hay un salario mínimo, debiera haber un salario máximo que evitara la enorme concentración basada en el poder económico y político que tal concentración determina. Uno de los argumentos para aprobar el salario máximo es, precisamente, enriquecer a la democracia, hoy sumamente limitada por el excesivo poder de los grupos y clases sociales con mayor renta. La evidencia existente muestra que los países donde hay más corrupción del poder político son aquellas sociedades con mayores desigualdades de renta. EEUU es un ejemplo de ello. Los miembros de la Corporate Class son los que principalmente financian las campañas electorales. Incluso en el caso del candidato Obama, las aportaciones del mundo empresarial y financiero supusieron la gran mayoría de los fondos utilizados en su campaña. Las aportaciones individuales –la mayoría, por cierto, provenientes del 30% de renta superior del país– significaron sólo un 26% de todas las aportaciones). Todo este poder económico quiere decir poder político. Y ahí está la necesidad de reducir el primero para democratizar al segundo.

Rebelion - 27.11.09

267 mil pessoas receberam ajuda do Banco Alimentar no primeiro semestre, mais 17 mil do que 2008

Cerca de 267 mil pessoas carenciadas receberam produtos alimentares do Banco Alimentar Contra a Fome no primeiro semestre do ano, mais 17 mil do que em 2008, segundo dados da organização.

"Tem sido crescente o número de pessoas que recorrem ao banco alimentar para pedir ajuda e também o número de instituições que pedem um acréscimo de produtos", disse à Agência Lusa Isabel Jonet, presidente do Banco Alimentar Contra a Fome, quando se inicia mais um campanha de recolha de alimentos nos supermercados.

Segundo Isabel Jonet, o aumento dos pedidos ao Banco Alimentar surgem directamente dos cidadãos, mas também das instituições.

As mais de 267 mil pessoas carenciadas receberam as refeições nas 1650 instituições que são apoiadas com os produtos alimentares do Banco Alimentar.

"No primeiro semestre deste ano ajudámos 1650 instituições de solidariedade social, que asseguraram refeições a mais de 267 mil pessoas comprovadamente carenciadas", disse, sublinhando que esta população recebe todos os dias do Banco Alimentar um cabaz de alimentos ou uma refeição já confeccionada.

Isabel Jonet considera que o aumento da procura de ajuda se deve à situação difícil em que se encontram muitas famílias portuguesas devido à crise, "porque há pessoas numa situação mais difícil devido ao desemprego, mas também porque essas pessoas deixam de poder pagar as mensalidades das creches e dos lares, deixando as instituições de solidariedade social um bocadinho asfixiadas, uma vez que não têm os recursos de que estavam à espera".

O Banco Alimentar Contra a Fome organiza sábado e domingo uma nova campanha de recolha de alimentos em supermercados de 17 regiões do país, na maior acção de voluntariado organizada em Portugal.

Além das campanhas de recolha em supermercados, organizadas duas vezes por ano, os Bancos Alimentares Contra a Fome recebem diariamente excedentes doados pela indústria agro-alimentar, agricultores, cadeias de distribuição e operadores dos mercados abastecedores.

O primeiro Banco Alimentar nasceu em Portugal em 1992 e actualmente estão em actividade 17 Bancos Alimentares, congregados na Federação Portuguesa dos Bancos Alimentares, com o objectivo comum de ajudar as pessoas carenciadas, pela doação e partilha.

D.N. - 27.11.09

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