À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

10/12/2011

Reformados protestam em Lisboa contra "pacto de agressão e rapina" da 'troika'



 
A chuva que ameaçou cair hoje à tarde em Lisboa não demoveu os reformados e pensionistas que participaram na manifestação da CGTP para protestar contra o "pacto de agressão e rapina" da 'troika'.

Vindos de várias partes do país, os reformados e pensionistas concentraram-se  na Praça do Comércio, seguindo depois em desfile até à Praça da Figueira  para participar na manifestação nacional promovida pela CGTP e pela Confederação  Nacional dos Reformados (MURPI).
"O roubo na pensão não é solução", "Não ao roubo dos salários e pensões"  e "Ser reformado não é defeito, exigimos mais respeito" eram algumas das  palavras entoadas pelos manifestantes, que seguravam bandeiras negras e  cartazes a contestar os cortes na saúde e nos transportes públicos.
Já na Praça da Figueira, durante os discursos de membros das organizações  envolvidas no protesto ouviram-se criticas à transferência dos fundos de  pensões da banca para a Segurança Social.
Esperança Martins, da CGTP, citou uma expressão popular para se referir  ao tema: "Os banqueiros matam dois coelhos de uma cajadada só, a que o facto  de o senhor primeiro ministro se chamar Coelho dá uma ironia especial".
Esta bancária reformada disse à Lusa que na manifestação de hoje estiveram  "mais de quatro mil reformados e idosos" para se manifestarem "contra a  política deste e dos anteriores Governos" e expressar a sua indignação contra  o que designaram como "pacto de agressão e de rapina" da 'troika'.
"A maior percentagem dos reformados tem reformas de 200 e 300 euros  e com a retirada de direitos, com o aumento dos bens alimentares, dos transportes  e na saúde, a situação está insustentável", afirmou Esperança Martins.
Foi também para protestar contra os cortes que têm sido anunciados pelo  Governo que Gervásio Mourão, 69 anos, veio de Vila Real de Santo António.
"A esmagadora maioria dos reformados não ganha mais de 300 euros de  reforma. Em relação ao gás, à eletricidade, ao IVA e à comida não têm possibilidades  de sobrevivência", afirmou.
Este reformado acusou ainda o Presidente da República de ter mentido  aos portugueses: "O Presidente mentiu aos portugueses porque jurou cumprir  a Constituição e o artigo 64 diz que a saúde deve tendencialmente gratuita  e estamos a verificar o contrário e o artigo 72 diz que a velhice deve ser  preservada, acautelada e apoiada. Não cumpriu".
Maria Dias, agricultora de 61 anos vinda de Viseu, não poupou críticas  ao programa de assistência financeira a Portugal.
"É muito triste roubarem um reformado. É como chegar aqui ao bolso de  uma pessoa qualquer e sacar-lhe a carteira. É o que eles estão a fazer e  a 'troika' veio mandar em Portugal. Não acho justo, porque Portugal tem  cá o dinheiro deles mas paga-lhe juros", disse.
Para Maria Dias, o "negócio" entre Portugal e as instituições financeiras  internacionais resume-se da seguinte forma: "Abastecem os banqueiros aos  milhões, para o bolso dos reformados vão uns tostões".
Esta agricultora critou ainda a atuação do primeiro-ministro neste processo:  "O nosso Coelhinho ele é bom e tem boa fama, mas ele não está a saber gerir  bem o país. Tem de se juntar a pessoas que o ajudem, confiar nelas e não  na 'troika' porque a (chanceler alemã) Merkel e essa porcaria toda só vem  querer mandar em Portugal".

http://sicnoticias.sapo.pt/economia/2011/12/10/reformados-protestam-em-lisboa-contra-pacto-de-agressao-e-rapina-da-troika

De bons voisins -

Sylvie Tissot

La bourgeoisie se regroupe en général dans les beaux quartiers. Mais une fraction d’entre elle goûte aussi la mixité sociale. Avocats, consultants ou cadres supérieurs du privé viennent cohabiter avec des ménages des classes populaires, dans des quartiers naguère inimaginables pour eux. Sylvie Tissot a mené une enquête auprès de riches habitants du South End à Boston vivant aux alentours de cités d’habitat social, mais organisant soigneusement cette proximité. Soutenir des programmes mixtes de logements en regardant de près la proportion de ménages à bas revenus ; participer à la rénovation des parcs pour en contrôler ensuite l’accès ; fréquenter assidûment les restaurants exotiques après avoir fait fermer les bars « mal famés » ; s’afficher gayfriendly tout en contrôlant la visibilité des gays ; célébrer la bohême sans renoncer aux goûts culturels les plus traditionnels : tout cela se fait au nom d’une « diversité » bien ordonnée. Retraçant l’émergence d’un pouvoir local depuis les années 1960, ce livre montre que, sans annuler les inégalités, ces modes de cohabitation viennent renouveler les formes et les stratégies de la distinction sociale chez les élites urbaines. De bons voisins vient de paraître aux éditions Raisons d’Agir. Nous en publions ici un passage, extrait de l’introduction.



Le XVIe arrondissement de Paris, l’Upper East Side de New York, Belgravia et South Kensington à Londres, et bien d’autres quartiers encore, évoquent, par leur nom même, les espaces homogènes et protégés où se regroupent les plus fortunés. Ces quartiers anciens accueillent effectivement, depuis plus d’un siècle pour certains, les élites du pays. D’autres espaces se sont développés depuis l’après Seconde Guerre mondiale, qui semblent témoigner d’une même recherche d’entre soi. C’est bien sûr une large partie des banlieues résidentielles américaines, où se succèdent grandes maisons et longues voitures. Mais on pense aussi aux communautés dites fermées qui s’étendent depuis quelques décennies aux États-Unis, également en Amérique du Sud et plus récemment en Europe : les murs qui encerclent les complexes d’habitations, les gardiens postés dans une guérite à l’entrée, ainsi que les règlements extrêmement détaillés, y empêchent encore plus explicitement l’intrusion des « autres ».


Bien que beaucoup moins étudiés par les sociologues que les quartiers pauvres, ces territoires sont la manifestation d’une ségrégation socio-spatiale caractéristique des grandes métropoles internationales. Pour autant, l’agrégation dans l’espace ne résume pas l’attitude des plus riches. Une fraction non négligeable de ces derniers est venue habiter récemment dans des quartiers non pas exclusifs, mais caractérisés par une certaine mixité sociale. C’est le cas par exemple à Paris. Tandis que les quartiers bourgeois continuent à rassembler une élite cumulant tous les capitaux [1], l’installation dans les quartiers mixtes n’est plus l’apanage des classes moyennes des secteurs culturels que l’on désigne habituellement sous le sobriquet de « bobos ».

Le pourcentage de cadres et professions intellectuelles supérieures a ainsi dépassé, entre 1999 et 2008, la barre des 25 % dans les Xe, XIe et XIIe arrondissements, situés dans l’Est traditionnellement populaire de Paris. Si cette catégorie recherche le plus souvent la proximité avec les espaces bourgeois, notamment en banlieue [Edmond Préteceille, « Is gentrification a useful paradigm to analyse social changes in the Paris metropolis ? », Environment and Planning A, 39, 2007, p. 10-31.], leur afflux qui accompagne le déclin des catégories populaires s’est particulièrement fait ressentir dans les quartiers centraux mixtes de la capitale. Le phénomène prend aux États-Unis une dimension plus frappante encore qu’en France, où les catégories supérieures n’ont jamais fui les centres-villes. Outre-Atlantique, le mouvement dit de « retour en ville » contraste avec le tropisme vers la périphérie qui était la règle chez les plus dotés jusqu’aux années 1960. Il a ainsi rendu plus visible encore l’embourgeoisement parfois extrêmement rapide de quartiers anciens [2].

L’arrivée dans ces espaces mixtes n’est pas seulement subie. Ou plutôt, si de fortes contraintes économiques expliquent cette migration, un nouveau discours l’accompagne, qui relève bien sûr d’une rationalisation des contraintes générées par l’explosion des prix immobiliers, mais qui se traduit aussi par l’exaltation de nouvelles valeurs. La mixité sociale n’apparaît pas seulement dans la compo - sition sociodémographique de quartiers où habitent les classes supérieures ; elle fait aussi partie de leurs discours. Loin d’être un repoussoir, le terme de « mixité sociale », et plus récemment celui de « diversité », directement issu du monde anglo-américain, est brandi comme un étendard. La hiérarchie des espaces désirables semble ainsi se réorganiser à partir de critères recomposés : non plus seulement l’exclusivité et la respectabilité bourgeoise, mais aussi la coexistence de populations « différentes », de par leurs revenus, leurs origines ethniques ou encore leur orientation sexuelle.


Cette valorisation de la diversité chez les couches supérieures estelle l’indice d’une recomposition de la stratification sociale et des relations entre les groupes sociaux ? C’est à cette question que ce livre entend répondre, en évitant les deux écueils du « toujours pareil » et du « jamais vu » [3]. Depuis les années 1990, les succès remportés par la thèse hautement idéologique de la disparition des classes sociales (et notamment de la classe ouvrière) ont conduit les sociologues à réaffirmer l’existence non seulement des inégalités mais aussi des rapports de domination. Cette réaction, bienvenue, serait toutefois dommageable si elle empêchait tout examen des recompositions qui travaillent les groupes sociaux et nous limitait au rappel d’une reconduction immuable de la domination bourgeoise. Les classes populaires, sans échapper à l’exploitation économique, se sont profondément transformées depuis trente ans. C’est le cas aussi des classes supérieures.

Prenant acte d’une certaine atténuation de l’autonomie culturelle qui caractérise les classes populaires, Olivier Schwartz a tenté d’analyser le brouillage des frontières qui séparent celles-ci du reste de la société [4]. De la même façon, ce livre se propose de partir de la manière dont les couches supérieures se définissent par rapport aux « autres ». La proximité spatiale dont se revendique une fraction d’entre elles ne traduit certainement pas une disparition des barrières sociales ; le creusement des inégalités socioéconomiques depuis les années 1980 est là pour le rappeler [5]. Il reste que le séisme provoqué par les mouvements de protestation des années 1960 n’a pas été sans effets sur la reproduction sociale telle qu’elle fonctionne dans les sociétés occidentales. Le pouvoir a été profondément ébranlé par la révolte des ouvriers, des étudiants, des peuples colonisés, des femmes, des gays, et des Noirs aux États-Unis.

La scène urbaine permet justement d’observer comment les rapports de domination se reconduisent différemment. Tout en perdurant, ceux-ci s’accompagnent désormais de l’intégration relative, à certaines conditions et à certaines places, de groupes sociaux naguère méprisés et invisibilisés, habituellement renvoyés dans l’indignité culturelle et l’éloignement géographique. Le regard sociologique, souvent enclin à se porter vers les plus démunis, se tourne ici en direction du sommet de la hiérarchie sociale, pour comprendre les transformations qui la travaillent.


La littérature sur la gentrification, c’est-à-dire l’arrivée de ménages des classes moyennes dans des quartiers anciens pauvres, en a fourni de nombreuses preuves : la proximité spatiale ne réduit pas magiquement les distances sociales [6]. Ceux qu’on appelle les gentrifieurs, et qui disent goûter le mélange, organisent souvent avec parcimonie leurs interactions avec les populations déjà présentes. Les conflits liés aux normes propres à chaque groupe social ne disparaissent pas magiquement tant ces groupes impriment dans l’espace leurs aspirations et leurs styles de vie. Il serait étonnant qu’il en soit autrement pour ceux qui sont étudiés dans ce livre, c’est-à-dire des agents plus dotés en différents capitaux et qui, désignés par la littérature américaine sous le terme de « classes moyennes supérieures », appartiennent de fait aux classes supérieures[Le terme étasunien de « classes moyennes supérieures » désigne des individus gagnant généralement plus de 100000 dollars par an (ce qui les place parmi les 17,2 % les plus riches du pays) et occupant des professions fortement qualifiées qui leur confèrent une forte autonomie et des fonctions d’encadrement. [7].

Pour autant, si la proximité spatiale n’annule pas les distances sociales, on peut faire l’hypothèse que la coexistence produit des formes de distinction singulières de la part de ceux qui y sont confrontés [8]. C’est précisément l’objet de la recherche exposée ici, et qui porte sur le South End de Boston, aux États-Unis, ancien quartier populaire où se pressent désormais des résidents aisés. À la faveur de leur installation depuis les années 1960, une gestion spécifique du rapport à l’autre s’est instituée, reposant sur un pouvoir local fort, que des habitants fortunés, vantant les bienfaits de la démocratie locale, ont su construire à partir du secteur associatif.

Ce pouvoir permet le contrôle serré d’une coexistence par ailleurs fortement valorisée. Les « nouveaux » habitants du South End à Boston sont ainsi capables de se battre pour le maintien sur place d’habitants pauvres ; ils se veulent gay friendly [9] dans un quartier où nombre d’homosexuels ont déménagé depuis les années 1960. Tout cela n’est possible, toutefois, qu’à la condition que cette diversité existe dans une « proportion raisonnable », et que sa présence, notamment dans l’espace public, ne vienne pas contrecarrer les normes qu’ils sont parvenus à imposer. Mais la défense de la mixité sociale n’est pas pour autant un pur habillage, un simple alibi masquant des pratiques excluantes : elle induit une attitude singulière exigeant une certaine ouverture, tout en l’organisant de façon prudente. Reste à savoir envers qui cette ouverture intervient, où et à quelles conditions.

P.-S.


Table des matières
Introduction
1. Voyage dans la bourgeoisie progressiste
Découverte du South End
Une Française de Harvard dans un quartier chic de Boston, Gérer les antipathies.
Proximité et distance avec les enquêtés
Reconstruction de l’objet
Décentrement géographique
Recul historique
2. Naissance d’une élite locale dans un quartier populaire
Le triomphe de la participation des habitants…
1968 et la contestation de la rénovation urbaine
La « participation » dans les « quartiers » : une refondation urbaine et politique.
...pour quels habitants ?
Organiser la concertation
Le South End des programmes mixtes
Le South End du développement commercial
Une élite de quartier
3. Des aventuriers philanthropes
Propriété privée et conscience sociale
Naissance des « pionniers » : Propriétaires progressistes, La nouvelle frontière, Une conquête sans vaincus
Alliances et mésalliances : « Nouveaux » et « anciens » propriétaires, Genèse d’une gay friendliness
Amour et contrôle de la mixité sociale
« Diversity » : Le credo des gentrifieurs, Diversité, racisme et euphémisation des exclusions, Diversité et statut social
Les entrepreneurs de diversité : Combats pour la diversité, Socialiser à la diversité, Un engagement féminin ?, Pratiques de la diversité, Proximité et inégalité, Une gay friendliness sous conditions
4. Créer un patrimoine historique
Connaisseurs et conservateurs
Un engagement culturel distingué
Culture et business
Une sociabilité homosexuelle respectable
La brique et le fer forgé
Obtention d’un label
Sous le patronage de Victoria
La distinction culturelle contre le logement social
Au coeur des luttes
Le Comité pour un South End équilibré
Une respectabilité fragile
Des histoires plus « diverses »
Quartier historique ou quartier artiste ?
De SoHo à SoWa
Une histoire modernisée
5. À la conquête des petits espaces
Contrôle et marquage
Supplices et délices des espaces publics
De la croisade à la surveillance quotidienne : Effacer les stigmates du quartier populaire, Créer une nouvelle offre commerciale, Contrôler le voisinage,
Le mélange dans l’assiette : De l’efficacité du marquage français, Des « omnivores » distingués, Les manières dans l’absence de manières
Mixité sociale, mixité animale
Conquête des espaces verts : La « communauté » des jardins communautaires, Amis des parcs et amis des chiens
Créer un nouvel espace public : Les jeux animaux de la distinction sociale, Espace public et socialisation canine, Propriétaires immobiliers et propriétaires de chiens
Le South End, un quartier victorien, mixte, artiste, gay friendly et dog friendly
Conclusion : Diversifier pour mieux régner ?
Les photos de la couverture et du cahier central du livre sont de David Binder

Notes

[1] Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Les Ghettos du gotha : comment la bourgeoisie défend ses espaces, Paris, Seuil, 2007
[2] C’est le cas à Manhattan, autour de Greenwich Village, plus récemment du Lower East Side et de Harlem, mais aussi de certains quartiers de Brooklyn
[3] Jean-Claude Passeron, « Attention aux excès de vitesse. Le “nouveau” comme concept sociologique », Esprit, 4, avril 1987, p. 129-134
[4] Olivier Schwartz, « La notion de “classes populaires” », Habilitation à diriger des recherches en sociologie, université de Versailles-Saint-Quentin, 1998. Voir aussi Gérard Mauger, « Les transformations des classes populaires en France depuis trente ans », in Jean Lojkine, Pierre Cours-Salies et Michel Vakaloulis (dir.), Nouvelles luttes de classes, Paris, PUF, 2006, p. 29-42.
[5] Avec une polarisation accrue, notamment due à l’augmentation du nombre des personnes à fort niveau de revenus, celle-ci étant plus marquée aux États-Unis que dans les pays européens, et notamment la France. Lawrence Mishel, Jared Bernstein et Heidi Shierholz, The State of Working America. 2008-2009, New York, ILR Press, 2009.
[6] Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Lemaire, « Proximité spatiale et distance sociale dans les grands ensembles », Revue française de sociologie, 11 (1), 1970, p. 3-33.
[7] Dennis Gilbert, The American Class Structure in an Age of Growing Inequality, Belmont, Wadsworth Publishing, 1998.
[8] Pierre Bourdieu, La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Minuit, 1979.
[9] Le terme gay friendly, également utilisé en français, désigne une attitude faite de tolérance et plus encore de sympathie à l’encontre des populations homosexuelles.

http://lmsi.net/De-bons-voisins

Ministro da Economia leva "tareia" de deputado (vídeo)

Tiago Mesquita

O ministro da nossa pobre Economia, Álvaro Santos Pereira, aflige-me. É verdade, chego a ter pena dele. Parece um miúdo habituado ao Farmville que se viu de repente com uma exploração agrícola verdadeira nas mãos. Quando foi apontado para o cargo ouvi grandes elogios ao senhor. De técnico admirável a economista de excelência. E acredito que sim. Tudo isto aliado a uma brilhante carreira universitária no Canadá e EUA e ao facto de não ser um político de carreira parecia ser o suficiente para que a nossa Economia estivesse em boas mãos. WRONG.
O que me preocupa é que a cada intervenção que vejo do senhor ministro a única coisa que consigo vislumbrar é uma enorme fragilidade, evidente atrapalhação, profunda falta de estratégia e visão, para não falar de um aberrante desconhecimento das matérias em causa. É assustador. Neste vídeo vemos o deputado do PCP Bruno Dias, aparentemente informado e com o trabalho de casa feito, a fazer gato sapato quer do Ministro quer do Secretário de Estado dos Transportes (Mas que raio de argumentação foi aquela? O senhor Sérgio Monteiro já alguma vez tirou as pantufas de Mangualde, Coimbra ou Lisboa e foi efectivamente a Londres? Bom exemplo? "Sustentável"? Meu Deus ...) Tudo isto é surrealista em demasia para ser verdade...salvem-nos!


http://aeiou.expresso.pt/100refens

Obama tem um cão de água português. Merkel tem um Coelho

Tiago Mesquita

A subserviência do nosso Primeiro-ministro e da tropa instalada neste miserável governo à chanceler alemã e sua agenda privada só não se torna mais escandalosa porque é, em certa medida, um traço distintivo da nossa nacionalidade, uma característica tipicamente portuguesa. O "agradabilismo", esta faceta mui nobre e nacional, é das coisas mais patéticas e praticadas neste país de moços de recado, "jotinhas", trepadores de aparelho e engraxadores de serviço que caracterizam em boa medida a nossa classe política (pelo menos a quem tem acesso ao poder), a mesma que normalmente representa o  cidadão comum e é (infelizmente) a face visível de um povo lá fora. Esta gente continua a ser o nosso futuro. Estes embriões nascidos nas sedes partidárias onde o aroma a graxa barata está entranhado e se agarra a tudo o que por ali passa serão os políticos de amanhã. 
Este medo comum, esta fobia doentia sentida por todos os que passam por cargos de elevada responsabilidade quando obrigados a confrontar/enfrentar líderes estrangeiros com que privam fez com que Durão Barroso recebesse nos Açores uma cimeira na qual se que se comportou como o rapazola de laçarote que serviu os cocktails aos senhores da Guerra. Mas não valeu a pena? Claro que si, dirá ele. Uma triste figura, digo eu. E ainda o estranho caso de José Sócrates enrolado nos trapos de Kadhafi, abraços sorrisos e beijos. Uma tenda armada. Não me lembro de o ouvir comentar ou a lamentar a sua tétrica e desumana morte.
Mais recentemente, e após termos descoberto que o líder madeirense (pela voz do próprio) tinha afinal um buraco maior do que se pensava, Coelho abanou as orelhas inquieto ao mesmo tempo que criticava abertamente o que considerava ser uma "situação inadmissível". Resultado: o líder madeirense (para mim tão ou mais estrangeiro que todos os outros) venceu as eleições e lá foi Passos dar-lhe um abracinho. Patético. Simplesmente ridículo. Seguiu-se o "Sr. Silva" no palco do mesmo teatrinho representativo-democrático da nação decadente.. O beija mão ao senhor do disparate, até o lorde da república das bananas é temido no burgo dos bajuladores.
Merkel não precisa de bater com a Der Spiegel no rabiosque de Pedro. Ele é extremamente obediente e ensinado. Assim foi moldado por defeito no aparelho, no torno "democrático". Passos é mais alemão do que muitos alemães, mais europeísta do que a maioria dos europeus e mais "troikista" do que a própria Troika. A obediência, a subserviência do nosso governo aos mandos e desmandos da europa, do mundo e de meia dúzia de especuladores de pacotilha só não são simpáticas porque são diretamente proporcionais aos sacrifícios que os portugueses têm de despender para cada um deste baixar de calças. Por cada festinha que o nosso Coelho recebe é mais uma palmada no lombo de todos nós. Por cada aplauso que estes senhores ouvem lá fora (para mais tarde disfrutarem, obviamente...) menor é a esperança deste país. Maior o buraco. Mas "tudo pelo povo", é claro. Viva Portugal.

http://aeiou.expresso.pt/obama-tem-um-cao-de-agua-portugues-merkel-tem-um-coelho=f690248

Il Titanic-Europa non cambia rotta

Vladimiro Giacché

Le decisioni del summit europeo non risolveranno la crisi in Europa. Probabilmente la aggraveranno.

Bundestag-w350
1) Non è stato deciso nulla che consenta di affrontare l’emergenza. La Bce non è stata autorizzata a fare… la banca centrale, ossia a intervenire senza limitazioni a sostegno dei titoli di Stato dell’Eurozona.

2) Il potenziamento del Fondo salva-Stati è assolutamente insufficiente per intervenire con efficacia sui paesi di maggiori dimensioni. Oltretutto il Fondo è privo di licenza bancaria e quindi non può essere finanziato dalla Bce. Che potrà invece continuare a finanziare le banche private.

3) Non si fa intervenire la Bce, non si vogliono gli Eurobond, ma si aumentano i finanziamenti degli Stati europei al Fondo Monetario Internazionale. L’unico possibile senso di questa curiosa iniziativa sarebbe quello di potenziare il Fmi in vista di un intervento su Spagna o Italia. Un’idea davvero geniale…

4) Il cosiddetto Patto Fiscale è in realtà solo uno stretto controllo sulle manovre di bilancio nazionali. Questo comporterà manovre di austerity contemporanee in tutti i paesi, ponendo le premesse per una depressione su scala continentale. In compenso non c’è traccia dell’unico vero patto fiscale che avrebbe senso, ossia un accordo per rendere uniforme la tassazione in tutti i paesi europei. E quindi potrà continuare quel dumping fiscale da parte di alcuni Stati (vedi l’Irlanda). Il Titanic-Europa prosegue la sua corsa.

Il Fatto Quotidiano, 10 dicembre 2011

http://www.marx21.it/internazionale/europa/558-il-titanic-europa-non-cambia-rotta.html

¡Viva México!

Nicolas Défossé

Portugal: Austeridad financiera causa daños colaterales

Mario Queiroz

Los recortes extremos de gastos e inversiones que puso en práctica el conservador primer ministro de Portugal, Pedro Passos Coelho, comenzaron a producir efectos perversos en la debilitada economía nacional.

Portugal registró la caída más significativa de la Unión Europea (UE) en el tercer trimestre de este año, con el retroceso de 1,7 por ciento de su producto interno bruto (PIB) respecto de igual lapso de 2010, mientras que el promedio del conjunto del bloque creció en el mismo periodo 1,4 por ciento.

También cayó la inversión extranjera directa en Portugal, hasta 46 por ciento, frente a la merma promedio de 12 por ciento en la UE.

El cierre cotidiano de empresas y la caída del PIB del tercer trimestre, entre otros efectos nocivos, confirman el desempeño negativo de la economía iniciado hace un año.

A los gobernantes actuales "no les interesan en absoluto las personas y solo ven números", advirtió, al analizar esta situación para IPS, el ex presidente portugués Mario Soares (1985-1995).

En el presupuesto general del Estado para 2012, "el gobierno ha diseñado una política 'economicista', cortando en todo lo que puede cortar y no pensando en la gente, que es lo que realmente cuenta", afirmó el líder histórico del socialismo lusitano, considerado el "padre de la nación" democrática fundada en 1974.

Sin embargo, sobre la génesis y posterior crecimiento de la incontrolable situación económico-financiera del país, Soares hizo hincapié en que la crisis "es esencialmente europea y va a afectar a todo el bloque, incluida Alemania".

Por eso "hay que cambiar el modelo económico y social", sentenció, para luego recomendar "dar fuerza al Banco Central Europeo, permitiéndole imprimir moneda, como hicieron Gran Bretaña y Estados Unidos.

Es cierto que esas emisiones de dinero pueden provocar inflación, que es lo que los alemanes más temen, pero cuando estamos tan pobres, no es a la inflación a la que debemos temer", agregó.

Los devastadores efectos del estancamiento económico de este país europeo, con una desocupación que bordea 13 por ciento de la población económicamente activa, ha provocado una emigración masiva hacia Brasil, el mayor y más desarrollado de los países que hablan portugués en el mundo.

En seis meses, 52.132 de los casi 11 millones de habitantes de Portugal emigraron al gigante sudamericano, un flujo comparable al registrado en las décadas del 50 y del 60 y solo superado históricamente en el siglo XVIII, cuando el regente luso Sebastião José de Carvalho e Melo, marqués de Pombal, envió a 850.000 portugueses a poblar la entonces colonia de Brasil.

La comunidad portuguesa es la mayor entre los residentes extranjeros en Brasil y la que ha registrado un mayor número de entradas en el primer semestre de este año, superando a los 50.640 bolivianos que lo hicieron en el mismo período.

En la actualidad, son 320.000 personas, resultantes del aumento de 18 por ciento entre diciembre de 2010 y junio de este año, indican datos divulgados el lunes 5 por el Ministerio de Justicia de Brasil, lo cual significa un promedio de casi 9.000 portugueses por mes, un número que las estimativas no oficiales actuales indican que está creciendo.

Brasil, una economía emergente con más de 192 millones de habitantes y un crecimiento de 7,5 por ciento en 2010, abrió así sus puertas a una mano de obra calificada que habla su lengua.

Sus primeras necesidades son los ingenieros, arquitectos, economistas y médicos, los que, según cálculos del periódico brasileño O Globo, gozan de un sueldo promedio 85 por ciento más alto que en Portugal.

Estos datos "confirman lo que sabemos: estamos pagando con nuestros impuestos la formación de jóvenes que ahora darán su fuerza de trabajo en el extranjero debido a la ausencia de respuestas en su propio país", lamentó la socióloga Beatriz Rocha da Trindade, citada en su edición de este martes 6 por el diario lisboeta Correio da Manhã.

La crítica a los ajustes del gobierno conservador dirigidos solo al saneamiento financiero de las cuentas públicas, sacrificando el desarrollo socio-económico y provocando un éxodo masivo, especialmente de jóvenes, no solo tiene el sello de académicos, analistas y dirigentes políticos de izquierda.

También la mayoría de economistas y empresarios del sector productivo cuestionan el rumbo seguido por Passos Coelho y han levantado sus voces en el propio seno de la derecha. Marcelo Rebelo de Sousa, Luís Marques Mendes y Manuela Ferreira Leite, líderes caídos en desgracia del Partido Socialdemócrata (PSD, conservador pese a su nombre) que precedieron a Passos Coelho en el cargo, expresaron su oposición a la apuesta de dejar de lado el crecimiento de la economía, en una ciega política de consolidación de las cuentas públicas.

Las críticas más duras llegaron de Ferreira Leite, ex ministra de Finanzas, quien deploró el hecho de "vivir rodeados de impuestos y escaso crecimiento económico, lo cual reduce nuestra capacidad de generar ingresos".

Según la exministra, "no hay sistemas fiscales ideales que resistan al atropello de principios básicos como la justicia, la racionalidad económica y eficiencia en la recaudación de ingresos". "Solo en la teoría es que no hay límite a los impuestos", advirtió.

Paralelamente a esta situación crítica para la economía nacional, Lisboa recibió un contundente "tirón de orejas" de la Organización para la Cooperación y el Desarrollo Económico (OCDE), que en un informe divulgado el lunes 5 sostiene que Portugal continúa siendo uno de los países más desiguales del mundo industrializado.

Con un foso acentuado en la distribución de ingresos, la economía lusa es la más injusta de Europa. En la lista de la propia OCDE --que reúne a 34 países entre los que están todos los industrializados--, Portugal, Turquía, Estados Unidos, Gran Bretaña e Israel se ubican detrás de Chile y México, los dos "campeones del mundo" en desigualdad socio-económica.

En efecto, la crisis no afecta a todos y la desigualdad crece en Portugal. En sendas entrevistas televisivas la semana pasada, los respectivos representantes de los automóviles de lujo Ferrari y de una empresa inmobiliaria de mansiones, garantizaron que los negocios van de viento en popa.

"Tenemos incluso listas de espera para la compra de un Ferrari", expresó el representante de la marca automotriz italiana, mientras el mediador de propiedades reconoció que el mercado "en general se encuentra deprimido, pero todo segmento de mansiones que van desde los 800.000 a los cinco millones de dólares se venden muy fácilmente".
 
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=141020

¿El euro ante el derrumbe?

Frédéric Lordon

Si no fuera trágica sería cómica la tozuda iteración de las recetas de austeridad presupuestaria que emanan de cada cumbre europea, que sólo sirven para profundizar la recesión. Los neoliberales extraen de la calamidad económica que causaron no su certificado de defunción sino exigencias más feroces a la sociedad.

Por experiencia se sabe que podemos mirar cómo Laurel lanza tortas a la cara de Hardy (o a la inversa) muchísimas veces y pedir que lo repitan sin cansarnos nunca, pero, ¿y las cumbres europeas?... Por un lamentable error de apreciación, aunque sinduda con la loable intención de combatir la morosidad, la Unión Europea (a la cual podría agregársele el G20) parece haber considerado que la cómica repetición era un arma posible contra la crisis. Apenas se vislumbra otra hipótesis a la altura de la asombrosa recurrencia a la payasada, convertida en la única línea firme y clara de los gobernantes europeos, totalmente pasmados.
En su descargo hay que reconocer que, en el corsé de las obligaciones presentes –monumental choque recesionista post-crisis financiera, permanente supervisión de las políticas económicas por los mercados de capitales, independencia y pusilanimidad del Banco Central Europeo (BCE), ortodoxas obsesiones alemanas, falta de soberanía unitaria–, en rigor la actual ecuación del euro no tiene solución...
Si hoy día en Europa no reina el espíritu de Laurel y Hardy, entonces quizás reine el de San Agustín: “Credo quia absurdum” (Creo porque es absurdo). Es cierto que en Europa el encarnizamiento dogmático hacia y contra todas las informaciones de lo real es lo último que de verdad impresiona. Después de todo, recién estamos en la Quinta Cumbre de la Eurozona (1); la parte agustina consiste en constatar la aberración y la parte cómica en la repetición de comunicados de felicitación por haber –al fin– aportado una solución global (comprensiva) a los problemas de la zona euro… antes de tener que rehacer todo al siguiente golpe. Sabemos que el público es propenso al derroche, y sin duda es por eso que la oficina de turismo siente la necesidad de renovar el espectáculo proponiendo sensaciones cada vez más fuertes (nuevas instituciones, nuevos países a salvar, nuevas ingenierías financieras, cada vez más montos comprometidos, etc.). En verdad, no muchos tienen ganas de reír, ni siquiera en la última Cumbre del Eurogrupo del 27 de octubre de 2011 cuyos formidables (y siempre comprensivos) cumplimientos no habrán tardado una semana en quedar casi reducidos a nada por intermedio del referéndum griego, récord absoluto.
Cuidado con olvidar
En realidad, y quizá resida allí lo propio de una época que se comparará sólo imperfectamente con la crisis de la década de 1930, las reacciones gubernamentales toman el doble carácter –en apariencia contradictorio– de una perfecta leonera donde la improvisación disputa a la incomprensión crasa los acontecimientos en curso, y el despliegue oportunista pero muy metódico de una inflexible agenda neoliberal. Hay que tener en cuenta esta ambivalencia para justificar tanto cumbres “Helzapoppin” [N. de la R.: baile frenético popularizado en una película de Hollywood de 1941] como la impresionante resiliencia estratégica que permite al sistema actual extraer de los subsuelos de la (su) crisis la ocasión de una profundización histórica sin precedentes. En este asombroso período en que se juega el destino del neoliberalismo de modo binario, coherencia e incoherencia son, pues, partes iguales del mazazo definitivo y la explosión en pleno vuelo.
El programado impulso al olvido es tan poderoso que hay que recordar siempre cuánto deben los acontecimientos actuales su origen a la crisis de los créditos hipotecarios, perfecta expresión de una configuración del capitalismo en la cual la indefinida compresión de salarios sólo dejó como solución de apoyo a la demanda el sobreendeudamiento de las familias. De suerte que, por interposición del salvamento de los bancos y la recesión, el Estado se vio arrastrado a su pesar, consecuencia de la debacle financiera privada… demasiado feliz por verse metamorfoseada así en crisis financiera pública. Entonces, es por el lado del G20 y en sus ediciones 2009 (Londres, Pittsburgh) que se abre la secuencia de cumbres “stop-and-go”. ¿Pero quién recuerda aún los gritos de alivio que profirieron los gobernantes junto con los comentaristas, alivio probablemente proporcional al santo temor que los había dejado pasmados el otoño boreal de 2008, cuando se habían acercado al borde del abismo? En efecto, es preferible olvidar los comunicados triunfalistas, las promesas de otra regulación financiera (que tiene buena cara en 2011, cuando el sistema bancario amenaza de nuevo con la ruina total) y la seguridad de que “ahora la crisis está detrás de nosotros”, que se vacila en clasificar en la categoría de alegre provocación recurrente o de tontería astronómica. No se necesitó ni un año para que la recuperación anunciada tuviera una seria sacudida y la revelación del deterioro de las finanzas públicas griegas sirviera de detonante de lo que se recordará como el peor cambio de toda la historia de la política económica. Por un instante habríamos podido ilusionarnos en que los gobiernos habían sabido aprender de los errores del pasado y en especial de los desastres de la Gran Depresión, ¡pero nada de eso! La aceptación de los déficits por medio del juego de los estabilizadores automáticos (2), única estrategia de mediano plazo practicable (no era la delirante tutela de los mercados), no habría durado un año. Y Grecia fue el pretexto tan ideal como aparentemente bien fundado para cambiar todo el dispositivo de la política presupuestaria, que pasó brutalmente de la práctica razonada de los déficits a la desesperanzada empresa de su forzosa reducción.
Excepto aquellos a quienes se persiste en llamar los “responsables”, ahora conocemos demasiado –aunque eran evidentes desde el comienzo– las razones que condenan al fracaso la estrategia de la austeridad generalizada: la imposibilidad de que cada país por separado compense mediante la demanda exterior el estrangulamiento de la demanda interior, porque todos los demás optan también por el rigor, conduce fatalmente a frenar el crecimiento, así como la pérdida de ingresos fiscales destruye el efecto de la reducción de gastos. Todo se ubica bajo la mirada y la férula de inversores internacionales cuyo horizonte temporal es rigurosamente incompatible con el necesario mediano plazo para un ajuste macroeconómico de semejante amplitud. De ahí resulta este absurdo encadenamiento en el cual las alzas de las tasas de interés que desataron los ataques de pánico especulativo degradan acumulativamente los saldos presupuestarios (el servicio de la deuda profundiza el déficit que alarma a las finanzas que hacen subir las tasas que aumentan el servicio de la deuda…), a lo que las políticas económicas responden profundizando la restricción… y las deudas –de vez en cuando Standard & Poor’s o Moody’s, perfectos agentes ambientales, aportan su amable contribución al clima de locura general–. Impulsadas por el pánico financiero, tanto el alza de las tasas como las aberrantes reacciones de las políticas económicas se llaman unas a las otras, en una sinergia tóxica que la serie de cumbres europeas intensifica cada vez más.
Sin embargo, a riesgo de constituir una paradoja, esta línea de caos se desdobla en una línea estratégica que en cada etapa ve cómo el crecimiento del desorden es acompañado de un crecimiento paralelo de los avances neoliberales.
Los que ganan con la crisis
Porque no todo el mundo pierde con la crisis. Y desde el otoño boreal de 2008 ganan no sólo los banqueros gratuitamente sacados a flote, con bonos y dividendos. Desviando la atención de las taras de las finanzas hacia el “problema de la deuda pública”, habrán llevado a su cima un cierto arte de la distracción, el escamoteo y el contraataque.
No porque nada suceda del lado de las deudas públicas –incluso muy rara vez se vio una explosión tan espectacular–. Pero no pasa nada que no sea efecto directo de la crisis financiera privada, y los banqueros que fanfarronean por no deber nada a la sociedad, ya que reembolsaron las ayudas de urgencia, como si no tuvieran nada que ver con la recesión que siguió, el hundimiento de los ingresos fiscales y la explosión de los déficits, hacen pensar en esos aprendices pirotécnicos que pretenden que, por haber pagado la pólvora, son inocentes del desastre que con ella se causó.
Los banqueros no perdieron la ocasión, ni tampoco los informados administradores de la agenda neoliberal, a quienes por lo menos se les reconocerá el real talento de haber convertido en gran avance una crisis que debería haber significado su histórica descalificación. En realidad, hace mucho tiempo que las gesticulaciones sobre el tema de “la deuda” intentan, por intermedio de los informes Pébereau (3) y Attali (4), preparar el terreno y acostumbrar a las mentes a la idea del despojo. Pero todas las comedias de la imprecación o los trémolos de la quiebra futura no podían bastar para acreditar la existencia de un problema inexistente –en todo caso hasta 2008–. Sí lo pudo la crisis financiera privada, que provocó a ojos vistas el aumento de las deudas públicas. Y como el “problema de la deuda” nunca pareció constituido tan objetivamente, una heteróclita combinación de estrategas oportunistas y creyentes de primer grado se precipitó en la brecha para proclamar, falsamente inquieta y verdaderamente encantada, la urgencia –al fin– del gran ajuste. Bajo la apariencia de una respuesta “racional” y “necesaria” de la política presupuestaria a una coyuntura particular, lo que en el verano boreal de 2010 apareció fue, en realidad, una estrategia estructural de achique, incluso habría que decir de desmantelamiento del Estado social, forzada por una situación de la cual los liberales creen poder extraer la suficiente justificación como para hacer pasar lo que hasta aquí no pasaba.
Ya conocíamos los procedimientos ordinarios de ajuste presupuestario: no reemplazar a los funcionarios que se jubilaran, disminuir sus salarios nominales, recortes salvajes en el gasto público, recorte de las prestaciones sociales, aumentos del IVA, etc., pero esta coyuntura bendita de los dioses autoriza a practicarlos a una escala sin precedentes. Ya es hora de añadir a la simple intensificación cuantitativa el cambio cualitativo. Así, no es casual que la idea del ajuste presupuestario, aparecida a inicios de 2010 bajo su forma “ordinaria” al principio, desde 2011 adoptó la forma superior de la llamada “regla de oro” (5), empresa inédita de constitucionalización del equilibrio de las finanzas públicas, colmo de la despolitización y sueño neoliberal de un ajuste automático, sustraído a la deliberación soberana, remitiendo cualquier objeción a las normas lejanas, supremas e incuestionables de la Constitución.
Derrotas que son triunfos
La propiedad más impresionante del neoliberalismo reside seguramente en su capacidad de alimentar sus avances con sus propios fracasos. Y las cumbres europeas son el escenario por excelencia de esta transmutación, que sin duda todavía no terminó. Porque la misma austeridad, adquisición sin embargo tan notable como irreversible (sólo una credulidad infantil podría creerla transitoria y limitada al “mal momento a pasar”), la austeridad, pues, conocerá el mismo calamitoso destino que los anteriores hallazgos liberales… y la misma gloriosa superación.
En efecto, esta vez, aun conservando lo que tan bien se había almacenado, habrá que cambiar de terreno, ya que hoy la contra-productividad tóxica de las austeridades europeas coordinadas es demasiado visible. Lo es para los inversores que reclaman una cosa y la contraria –la disciplina presupuestaria y el crecimiento… metódicamente destruido por la disciplina presupuestaria–. Empieza a serlo para los mismos gobiernos, totalmente a remolque de los mercados y ocupados en seguir como pueden los desplazamientos de sus sucesivas exhortaciones. Por último lo es, pero esta vez de un modo más serio, para el Fondo Monetario Internacional (FMI), que empieza a temer que la restricción mate a la recuperación (6) (y hoy la propia Christine Lagarde parece dudar de las posibilidades sincréticas de la “rilance” [de rigueur y relance, rigor y recuperación] (7) o de la Comisión Europea, cuyas previsiones de crecimiento registran los efectos del desastre anunciado. El crecimiento de la Unión Europea para 2012 se revisó de 1,75% a… 0,5% (8). Para 2011, el Reino Unido pasó de 1,7% a 0,7%, para 2012 de 2,5% (!) a 0,6%. Francia repasa sola sus propios anuncios: de 1,75% a 1%. Incluso Alemania se da cuenta al fin de que no puede sobrevivir aislada en medio de un océano de quiebras –con mayor motivo cuando alardea de su modelo de crecimiento, proveniente de las exportaciones–. En 2012 no será de 1,8% como preveía, sino de 1%, dixit el gobierno alemán, más bien de 0,8% según los institutos independientes.
¿Qué puede quedar de la estrategia de ajuste de los déficits cuando todos los incrementos se hunden en un conjunto tan encantador, y cuando incluso esta sincronización promete algunas sinergias acumulativas sangrientas? Confusamente, los gobiernos parecen tener conciencia de ello y ya pueden observarse los primeros cambios de pie, que no abandonarían las preciosas conquistas del rigor sino que les añadirían nuevos desarrollos en nuevas direcciones. Es que en realidad el neoliberalismo tiene dos obsesiones: el Estado y la resistencia del asalariado. Pero, como las cosas no podrían expresarse con esa alegre brutalidad, aplasta al primero pretextando “la deuda” y ataca al segundo hablando de “costo del trabajo y competitividad”. He aquí donde el impasse de la austeridad ofrece su propia salida: si bien el rigor se muestra calamitoso incluso desde el punto de vista de sus objetivos alegados (la reducción de los déficits), nada impide añadirle la estrategia de la recuperación del crecimiento mediante la competitividad –es decir, por la reducción del costo completo del trabajo–.
La ilusión del modelo alemán
Así, bien pronto se verá, de hecho ya se ve, cómo pivotea el discurso de las políticas económicas europeas para moderar la lógica de las simples vueltas de tuerca y reemplazarla gradualmente por la idea de rebote mediante las exportaciones competitivas: la constricción de la demanda interior es hoy demasiado evidente, la salvación reside, pues, en la demanda exterior. Rebautizada “devaluación interna” con ese sentido de maquillaje verbal que es la marca de la época, ese refrito de la desinflación competitiva de los años 80 (9) conocerá el mismo fracaso que su versión original, al menos por dos razones. En primer lugar, y suponiendo que tuviera alguna eficacia intrínseca, sólo manifestaría sus beneficios en el mediano o largo plazo (Alemania necesitó una década de deflación salarial dura para constituir su actual ventaja competitiva), es decir, en un horizonte temporal fuera de proporción con la urgencia del nuevo comienzo del crecimiento, único capaz de reducir con rapidez los ratios deuda/PIB.
Pero es la misma idea de que todos los Estados europeos adopten abiertamente esta estrategia lo que la condena más seguramente a la inutilidad, porque por definición sólo tiene un sentido unilateral. La ventaja competitiva es un dato relativo, también es muy posible querer que todos adopten el virtuoso modelo alemán, pero solamente al precio de olvidar que su generalización es en sí misma autodestructiva. Tan sólo quedaría la austeridad propiamente salarial que viene a superponerse a la austeridad presupuestaria, y una constricción suplementaria de la demanda interna que viene a agregarse a la ausencia de expansión de la demanda exterior, que se convendrá sería un resultado espléndido. Pero finalmente poco importa: como la ineficacia de las políticas neoliberales nunca fue razón suficiente para recusarlas, le quedan todas las conquistas institucionales almacenadas en el intervalo que las separa del flagrante fracaso, conquistas de las cuales el “pacto por el euro” de marzo de 2011 ya señaló los principales objetivos –reducción de las jubilaciones, facilitación de los despidos, descentralización de los acuerdos salariales, desmantelamiento de los estatutos protegidos (CDI [Contratos de Duración Ilimitada], función pública), conforme a la lógica liberal de que todo lo que puede concebirse como flexibilizante terminará flexibilizado, todos motivos que debemos hacernos a la idea de que pronto serán el nuevo e insistente estribillo de la política económica.
Pero la crisis de las deudas soberanas, cuyos desarrollos en cualquier momento pueden quedar fuera de control, ¿dejará simplemente tiempo a los gobiernos para negociar ese nuevo vuelco? Nada es menos seguro, porque en la actualidad entre las maniobras dilatorias del neoliberalismo y la dinámica de su propia descomposición se establece una carrera de velocidad.
Los banqueros lo harán peor
Las finanzas, que hoy pasaron al modo “pánico”, amanecer de su eterna lógica de probar límites, salieron a alinear a los candidatos al salvamento uno detrás del otro –y cuanto más grandes son los potenciales trofeos, más excitantes–. Actualmente Italia está en el centro de su atención y es de temer que ya no salga, si no es a través del rescate financiero (bail-out). El extravagante nombramiento de primeros ministros tecnócratas-banqueros, barbarismo político tan grosero que incluso los medios de comunicación se dieron cuenta, durará poco. El único mérito que podría reconocérseles a las eminentes figuras de Mario Monti y Lucas Papademos, ¿no es de ser simplemente más creíbles en el manejo de las tuercas, es decir en eso mismo en lo que están fracasando? Lo único que puede esperarse de ellos es que hagan lo mismo que sus antecesores pero peor, o bien constituirse en los promotores de la “devaluación interna” llamada al mismo destino. Es verdad que hace tiempo que Monti mostró sus credenciales europeas al indicar que en el euro veía una oportunidad histórica de “germanizar el enfoque presupuestario” de Italia (10)… Entonces, de aquí a varios años, podría darse que su súbita entrada a la escena política aparezca retrospectivamente como una de esas aberraciones que atestiguan las desesperadas maniobras de un sistema que llega a su fin –ex funcionarios de Goldman Sachs y/o del BCE, ex economistas diplomados en las universidades más consagradas a transmitir la ortodoxia fallida (11), es decir, más o menos el retrato robot de todo lo que fracasó… y no por eso es menos repetido–, además del desprecio de la política democrática, como conviene a todos los gobiernos que se pretenden “expertos”. Seguramente, en la actual situación esos dos hombres providenciales no encontrarán mucho que pueda ayudarlos. Porque desde que se presenta a Italia en lo alto del tobogán, se torna muy evidente que el Fondo Europeo de Estabilidad Financiera (FEEF) ya no está a la altura de su tarea. Un rápido cálculo sugiere que tan sólo Italia agregaría 600.000 millones de euros a las potenciales cargas del FEEF –por ahora dimensionado en 440.000 millones de euros–. Es cierto, la cumbre del 27 de octubre se complació en aumentar la capacidad del Fondo en un billón… pero al anuncio no siguió ningún detalle práctico. Alemania repitió que no se comprometería más allá de su actual límite. En cuanto a los terceros países (China y las petromonarquías) a quienes se les ha pedido limosna, con gran asombro se percibe su escaso entusiasmo ante la idea de embarcarse en la balsa de la Medusa [de salvamento]. Y eso sin imaginar siquiera lo que acontecería con el pobre Fondo si por azar a Italia le sigue España o –¡vaya!– Francia…
Un Fondo desfondado
Por un trágico efecto de serrucho, cada nuevo candidato al salvamento acude al FEEF dos veces: primero –evidentemente– del lado de sus desembolsos, luego del lado de sus recursos, porque ni qué decir que un país, al entrar en la lista de los socorridos, abandona ipso facto la de los salvadores. Sigue una re-nivelación de la carga de conjunto sobre los garantes que quedan… lo que evidencia con mayor crudeza los límites del principio que consiste en salvar del sobreedeudamiento a unos sobreendeudando a otros. En Francia, aun sin llegar al bail out declarado, la simple pérdida de su triple A enviaría al FEEF a pique, amenazado a su vez de perder sus fondos por culpa de su segundo principal contribuyente –y a partir de ahora vemos bien que se trata de un acontecimiento que no habría razón de excluir completamente–.
Para su desdicha, el pobre Fondo está además abrumado por misiones que no le producen nada. Dado que expertos inquietos, sin duda reunidos secretamente por algunos gobernantes en dificultades, querrían que rescatara en los mercados secundarios los títulos soberanos de los Estados miembros en dificultad, como manera de poner un dique al alza de sus tasas de interés. Pero ese tipo de operación no podría ser asunto de un Fondo que, por su esencia, tiene medios limitados –y que, por supuesto, los inversores estarían continuamente “testeando”–. Sólo un banco central, imprimiendo moneda en cantidad virtualmente infinita, puede atravesar la especulación con alguna chance de éxito. Incluso sería necesario que se decidiera a ello, y más aún, que lo dijera alto y fuerte, es decir, anunciando compromisos ilimitados, única manera de impresionar a los mercados y hacerlos retroceder. El BCE no hace ni lo uno ni lo otro. Sin duda interviene, en este mismo momento, pero tan poco como le es posible y casi avergonzado, en cualquier caso arrastrando ostensiblemente los pies, y siempre demasiado tarde, mientras que la situación ya superó sus umbrales críticos de deterioro.
Es que el BCE es una de las altas esferas de la tara europea: prisionero de dogmas absurdos, reglas paralizantes y obsesiones alemanas, es también el epicentro del problema objetivo de riesgo moral en el seno de una comunidad de políticas económicas conducidas independientemente pero solidarizadas de hecho por su común pertenencia a la Eurozona. Acorralado, hoy día el BCE intenta regular con todo el esmero que puede una posición de compromiso donde se juega su propia existencia. Intervenir masivamente, como se le pide en la actualidad, equivaldría a sus ojos a validar la inconducta de los Estados con finanzas degradadas, y lo que es más, sugiriéndoles implícitamente la posibilidad de abusar de él de nuevo, como último recurso siempre disponible –es decir, la peor incitación posible a la ortodoxia presupuestaria de la cual él se considera guardián–. Pero no intervenir es correr el riesgo de dejar que la situación de conjunto se deteriore, a tal punto que la destrucción de la zona euro se convertirá en la única salida posible, y con ella la desaparición del BCE en tanto que tal.
Ser infiel a sí mismo o perecer, he ahí el dilema del cual el BCE intenta salir como puede… ¿Pero no es demasiado tarde? Y por haber sacrificado demasiado sus principios, ¿el BCE no dejó atrás el punto de no retorno?
La generalización de la lógica depresiva, inevitable correlato de austeridades ciegas, en la actualidad alumbra en todas partes hogares especulativos, de donde resultan el alza incontrolable de las tasas de interés (Italia, la última a la fecha, cuyas tasas a diez años pasaron de 5,8% a mediados de octubre a 7,5% a mediados de noviembre) y la degradación acumulativa de la deuda de Estado en cuestión. Francia, temblando, espera conocer su suerte. Sabe que está en la zona gris o, aunque todavía no abiertamente cazada, ya es un blanco en estado latente, entre rumores, “torpezas” de agencia e informes sospechosos (13). Por ahora, todas las economías que entraron en esa zona sólo salieron de ella en el tren de la desencadenada especulación, y obligadas a tomar la dirección del FEEF –pero del lado incorrecto de la ventanilla–.
De la inutilidad de las cumbres repetidas, destinadas a volver a recorrer ad nauseam las inextricables contradicciones de la actual moneda única, hasta los nombramientos en los más altos cargos de tecnócratas que se espera sean providenciales, pasando por la epidemia de falsas alternancias (Grecia, Portugal, Irlanda, Italia, de nuevo Grecia, pronto España, y luego quizás Francia) reemplazando los mismos a los mismos, la zona euro transpira desesperación. Y empieza a apestar a muerto. ¡Quizás no sea la insurrección que llega, sino el descuartizamiento! En realidad ¿el descuartizamiento de quién? La paradoja de la época quiere que sea simultáneamente el de las poblaciones, que ya comenzó, pero quizás también el del propio neoliberalismo. Ya que este último bien podría estar tirando sus últimos cartuchos. Incluso más, porque la inepta “devaluación interna”, el gran salto federal hacia adelante, última solución susceptible de salvarnos a todos, es justo asunto de apenas una media década –no es seguro que las finanzas tengan el buen gusto de esperar hasta entonces–. El campo en ruinas que sucederá al encadenamiento de defaults soberanos y hundimientos bancarios tendrá al menos la poderosa virtud de la tabula rasa, y para todo el mundo, incluidos los liberales. Nunca se vio a un sistema de dominación rendir sus propias armas. Hay que emplear energía, mucha energía, tanto la proveniente de la onda de choque de un derrumbe sistémico como de un levantamiento interno. Que el segundo impulso acompañe al primero, y por todas sus incertidumbres, quizás no estaría tan mal: si del neoliberalismo o de las poblaciones, sólo uno de los dos debiera pasar a mejor vida, que al menos sea él.

Notas:
1. Cumbres “Grecia-1”, 9-5-10; “Irlanda-Portugal”, 28-11-10; “Pacto por el euro”, 11-3-11; “Grecia-2”, 21-7-11; “Grecia-3”, 27-10-11.
2. La profundización espontánea del déficit en fase de recesión que por sí mismo produce un efecto de reactivación.
3. Titulado con perfecta neutralidad: Rompre avec la facilité de la dette publique (La Documentation française, París, 2005).
4. Rapport pour la libération de la croissance française, La Documentation française, París, 2008.
5. Cumbre del Eurogrupo del 11-3-11.
6. Fondo Monetario Internacional, World Economic Outlook, Washington, abril de 2011.
7. Audacia contradictoria de Christine Lagarde, que quería convencer de que el rigor no contradice la reactivación.
8. European Economic Forecast, Autumn 2011, Dirección General “Asuntos Económicos y Financieros”, Comisión Europea.
9. Política que dirigió Pierre Bérégovoy de 1984 a 1993, la desinflación competitiva apunta a sustituir la compresión salarial con la devaluación del cambio para construir la ventaja competitiva en una estrategia de crecimiento originado en las exportaciones.
10. Charlemagne, “The euro’s existential worries”, The Economist, Londres, 6-5-10. 1
1. El Massachusetts Institute of Technology para Papademos y la Universidad Bocconi de Milán para Monti.
12. Véase “Le commencement de la fin”, La pompe à phynance, Los blogs del Dipló, 11-8-11. 13. Como el del think tank brucelense Lisbon Institute (15-11-11).

http://www.rebelion.org/noticia.php?id=141025

Dans la peau de Mario Draghi : le jeu


La BCE a lancé un jeu fantastique pour expliquer son rôle, tel qu’il est prévu dans les traités européens : toucher à un unique paramètre et globalement ne rien faire. Ce qui, d’un point de vue ludique, fait d’€conomia l’un des jeux les plus nuls qui soit.
Et oui, car selon les traités, la banque centrale européenne n’a pour seul rôle que de maintenir l’inflation juste sous la barre des 2 %. Et pour seul moyen d’y arriver, d’augmenter et baisser le taux d’intérêt directeur. C’est l’intérêt auquel les banques empruntent de l’argent auprès des banques centrales. Plus le taux est haut, plus la création d’argent coûte cher, donc moins l’argent circule, moins il y a d’investissements et l’inflation baisse. Enfin en théorie.
Donc voilà, le but est de bouger la molette du taux directeur pour garder l’inflation le plus proche possible du 2%, tout en restant en dessous. On peut regarder l’impact sur « l’économie réelle » sous forme de graphique, comme si tout n’était qu’affaire d’algorithme. Il serait temps que certains économistes se rendent compte que leur discipline est une science humaine et non pas exacte dérivée des mathématiques…
On s’ennuie ferme rapidement mais €conomia permet au moins de se rendre compte que la BCE sert les intérêts libéraux alors qu'elle pourrait, par exemple, utiliser sa puissance 
de feu pour créer de la monnaie et apporter des ressources à un Fonds de développement social et écologique (lire à ce propos : Le débat sur la BCE donne du crédit à une autre utilisation de l’argent). Sentiment renforcé par vos « conseillers » dans le jeu, au comique involontaire irrésistible, qui vous conseillent avec beaucoup de sérieux de : "ne rien faire" ou "ne surtout pas intervenir"...

http://www.humanite.fr/social-eco/dans-la-peau-de-mario-draghi-le-jeu-485608

Huit millions de Français n'ont pas les moyens de se chauffer


"Huit millions de personnes souffrent du froid parce qu'elles n'ont pas les moyens de chauffer leur logement": la campagne d'hiver de la Fondation Abbé Pierre alerte cette année sur la "précarité énergétique", en réclamant "une action massive" des pouvoirs publics.
A l'occasion du lancement de sa campagne d'affichage hivernale, jusqu'au 14 décembre, la Fondation réclame la création d’"un bouclier énergétique capable d’assurer à tous une capacité minimum à se chauffer". "En France, aujourd'hui, 3,8 millions de ménages souffrent de précarité énergétique, soit un ménage sur six, correspondant à 8 millions de personnes. Des personnes qui ne peuvent se chauffer et s’éclairer normalement, et parfois qui ne peuvent se chauffer du tout", explique-t-elle dans un communiqué. Parmi elles, "les ménages modestes vivant dans des maisons individuelles", dont "plus d'un million de propriétaires occupants", selon l'édition 2011 du rapport de la fondation sur le mal-logement.
La "précarité énergétique" n'a cessé de se développer ces dernières années. En cause: des loyers "qui ont bondi de 50% en 10 ans" et une "hausse dramatique des charges (gaz, électricité, fuel)". "Alors que l’hiver arrive, un tel phénomène n’est tout simplement pas acceptable et doit faire l’objet de toute l’attention des pouvoirs publics. Et d’une action massive et concrète. Sans attendre", plaide la Fondation Abbé Pierre. "Les mesures actuelles (tarifs sociaux, aide aux impayés...) sont beaucoup trop faibles. Elles n’allègent qu’une partie du public concerné et ne compensent pas les diverses augmentations subies par les familles les plus modestes", analyse-t-elle. "La période d’austérité budgétaire qui s’annonce ne peut affaiblir davantage les ménages touchés par la pauvreté ou la précarité", estime-t-elle.
Les affiches diffusées jusqu'à la mi-décembre dans toute la France montrent deux personnes âgées dans leur appartement aux murs défraîchis, dans les bras l'une de l'autre, enroulées dans une couverture, ou une femme et son fils dans un lit, sous les couvertures. "Ils s'aiment mais ce n'est pas ce qui les rapproche. Huit millions de personnes souffrent du froid parce qu'elles n'ont pas les moyens de chauffer leur logement. Agissons !", peut-on lire au bas des affiches.
Spectaculaire lancement, jeudi, à Paris, de la campagne hivernale de la Fondation Abbé-Pierre : deux militants ont passé toute la journée dans un appartement de trois mètres sur quatre, avec des trous béants à la place des fenêtres, reconstitué devant la fontaine des Innocents. Leur but ? Sensibiliser l’opinion à la précarité énergétique dont souffrent 8 millions de personnes, dans 3,7 millions de logements qualifiés de « passoires énergétiques ».

http://www.humanite.fr/societe/huit-millions-de-francais-nont-pas-les-moyens-de-se-chauffer-485621

Banks Prep for Life After Euro - Countries Study Printing Their Own Notes in Case Monetary Union Unravels

David Enrich, Deborah Ball and Alistair MacDonald

Some central banks in Europe have started weighing contingency plans to prepare for the possibility that countries leave the euro zone or the currency union breaks apart entirely, according to people familiar with the matter.
WSJ's Francesco Guerrera has exclusive details of European nations preparing to print currency not used since 2002, in the event the Euro is abandoned. AP Photo/Petros Giannakouris
The first signs are surfacing that central banks are thinking about how to resuscitate currencies based on bank notes that haven't been printed since the first euros went into circulation in January 2002.
[PRINTING]
At least one—the Central Bank of Ireland—is evaluating whether it needs to secure additional access to printing presses in case it has to churn out new bank notes to support a reborn national currency, according to people familiar with the matter.
Outside the 17-country euro zone, numerous European central banks are eyeing defensive measures to protect against the possible fallout if the euro zone were to unravel, other people said. Several, including Switzerland, are considering possible replacements for the euro as the external reference point, or peg, they use to try to keep their currencies' values stable.
The central banks' planning is preliminary, according to the people familiar with the matter. It doesn't represent an expectation that the euro zone is headed for dissolution.
But the fact central bankers are even studying the possibility, which until this fall was considered unthinkable, underscores how swiftly conditions have deteriorated. Policy makers, central bankers and investors around the world have pinned their hopes on this week's Brussels summit to forge a long-awaited solution to the Continent's two-year financial crisis, which was ignited by doubts over countries' abilities to pay their debts.

he stakes are high. A failure of Europe's leaders to defuse the crisis would fuel already growing doubts about the viability of the euro zone. Many policy makers, bankers and other experts fear the monetary union's unraveling would not only reverse a decade of economic integration but also would trigger financial chaos.

J.P. Morgan Chase & Co. put out a report Wednesday that advised investors and companies to hedge against a collapse of the euro zone—though the bank said the likelihood of that happening was just 20%. It said many corporate clients were buying currency derivatives to place bets against the euro.
Before the formal launch of the euro in January 2002, an army of planners spent years choreographing the logistics of the currency's debut, including the minting of billions of bank notes and coins and the distribution of the new currency to banks and businesses across the Continent. Disassembling the bloc would be messy at best. Among the many challenges, loans and deposits currently denominated in euros would have to be switched to new currencies. And individual countries would need to decide whether to dust off their old currencies and, if so, how to quickly produce large quantities of paper money.

In Montenegro, which used Germany's Deutsche mark as legal tender before it adopted the euro in 2002, central bank officials are weighing their options for life after the euro. The Balkan country would have "a wide range of possibilities, from using another foreign currency to the introduction of a domestic currency," said Nikola Fabris, chief economist at Montenegro's central bank. One problem with the latter option: Montenegro doesn't have the capacity to print its own money, he said.
Most euro-zone central banks maintain at least limited capacities to print bank notes. While the European Central Bank is responsible for determining the euro zone's supply of bank notes, it doesn't actually print them. The ECB outsources the work to central banks of euro-zone countries. Each year, groups of countries are assigned the task of printing millions of bank notes in specific denominations.
The countries have different arrangements for printing their shares of the notes. Some, like Greece and Ireland, own their printing presses. Others outsource to private companies.
The assignments vary from year to year. Last year, Ireland printed 127.5 million €10 notes, and nothing else, according to its annual report. This year, it was among 11 countries assigned to print a total of 1.71 billion €5 notes.
In recent weeks, officials at Ireland's central bank have held preliminary discussions about whether they might need to acquire additional printing capacity in case the euro zone ruptures or Ireland exits in order to return to its prior currency, the Irish pound, according to people familiar with the matter. Officials have discussed reactivating old printers or enlisting a private company, the people said. "All kinds of things are being looked at that weren't being looked at two months ago," according to a person at one meeting. A spokeswoman for the Irish Central Bank declined to comment.
In Greece, widely regarded as the country most likely to leave the euro zone because of its fiscal problems, the central bank has a bank-note printing facility called IETA. Built in 1941, the Attica plant today is outfitted with "state-of-the-art machinery," according to the Bank of Greece's website. But IETA's printing in recent years has been limited. It has been one of five or six countries responsible for printing batches of €10 notes, according to the ECB.

Athens has buzzed with rumors over the past year that the Bank of Greece was secretly printing drachmas, Greece's pre-euro currency. Widely circulated joke emails featured drachma bank notes bearing the image of then-Prime Minister George Papandreou. The rumors at times have been blamed for triggering waves of withdrawals from Greek retail banks.
A Bank of Greece spokesman said the bank isn't looking for ways to boost its printing capacity. "There has been no talk regarding this issue," he said.
Some euros are currently produced outside the euro zone. In the northern England city of Gateshead, for example, a De La Rue PLC plant prints bank notes on behalf of several euro-zone countries, according to people familiar with the matter.
The Gateshead facility also serves as a backup plant for the Bank of England, which has a separate contract with De La Rue to print British pounds, according to a Bank of England spokesman.
The situation has worried some Bank of England officials, according to a person familiar with the matter. The concern is that if the euro zone unraveled, the Gateshead facility could be overwhelmed with requests from former euro-zone countries to print their national currencies, the person said.
That has prompted the Bank of England to consider steps to ensure that its ability to print British pounds isn't compromised, the person said.
The Bank of England spokesman said the bank isn't looking to "gain additional access to De La Rue's facility in Gateshead." A De La Rue spokeswoman declined to comment.
While some euro-zone countries have their own printing presses, "there might be other opportunities arising from any possible breakup of the euro as many of the smaller countries don't have state printing works," said Tim Cobbold, De La Rue's chief executive, in a statement. He noted that it usually takes about six months to develop a new currency with the necessary security features.
In Switzerland, which like the U.K. isn't part of the euro zone, the central bank has used the euro as its external reference point in its efforts to keep the Swiss franc's value stable.
Now, officials at the Swiss National Bank are considering what currency or basket of currencies would replace the euro as its reference point for the currency ceiling, according to a person familiar with the situation.
Before the advent of the euro, Germany's mark was Switzerland's main point of reference—including a period in the 1970s when the Swiss National Bank pegged the franc against the mark to rein in a surge in the Swiss currency. Today, as in the 1970s, Germany is Switzerland's largest trading partner, so a new Deutsche mark could in theory substitute for the euro, according to this person, although the bank is considering other scenarios, such as the formation of more than one currency bloc within Europe.
Central bank officials in Bosnia and Herzegovina, whose convertible mark is currently pegged to the euro, could switch to whatever hard currency emerges in the case of a breakup of the euro, a spokeswoman said. Before Bosnian officials fixed the national currency against the euro in 2002, they used the Deutsche mark as the peg.
Latvia's currency, the lat, is also pegged to the euro. The country's central bank doesn't expect the euro's demise but "could be expected" to look for a potential new peg among other European countries with "prudent fiscal policies" and with which Latvia already trades heavily, said a spokesman for Latvijas Banka.
—Francesco Guerrera, Alkman Granitsas and Brian Blackstone contributed to this article.

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