À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

26/09/2009

Noventa e cinco bancos faliram este ano nos EUA

O Georgian Bank, um banco norte-americano, faliu, tornando-se na 95ª instituição bancária do país a abrir falência este ano e o oitavo mais importante, anunciou a empresa federal que garante os depósitos bancários.

Trata-se do 19 banco a falir este ano na Geórgia. Os seus activos elevavam-se a dois mil milhões de dólares, tanto como os seus depósitos.

Os depósitos foram integralmente retomados por um banco do estado vizinho da Carolina do Sul.

A empresa seguradora dos depósitos estima que a falência custará 892 milhões de dólares aos seus fundos de seguros, postos fortemente à prova com a multiplicação de encerramentos bancários.

SIC - 26.09.09

Trabalhadores da Auto Sueco fazem greve pela actualização dos salários

Os trabalhadores do Grupo Auto Sueco estão em greve até ao final do dia de terça-feira, reclamando a actualização dos seus salários e repudiando o aumento do custo das refeições na empresa promovido pela administração.

"Hoje, segunda-feira e terça-feira, durante todo o dia e em todos os turnos, os trabalhadores da Auto Sueco estão em greve, contra a negação de aumentos salariais", informou em comunicado a Federação Intersindical das Indústrias Metalúrgica, Química, Farmacêutica, Eléctrica, Energia e Minas (FIEQUIMETAL).

Os trabalhadores dizem que em mais de 60 anos de existência da empresa, é a primeira vez que a administração decidiu não actualizar os salários, com a "agravante" de ter aumentado o custo das refeições.

"A única explicação adiantada foi a 'crise', mas revistas da empresa referiram o ano de 2008 como um dos melhores de sempre e os trabalhadores sabem que falta de trabalho não é o problema", disse a entidade sindical.

A greve foi decidida após os plenários de trabalhadores realizados em Gaia, no Porto e na Maia, na quinta-feira e na sexta-feira.

"Mesmo que a Auto Sueco estivesse agora, eventualmente, a sentir efeitos de uma suposta crise, depois de tantos anos de lucros sucessivos, os trabalhadores não aceitariam serem os primeiros a ser sacrificados", frisou a FIEQUIMETAL.

O movimento sindical acrescentou que os trabalhadores defendem "medidas de fundo que garantam a estabilidade da empresa, começando por uma política interna mais aberta, por forma a que passem a ocorrer verdadeiras negociações, e não imposições".

SIC - 26.09.09

Le Tamiflu : un bienfait hypothétique

Christian Rasson, Marc Vercoutere

« En s’appuyant sur nos recherches et nos brevets », comme le souligne Peter Colman, un petit laboratoire californien de biotechnologies, Gilead Sciences, dirigé par Donald Rumsfeldt, mit au point l’oseltamivir en 1994. Un moment soupçonné d’avoir manipulé le dossier d’accréditation, Gilead Science, pouvant à peine financer sa recherche, était incapable d’assurer le développement industriel et commercial de sa molécule. Il céda donc, en 1996, sa licence d’exploitation et de commercialisation au géant pharmaceutique Roche, pour 50 millions de dollars et des royalties comprises entre 12 et 20% sur les ventes de l’oseltamivir, rebaptisé Tamiflu®.

Alors qu’il avait obtenu les autorisations nécessaires dans 64 pays occidentaux, Roche ne diffusera dès lors sa molécule que dans 24 pays, ce que lui sera d’ailleurs reproché ultérieurement par Gilead. En fait, aucune campagne de communication et de marketing ne fut lancée, pour la raison évidente que les études scientifiques ne plaidaient pas en faveur de son utilisation contre la grippe humaine : il ne permettait en effet, dans le meilleur des cas, de réduire que d’une seule journée la durée de la grippe, en étant pris dès le début des symptômes, sans réduire pour autant la fréquence des complications.

Il se murmura même dans les salons de l’industrie pharmaceutique mondiale, que le laboratoire Roche pensait à le retirer du marché.

Un soupçon plus efficace qu’un placebo pour la grippe humaine ?

Dès 1999, l’Antiviral Drug Products Advisory Commitee (ADPAC) avait déjà vainement recommandé à une très large majorité, que le Tamiflu® et son concurrent le Relanza®, ne soient pas approuvés par la FDA, en raison de leur faible efficacité, et de leur coût très élevé (100 $ le traitement !). Deux ans plus tard, deux rapports de l’Office Canadien de Coordination de l’Évaluation des Technologies de la Santé (OCCETS), confirmèrent en tous points l’expertise de l’ADPAC. Parmi 117 sources de référence, les auteurs de l’étude retinrent six essais cliniques, menés durant la période de pointe de la saison grippale entre 1997 et 1999. 1 735 personnes, dont 469 dites « à risques de subir des complications », participèrent à cette étude en double-aveugle, placebo contre Tamiflu®.

Cette méta-analyse ne démontre pas de réduction statistiquement significative des taux d’hospitalisation et de mortalité chez les participants traités par l’oseltamivir, par rapport aux participants sous placebo. Les auteurs sont arrivés aux mêmes conclusions concernant les complications comme l’otite, la sinusite, la bronchite ou la pneumonie. Seule la reprise de l’activité est légèrement plus rapide avec le Tamiflu®, tandis que, à l’inverse, les effets secondaires seraient légèrement plus élevés avec le placebo ! Un seul cas de résistance au Tamiflu® fut signalé sur 175 prélèvements. Un rapport sommaire de la FDA ne laissait cependant aucun doute sur les cas de résistance, qui ne seraient pas tous signalés. Une autre étude, réalisée par l’OCCETS en janvier 2001, concernant le Zanamivir, en arriva aux mêmes conclusions. Selon l’un des auteurs du rapport, Bruce Brady, économiste de la santé : « Pour un régime gouvernemental d’assurance-maladie, il en coûterait plus cher pour distribuer du Zanamivir ou de l’Oseltamivir à toute la population, que les avantages qui en découleraient ».

La newsletter suisse Infomed/Pharmakritik ne sera pas plus tendre avec le Tamiflu® : « Sur la base des connaissances actuelles, il n’existe aucun groupe bien défini de malades de la grippe auxquels on puisse conseiller un traitement à base d’Oseltamivir (Tamiflu®) ». La revue Prescrire – seule revue médicale indépendante en France – sera aussi catégorique : « À part les effets collatéraux, on ne comprend pas ce qu’il ajoute à la thérapie symptomatique traditionnelle ». Roche profitera pourtant de l’émergence de la grippe aviaire pour faire associer son antiviral au plan de lutte qu’a voulu instaurer l’OMS contre la menace hypothétique de pandémie humaine H5N1 en 2004 puis H1N1 en avril 2009.

Des tests effectués sur …vingt rats de laboratoires, dont les conclusions furent communiquées à l’OMS en janvier 2004, vont redorer l’image ternie du Tamiflu®. Alors que les dix rats traités avec un autre antiviral sont morts, deux des dix autres rats infectés par le virus H5N1 ont survécu… Ces tests auraient été répétés à plusieurs reprises pour des résultats comparables ! Chez l’homme contaminé par le H5N1, les résultats seront cependant inversés : deux vietnamiens sur 10 furent sauvés avec le placebo là où avec le Tamiflu® la mortalité atteignit 100% !

« Faut-il avoir peur du Tamiflu ? » (La Une du Soir du 5 août 2009)

    Le laboratoire Roche signale dans sa feuille de renseignements, chez une minorité d’utilisateurs, des nausées, vomissements et diarrhées, se manifestant habituellement après la première dose et dont l’incidence peut être réduite par l’absorption du Tamiflu® avec la nourriture. « Des effets plus graves ont été signalés, mais aucun test n’a révélé que le médicament en était la cause » ! Sa responsabilité n’ayant pas été recherchée, le Tamiflu® n’est donc pas, dans l’éthique commerciale de Roche, responsable de ces effets plus graves ! Tandis que le Relanza® est contre-indiqué avant l’âge de 16 ans, le Tamiflu® l’est avant l’âge d’un an ; des études chez le jeune rat ayant montré qu’à des doses importantes, le Tamiflu® se retrouvait dans le cerveau, avec une mortalité importante !

Cette sécurité du Tamiflu® n’est donc qu’illusoire.

    Dans un souci de transparence – quelque peu tardif – Chagaï Pharmaceutical Co. reconnaîtra, en Novembre 2005, avoir répertorié au Japon, depuis 2001, au moins 21 morts par suicide chez les plus de 16 ans sous Tamiflu®, ainsi que 13 décès d’enfants de moins de 16 ans entre mars 2004 et avril 2005. Rokuro Hama, président de l’Institut de pharmacovigilance japonais, en fit pourtant régulièrement état dans tous les congrès auquel il participa. Il rapporta également dans le British Medical Journal, que ces 13 décès étaient rapportés à la mort subite (4 cas), défaillance cardio-vasculaire (4 cas), suicide (1), pneumonie (1), asphyxie (1), perte de connaissance (1) et pancréatite aiguë (1). Il cita en outre trois études de laboratoire où « l’administration d’Oseltamivir à des bébés rats en provoqua la mort par insuffisance respiratoire ». À la suite de ces tardives révélations, le titre du laboratoire Roche perdra 2% à la Bourse. Face à ces effets secondaires, dont la sous-notification est habituelle, seuls les analystes boursiers monteront au créneau, pour prendre la défense du Tamiflu®. Ces derniers ont « le sentiment que les préoccupations qui sont nées de ces déclarations sont exagérées, le lien de cause à effet apparaissant ici bien mince. Les cas d’encéphalite épidémique sont courants au Japon et il se peut que le comportement dangereux des adolescents – qui se sont suicidés – soit dû au virus ». Ces analystes se garderont bien de rappeler que le Tamiflu® pénètre dans le cerveau des jeunes rats, entraînant une encéphalite mortelle.
    En novembre 2006, la FDA reconnaîtra à son tour avoir reçu 103 rapports, principalement du Japon, faisant état de problèmes psychiatriques à type de délires, hallucinations et autres troubles mentaux inhabituels, chez des enfants soignés au Tamiflu®.

    Contrairement aux déclarations du laboratoire Roche pour qui les effets secondaires n’apparaîtraient que chez une minorité d’utilisateurs, le Centre européen de contrôle des maladies infectieuses vient de révéler que cet antiviral miracle avait causé d’importants effets secondaires chez la moitié des enfants exposés à la grippe H1N1 en Angleterre. Fin avril 2009, à la suite de la contamination par le virus H1N1 d’un enfant britannique revenu de Cancun au Mexique, les 266 enfants de l’école qui avait été fermée avaient reçu du Tamiflu. 31% d’entre eux se sont sentis malades, 24% ont eu des maux de tête et 21% des maux d’estomac, 17% se sont sentis fatigués, 11% ont vomi, 8% ont éprouvé des difficultés à se concentrer et 7% ont été victimes de diarrhée. Le Tamiflu®, largement prescrit depuis le 26 avril 2009 selon les recommandations de l’OMS, n’est donc pas parvenu à endiguer la contagion. De plus, alors que dans la grippe saisonnière il était déjà responsable de 50% de résistances en 2008, celles-ci se manifestent, avec le virus H1N1, un peu partout au Danemark, aux USA, en Asie, au Canada, au Japon ou encore à Hongkong en 2009. En raison du constant phénomène de commutation par lequel toute bactérie ou virus mort voit son bagage génétique être reprit par les bactéries ou virus voisins, cet antiviral peut donc favoriser la sélection d’un virus plus virulent et plus agressif chez les porteurs sains comme chez les personnes contaminées.

Altermonde-sans-frontières - 24.09.09

La última maniobra extrajudicial de la farmacéutica Pfizer

MIGUEL JARA

La historia de la mayor farmacéutica del mundo está cuajada de actuaciones fuera de la legalidad. A golpe de chequera, el laboratorio se ha sacudido todas las causas judiciales pendientes por la promoción comercial fraudulenta de cuatro de sus medicamentos. No ha sido juzgado por los posibles daños en la salud de las personas que los ingirieron.

Tiene algo de obsceno esto de la compra de ‘injusticia’ por parte de Pfizer. Al fin y al cabo, pagar para que no se produzcan juicios es comprar la Injusticia. Tiene algo de medieval, de un tiempo en que los señores feudales imponían su ley por el simple hecho de ser los más fuertes económicamente. Éste ha sido el acuerdo extrajudicial alcanzado entre una administración pública y la multinacional farmacéutica de mayor monto en la historia: 1.600 millones de euros. No será el último. En realidad, es costumbre en el sector que cuando un laboratorio o grupo de ellos ha creado los suficientes problemas como para enfrentar la Justicia el primero prefiera llegar a un acuerdo previo a los tribunales. Se buscan dos objetivos principales. El primero, ahorrarse dinero: por alta que sea la cifra a pagar suele ser menor que la que deberían asumir en caso de celebrarse los juicios. Segundo, cuidar la imagen corporativa: aparecer una sola vez en la prensa por motivos que socavan con tanta claridad la imagen de una empresa es menos malo que exponerse a ser ’percha informativa’ de los periodistas durante los muchos meses que, de celebrarse, dura un pleito de estas características.

Uno de los medicamentos por los que Pfizer se ha visto obligada a pagar al Departamento de Justicia del Gobierno de EE UU para evitar juicios por realizar propaganda engañosa y prescribir el medicamento para otros usos es Bextra (valdecoxib). Conocido como la ‘superaspirina’, este medicamento para la artritis, la artrosis y el dolor agudo, multiplicaba al menos por dos el riesgo de infartos de miocardio y cerebrales. Un estudio de la la Administración de Alimentos y Fármacos (FDA) en EE UU, indica que lo triplicaba. Pertenece a la familia de los coxib, como Celebrex, un grupo de medicamentos modernos muy conocido entre médicos, y sobre todo farmacéuticos y farmacólogos, por ser especialmente peligroso para la salud.

Fíjense que el acuerdo entre el Gobierno estadounidense y Pfizer es por propaganda fraudulenta de varios medicamentos, no por los daños que pueda haber provocado en la salud Bextra, cuando su fórmula es básicamente la misma que la de un medicamento retirado por mortal en 2004: Vioxx.

La sombra alargada de Vioxx
En 2004, el laboratorio Merck retiró ’voluntariamente’ su antiartrítico Vioxx (rofecoxib), dado que se demostró que Vioxx podía causar infartos de corazón y cerebrales en sus consumidores, como así fue en cientos de miles de personas con los resultados funestos que pueden imaginar. Vioxx se lanzó al mercado en EE UU en 1999 y fue comercializado en más de 80 países. Las ventas mundiales en 2003 fueron de 2.500 millones de dólares, según datos de la propia corporación. La prohibición del preparado de Merck puso en el punto de mira a sus primos hermanos: Celebrex, del que la Agencia Española de Medicamentos emitió en diciembre de 2004 una nota desaconsejando su uso en personas con problemas cardiacos, pero sin retirarlo; o Bextra, que en España no llegó a venderse y fue retirado en 2005 del mercado por los riesgos de infarto ya comentados. Ambos medicamentos eran fabricados por Pfizer con el mismo principio activo (coxib). Es muy difícil entender entonces cómo Celebrex continúa ofreciéndose en las farmacias de medio mundo para “aliviar el dolor”. ¿Cuándo se decidirán las autoridades sanitarias a promover pleitos por los daños en la salud que pueda estar provocando el Celebrex de Pfizer?

El fabricante de Vioxx conocía sus riesgos tras realizar el ensayo APROVe, siglas en inglés de Prevención de Pólipo Adenomatoso con Vioxx, pero ocultó a la FDA esos trabajos para poder comercializarlo. Las agencias del medicamento, como la estadounidense o la europea, aunque parezca mentira, no realizan estudios independientes sobre los fármacos para los que los laboratorios les solicitan licencia, se limitan a revisar la documentación sobre dichos medicamentos que les presentan los fabricantes. La FDA ha calculado que por la ingesta de Vioxx se produjeron 27.000 casos de infarto y muertes súbitas desde 1999 sólo en EE UU.


Cobayas humanas

En 1996, la farmacéutica más poderosa del mundo ensayó ilegalmente su nuevo antibiótico Trovan (trovafloxacino) en 200 niños del Estado nigeriano de Kano, durante una epidemia de meningitis. Un total de 11 niños murieron y decenas sufrieron daños graves, incluso cerebrales. Más de 11 años después las autoridades de Kano y el Gobierno nigeriano iniciaron una demanda judicial (civil y penal) por la que pedían 7.000 millones de dólares y sentar en el banquillo a tres directivos de la compañía. El acuerdo extrajudicial del caso, que casi con toda seguridad inspiró la novela de John Le carré El jardinero fiel, se estancó por los desacuerdos sobre las responsabilidades y compensaciones a las víctimas. En abril de este año, el diario The Independent informó de un posible acuerdo final, pero éste no fue confirmado.


El caso Neurontin

Pfizer ya fue hallado culpable y pagó 430 millones de dólares en 2004 por promocionar el antiepiléptico Neurontin (gabapentina) para patologías tan dispares como el déficit de atención, las migrañas o el trastorno bipolar. En un solo año, sin embargo, Neurontin llegó a recaudar para la compañía 2.700 millones de dólares: el 90% de las recetas no correspondían a ninguna de las indicaciones aprobadas por la FDA. Según IMS Health, una compañía que compila datos de venta del mercado farmacéutico en todo el mundo, en el Estado español, entre abril y junio de 2002, Neurontin fue recetado sobre todo para dolencias psicológicas, como la depresión y las fobias, y para otros trastornos, como la adicción al alcohol e incluso el tratamiento de ciertos herpes y diabetes. Recetas médicas, se entiende, con ‘premio’ para el facultativo que las firma.


A dios rogando...

La compañía que fabrica el medicamento más vendido del mundo, Lipitor, para el colesterol, y la famosa Viagra, tiene varios programas de acción social. Durante 2009 sorprendió con el ofrecimiento gratuito durante un año de medicamentos a los estadounidenses en paro. Cuidar la imagen corporativa es una prioridad para Pfizer. Por ello, en lugar de enfrentar cada una de las demandas pendientes prefiere pagar la última gran multa que, como ha señalado la propia compañía, no tendrá un impacto en su cuenta de resultados, porque ya fue descontada en el balance del ejercicio de 2008. La mayor multa de la historia de las farmacéuticas apenas ha despeinado al gigante. Los títulos del laboratorio estadounidense, en pleno proceso de consolidación y fusión con su rival Wyeth, no han sufrido casi variaciones.

Diagonal - 17.09.09

Obama y ZP disuelven el G-20 para crear el G-192

Ivan Lins

Música para o Dia de Reflexão




Laboratorios que compran el silencio y peligrosidad de ciertos fármacos

Miguel Jara

Hace algunos días supimos de una nueva compra de silencio por parte de un gran laboratorio farmacéutico. Quien vendió la posibilidad de no encarar juicios por malas prácticas en la promoción de fármacos fue el gobierno de Estados Unidos, en concreto su Departamento de Justicia. Quien aceptó el negocio fue el laboratorio que más factura en el mundo, Pfizer. Resulta paradójico que en esta ocasión Pfizer haya pagado la “multa” por animar a la receta de uno de sus medicamentos Bextra (valdecoxib) para usos ilegales, algo que ya hemos comentado que al menos en España hace con su fármaco Neurontin, pero no por los graves efectos adversos que podía provocar el potingue en cuestión.

bextra

Es costumbre en el sector que cuando un laboratorio ha creado los suficientes problemas como para enfrentar la Justicia el primero prefiera llegar a un acuerdo que llegar a los tribunales. Con dos objetivos: primero, por alta que sea la cifra a pagar suele ser menor que la que deberían asumir en caso de celebrarse los juicios. Segundo, salir una vez en la prensa por motivos que socavan con tanta claridad la imagen de una empresa es menos malo que exponerse a ser “percha informativa” de los periodistas durante los muchos meses que, de celebrarse, dura un pleito de estas características.

Bueno pues cumplidos sus objetivos lo que no debe de pasar desapercibido es que el citado Bextra es un preparado de la familia de los coxib, un grupo de medicamentos modernos muy conocidos entre médicos, y sobre todo farmacéuticos y farmacólogos, por ser especialmente peligrosos para la salud. Bextra estaba retirado de las farmacias estadounidenses. En 2004, el laboratorio Merck retiró “voluntariamente” su antiartrítico Vioxx (rofecoxib). Es muy difícil entender porqué si se demostró que Vioxx podía causar infartos de corazón y cerebrales en sus consumidores, como así fue en cientos de miles de personas con los resultados funestos que pueden imaginar, han continuado vendiéndose en las farmacias varios medicamentos con el mismo principio activo, caso de Bextra. Aún hay más: Pfizer oferta en la actualidad otro fármaco de la misma familia que Bextra o Vioxx, retirados, como escribo, el Celebrex (celecoxib) sin que se entienda por qué dentro de un mismo grupo de medicamentos unos se prohiben y otros no ¿no contienen el mismo principio activo? Si alguien sabe explicarlo que avise.

Merck sabía que vendía un fármaco mortal. Había llegado a esta conclusión tras realizar el ensayo APROVe, siglas en inglés de Prevención de Pólipo Adenomatoso con Vioxx, pero ocultó a la FDA esos trabajos para poder comercializarlo (las agencias del medicamento, como la estadounidense o la europea, aunque parezca mentira no realizan estudios independientes sobre los fármacos para los que los laboratorios les solicitan licencia, se limitan a revisar la documentación sobre dichos medicamentos que les presentan los fabricantes). Pero Merck también compró el silencio de sus demandantes por 3.400 millones de euros.

www.migueljara.com - 12.09.09

La Cour de cassation a confirmé un jugement contre Nestlé pour discrimination

Syndicaliste ? Pas de chocolats ! Jean-Claude Bauduret, ingénieur retraité de l’entreprise Nestlé, ex-responsable CGT, n’a pas reçu la boîte de douceurs que la multinationale envoie habituellement à ses anciens salariés. Une petite mesquinerie, sans doute, de la part de la société, qui n’a visiblement pas digéré sa condamnation record - 600 000 euros - pour discrimination syndicale.

Dans un arrêt du 13 janvier 2009, communiqué il y a peu à Libération, la Cour de cassation a ainsi confirmé la décision d’appel allouant la plus forte somme jamais obtenue par un salarié en France pour ce type de discrimination. Une décision qui «va faire réfléchir plus d’un DRH», se réjouit François Clerc, permanent à la CGT, à l’origine des premières procédures contre les discriminations syndicales en France.

Ingénieur chimiste, Jean-Claude Bauduret est entré chez Nestlé en 1967, au sein du laboratoire de Courbevoie. Trois ans plus tard, il présente une liste CGT aux élections du personnel. Le premier mandat d’une longue liste de responsabilités syndicales qu’il occupera jusqu’à sa retraite, en 2003. «A l’époque, nous avons vite compris que nous n’étions pas très appréciés. Tous les syndicalistes étaient surveillés en permanence, parfois jusqu’aux toilettes, se souvient Jean-Claude Bauduret. Il n’y a jamais eu de violation patente du droit syndical, mais la direction était toujours sur le fil du rasoir.» En 1986, changement de ton. Son responsable lui propose une promotion, à condition «d’être disponible à 100 %». Sous-entendu, en échange de l’abandon de ses mandats. L’intéressé promet d’être «plus disponible», mais sans renoncer à son engagement. Refus de la direction, en raison, explique-t-elle dans une lettre, de «défaillances essentiellement dues au peu de temps que vous avez dû consacrer à votre fonction, étant par ailleurs très pris par toutes vos activités extra-laboratoire». Jean-Claude Bauduret affirme aussi avoir été tenu à l’écart, à partir de 2002, des réunions d’encadrement. Mais ce qui va emporter la décision des juges, c’est surtout la méthode développée par le syndicaliste François Clerc pour démontrer et évaluer l’ampleur d’une discrimination syndicale. Une technique qui repose sur la comparaison de carrière entre la victime et ses collègues embauchés à la même période et dotés de qualifications identiques.

Pour Bauduret, la reconstitution est simple : il n’a pas changé d’indice pendant trente ans. «Dès 1973, sa vie professionnelle montre un "carriérogramme" plat, explique Clerc. A l’inverse, ses collègues évoluent, jusqu’à gagner 100 points d’indice de plus que lui en fin de carrière.» Pour calculer le manque à gagner, reste à constater l’écart de rémunération avec une évolution moyenne de carrière. Résultat : les prud’hommes de Meaux condamnent Nestlé, le 22 avril 2005, à lui verser 465 750 euros de dommages et intérêts. L’entreprise fait appel. Erreur car, le 27 avril 2007, la cour d’appel de Paris, confirmée par la cassation de janvier 2009, décide d’intégrer au préjudice les droits à la retraite, soit 119 280 euros en plus, auxquels s’ajoutent 23 000 d’intérêts de retard. La note totale grimpe ainsi à 608 000 euros.

Chez Nestlé, on affirme qu’«il s’agit d’un cas isolé». Mais, pour l’Union des ingénieurs et cadres CGT (Ugict), cette décision devrait surtout permettre de rendre «moins dissuasif le syndicalisme chez les cadres, dont le plafonnement de carrière constitue le principal frein».

Libération - 25.09.09

« Le retour des classes sociales ? »,

Louis Chauvel

La fin des classes sociales semblerait une évidence pour de nombreux auteurs contemporains, au point que cette question a disparu de la production des sciences sociales, en France particulièrement. L’objectif de cet article est de revenir sur le problème empirique des classes sociales et sur leur évolution au cours des dernières décennies. En revenant sur la question des inégalités économiques et sociales structurées, et sur les éléments culturels et subjectifs susceptibles de sous-tendre les classes sociales, deux périodes historiques s’opposent nettement. D’une part, la période de croissance rapide de l’après-guerre a vu l’effacement d’une partie du contenu objectif des classes sociales. D’autre part, depuis la fin des années 1970, au contraire, des inégalités structurées se reconstituent et déterminent objectivement les conditions de vie de groupes sociaux repérables. - « Le retour des classes sociales ? »

Sous l’empire des risques sanitaires : les métamorphoses de la santé publique

François Buton, Politiste, chargé de recherche au CNRS, CURAPP - Université de Picardie Jules Verne

Parmi les spécialistes de santé publique en France, le constat désolé d’un échec ou d’une « défaite », dont la litanie scandait le tournant des années 1990, a été remplacé ces dernières années, et singulièrement depuis la « grande » loi du 9 août 2004, par la proclamation exaltée et quasi consensuelle d’un « renouveau ». Le paysage sanitaire de la France est en pleine mutation, nous vivons une « révolution sanitaire », pour reprendre l’expression de Bernard Kouchner, actif ministre en charge de la santé dans les gouvernements de gauche avant de servir la politique étrangère du président Sarkozy. Discours intéressé sans doute : louer les réformes en cours, c’est contribuer à leur inscription dans les esprits, donc à leur acceptation. Il difficile de nier que les quinze dernières années – l’affaire du sang contaminé peut faire office de borne chronologique – ont été marquées par une grande inventivité normative et institutionnelle, qu’illustrent entre autres plusieurs lois d’envergure relatives à la sécurité sanitaire (juillet 1998), aux droits des malades (mars 2002), ou à la santé publique (août 2004), et dont l’augmentation considérable de volume du Code de la santé publique constitue un indicateur assez fiable. La France est aujourd’hui dotée d’une douzaine d’agences sanitaires spécialisées, d’une Direction générale de la santé redéfinie en stratège de la politique de santé ; elle repense également la santé publique comme discipline académique en lui donnant une visibilité nouvelle sur le modèle de la public health anglo-saxonne (création de l’École des Hautes Études en Santé publique, ou d’un Institut de la santé publique au sein de l’Inserm) ; last but not least, elle s’apprête à réorganiser les services de santé locaux autour d’agences régionales de santé. Mais c’est une série de métamorphoses plutôt qu’un renouvellement de la santé publique que l’on observe, tant l’indexation croissante de la santé politique sur la sécurité sanitaire mêle des éléments traditionnels du pouvoir pastoral [1] et des éléments plus originaux liés à l’extension de la notion de risques.

Définir la « santé publique » a toujours posé problème aux praticiens comme aux analystes : le terme recouvre tout à la fois la lutte contre les épidémies et autres « fléaux » sociaux (alcoolisme…), les mesures d’hygiène publique ou environnementale, la promotion de la « santé » comme « état complet de bien-être physique, mental et social » (d’après la définition de l’Organisation mondiale de la santé), etc. Les politiques de santé publique regroupent donc l’ensemble des dispositifs qui visent à prévenir les maladies et les pathologies, à empêcher leur irruption, entraver leur développement ou atténuer leurs effets. Elles traduisent l’obligation, pour un État, de protéger sa population des maux susceptibles de la frapper et de la détruire. Elles sont dès lors un enjeu de pouvoir avant même d’être un enjeu de savoirs : la santé publique relève du pouvoir pastoral qui constitue la vie même en objet de gouvernement, et mobilise pour ce faire, dans un second temps, différents savoirs. L’inflation de l’usage de l’adjectif « sanitaire », qui mériterait une analyse systématique, doit dans ce contexte être prise au sérieux. L’emploi du terme s’est longtemps cantonné à la dimension la plus coercitive des politiques de santé publique, fondée sur l’application de normes de police dotées de leur normativité propre [2] : des autorités (sanitaires) prennent des mesures de contrôle ou de police (sanitaire) contre des menaces (sanitaires). Le retour de la menace infectieuse à un niveau global (SRAS ou pandémie grippale) ou local (légionellose) a contribué à remettre au goût du jour cette dimension coercitive : dispositif de détection et d’alerte, mesures de cantonnement des personnes touchées, etc. Le retour en force des dispositifs contraignants à l’égard des individus, pour leur bien, est un phénomène plus large. Si le professeur Claude Got, défenseur historique de la santé publique, est aujourd’hui couramment présenté dans les médias comme un « spécialiste en sécurité sanitaire », c’est qu’on le consulte à propos de mesures qui penchent du côté de l’interdiction des pratiques et de la sanction des individus contrevenants plutôt que de la responsabilisation des individus par la pédagogie : le contrôle automatisé de la vitesse automobile ou l’interdiction de fumer dans les lieux publics sont des mesures majeures de santé publique, comme devrait l’être l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs promise par la ministre de la Santé.

Plus généralement, ce qui différencie la police (sanitaire) d’hier de la sécurité (sanitaire) d’aujourd’hui, c’est bien la notion de risque qui, loin de relever du seul champ infectieux, est désormais partout, y compris là où en toute rigueur il ne saurait être – les confusions sont nombreuses entre le risque, par définition connu et calculable, voire maîtrisable, et l’incertitude, par définition inaccessible à la connaissance. Les nouvelles agences sanitaires sont des agences d’évaluation et de gestion de risques sanitaires spécifiques parce que liés aux produits sanguins, aux produits de santé, à l’alimentation, ou à l’environnement. Or, parce qu’elle recouvre souvent celle de danger immédiat, la notion de risque tire l’action publique du côté de la gestion des crises au détriment des actions à long terme. Autrement dit, elle entre en contradiction avec la question des inégalités sociales de santé. Il n’est pas anodin qu’un rapport parlementaire récent ait, sans doute inconsciemment, requalifié ces dernières du nom d’« inégalités sanitaires », attirant l’attention moins sur la logique de production des inégalités (qui affectent la santé entre autres conséquences) que sur la spécificité propre de leur résultat (il existe des inégalités sanitaires, distinctes d’autres types d’inégalités). De surcroît, quand elle s’intéresse aux maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires, cancers, etc.), l’approche en termes de risques sanitaires tend à déplacer la frontière entre le normal et le pathologique au profit de ce dernier : les personnes en bonne santé sont considérées comme des patients asymptomatiques, auxquelles un traitement préventif peut être appliqué, et les personnes statistiquement exposées au risque comme une « population à risque », à laquelle un dépistage massif doit être conseillé [3]. Le risque de santé étend ainsi le domaine du pathologique, et détache la notion de santé de l’expérience sensible du sujet. Les spécialistes de sécurité sanitaire devraient ici lire (ou relire ?) les leçons de Georges Canguilhem, qui raillait cette « santé publique » oublieuse de l’expérience corporelle de la santé comme « libre, non conditionnée, non comptabilisée » : « L’hygiéniste s’applique à régir une population. Il n’a pas affaire à des individus. Santé publique est une appellation contestable. Salubrité conviendrait mieux. Ce qui est public, publié, c’est très souvent la maladie. Le malade appelle à l’aide, attire l’attention ; il est dépendant. L’homme sain qui s’adapte silencieusement à ses tâches, qui vit sa vérité d’existence dans la liberté relative de ses choix, est présent dans la société qui l’ignore. La santé n’est pas seulement la vie dans le silence des organes, c’est aussi la vie dans la discrétion des rapports sociaux » [4]. Rappelons enfin que l’approche en termes de risques sanitaires distingue couramment les « facteurs de risque » selon qu’ils relèvent (ou sont supposés relever) des comportements des individus ou de leur environnement. Les associations de lutte contre le sida ont combattu pour l’abandon de la notion de « populations à risque » et l’usage de celles de pratiques ou de situations à risque. Dans la pratique pourtant, et hors même du cas particulier des épidémies susceptibles d’être endiguées par des interventions coercitives, l’objectif de normalisation et de moralisation des comportements des individus, la mise en cause des responsabilités individuelles ou « culturelles » – car l’approche de santé publique est en général culturaliste [5] – tend à primer sur la poursuite de l’aménagement des environnements : il est plus facile d’accuser les enfants atteints de saturnisme de géophagie que de revoir en profondeur les conditions d’accueil des familles immigrées d’origine africaine. Finalement, le « pouvoir sanitaire » retrouvé, armé de savoirs de plus en plus nombreux (médical, biologique, technique, statistique, etc.), œuvre surtout – et ce n’est certes pas rien – à la surveillance des menaces, l’extension des interdits et la répression des écarts et déviances.

Sur le plan institutionnel, l’importance acquise par la sécurité sanitaire se traduit par un mouvement de centralisation de la politique de santé publique. Plusieurs travaux ont montré que les nouvelles agences sanitaires bénéficiaient d’une indépendance toute relative à l’égard de leur(s) tutelle(s) [6], et que, dès lors, l’extension considérable de leurs moyens et de leurs domaines d’intervention permettait à l’État de conforter sa position centrale sans plus endosser de responsabilité sur le plan juridique : consécutive à l’affaire du sang contaminé, l’externalisation de l’expertise est aussi une externalisation du risque judiciaire, les agences faisant office de pare-feu supplémentaire aux fusibles irremplaçables que sont les directeurs d’administration centrale (la gestion politique de la catastrophe de la canicule en 2003 l’a encore démontré) [7]. En plaçant le préfet de région au cœur du dispositif, le projet d’Agence régionale de santé confirme le caractère limité de la décentralisation en matière de santé publique. Dans un régime d’intervention construit autour de la notion de risque sanitaire, l’État conserve le monopole de la distribution des compétences à agir et de la mobilisation des savoirs produits par les agences, dont l’expertise relève d’ailleurs davantage du renseignement de type scientifique que de l’avis indépendant [8]. En retour, l’agenda de l’administration centrale, supposée jouer le rôle éminent de stratège dans la conduite des politiques de santé, est de plus en plus indexé sur celui des (nombreuses) agences, et se détache à l’inverse des effectueurs des politiques au niveau local (pour ne rien dire de la médecine scolaire, pénitentiaire ou au travail, structurellement délaissées). L’État néglige ainsi d’augmenter les moyens mis à disposition des acteurs locaux, médecins inspecteurs de santé publique et autres « professionnels de santé » au niveau départemental, pourtant confrontés à des exigences en nombre croissant (suivi des programmes et des réseaux, gestion des crises, remontée de données). Les projets gouvernementaux – création des Agences régionales de santé, réorganisation des services déconcentrés – vont dans le sens d’un retrait de l’État « sanitaire » au niveau départemental au profit d’une activité de programmation et de contrôle au niveau régional, et d’une délégation croissante au secteur privé de certaines tâches (notamment en matière de contrôle technique du respect de normes sanitaires, contrôle qualité, etc.). La mise en chiffres de la santé publique illustre et renforce la montée en puissance du paradigme de la sécurité (à l’égard du risque) sanitaire. Les « problèmes de santé publique », aujourd’hui, ne semblent acceptables qu’à condition d’être décomposés en objectifs quantifiables : tout se passe comme si le corps social devait être ausculté au travers d’une batterie d’indicateurs, à la manière dont le corps individuel est examiné par la clinique comme une série d’organes. Depuis la loi du 9 août 2004, un point sur « l’état de santé de la population en France » est réalisé annuellement [9]. La quantification de la politique de santé publique n’est pas dénuée d’intérêt. Elle permet de relativiser la performance générale du système de santé français en mettant en valeur les inégalités sociales et territoriales de santé. Les « bons » scores français en matière d’espérance de vie, de taux de mortalité et de mortalité infantile paraissent plus décevants si l’on tient compte des différences sociales et géographiques : tous les grands indicateurs de santé font apparaître une surdétermination par la catégorie socioprofessionnelle et le niveau d’études. L’approche statistique permet également de diffuser largement des indicateurs plus fins sur l’état de santé, tels que la proportion d’années de vie sans incapacité ou le taux de mortalité prématurée évitable. Elle présente du même coup l’avantage de nuancer l’obsession de la moyenne par la mise en évidence des distributions. En mobilisant et faisant travailler ensemble un grand nombre d’institutions (agences sanitaires, administration centrale, organismes d’assurance maladie, institutions de recherche), l’approche statistique offre enfin l’espoir de découvrir des gisements de données inexploitées, et des usages toujours plus nombreux et concurrentiels d’un nombre toujours plus important de données – l’absence de données ou le désintérêt à l’égard des données existantes ont longtemps caractérisé les acteurs du « système de santé » français.

Usages nombreux et concurrentiels ? La statistique des indicateurs soutient fort classiquement que la contribution au débat démocratique est inscrite dans le principe même de publicité donnée aux chiffres et aux données. Aussi indéniable que soit la puissance de feu médiatique de certains indicateurs (l’espérance de vie moyenne, notamment), on ne peut croire en l’efficacité en soi de ce principe de transparence : à l’exception de quelques groupes mobilisés (par exemple au sein des sciences sociales !), dans quelles arènes les chiffres sont-ils concrètement examinés et discutés ? Pour quels acteurs ces données agrégées et travaillées sont-elles discutées du point de vue de leur pertinence scientifique et de leur adéquation avec la réalité des pratiques sociales ? On peut craindre que loin d’attirer l’attention sur des problèmes, les indicateurs, approximations nécessairement grossières de la réalité, ne soient constitués en boîtes noires. Si, par exemple, l’importance de la moyenne est de plus en plus nuancée dans les discours, l’impératif de la comparaison européenne et des présentations en forme de palmarès lui confère au contraire une signification centrale et lui redonne sa puissance normative (être dans la moyenne européenne, c’est être dans une situation « normale »).

L’approche par les indicateurs souffre de nombreux défauts bien connus des chercheurs en sciences sociales [10]. On en soulèvera brièvement trois, intimement liés entre eux. Les indicateurs tendent d’abord à reproduire la vision dominante des autorités sanitaires, selon laquelle les fléaux priment sur les inégalités. Le rapport 2007 est à cet égard édifiant, qui évoque sans doute d’emblée les inégalités de santé selon l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle et la région, mais accorde très vite ses principaux développements à certains enjeux comme la consommation de tabac, l’excès d’alcool, et l’obésité, eux-mêmes saisis indépendamment des questions d’inégalités. Une analyse développée de la structure des indicateurs montrerait combien l’insistance sur la question des inégalités demeure encore largement rhétorique dans l’étude quantitative des problèmes de santé. Corrélativement, l’approche par les indicateurs est conduite à accorder une prime à l’existant en valorisant principalement les enjeux déjà constitués en cause et faisant l’objet d’une réponse institutionnelle : sont valorisés les dispositifs les plus routinisés (vaccination), les pathologies soumises à des pratiques de dépistage d’ampleur (cancer du sein), ou les questions susceptibles d’être renseignées par des données « fraîches », voire quasi immédiates (accidents de la circulation) ; sont négligées les questions moins bien constituées politiquement (la santé au travail est réduite à quelques indicateurs). L’idée est souvent défendue dans le monde de la santé publique que toute connaissance statistique ne vaut qu’à proportion de son utilité pratique (i.e. à condition de permettre une action) ; de fait, l’approche par les indicateurs focalise l’attention sur les connaissances les mieux reconnues, les mieux outillées, et reproduit les hiérarchies politiquement constituées. Enfin, les indicateurs, en mettant l’accent sur les individus plutôt que sur les milieux, orientent l’action politique en direction de la modification des comportements individuels plutôt que de la transformation des environnements sociaux. Dans le monde idéal des risques sanitaires, sans doute quantifiés à défaut d’être sociologiquement interrogés, il appartient à chacun, sous le regard soupçonneux des « spécialistes de santé publique », de prendre sa santé en mains.

[1] Concept emprunté notamment à Michel Foucault pour désigner le pouvoir qui « encadre » la société.

[2] Paolo Napoli, Naissance de la police moderne. Pouvoir, normes, société. Paris, La Découverte, 2003.

[3] Par exemple, Marie Ménoret, « Le risque de cancer du sein en France : un modèle unique de prévention », Sociologie et sociétés, vol 39, n°1, 2007, p. 145-160.

[4] Georges Canguilhem, La santé : concept vulgaire et question philosophique. Pïn-Balma : Sables éd., 1990, reproduit dans Écrits sur la médecine, Paris, Seuil, 2002, p. 49-68 (p. 62).

[5] Jean-Pierre Dozon et Didier Fassin (dir.), Critique de la santé publique. Une approche anthropologique, Paris, Balland, 2001.

[6] Daniel Benamouzig et Julien Besançon, « Administrer un monde incertain : les nouvelles bureaucraties techniques. Le cas des agences sanitaires », Sociologie du Travail, Novembre 2005, vol. 47, n° 3, pp. 301-322.

[7] Julien Damon avec Olivier Borraz, Virginie Gimbert et Didier Torny, « Débat : regards sur la sécurité sanitaire », Horizons stratégiques n° 3, janvier 2007, p. 63-79.

[8] François Buton, « De l’expertise scientifique à l’intelligence épidémiologique : l’activité de veille sanitaire », Genèses. Sciences sociales et histoire, 65, 2006, p. 71-91.

[9] L’état de santé de la population en France. Indicateurs associés à la loi relative à la politique de santé santé publique, rapport 2007, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

[10] Sur cette question, voir les nombreux travaux de Pénombre (www.penombre.org).

Fondation Copernic

Policias queixam-se de pressões para passarem mais multas

Elementos da 5ª Divisão de Lisboa da PSP (Penha de França) queixam-se de estar a ser forçados pelo 2º Comandante a aumentar o número de autuações, sob ameaça de mudança de Secção se não se destacarem nas estatísticas mensais.

Esta situação foi hoje relatada à agência Lusa por elementos daquela divisão, que pediram para não serem identificados por temerem represálias, e confirmada pelo presidente do Sindicato Unificado de Polícia, guarda Peixoto Rodrigues, que desempenha funções precisamente na 5ª Divisão.

A Lusa tentou contactar o 2º Comandante da 5ª Divisão, comissário Carvalho da Silva, para esclarecer estas acusações, bem como o Comandante, Subintendente Rocha da Silva, mas ambos já não se encontravam, só voltando na segunda-feira.

Sobre este assunto, a Direcção Nacional da PSP, através do gabinete de Relações Públicas, declarou à Lusa que "não estão definidos 'rankings' na Esquadra de Intervenção e Fiscalização Policial (EIFP), não foram proferidas ameaças e não estão consignados prémios".

"São apenas definidas operações a nível de EIFP, que são depois executadas pelas diferentes Equipas de Intervenção Rápida", referiu a Direcção Nacional reforçando que "invoca o facto das variáveis detenções ou autuações não serem consideradas para avaliar qualquer elemento policial".

"Face às movimentações de recursos humanos que se verificaram na IEFP da 5ª Divisão, nomeadamente a saída de elementos daquela Esquadra para o Comando Metropolitano do Porto, o comandante daquela divisão, após a redefinição das Equipas de Intervenção Rápida reuniu esta semana com todo o efectivo no sentido de clarificar as missões que estão consignadas àquelas equipas e os deveres inerentes ao serviço", adianta a Direcção Nacional.

Segundo a Direcção Nacional, "nesta reunião ficou clarificado o âmbito da missão, nomeadamente a prossecução de operações policiais e o desenvolvimento de relatórios no fim do serviço que determinarão uma adequada percepção do trabalho desenvolvido durante o turno".

De acordo com o relato feito à Lusa por elementos daquela Divisão, está a ser implantado um denominado "Código de Conduta" pelo 2º Comandante e criado um "ranking" mensal onde só têm ascensão na carreira e "prémios de produtividade" os elementos que passarem mais multas. A partir de segunda-feira esta situação estende-se também aos polícias que fizerem mais detenções.

Relataram que as pessoas estão a ser informadas individualmente pelo próprio Comissário Carvalho da Silva, em conversa no seu gabinete, a sós ou acompanhados pelo chefe de Secção. Quando não atingem os objectivos alegadamente estabelecidos, dizem estar a ser chamados e confrontados com ameaças de saída da Secção onde se encontram ou saída da Divisão.

"Os graduados são obrigados a chamar diariamente à atenção os agentes para que efectuem mais autuações", disse uma das fontes, acrescentando que há dias em que são feitas operações STOP de manhã e outra à tarde.

As mesmas fontes adiantaram que estes procedimentos estão a ser transmitidos também aos novos elementos que chegam à 5ª Divisão, "para que sintam as mudanças e aprendam que têm de autuar".

Segundo os testemunhos, esta situação está a criar "um grave mal-estar" entre oficiais, subchefes e agentes, que receiam resistir às ordens de aumentar o nível de autuações e de detenções.

Em declarações à Lusa, o presidente do Sindicato Unificado de Polícia, Peixoto Rodrigues, confirmou a existência destas pressões par aumentar a quantidade de multas e especificou que estas situações sucedem mais nas Equipas de Intervenção e Fiscalização Policial, relativamente às Secções de Intervenção Rápida.

Peixoto Rodrigues afirmou que os elementos da PSP "não podem aceitar estas situações, que estão a gerar um grande desgaste no seio do pessoal da 5ª Divisão" e que o Sindicato Unificado de Polícia "está contra esta forma de actuação".

O dirigente sindical relatou que a argumentação para estas listas é a falta de produtividade, mas realçou que a produtividade não se mede por autuações.

Peixoto Rodrigues sublinhou que a primeira função policial é prevenir e combater a criminalidade, num efectivo policiamento de proximidade para com o cidadão, e não a caça à multa.

Destak.pt - 25.09.09

Há uma Justiça para quem tem dinheiro e outra para quem não tem

O juiz José Mouraz Lopes afirmou hoje, em Coimbra, que a desigualdade de acesso à Justiça é dos problemas mais graves do sistema e o resultado difere entre quem tem e não tem dinheiro.

“No sistema criminal é claramente uma Justiça para quem tem ou não tem dinheiro”, sustentou, frisando que ao nível dos processos cíveis “há uma colonização das empresas e o cidadão que não é empresa é posto de lado”.

Segundo Mouraz Lopes, reportando-se a relatórios do Observatório Permanente da Justiça, “nos últimos dez anos não há nenhum processo-crime em Portugal envolvendo pessoas de relevância social ou económica que tenha chegado a trânsito em julgado”.

No entanto - acrescentou -, “o cidadão comum é julgado num prazo razoável”.

“Parece que ninguém se preocupa com as desigualdades de acesso à Justiça, do legislador ao juiz”, considerou este juiz desembargador e dirigente da Associação Sindical dos Juízes Portugueses (ASJP).

Na sua perspectiva, “o tribunal acaba por viver bem com esta situação absolutamente insustentável”, o que leva a “questionar o papel dos juízes nas decisões”.

“O poder judicial é o único que tem esta marca indelével da verdade. Julgamos para descobrir a verdade”, salientou, defendendo uma intervenção dos juízes no sentido de contribuírem para combater as desigualdades de acesso, “pela compreensão da diferença”.

José Mouraz Lopes foi um dos oradores num painel sobre os desafios da magistratura no século XXI, num workshop organizado conjuntamente pelo Observatório Permanente da Justiça do Centro de Estudos Sociais da Universidade de Coimbra e pela Associação Sindical dos Juízes Portugueses (ASJP).

Destak.pt - 25.09.09

The Globalization of Agribusiness and Developing World Food Systems

John Wilkinson

The issue of the global concentration of agribusiness is crucial to the future of the food systems of developing (and poor, non-developing) countries. These countries have been a target of corporate investments from the outset of the industrial food system. This process has been uneven — at different times corporate investment has focused on one or another part of the food system. Today, this uneven and often uncoordinated foray of metropolitan corporate capital is still subjugating the agriculture and domestic food markets of many developing countries, particularly smaller, peripheral ones undergoing rapid urbanization, to the needs of global agribusiness. For some of the larger developing countries, however, national capitalists are the principal force behind the emerging urban food system. In addition, the state has been playing a key role in the consolidation of the urban food system in certain emerging economies.

Foreign participation in the food industry was once typically concentrated in the more sophisticated food segments geared to the emerging urban middle class and to exports, primarily to wealthy countries. Because of lack of patent protection, there was little foreign private capital investment in the genetic inputs industry. Thus, the nascent private seed industry, especially maize, was restricted to the non-GMO (genetically modified organism) hybrid markets. Foreign direct investment was also largely absent until recently from the retail sector.

Responses to Decreased Market Growth in Developed Countries

A profound shift occurred in the 1980s and 1990s in the patterns and extent of the transnational corporate penetration of the agrifood systems of developing countries. From the mid-1970s, per capita food consumption of basic staples in the developed world was reaching saturation, and overall growth suffered from the effects of the end of the baby boom. This led to a rapid process of concentration and development of oligopolies (where a few companies control a large portion of the market) as the key condition of continued growth.

This slowdown in growth in food purchases in the developed countries was partially offset by a number of new initiatives. The introduction of an increasing number of unprocessed specific varieties (instead of selling undifferentiated commodities), led to a truly unbelievable proliferation of processed food products, and a segmentation of markets. A new wave of investment promoted “non-traditional exports” — particularly seafoods, fruits, and vegetables, either off-season or exotic — from developing countries to metropolitan markets. There was also renewed attention to the potential of the domestic markets of developing countries where higher demographic growth rates and rapid urbanization were creating ideal conditions for food corporations to offset the slowdown in growth in developed country markets. In earlier periods, Latin American countries were the main focus of investments directed to domestic markets within the periphery. Now, attention was being redirected to Asia where many developing countries were experiencing sustained high growth rates.

During the 1980s, biotechnology, heavily dependent on patents, was revolutionizing the genetic and agrichemical inputs sectors. Concerted lobbying by these and the pharmaceutical sectors led to the developing countries’ acceptance of patents on food and as a precondition for joining the WTO. The seed, fertilizer, and chemical inputs sectors, particularly of those developing countries with an increasingly large-scale and export-oriented agriculture, as in the Southern cone countries of South America, were subject to new waves of market pressure from foreign-based transnationals.

But the input sectors were not the only areas for investment. There was a rapid growth of transnational involvement in the retail food sector of the South, which had been mainly owned and organized on a domestic basis. Some European corporations, particularly Carrefour, had entered developing country markets as early as the 1970s. However, it was only in the 1990s that a more generalized foreign corporate penetration of the retail sector got under way, first in highly urbanized Latin America and then in key Asian countries. European retail led the way here but was then accompanied by the U.S. Wal-Mart colossus. Urbanization in developing countries also brought with it a shift in lifestyles and food habits favoring the rise of convenience foods, which, in turn, stimulated the expansion and large-scale entrance of foreign corporations into the fast-food sector.

Concentration in Global Food Systems

The changing global dynamics of demand and the acceptance of the “free market” liberal approach by developing countries led to an increasing presence of multinationals in all phases of agrifood systems. This now includes direct foreign investment in land and water resources, stimulated both by the moves to grow crops for agrofuel feedstocks and by concerns with food security in an increasingly uncertain environment for world commodity trade.

Significant concentration of control of food and agriculture had already occurred in most advanced capitalist countries. In the United States, concentration ratios for the top four or five firms have been calculated for the major upstream inputs (materials, resources, energy, fertilizers, etc.) and downstream outputs (farm products, processing, and sales markets). The main segments have ratios averaging well over the 40 percent level — considered the threshold for a market oligopoly — and often in the 70-80 percent range. More recently, researchers have identified very high levels of concentration in the retail sectors of Europe and the United States.1 The major agricultural commodities that make up world trade are also subject to high levels of concentration — grains and oils, coffee, cocoa, and bananas. In addition, a substantial proportion of trade is now organized and coordinated by lead firms.2 This is particularly the case for the so-called non-traditional exports (seafoods, fruits, vegetables, and flowers), very often under the direct control of large-scale retailers. As much as a third of overall trade can be accounted for by purchases between the subsidiaries of the same firm, where prices are determined by fiscal (including tax) considerations.

In smaller market segments, there are even higher levels of concentration involving duopolies and even monopolies. And, although global food cartels have formed, often in oligopolistic markets, formal collusion is not necessary. Leading firms can adjust their respective behavior, creating an informal control over the market. The issue of market concentration, however, is not limited to individual markets. The major firms grow both horizontally (in like sectors) and vertically (integrating both downstream suppliers and upstream markets for a given industry) — leading to concentration and economic power that extends to broad sections of the agrifood system. It is this activity across market segments that transforms market concentration into a greater position of strategic economic power. Vertical and/or horizontal integration is now being complemented by strategic alliances with firms in complementary areas. This development is particularly noticeable in the agricultural inputs and primary processing/trade sectors.

Global corporate investment in the food industry was initially overwhelmingly within the leading industrialized blocs. While some firms established an international presence as early as the latter half of the nineteenth century, a more across-the-board incursion of foreign direct investment began in the 1980s. Leading agrifood transnationals are now increasingly geared to a global food commodity market.

The New Position of Emerging Countries in the Global

Agrifood Economy

As mentioned earlier, two broad tendencies transformed North/South relations since the 1970s. In addition to being a source for traditional tropical exports, developing countries became increasingly important in the supply of the components of what has been called the “nutritional transition”3 — the shift to a high animal protein diet (including seafoods) and the increasing consumption of fresh fruit and vegetables. This has provided opportunities for the expansion of domestic food companies in a few countries. Brazil and Argentina, together with Thailand, became major suppliers of animal feed and meat. Particularly in the white meats sector (poultry and pigs), this gave rise to domestic agribusiness firms — Sadia and Perdigão in Brazil, and the Charoen Pokphand Group in Thailand. More recently, there has been a similar surge of domestic firms in the red meat sector, with the Brazilian firm JBS/Friboi becoming the world’s largest firm in that sector. The Charoen Pokphand Group similarly embarked on regional foreign direct investment.4

Foreign investment and increasing coordination have also transformed developing countries into major suppliers of seafoods, with a key driver being the explosion of shrimp-based restaurant chains in developed countries. This has involved new transnationals, such as the animal (and fish) feed company Nutreco, the entry into this sector of leading firms from the agricultural inputs and genetics sectors, such as Monsanto, and the emergence of domestic players.5

Fresh fruit and vegetables have been piloted mainly by firms for which this previously unorganized market segment has become a key to establishing consumer loyalty. Early forays into the domestic markets of developing countries often had the character of enclave-type activities, with few or no linkages to their economies. Alternatively, they were aimed at a specific niche. Now, under the aegis of retail, the transnational objective has become corporate takeover of the domestic food systems of developing countries as a whole. In addition, this penetration now includes the large developing countries, often with strong states, with already consolidated agrifood companies, and with very distinct traditions and food habits. It also occurs in a context in which developing countries have become competitive suppliers in a number of markets, providing opportunities for the transformation of their leading domestic players into global actors.

Brazil in the New Global Agrifood System

While investments in Africa and Central Europe may change the equation in the coming decades, Brazil is emerging as the global supply source for a range of strategic agrifood commodities. As of 2007, it was the world’s leading exporter of red meat, poultry, sugar, coffee, and orange juice; the second largest exporter of soybeans, soy meal, and soy oil; the world’s third largest exporter of corn; and the fourth largest exporter of pigs and cotton. Its total cultivable area amounts to 340 million hectares, of which sixty-three million are currently under crops and 200 million dedicated to pasture. There are some seventy-seven million hectares of frontier land available without encroaching further on the Amazon forest or the Pantanal wetlands (the largest in the world). To this, we should also add the availability of agricultural land in Bolivia, Paraguay, and Uruguay, and the increasing integration of key agricultural sectors of Brazil and Argentina. While Northern markets are still important, other developing country markets accounted for more than 50 percent of Brazil’s agrifood exports in 2005. Although Brazil has strong national agrifood corporations, its domestic market — third in size in the developing world, behind China and India — is also a major target of global corporate investment.

Key multinationals have had an important presence in the Brazilian agrifood industry since its birth — Nestlé, Unilever, Anderson Clayton, Corn Products Company, Dreyfus, and the Argentine transnational Bunge y Borne (now simply Bunge). They were later followed, as different markets matured, by Kraft, Nabisco, General Foods, and Cargill from the United States, and United Biscuits, Bongrain, Danone, Parmalat, and Carrefour from Europe.

Although foreign capital has long been a key component of Brazil’s agrifood system, there appears to be a certain natural division of labor with national firms and the cooperative sector responsible for basic staples and multinationals occupying the “middle class” consumer segments and foreign trade — all under a more general tutelage of state regulation. Whole industries remained solidly domestic — sugar, coffee, and milk. The restructuring of the global animal protein complex after the Second World War, and the temporary United States embargo on its agricultural exports in the early 1970s after surprise Soviet Union purchases threatened domestic supplies, provided a unique opportunity for the emergence of a soy and white meats sector in Brazil under the control of domestic firms. Successive frosts in the Florida orange groves were to provide the stimulus for the emergence of an export-oriented orange juice sector also under the control of domestic firms.

A major poultry complex emerged in Brazil in the 1980s, made possible by the combination of an explosive growth in the domestic market, the availability of new technology, and the opening of important export markets, particularly in the Middle East. Domestic firms became consolidated and the largest of these — Ceval, Sadia, and Perdigão — assumed a leading role in the expansion of animal feed, particularly the soybean portion. They became important players in the development of the crushing industry on the new frontier land opened up by the advances of public sector research that created soy varieties adapted to the vast savannah regions of Brazil’s interior. Brazilian firms also began to challenge multinational hegemony in the more brand-dominated markets of margarines and vegetable cooking oils. By the end of the 1980s, Ceval was the largest soy processor in Latin America, responsible for as much as 20 percent of total production.

All this was to change in the deregulated climate of the 1990s, with national firms being displaced by transnationals, particularly in the soy complex. Ceval was bought by Bunge, and Perdigão, along with Sadia, retreated from the soy sector, the latter selling its operations to Archer Daniels Midland (ADM, marking this company’s entry into Brazil). Some regional players have survived, and a new group around the now State Governor of Mato Grosso, Blairo Borges Maggi, has established a firm position in the expansion of soy in the north of the country. The majority of the country’s soy crushing and trade, however, is now in the hands of the four leading global players — Bunge, Cargill, ADM, and Dreyfus. Crucial to their dominance has been the control of these groups over fertilizer supplies, both in Brazil and globally, a key input for grain and oil seed production. Decisive, too, has been their access to financing at a time when public credit was in retreat. Perdigão and Sadia remain leaders in the white meats sector, but there has been a strong entry of transnational companies — with Doux the leading French poultry producer, ARCO from Argentina, Cargill, Bunge, and most recently Tyson from the United States now accounting for around 20 percent of Brazil’s exports in this sector.

This transnational takeover of large portions of the soy complex has been complemented and accelerated by radical changes in the control and sale of seeds. The public agricultural research system was decisive in the development of varieties, allowing the advance of the soy frontier into Brazil’s savannah region. This was complemented by the emergence of a national private seed industry which dominated the then new hybrid technology. Biotechnology and the recognition of plant protection rights and patents led to a rapid transformation of Brazil’s private seed sector, so that it is now dominated by the transnational corporations Monsanto, Syngenta, and Dupont, and to the weakening of the public research system, which, in many respects, has become tributary to these firms’ proprietary control over strategic genes.6 A strong social movement and NGO resistance, including a legal battle, was waged to block the introduction of transgenics (GMOs, i.e., seeds with genes introduced from other species). Nevertheless, these seeds now dominate soy production and are advancing in corn and cotton. Similar processes have occurred across most sectors.

The U.S. Sara Lee Corporation and a range of European firms have moved into coffee, particularly the coffee-roasting sector, and have now established a dominant position in the important domestic market. Foreign investment is now becoming particularly notable in the sugar/alcohol complex, involving traditional and non-traditional actors, especially global investment funds. It is predicted that, within a decade, this sector, until recently almost exclusively domestic, will be dominated by global firms. However, domestic groups, such as Cosan and Copersucar, have recently also been involved in major restructuring, and it is possible that important Brazilian firms will maintain a strong foothold. With the exception of the sugar/ethanol complex, this transnational onslaught has largely taken the form of acquisitions that squeeze out local firms and accelerate concentration. Concentration has not reached U.S. levels but most sectors are moving rapidly towards oligopoly conditions.

This is nowhere more evident that in the retail sector.7 We saw above that Carrefour entered Brazil as early as the 1970s, but a more wide-ranging transnational offensive began in the 1990s, particularly the early years of the current decade. Wal-Mart is positioning itself to become the leading player in Brazilian retail by the end of the current decade. At this time, three firms — Pão de Açúcar (a national firm but with a 50 percent participation by the French company Casino), Carrefour, and Wal-Mart — control the sector, accounting for some 40 percent of total sales and eliminating regional Brazilian retailers.

Local versus Foreign Capital in Brazilian Agrifood System

What preliminary balance sheet can we make of the current dynamic of foreign transnational corporations’ attempts to dominate the Brazilian agrifood system? At first sight, the global advance of metropolitan players seems irresistible.

In some regions and sectors, however, transnational dominance seems less inexorable. The sharp shift in Brazil’s agricultural frontier — moving from the Southern States to the Center-West and now to the North of the country and requiring new investments in processing, transport, and logistics — may open the way for national players to extend their influence, particularly given the importance of public investments and state support. Brazil has had some success in the development of its own transnational agribusiness corporations. Both Sadia and Perdigão, in the white meat sector, have initiated foreign investments in Europe and elsewhere. Leading national players in the sugar/ethanol sector are also investing in Latin American and African countries. In the space of a generation, the convergence of a series of favorable internal and external factors has led to the emergence of new players in the red meats sector — JBS/Friboi, Bertin, NS Marfrig — which have successfully dominated the national market and are now advancing regionally and globally.

Tyson, Conagra, or Cargill might, of course, eventually absorb the Brazilian players, both in the white and the red meats sectors. Nevertheless, it would seem that factors under the control of national governments are still decisive in determining the degree of foreign transnational domination, particularly in sectors where national capital has specific advantages in terms of knowledge of the terrain and know-how in dealing with complex agricultural supply chains. The successful consolidation of national players, however, only reproduces the oligopoly structures characteristic of the dominant transnational players. In order to stay competitive, they will need to transform themselves into transnational corporations. The consolidation of developing country transnationals is important — both from the perspective of lessening the economic power of the core capitalist countries and to the extent that it reinforces the influence of developing country governments in the construction of the emerging global food order. However, for the farmers and public it will make little difference whether the oligopolies are in the hands of Brazilians or foreigners.

China: The New Focus for Agribusiness

The large size of China’s imports, exports, and domestic urban food market has made it a focus of foreign investment, particularly of downstream activities such as processing and retail. In contrast to Brazil and many Latin American countries that readily adopted neoliberal reforms, China remained outside the WTO throughout the 1990s and was able to maintain greater control of trade and investment flows. The Chinese government has traditionally conditioned foreign direct investment on the establishment of joint ventures with local capital and agreements on technology transfer.

Although China’s agriculture has responded remarkably to the new demands of an increasingly urban middle class of some 150-200 million, it is now heavily dependent on soy imports, a dependency that will likely extend to other key commodities — corn, dairy products, poultry, and red meat — as land and water resources become scarcer, and as lower tariffs and a loosening of state control are put into place. China is a key exporter of seafood, fruits and vegetables, and processed food products. The main driver of its agrifood system, however, is the increased domestic market resulting from rapid urbanization in the context of sustained and high economic growth. And in 2008, China became a net food importer for the first time. In only ten years, it has become not only the world’s leading soy importer but also now accounts for more than 50 percent of global imports, a percentage that is projected to increase steadily in the coming decade. China imports unprocessed grains, rather than the meal imported by European countries. Global traders have, therefore, sharply increased their investments in crushing facilities in China, taking advantage of the greater deregulation of this market following WTO membership.8

A new crushing industry has emerged in China’s coastal region, and some estimates put the global traders’ share here at 70 percent, led by ADM/Wilmar in partnership with COFCO, the largest state grain company, followed by Cargill and Bunge. Domestic soybean production, largely situated in the Northeastern provinces, has stagnated at some 16 million tons, and the pulverized crushing industry (for soy oil production) that served this region is in crisis, although some domestic firms, like the Huanong Dalian group, are now restructuring and investing also in the coastal regions. In addition to supplying the expanding Chinese domestic market, it appears that China is becoming the principal base for soy meal exports to the rest of the Asian region and particularly to Japan, whose crushing industry is also investing there.9 The advance of the transnationals is provoking reaction among the domestic soy sector and apparently also at the state level. Imported soy is cheaper than domestic production, creating greater margins for the international crushers and leading local firms also to source from imports at the expense of local production. Both a national and a regional soybean association were formed in 2007 and a call has been made for restricting foreign investment in grain storing and processing facilities.

The food price rises of 2007-8 have sharpened criticism of the global traders, and there is evidence that China is now reviewing its policy on foreign direct investment. Chinese investments in vast agricultural projects in Asia, Africa, and Latin America, aimed at exports to its domestic market, point to the adoption of an alternative strategy for ensuring food security that may eventually challenge the hegemony of the global traders. Such a strategy, however, is not without its risks, and the hostile reactions to similar investments on the part of South Korea in Madagascar serve as an alert.

While the new dynamic of global trade has tended to reinforce Brazil’s agricultural commodity export profile, China has established itself as an important exporter of “consumer oriented” and processed foods — even though, as in the case of soy, it tends to import raw materials. Global corporate investment complements this dynamic, as foreign firms are attracted both to China’s domestic market and to its role as a regional exporter. Here, again, the promotion of foreign direct investment has led to the entry of a wide range of transnationals and regional firms in food processing. To date, only about 5 percent of China’s supermarket products is imported, a situation that, however, may well change as global retail supply chains are put into place.10

At the high-value-added end, as in the case of the chocolate industry, for which China is now the second largest market, investment by transnationals has largely led to a takeover by such global players — Dove, Cadbury, Hershey, Ferrero, and Barry Callebaut.11 In other sectors, however, the entry of foreign firms has been challenged by local and regional actors, after they copied the new competitive practices introduced by global corporations. Global players from Europe in dairy and drinks ceded ground to the leading regional players in the Chinese market — President from Taiwan, Charoen Pokphand from Thailand, Sinar Mas from Indonesia, and Kerry from Malaysia.12 Domestic firms were also strengthened in this process.

Foreign investment by global corporations is well entrenched in the food service sector, which has grown at over 10 percent annually for some fifteen years, and tends to rely on transnational food processors such as ADM for their ingredients. Yum Brands has some three thousand outlets (KFC, Pizza Hut, Pizza Hut Home Service, East Dawning Restaurants) in five hundred cities, and aims to be market leader “in every significant food service category in mainland China.”13

China’s reputation as a processed food exporter, already tarnished by earlier scandals, has been severely damaged by the identification of melamine contamination, initially in animal feeds and later also in milk-based baby foods and soy ingredients. It is not clear what the long-term impact will be on China’s food processing industry, but the Japanese food industry has seen this as an opportunity for increasing its influence, using its high food standards as a marketing advantage.14

It is retail, however, that will define the dynamic of China’s role in the global restructuring of the agrifood system. In the 1990s, it seemed that foreign efforts to dominate the sector had failed. However, the situation has changed dramatically in the current decade, as the combination of hypermarket and convenience stores promoted by the key global players — Carrefour, Wal-Mart, Macro, Metro, and Tesco — has put the leading domestic players on the defensive.15 In addition, the consolidation of modern retail and the expansion of Wal-Mart may open the way for increased imports of consumer food products, a strategic goal of the U.S. food industry. At the same time, leading domestic retail chains are also internationalizing, as in the case of Lianhua, which expanded to Europe in 2003.16

In the 1990s, China encouraged transnational corporate investment in partnership with domestic firms, and global players are now firmly in place in trading, food processing, and retail. The major global seed firms — Monsanto, Dupont, Syngenta, and Limagrain — are also involved in joint ventures with Chinese seed companies and research centers. While new regional actors have emerged, the historic global traders seem to have successfully repositioned themselves around the new Southern Cone-China axis. Their success, however, is beginning to provoke warning signals, particularly as China is completing its adjustment to the conditions of WTO membership.17 In 2008, China enacted legislation, removing fiscal incentives for foreign direct investment, a measure interpreted as part of a broader strategy to inhibit such investment and promote the international competitiveness of Chinese business. In 2008, investment by Japanese and European corporations fell 20 percent and by the U.S. 10 percent.18 These measures coincide with China’s aggressive investment plans to establish agricultural supply bases in Asia, Africa, and Latin America to lessen dependence on the uncertainties of global trade.19

Conclusion

The rate at which a global agrifood system is being consolidated is still uncertain.20 Nevertheless, there has been a long-term trend toward the reproduction of the oligopoly structure of the United States and European markets on a global scale. Although the Brazilian and Chinese cases make clear that the promotion of domestic agribusiness corporations may be possible for some economically strong emerging economies, allowing them to defend their national interests, this is obviously only achieved by copying the scale of operations and oligopoly structures of the global corporations. In addition, the changes in Brazil and China suggest that the leading domestic players in even the larger countries are assuming a subordinate role in global restructuring, under the leadership of the rich-country transnationals. Moreover, even if the preservation and growth of domestic agribusiness proves feasible for a few large, emerging economies, such as Brazil and China, it is clearly not a viable path for the many smaller countries across the world that are too small and too poor to compete on this basis. The issue of economic power and concentration in food systems thus remains a vital concern of civil society, trade unions, and international bodies.

Notes

  1. Mary Hendrickson and William Heffernan, “Concentration of Agricultural Markets, 2007,” (accessed April 21, 2009); Neil M. Coe, “The Internationalisation/Globalisation of Retailing,” Environment and Planning, 36 (2004). Go back
  2. B. Kneen, The Invisible Giant (London: Pluto Press, 2002); Benoit Daviron and Stefano Ponte, The Coffee Paradox (London: Zed Books, 2005); Niels Fold, “Lead firms and Competition in ‘Bi-Polar’ Commodity Chains,” Journal of Agrarian Change, 2 no. 2 (2002); Gordon Myers, Banana Wars (London: Zed Books, 2004); Gary Gereffi and Miquel Korzeniewicz, eds., Commodity Chains and Global Capitalism (Praeger, 1994). Go back
  3. Susan Ambler-Edwards et al., Food Futures (London: Chatham House, 2009). Go back
  4. David Burch and Jasper Goss, “Regionalization, Globalization and Multinational Agribusiness: A Comparative perspective from Southeast Asia,” in Ruth Rama, ed., Multinational Agribusinesses (New York: Food Products Press, 2005). Go back
  5. John Wilkinson, “Fish: A Global Value Chain Driven on the Rocks,” Sociologia Ruralis, 46, no. 2 (2006). Go back
  6. John Wilkinson and Pierina Castelli, The Transnationalization of the Brazilian Seed Industry (Johannesburg: Actionaid, 2000). Go back
  7. Marcos Jank, Maristela Franco Paes Leme, A. M. Nassar, and Paulo Faveret Filho, “Concentration and Internationalization of Brazilian Agribusiness Exporters,” International Food & Agribusiness Management Review, 2, no.s 3-4 (2001). Go back
  8. Foreigners buy into Soybean Crop,” Peoples Daily Online. Go back
  9. Shi Liu, “Why has China’s Soybean Association been Founded?Go back
  10. Peter Child, “Lessons from a Global Retailer: An Interview with the President of Carrefour China,” The McKinsey Quarterly Special Edition: 70-81 (2006). Go back
  11. ChinaBizIntel, “China’s Chocolate Market dominated by Foreign Capital.” Go back
  12. Anning Wei and Joyce Cacho, “Competition among foreign and Chinese agri-food enterprises in the process of globalization,” International Food and Agribusiness Management Review, 2, no.s 3-4 (2001): 437-51. Go back
  13. Dominique Patton, The Just-Food Interview, Wu Jianzhong, Wumart Stores, Just-Food, (February 16, 2009). Go back
  14. Ben Cooper, “Japanese Firms Stress Food Safety to Gain Chinese Sales,” Just-Food, www.just-food.com/article.aspx?id=103955 (October 2, 2008); “Retail expansion to underpin packaged food growth in China,” Just-Food, www.just-food.com/article.aspx?id=104233 (October 28, 2008). Go back
  15. Fred Gale and Thomas Reardon, “China’s Supermarkets Present Export Opportunity,” www.atimes.com (June 24, 2005); “Tesco Express Rolls Into China,” The Sunday Times, April 13, 2008. Go back
  16. F. Gale, “Supermarket Development in China,” Seminar: Supermarkets and Agricultural development in China (Shanghai, China, May, 2004). Go back
  17. Li Ping, “Foreign capital and Food Security in China,” Parts 1 & 2, 09/09/2008, www.eeo.com; Niu Shuping, “China seeks to calm anger over soy imports,” Reuters, 12/11/2008. Go back
  18. J. H. Vega, “China’s Retail Revolution,” Elsevier Food International, 5, no. 4, (2002). Go back
  19. Grain, “Seized: The 2008 land grab for food and financial security,” www.grain.org/landgrab (October 2008). Go back
  20. William H. Friedland, “Agrifood Globalization and Commodity Systems,” paper presented to Agriculture and Human Values Annual Meeting, Austin, Texas, 2003; Actionaid, “Power Hungry: Six reasons to regulate global food corporations,” (Actionaid, 2004), www.actionaid.org. Go back
monthlyreview.org - September 2009
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