À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

19/09/2009

Nível de bem-estar das crianças portuguesas é dos mais baixos da OCDE

Combate às desigualdades sociais implica maior investimento público nos primeiros ciclos de vida da criança.

A Organização para a Cooperação e Desenvolvimento Económico (OCDE) publicou o relatório “Doing Better for Children”, no qual são analisados um conjunto alargado de indicadores vocacionados para a medição do bem-estar das crianças e jovens. Tal como pode ser observado no quadro 1, Portugal integra o grupo dos dez países com piores resultados ao nível do Bem-estar material, Habitação e ambiente, Bem-estar educacional e Qualidade da vida escolar. Pelo contrário, é o sexto país cujas crianças e jovens (população até 17 anos) evidenciam comportamentos de risco mais baixos. A Finlândia, a Noruega, a Holanda, a Coreia do Sul e a Islândia são os países que apresentam melhores resultados, enquanto Turquia e México destacam-se pela negativa.

Os dados referentes às taxas de inscrição em creches e jardins de infância indicam que Portugal ocupa, no universo dos países da OCDE, uma posição intermédia. Tal como se pode observar no gráfico 1, 24,0% das crianças portuguesas com idade entre os 0-3anos estavam, em 2005, inscritas numa creche, enquanto 79,0% das que tinham entre 3 e 5 anos frequentavam um jardim de infância.

No relatório pode ler-se que uma em quatro crianças com idade até 17 anos dos países da OCDE e uma em cada três em Portugal habita em áreas com pobres condições ambientais (poluição, violência ou lixo). Quanto ao nível de densificação do espaço habitacional, 32,0% da população portuguesa pertencente a essa faixa etária vive em casas sobrelotadas, resultado idêntico ao verificado em termos médios na OCDE.
Por outro lado, as jovens portuguesas com idade entre os 15 e os 19 anos têm uma taxa de fertilidade de 18,1‰, a oitava mais alta nos países da OCDE, embora bem menor do que a verificada no México (65,8‰) e nos Estados Unidos (49,8‰).
Relativamente à actividade física dos jovens com 11, 13 e 15 anos, Portugal é o terceiro país da OCDE que apresenta os resultados mais baixos: apenas 14,6% dos jovens com essas idades realizam uma quantidade da actividade física recomendada.

“Os países da OCDE deviam investir mais recursos no período que vai da concepção da criança até à sua entrada no ensino obrigatório, fase em que o impacto da intervenção é maior e na qual se constroem as fundações para um futuro de sucesso (…) Os governos que querem mitigar a desigualdade intergeracional devem fazer um grande investimento nas crianças em risco. Os governos devem concentrar mais despesa em todo o ciclo de vida das crianças que apresentam um alto risco de não verem as suas condições de bem-estar básicas satisfeitas. Além disso, os governos precisam de garantir que os investimentos realizados em momentos posteriores do ciclo de vida destas crianças de alto risco devem complementar os investimentos feitos nas primeiras fases desse ciclo. Os sucessos iniciais nos trajectos de vida dessas crianças devem ser aproveitados posteriormente” (p. 179, tradução própria).

Observatório das Desigualdades - 18.09.09

La crise: un an... et toutes ses dents

Jacques Sapir

15 septembre 2008: la chute de Lehman Brothers. La crise poussait son premier cri. Aujourd'hui, Jacques Sapir, économiste à l'EHESS, ne nie pas l'accalmie, mais il dénonce ses conséquences: nous croyons être en sécurité, et nous prenons des risques. Première partie de l'analyse: l'ampleur de la crise.

Alors que l’on commémore le premier anniversaire de la faillite de Lehman Brothers, il convient de prendre un certain recul. Les économistes médiatiques, que l’on ne citera pas par charité, se sont discrédités par les diverses palinodies que nous avons pu entendre depuis 2007 (1). Souvenons-nous de cet économiste, fréquemment invité à la télévision (sur France 2) et qui se permet de conseiller les socialistes français, qui déclarait à l’été 2007 que la crise était purement celle du marché hypothécaire américain et qu’elle était de toute manière sous contrôle… Il sévit encore là où toute personne honnête serait allée cacher sa honte au plus profond d’une forêt.

Pourtant, cette crise, un certain nombre d’économistes l’avaient vue venir, et parfois de très loin. Ce ne sont cependant pas eux que l’on entend le plus, que ce soit dans les médias ou la communauté académique. Comprenne qui pourra…
Par ailleurs, cette crise a connu des développements multiples. On en a rendu compte largement, et parfois quasiment au jour le jour (2). Ces développements ont tendu cependant à faire disparaître les causes profondes de cette dernière. Il est vrai que la crise de liquidité qui s’est déclenchée à la suite de la faillite de Lehman Brothers a été d’une telle ampleur et d’une telle gravité qu’elle obnubile l’attention. Elle ne s’est par ailleurs que très partiellement calmée. Les écarts de taux, les « spreads », restent actuellement très sensiblement au-dessus de ce qu’ils étaient avant septembre 2008.

Aujourd’hui, la crise commencée au début de 2007 connaît donc une accalmie. À voir comment les banques ont reconstitué leurs profits, et les banquiers leur appétit illimité, on pourrait même croire qu’elle est terminée. Il n’en est rien, et la stabilisation actuelle risque d’être provisoire. Les problèmes posés par cette crise n’ont en rien été résolus par les mesures prises depuis un an.
Il est particulièrement regrettable, mais pas spécialement surprenant, que le sentiment de relative sécurité dans lequel nous sommes depuis le mois de mai nous ait conduit à renoncer aux mesures les plus importantes et les plus radicales. Les gouvernements ont, par impéritie ou par dessein, laissé s’échapper le moment de la crise qui aurait aussi pu être celui des réformes. Mais ce moment n’a été qu’ajourné et en rien conjuré. Il nous faut nous préparer à d’autres moments de ce type pour ne pas, cette fois, laisser passer l’opportunité.

Une crise triple

Cette crise en réalité conjuguait trois types de temporalités, dont l’enchevêtrement a tendu par ailleurs à en obscurcir les leçons (3).
Dans le temps court, nous avons eu la crise de liquidité internationale déclenchée par la faillite de Lehman Brothers. Cette dernière a amplement démontré que, dans le court terme, le risque de système était très supérieur à l’aléa moral (4). Cette crise a pris les acteurs de marché et les autorités par surprise ; elle était pourtant parfaitement prévisible. Ce risque de système, qui est bien connu de tous ceux qui étudient les crises financières, a donc dominé les représentations. Son ajournement a conduit à un sentiment de soulagement, et le soulagement a induit le relâchement. Mais, ce n’est pas parce que l’on a ajourné cette crise de système que son risque a disparu. Les marchés ne sont pas devenus « efficients », comme on le prétend (5), pour autant (6), ni l’arbitrage un moyen d’aboutir à l’équilibre (7).
La dégradation de la situation du secteur bancaire fut continue depuis le début de l’été 2007. Elle traduisait la substitution du crédit à une politique des revenus aux Etats-Unis et chez leurs clones, Royaume-Uni, Espagne, Irlande et Islande.

Cette crise assumait ainsi dans le moyen terme une seconde nature qui dépassait de loin le simple problème du marché hypothécaire américain et des « subprimes » (8). En fait, si 54% de ces hypothèques à risque étaient titrisées en 2001, le pourcentage était passé à 75% en 2006. Globalement, avec l’explosion du marché des CDO et CLO, c’était bien le marché des produits dérivés qui était en cause. L’explosion de ce dernier, passé de 1500 milliards de dollars en 2002 à 45 500 milliards en 2007 révélait l’ampleur du problème (9).
Ce que la situation créée par la faillite de Lehman Brothers à mis au jour n’était autre que le processus de titrisation (10) qui a massivement généralisé ce risque et créé, sous l’apparence d’une situation de « partage du risque », toutes les conditions pour une contamination généralisée du système bancaire et financier (11). Ce problème montre que même si une régulation plus stricte est certainement nécessaire, elle ne saurait être suffisante. L’innovation financière aura toujours un moment d’avance sur la réglementation ; sauf, bien entendu, si cette dernière inclut des prohibitions comme cela avait été le cas avec le Glass-Steagall Act de 1933 qui fut démantelé en 1999 (12). On sait que le Gramm-Leach-Bliley Act fut le produit d’un lobbying puissant des grands groupes bancaires américains soutenus par le Secrétaire au Trésor de la Présidence Clinton, M. Robert Rubin. Ce dernier, après la fin du mandat Clinton, passa directement dans le groupe des conseillers de CityCorp devenu depuis CityGroup, la plus grande banque américaine.
C’est pourquoi la régulation prudentielle dont on parle tant doit s’accompagner de l’interdiction de certains types d’opérations, ainsi que du cloisonnement d’autres à certains acteurs. Sans cela elle restera un vain mot.

Mais, il y a un troisième moment dans cette crise, qui correspond cette fois à la longue durée. C’est bien l’inversion du rapport de force entre le capital et le travail, qui s’est produit dans les années 1980, qui a porté en lui cette crise.


Graphique 1

Part des profits dans l’économie américaine depuis les années 1980

La crise: un an... et toutes ses dents (1/3)
Source : Bureau of Economic Analysis et EHESS


Quand les profits mangent progressivement la totalité des gains de productivité, on ne peut plus maintenir la demande solvable, sans laquelle, rappelons-le, le capital accumulé ne peut se valoriser que par un engagement toujours plus important du crédit. C’est bien ce phénomène qui a engendré l’explosion du crédit que nous avons connu ces dernières années et qui a servi de détonateur à cette crise.


Graphique 2

Endettement des ménages américains en % du PIB

La crise: un an... et toutes ses dents (1/3)
Source : Bureau of Economic Analysis et CEMI-EHESS

Il y a ici plusieurs causes à cette situation. Tout d’abord, pour affaiblir, voire briser le compromis salarial qui dominait dans les années 1950 et 1960, on a eu recours au découplage entre le marché sur lequel une société réalise ces profits et celui sur lequel elle recrute ses travailleurs. Ceci a pris diverses formes et porté divers noms. De la « contrainte extérieure » à la « mondialisation » nous avons eu une tendance permanente à mettre les travailleurs en concurrence pour que le moins disant et le mieux offrant puissent s’imposer (13).

Il y a eu ensuite le basculement progressif dans la « valeur actionnariale », traduction du « shareholder value ». Ce basculement, qui s’est réalisé à la fois du côté des entreprises privées et du côté des entreprises publiques que l’on a privatisées, s’est traduit par une mainmise de la finance sur les activités industrielles. Elle s’est accompagnée d’une demande pour des revenus toujours croissants, qui a exercé à son tour une pression sur les salaires des producteurs. Il y a dans ce système une certaine beauté en ceci que la rente financière est le plus souvent payée en salaires elle aussi. Elle ne saurait apparaître ainsi dans les statistiques, mais elle explique l’emballement des rémunérations du secteur de la finance et du petit groupe social qui y est associé.

Il y a eu enfin les politiques fiscales, qui se sont contractées et qui ont déplacé l’essentiel du fardeau des entreprises vers les ménages. La concurrence fiscale, ici encore, a joué un rôle extrêmement important. Notons cependant que cette concurrence ne peut jouer que parce que nos économies se sont ouvertes. Ces politiques fiscales ont ainsi progressivement, et de manière différenciée suivant les pays, abouti au démantèlement des systèmes de protection publique qui avaient été mis en place dans les années 1950 et 1960 et à la paupérisation progressive des classes moyennes (14). Elles ont servi de prétexte au développement des fonds de pension qui a donné un nouvel élan à la financiarisation, avant de se révéler un piège pour ceux qui y avaient investi, comme on l’a vu au Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Irlande dans le feu de la crise actuelle.

Ces politiques se sont traduites par un accroissement important des inégalités, nous ramenant pour le cas des Etats-Unis à la situation d’avant 1929.


Graphique 3

Évolutions des inégalités aux Etats-Unis

La crise: un an... et toutes ses dents (1/3)
Source : T. Piketty and E. Saez, Income Inequality in the United States, Quarterly Journal of Economics, February 2003. Données mises à jour par les auteurs sur la base des statistiques de l’IRS.


Mais, elle existe aussi en France où le 1% le plus riche accumulait en 2005 plus de 6,7% des revenus (15), tandis que l’écart de ce centile avec la médiane (le niveau de salaire partageant l’échantillon des salaires en deux parties égales) ne cesse d’augmenter depuis les années 1980 (16).

C’est bien dans le partage des richesses qu’il faut chercher la cause profonde de cette crise. Tant que l’on n'y aura pas porté remède, il ne saurait y avoir que des replâtrages. De ce point de vue, la question des inégalités n’est pas, pour l’essentiel, une affaire de morale et d’éthique, encore que l’on voit bien comment ces inégalités attaquent le tissu de nos sociétés. Il s’agit d’un facteur qui est éminemment économique. Tant que l’on n’aura pas une distribution plus juste des revenus, on ne saurait avoir les conditions stabilisées de valorisation du capital.
Mais, il faut aussi savoir que toute politique visant à rétablir une meilleure répartition, et à reconstruire un lien entre le marché sur lequel une entreprise réalise ses profits et celui sur lequel elle recrute ses travailleurs, condition obligée du compromis salarial, se heurtera aux intérêts accumulés, en particulier dans la sphère médiatique, par la couche des enrichis du système.


Graphique 4

Le tournant des années 1980 en France
La crise: un an... et toutes ses dents (1/3)
Source : INSEE

La combinaison de ces différents facteurs s’est elle aussi fait sentir en France, en particulier lors du premier septennat de François Mitterrand, où la combinaison de la politique de Jacques Delors et de celle de Pierre Béregovoy produisit un mouvement similaire sur la valeur ajoutée. Cette politique a été, en dépit de l’appartenance au Parti Socialiste de ses auteurs, l’équivalent pour la France de la politique de Ronald Reagan aux Etats-Unis ou de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne.

La crise actuelle a donc des causes profondes, qui plongent leurs racines dans les années 1980. Elle repose aussi sur la conjonction de ces trois temporalités. C’est bien pourquoi le répit que nous connaissons actuellement ne peut être que passager. Nous sommes bien entrés dans une crise de longue durée.

La crise: un an... et toutes ses dents: la suite
Notes

(1) F. Lordon, Les Disqualifiés, Miméo
(2) Voir J. Sapir:
- Global finance in Crisis: a provisional account of the subprime crisis and how we got into it, Real-world economics review, issue n° 46, 18 May 2008,
- Quelle ampleur et quelle durée pour la crise actuelle, Revue du Mauss Permanente, 19 mai 2008,
- Sept jours qui ébranlèrent la finance, in Actualités de la recherche en Histoire Visuelle, 22 septembre 2008,
- Trop peu, trop tard? Les aventures du plan Paulson, in Actualités de la recherche en Histoire Visuelle, 10 octobre 2008,
Le monde qui vient, in Actualités de la recherche en Histoire Visuelle, 25 octobre 2008,
- 2009: Récession ou Dépression?, in Actualités de la recherche en Histoire Visuelle, 6 janvier 2009
(3) J. Sapir, Une décade prodigieuse. La crise financière entre temps court et temps long, Revue de la régulation, n°3, 2ème semestre 2008, Varia, mis en ligne le 30 septembre 2008.
(4) C.P. Kindleberger, Manias, Panics and Crashes – A History of Financial Crises, revised edition, Basic Books publishers, New York, NY, 1992.
(5) E. Fama, Efficient Capital Market: a Review of Theory and Empirical Work in Journal of Finance, Vol. 25, n°2/1970, pp. 383-417.
E. Fama and K. French, Permanent and temporary component of stock prices, Journal of Political Economy, vol. 96, n°2/ 1988, pp. 246-273.
(6) S.J. Grossman et J.E. Stiglitz, Information and Competitive Systems in American Economic Review, vol. 66, n°2/1976, Papers and Proceedings, pp. 246-253,
On the Impossibility of Informationally Efficient Markets in American Economic Review, vol. 70, n°3/1980, pp. 393-408.
(7) S.Salop, On the Non-Existence of Competitive Equilibrium, Federal Reserve Board, St. Louis, 1976
S.Salop et J.Stiglitz, Bargains and Ripoffs: A Model of Monopolistically Competitive Price Dispersion, in Review of Economic Studies, Vol.44, 1977, pp.493-510.
(8) US Congress, JEC, The Subprime lending crisis – The economic impact on Wealth, Property Values and Tax Revenues,
How We Got There, Report and Recommendations by the Majority Staff of the Joint Economic Committee, US-GPO, October 2007, p. 3.
(9) J.P. Morgan Credit Derivatives and Quantitative Research, Credit Derivative : A Primer, J.P. Morgan, New York, janvier 2007.
(10) A. B. Ashcraft and T. Schuermann, Understanding the Securitization of Subprime Mortgage Credit, FIC Working Paper n° 07-43, Wharton Financial Institutions Center, Philadelphia, Pa., 2007.
J.P. Morgan Corporate Quantitative Research, Credit Derivatives Handbook, J.P. Morgan, New York, December 2006, p. 6.
(11) M. Gallegati, B. Greenwald, M.G. Richiardi and J.E. Stiglitz, The Asymmetric effect of Diffusion Processes: Risk Sharing ad Contagion, Global Economy Journal, Vol. 8, n° 3, 2008, article 2.
(12) Federal Trade Commission: the Gramm-Leach-Bliley Act
(13) J. Bivens, Globalization, American Wages, and Inequality Economic Policy Institute Working Paper, Washington DC, 6 septembre 2007.
P. Artus, Quels risques pèsent sur les salaries européens?, Flash-Economie n°2006-153, April 11th, 2006, IXIS, Paris.
P. Atrus, Pourquoi l’ouverture aux échanges semble être défavorables dans certains cas?, Flash-Economie n°2004-53, February 17th, 2004, CDC-IXIS, Paris.
(14) R. Bigot, Hauts revenus, bas revenus et «classes moyennes». Une approche de l’évolution des conditions de vie en France depuis 25 ans, Intervention au colloque «Classes Moyennes et Politiques Publiques» organisé par le Centre d’Analyse Stratégique, Paris, 10 décembre 2007.
(15) C. Landais, Les hauts revenus en France (1998-2005). Une explosion des inégalités?, Document de travail de l’ecole d’économie de Paris, 2007, Paris.
(16) INSEE, enquête à partir des DADS (Déclarations Annuelles de Données Sociales).

L'illusion de la reprise (3/3)

Marianne2 - 15.09.09

Enfermeiros: Quase metade dos formados em 2008 sem trabalho ao fim de seis meses, estudo

Um estudo sobre a situação profissional dos jovens enfermeiros em Portugal, conduzido pela Ordem, concluiu que perto de metade dos formados em 2008 ainda não tinham emprego seis meses depois.

O estudo, a que a Lusa teve acesso, foi promovido pela Ordem dos Enfermeiros com o objectivo de recolher informação sobre o início de vida profissional e condições de empregabilidade dos jovens enfermeiros em Portugal.

Com base nas 730 respostas obtidas, a investigação apurou que "perto de metade dos enfermeiros formados no ano anterior não tinha encontrado emprego ao final de seis meses e, destes, 77 por cento nunca receberam qualquer oferta profissional".
Lusa - 19.09.09

Redução sistemática de apoios

Medidas de apoio agro-ambientais chegaram, em 2007/2008, a metade dos agricultores (34 mil) que tinham abrangido em 2004 (75 mil), revelou o INE num relatório ontem divulgado.

Portugal está entre os melhores da UE no que diz respeito aos riscos de poluição resultantes da pressão da agricultura no ambiente, mas está abaixo na média europeia na capacidade de resposta para o combate a práticas agrícolas poluidoras.

Os dados foram avançados pelo primeiro boletim do Instituto Nacional de Estatística (INE) sobre os indicadores agro-ambientais que pretendem identificar, qualificar, quantificar e avaliar tendências e interacções entre agricultura e meio ambiente, onde foi avaliada a situação em Portugal entre 1989/2007 e comparada com os então 15 estados-membros da União Europeia.

As atitudes da sociedade e o comportamento dos mercados "têm contribuído positivamente para a protecção do ambiente, por oposição às medidas de política que têm vindo gradualmente a reduzir os apoios às medidas agro-ambientais", refere o relatório.

O INE destaca que os apoios do Estado às medidas agro-ambientais registaram, a partir de 2004, "uma redução sistemática", e sublinha que, após terem "beneficiado em 2004/2005 cerca de 75 mil produtores nacionais e uma área de 708 mil hectares", perdeu-se "progressivamente dimensão até 2007/2008, ano em que apenas 34 mil agricultores portugueses receberam este tipo de financiamento", para 460 mil hectares.

Perante estes valores, Portugal, neste indicador, encontra-se abaixo da média europeia, na UE a 15.

Portugal é, por outro lado, o melhor no que diz respeito aos riscos de poluição, revelando ser dos que menos riscos apresentam para o meio ambiente.

Outros aspectos positivos são também referidos em relação ao nosso país, como a redução do consumo de fertilizantes minerais, a utilização de água e a crescente adesão dos agricultores a opções mais extensivas.

No entanto, são apontados factores negativos, como o aumento da venda de produtos fitofarmacêuticos, a diminuição dos solos agrícolas e o aumento da especialização das explorações.

Por regiões, o INE enumera os riscos existentes: na Beira Interior e Madeira, o maior risco é o abandono das terras, enquanto no Algarve o risco é a alteração do uso do solo. No Ribatejo e Oeste é a crescente adopção de culturas mais exigentes, enquanto nos Açores é a perda de diversidade.

J.N. - 19.09.09

Pobreza em Portugal é persistente, diz Aurora Teixeira

Os estudos mais importantes sobre a pobreza em Portugal têm como traço comum a persistência do fenómeno, apesar das várias políticas para o mitigar, disse à agência Lusa a professora da Faculdade de Economia do Porto (FEP) Aurora Teixeira.

«Têm existido esforços em termos de políticas para mitigar a pobreza, mas as questões são de tal maneira estruturais e persistentes que os pobres são sempre pobres e é muito difícil saírem desta condição», referiu Aurora Teixeira, co- organizadora da conferência «O que sabemos sobre a pobreza em Portugal?», que vai decorrer hoje na FEP.

A académica reconheceu que, em momentos de crise económica, «há mais risco de uma maior incidência da pobreza», sobretudo pelo aumento do desemprego.

D.D. - 19.09.09

Portugal tem um novo desempregado a cada quatro minutos

Entre Agosto de 2008 e o mês passado os centros de emprego do IEFP registaram, em média, um novo desempregado a cada quatro minutos, segundo dados revelados esta sexta-feira pelo Instituto do Emprego e Formação Profissional (IEFP).

No último mês a cadência de inscrições abrandou para uma média de um novo desempregado a cada nove minutos.

A 31 de Agosto, o número de desempregados inscritos superou a fasquia do meio milhão, atingindo os 501.663.

No final de Março de 2005, mês em que o actual governo tomou posse, o IEFP contabilizava 484.487 desempregados inscritos, pelo que o aumento ao longo da legislatura foi de 17.176 inscrições.

Um ano depois, o número de desempregados havia diminuído apenas 0,9%, para os 480.164. Em Março de 2007, dois anos após a entrada em funções do Governo, o número de inscritos havia descido para 441 mil. Passados outros 12 meses, o IEFP contabilizava 391 mil inscritos.

A crise internacional que eclodiu em meados do ano passado inverteu drasticamente a tendência descendente, com o número de desempregados a subir para 484.131 em Março deste ano. Ou seja, após quatro anos de governação a situação estava de volta à estaca zero.
O valor mais baixo de toda a legislatura registou-se em Julho do ano passado, nos 381.776 desempregados.
D.D. - 18.09.09

Is America Hooked on War?

Tom Engelhardt

"War is peace" was one of the memorable slogans on the facade of the Ministry of Truth, Minitrue in "Newspeak," the language invented by George Orwell in 1948 for his dystopian novel 1984. Some 60 years later, a quarter-century after Orwell's imagined future bit the dust, the phrase is, in a number of ways, eerily applicable to the United States.

Last week, for instance, a New York Times front-page story by Eric Schmitt and David Sanger was headlined "Obama Is Facing Doubts in Party on Afghanistan, Troop Buildup at Issue." It offered a modern version of journalistic Newspeak.

"Doubts," of course, imply dissent, and in fact just the week before there had been a major break in Washington's ranks, though not among Democrats. The conservative columnist George Will wrote a piece offering blunt advice to the Obama administration, summed up in its headline: "Time to Get Out of Afghanistan." In our age of political and audience fragmentation and polarization, think of this as the Afghan version of Vietnam's Cronkite moment.

The Times report on those Democratic doubts, on the other hand, represented a more typical Washington moment. Ignored, for instance, was Wisconsin Senator Russ Feingold's end-of-August call for the president to develop an Afghan withdrawal timetable. The focus of the piece was instead an upcoming speech by Michigan Senator Carl Levin, chairman of the Armed Services Committee. He was, Schmitt and Sanger reported, planning to push back against well-placed leaks (in the Times, among other places) indicating that war commander General Stanley McChrystal was urging the president to commit 15,000 to 45,000 more American troops to the Afghan War.

Here, according to the two reporters, was the gist of Levin's message about what everyone agrees is a "deteriorating" U.S. position: "[H]e was against sending more American combat troops to Afghanistan until the United States speeded up the training and equipping of more Afghan security forces."

Think of this as the line in the sand within the Democratic Party, and be assured that the debates within the halls of power over McChrystal's troop requests and Levin's proposal are likely to be fierce this fall. Thought about for a moment, however, both positions can be summed up with the same word: More.

The essence of this "debate" comes down to: More of them versus more of us (and keep in mind that more of them -- an expanded training program for the Afghan National Army -- actually means more of "us" in the form of extra trainers and advisors). In other words, however contentious the disputes in Washington, however dismally the public now views the war, however much the president's war coalition might threaten to crack open, the only choices will be between more and more.

No alternatives are likely to get a real hearing. Few alternative policy proposals even exist because alternatives that don't fit with "more" have ceased to be part of Washington's war culture. No serious thought, effort, or investment goes into them. Clearly referring to Will's column, one of the unnamed "senior officials" who swarm through our major newspapers made the administration's position clear, saying sardonically, according to the Washington Post, "I don't anticipate that the briefing books for the [administration] principals on these debates over the next weeks and months will be filled with submissions from opinion columnists... I do anticipate they will be filled with vigorous discussion... of how successful we've been to date."

State of War

Because the United States does not look like a militarized country, it's hard for Americans to grasp that Washington is a war capital, that the United States is a war state, that it garrisons much of the planet, and that the norm for us is to be at war somewhere at any moment. Similarly, we've become used to the idea that, when various forms of force (or threats of force) don't work, our response, as in Afghanistan, is to recalibrate and apply some alternate version of the same under a new or rebranded name -- the hot one now being "counterinsurgency" or COIN -- in a marginally different manner. When it comes to war, as well as preparations for war, more is now generally the order of the day.

This wasn't always the case. The early Republic that the most hawkish conservatives love to cite was a land whose leaders looked with suspicion on the very idea of a standing army. They would have viewed our hundreds of global garrisons, our vast network of spies, agents, Special Forces teams, surveillance operatives, interrogators, rent-a-guns, and mercenary corporations, as well as our staggering Pentagon budget and the constant future-war gaming and planning that accompanies it, with genuine horror.

The question is: What kind of country do we actually live in when the so-called U.S. Intelligence Community (IC) lists 16 intelligence services ranging from Air Force Intelligence, the Central Intelligence Agency, and the Defense Intelligence Agency to the National Reconnaissance Office and the National Security Agency? What could "intelligence" mean once spread over 16 sizeable, bureaucratic, often competing outfits with a cumulative 2009 budget estimated at more than $55 billion (a startling percentage of which is controlled by the Pentagon)? What exactly is so intelligent about all that? And why does no one think it even mildly strange or in any way out of the ordinary?

What does it mean when the most military-obsessed administration in our history, which, year after year, submitted ever more bloated Pentagon budgets to Congress, is succeeded by one headed by a president who ran, at least partially, on an antiwar platform, and who has now submitted an even larger Pentagon budget? What does this tell you about Washington and about the viability of non-militarized alternatives to the path George W. Bush took? What does it mean when the new administration, surveying nearly eight years and two wars' worth of disasters, decides to expand the U.S. Armed Forces rather than shrink the U.S. global mission?

What kind of a world do we inhabit when, with an official unemployment rate of 9.7% and an underemployment rate of 16.8%, the American taxpayer is financing the building of a three-story, exceedingly permanent-looking $17 million troop barracks at Bagram Air Base in Afghanistan? This, in turn, is part of a taxpayer-funded $220 million upgrade of the base that includes new "water treatment plants, headquarters buildings, fuel farms, and power generating plants." And what about the U.S. air base built at Balad, north of Baghdad, that now has 15 bus routes, two fire stations, two water treatment plants, two sewage treatment plants, two power plants, a water bottling plant, and the requisite set of fast-food outlets, PXes, and so on, as well as air traffic levels sometimes compared to those at Chicago's O'Hare International?

What kind of American world are we living in when a plan to withdraw most U.S. troops from Iraq involves the removal of more than 1.5 million pieces of equipment? Or in which the possibility of withdrawal leads the Pentagon to issue nearly billion-dollar contracts (new ones!) to increase the number of private security contractors in that country?

What do you make of a world in which the U.S. has robot assassins in the skies over its war zones, 24/7, and the "pilots" who control them from thousands of miles away are ready on a moment's notice to launch missiles -- "Hellfire" missiles at that -- into Pashtun peasant villages in the wild, mountainous borderlands of Pakistan and Afghanistan? What does it mean when American pilots can be at war "in" Afghanistan, 9 to 5, by remote control, while their bodies remain at a base outside Las Vegas and then can head home past a sign that warns them to drive carefully because this is "the most dangerous part of your day"?

What does it mean when, for our security and future safety, the Pentagon funds the wildest ideas imaginable for developing high-tech weapons systems, many of which sound as if they came straight out of the pages of sci-fi novels? Take, for example, Boeing's advanced coordinated system of hand-held drones, robots, sensors, and other battlefield surveillance equipment slated for seven Army brigades within the next two years at a cost of $2 billion and for the full Army by 2025; or the Next Generation Bomber, an advanced "platform" slated for 2018; or a truly futuristic bomber, "a suborbital semi-spacecraft able to move at hypersonic speed along the edge of the atmosphere," for 2035? What does it mean about our world when those people in our government peering deepest into a blue-skies future are planning ways to send armed "platforms" up into those skies and kill more than a quarter century from now?

And do you ever wonder about this: If such weaponry is being endlessly developed for our safety and security, and that of our children and grandchildren, why is it that one of our most successful businesses involves the sale of the same weaponry to other countries? Few Americans are comfortable thinking about this, which may explain why global-arms-trade pieces don't tend to make it onto the front pages of our newspapers. Recently, the Times Pentagon correspondent Thom Shanker, for instance, wrote a piece on the subject which appeared inside the paper on a quiet Labor Day. "Despite Slump, U.S. Role as Top Arms Supplier Grows" was the headline. Perhaps Shanker, too, felt uncomfortable with his subject, because he included the following generic description: "In the highly competitive global arms market, nations vie for both profit and political influence through weapons sales, in particular to developing nations..." The figures he cited from a new congressional study of that "highly competitive" market told a different story: The U.S., with $37.8 billion in arms sales (up $12.4 billion from 2007), controlled 68.4% of the global arms market in 2008. Highly competitively speaking, Italy came "a distant second" with $3.7 billion. In sales to "developing nations," the U.S. inked $29.6 billion in weapons agreements or 70.1% of the market. Russia was a vanishingly distant second at $3.3 billion or 7.8% of the market. In other words, with 70% of the market, the U.S. actually has what, in any other field, would qualify as a monopoly position -- in this case, in things that go boom in the night. With the American car industry in a ditch, it seems that this (along with Hollywood films that go boom in the night) is what we now do best, as befits a war, if not warrior, state. Is that an American accomplishment you're comfortable with?

On the day I'm writing this piece, "Names of the Dead," a feature which appears almost daily in my hometown newspaper, records the death of an Army private from DeKalb, Illinois, in Afghanistan. Among the spare facts offered: he was 20 years old, which means he was probably born not long before the First Gulf War was launched in 1990 by President George H.W. Bush. If you include that war, which never really ended -- low-level U.S. military actions against Saddam Hussein's regime continued until the invasion of 2003 -- as well as U.S. actions in the former Yugoslavia and Somalia, not to speak of the steady warfare underway since November 2001, in his short life, there was hardly a moment in which the U.S. wasn't engaged in military operations somewhere on the planet (invariably thousands of miles from home). If that private left a one-year-old baby behind in the States, and you believe the statements of various military officials, that child could pass her tenth birthday before the war in which her father died comes to an end. Given the record of these last years, and the present military talk about being better prepared for "the next war," she could reach 2025, the age when she, too, might join the military without ever spending a warless day. Is that the future you had in mind?

Consider this: War is now the American way, even if peace is what most Americans experience while their proxies fight in distant lands. Any serious alternative to war, which means our "security," is increasingly inconceivable. In Orwellian terms then, war is indeed peace in the United States and peace, war.

American Newspeak

Newspeak, as Orwell imagined it, was an ever more constricted form of English that would, sooner or later, make "all other modes of thought impossible. It was intended," he wrote in an appendix to his novel, "that when Newspeak had been adopted once and for all and Oldspeak forgotten, a heretical thought... should be literally unthinkable."

When it comes to war (and peace), we live in a world of American Newspeak in which alternatives to a state of war are not only ever more unacceptable, but ever harder to imagine. If war is now our permanent situation, in good Orwellian fashion it has also been sundered from a set of words that once accompanied it.

It lacks, for instance, "victory." After all, when was the last time the U.S. actually won a war (unless you include our "victories" over small countries incapable of defending themselves like the tiny Caribbean Island of Grenada in 1983 or powerless Panama in 1989)? The smashing "victory" over Saddam Hussein in the First Gulf War only led to a stop-and-start conflict now almost two decades old that has proved a catastrophe. Keep heading backward through the Vietnam and Korean Wars and the last time the U.S. military was truly victorious was in 1945.

But achieving victory no longer seems to matter. War American-style is now conceptually unending, as are preparations for it. When George W. Bush proclaimed a Global War on Terror (aka World War IV), conceived as a "generational struggle" like the Cold War, he caught a certain American reality. In a sense, the ongoing war system can't absorb victory. Any such endpoint might indeed prove to be a kind of defeat.

No longer has war anything to do with the taking of territory either, or even with direct conquest. War is increasingly a state of being, not a process with a beginning, an end, and an actual geography.

Similarly drained of its traditional meaning has been the word "security" -- though it has moved from a state of being (secure) to an eternal, immensely profitable process whose endpoint is unachievable. If we ever decided we were either secure enough, or more willing to live without the unreachable idea of total security, the American way of war and the national security state would lose much of their meaning. In other words, in our world, security is insecurity.

As for "peace," war's companion and theoretical opposite, though still used in official speeches, it, too, has been emptied of meaning and all but discredited. Appropriately enough, diplomacy, that part of government which classically would have been associated with peace, or at least with the pursuit of the goals of war by other means, has been dwarfed by, subordinated to, or even subsumed by the Pentagon. In recent years, the U.S. military with its vast funds has taken over, or encroached upon, a range of activities that once would have been left to an underfunded State Department, especially humanitarian aid operations, foreign aid, and what's now called nation-building. (On this subject, check out Stephen Glain's recent essay, "The American Leviathan" in the Nation magazine.)

Diplomacy itself has been militarized and, like our country, is now hidden behind massive fortifications, and has been placed under Lord-of-the-Flies-style guard. The State Department's embassies are now bunkers and military-style headquarters for the prosecution of war policies; its officials, when enough of them can be found, are now sent out into the provinces in war zones to do "civilian" things.

And peace itself? Simply put, there's no money in it. Of the nearly trillion dollars the U.S. invests in war and war-related activities, nothing goes to peace. No money, no effort, no thought. The very idea that there might be peaceful alternatives to endless war is so discredited that it's left to utopians, bleeding hearts, and feathered doves. As in Orwell's Newspeak, while "peace" remains with us, it's largely been shorn of its possibilities. No longer the opposite of war, it's just a rhetorical flourish embedded, like one of our reporters, in Warspeak.

What a world might be like in which we began not just to withdraw our troops from one war to fight another, but to seriously scale down the American global mission, close those hundreds of bases -- recently, there were almost 300 of them, macro to micro, in Iraq alone -- and bring our military home is beyond imagining. To discuss such obviously absurd possibilities makes you an apostate to America's true religion and addiction, which is force. However much it might seem that most of us are peaceably watching our TV sets or computer screens or iPhones, we Americans are also -- always -- marching as to war. We may not all bother to attend the church of our new religion, but we all tithe. We all partake. In this sense, we live peaceably in a state of war.

Tom Engelhardt, co-founder of the American Empire Project, runs the Nation Institute's TomDispatch.com. He is the author of The End of Victory Culture, a history of the Cold War and beyond, as well as of a novel, The Last Days of Publishing. He also edited The World According to TomDispatch: America in the New Age of Empire (Verso, 2008), an alternative history of the mad Bush years.

tomdispatch.com - 17.09.09

Brasil - Paredes de concreto para as casas da periferia: novo crime das empreiteiras

Pedro Fiori Arantes

Desde o momento em que o pacote habitacional começou a ser negociado com a Casa Civil, as empresas de construção civil têm prometido ao presidente Lula sistemas "pré-fabricados" miraculosos para "resolver o problema da habitação". Foram diversos empresários que apresentaram sistemas construtivos inovadores com o objetivo de baratear o custo de construção da casa popular e viabilizar uma política massiva.

A miragem de que o problema da habitação é um problema de tecnologia faz parte do imaginário dos engenheiros e arquitetos há ao menos um século, quando a questão da habitação operária se tornou uma emergência nas grandes cidades européias. Foram testados os mais diversos meios de "baratear" a construção civil e a moradia passou a ser pensada como uma mercadoria industrial, uma "máquina de morar". Sob essa ideologia foram construídos grandes conjuntos habitacionais, em geral terríveis, seja na reconstrução européia, nos países do socialismo real, nas periferias em industrialização e mesmo nos Estados Unidos – onde um dos mais emblemáticos conjuntos pré-fabricados, em Saint-Louis, foi dinamitado em 1972, tornando-se o marco do fracasso desse tipo de intervenção.

No Brasil talvez o caso mais emblemático da panacéia tecnológica tenha sido a Cohab 7 de Carapicuíba, na grande São Paulo, construída no fim do BNH, em 1982, segundo a "nova tecnologia" batizada de Processo Coan. O objetivo era reduzir o tempo e o custo de construção e para tanto foi empregada uma técnica de alvenarias com 60% de gesso e 40% de cimento. Em três anos as placas começaram a trincar e a se desfazer, principalmente aquelas da cozinha e do banheiro – a ponto de os moradores terem que tampar com papelão ou jornal as frestas para poderem tomar banho. Coube à Luiza Erundina, do PT, derrubar o conjunto de cerca de 500 apartamentos em 1991, no que foi noticiado como a maior implosão da história. Mas, depois de acionados os explosivos, os edifícios surpreendentemente não caíram e depois tiveram que ser demolidos manualmente.

A população de baixa renda, dada sua incapacidade financeira para comprar uma mercadoria cara como a habitação, sempre serviu de cobaia para a adoção de "métodos não tradicionais de construção". A disparidade entre o custo do produto e a renda do comprador servia de álibi para que empresas e políticos ganhassem com o lançamento de novas soluções milagrosas a cada novo pacote habitacional. Mesmo que o resultado fosse trágico, a operação lucrativa teria durado o suficiente para produzir os ganhos econômicos e eleitorais dos agentes envolvidos.

A nova miragem tecnológica que está sendo vendida pelas empresas de construção ao governo, e na qual milhares de famílias terão que morar (ou sobreviver), é a casa de paredes de concreto. Ela é executada em poucos dias graças a um jogo de formas de alumínio que são posicionadas de modo a que o concreto seja despejado, enchendo as paredes que já ficam prontas para pintura. Cada jogo de formas para uma casinha térrea de 40 m2 custa aproximadamente meio milhão de reais, o que significa que ela deve ser utilizada centenas de vezes para ser amortizada. A Associação Brasileira de Cimento Portland e a Votorantim (maior produtora de cimento no país) estão divulgando a tecnologia, já empregada por algumas construtoras do setor econômico e "importada do México", como o modelo tecnológico que irá hegemonizar a produção – e afirmam que 50% a 70% das casas populares a serem produzidas no pacote habitacional contarão com esse sistema construtivo. Um crime!

Quais os problemas dessa tecnologia? Ela pressupõe a execução de conjuntos habitacionais periféricos de casas térreas sempre iguais, que têm se mostrado uma solução inadequada do ponto de vista urbanístico e social – pois promovem um caro espraiamento da infra-estrutura e serviços públicos, além da produção de guetos em bairros distantes e desprovidos de emprego. Trata-se de uma expansão que é predatória do ponto de vista ambiental e da sustentabilidade urbana em todos os níveis, socializando seu prejuízo para o conjunto da sociedade. É o "modelo Cidade de Deus", como apelidou Raquel Rolnik, em referência ao conjunto carioca que se tornou notoriamente conhecido com o livro de Paulo Lins e o filme de Fernando Meireles.

Do ponto de vista da casa-mercadoria produzida, ela é igualmente agressiva ao meio ambiente, por consumir desmedidamente cimento (cuja extração e beneficiamento são nocivos ao ambiente) e utilizar grandes formas de alumínio, material cujo consumo energético para ser produzido é imenso. As paredes de concreto têm baixo desempenho térmico e acústico e são inadequadas para um clima com grande oscilação de temperaturas ao longo do dia e ao longo do ano. No verão a casa vira um forno e no inverno uma geladeira, e o mesmo ocorre entre o dia e a noite. Os moradores também não podem fazer nenhuma reforma ou mudança nas paredes, que são estruturais, e mesmo para pregar um simples quadro na parede é preciso uma furadeira de alto-impacto, pois o prego não resiste.

Trata-se de uma pré-fabricação eficaz apenas para o capital, pois é baseada em um sistema fechado, como se produzir casas fosse o mesmo que "fazer geladeiras". Isso não quer dizer que toda a pré-fabricação seja inadequada. Sistemas abertos, modulares, que não condicionam um produto único, e que permitem alta qualidade arquitetônica e urbanística, já foram testados, inclusive por fábricas públicas, como as coordenadas pelo arquiteto João Filgueiras Lima na produção de hospitais e escolas. Transformar a casa em produto similar a uma geladeira é também negar a qualidade urbana necessária para a moradia nas cidades, a importância do território e da paisagem, a densidade construída, a integração de múltiplos usos e culturas, enfim, negar o que é fundamental para a riqueza da "vida urbana".

Como se sabe, o pacote habitacional do governo Lula não foi feito para melhorar as cidades e resolver o problema da moradia, mas para salvar o setor da construção. Para os empresários, o que conta são os milhões de litros de concreto que ali serão derramados.

Correio da Cidadania - 18.09.09

Brésil : L'adieu définitif de l'arrière cour

Raúl Zibechi - Mondialisation.ca, Le 18 septembre 2009

L'accord signé le 7 septembre par Luiz Inacio Lula da Silva et Nicolas Sarkozy complète le virage stratégique qui se produit dans la région avec la décadence de l'hégémonie des États-Unis et l'ascension du Brésil comme puissance globale. Naît un complexe militairo-industriel autonome là où a été quelques fois l'arrière cour de l'empire, qui réussit à blinder l'Amazonie et les réserves d'hydrocarbure découvertes sur le littoral maritime brésilien. S'il c'était peu, on a appris que le Brésil est en condition de fabriquer des armes atomiques.

Le 5 septembre, le général Luiz Eduardo Rocha Paiva, professeur de l'École de l'État-Major de l'Armée, a signé un article d'analyse dans le site militaire Defesanet : La myopie stratégique et l'indigence militaire sont les plus grandes menaces à la souveraineté du Brésil [en br]. Depuis une perspective conservatrice, il critique d'une manière frontale la réaction de son pays à l'installation de sept bases étasuniennes en territoire colombien. Il dit : ce ne serait pas un problème si le Brésil disposait d'un pouvoir militaire à la hauteur de la position qu'il cherche à adopter sur la scène internationale. Ce qui nous menace est notre faiblesse.

L'article reflète l'état d'âme des militaires brésiliens, qui craignent une intervention des puissances occidentales, lequelles depuis 1990 cherchent à nous imposer une souveraineté partagée sur l'Amazonie. La sensation de faiblesse a grandi depuis que l'an dernier ont été découverts 50 milliards de barils de pétrole dans la mer du Brésil, à sept kilomètres de profondeur. Ces ressources seront exploitées par l'État et non par des entreprises privées, comme Lula le propose, avec cela le Brésil se place comme l'une des étoiles principales du BRIC émergent, combinant une industrie puissante avec une autonomie énergétique que tous ne possèdent pas.

Il manquait l'autonomie militaire. L'accord avec la France lui permet d'acheter cinq sous-marins, dont un nucléaire, et 50 hélicoptères de transport militaire pour une valeur de 12 milliards de dollars. Avec l'acquisition annoncée de 36 chasseur-bombardiers Rafale de la société française Dassault, le chiffre s'élèverait à 18 milliards de dollars, mais la presse française estime que l'achat peut se monter à 120 avions. Si la préférence de Lula pour l'appareil français se confirme, le F-18 Hornet de Boeing sera resté sur le bord du chemin, par une décision politique qui a été interprétée comme une déclaration de guerre par Washington.

L'affaire comprend l'acquisition par la France de 10 avions de transport militaire KC-390 brésiliens pour remplacer les Hercules C-130 étasuniens. Bien que cela soit important, la vente est à peine un détail minuscule à côté du transfert massif de technologie qui supporte l'alliance.

L'accord prévoit la construction de chantiers navals à Río de Janeiro, où les sous-marins Scorpene seront construits ; cependant, les hélicoptères seront armés en Mines Gerais par l'entreprise binationale Helibras, filiale de l'européenne EADS.

Avec les avions de combat la question est plus ambitieuse. L'acquisition des Rafale ne sera pas un achat simple, parce qu'ils seront construits au Brésil et il sera possible qu'ils soient vendus à l'Amérique Latine, a dit le chancelier Celso Amorim. La France livrera les six premiers avions, mais les 30 restantes seront assemblés par la brésilienne Embraer, qui est déjà la troisième entreprise aéronautique du monde derrière Airbus et Boeing, et fabrique des avions de combat, bien que pas des chasseur-bombardiers de dernière génération. Le contrat considère que le Brésil pourra vendre les chasseurs Rafale en Amérique du Sud, ce qui donne l'idée de l'importance de l'alliance qui, dans les faits, le transforme en avion de combat franco-brésilien.

De cette façon, le Brésil se met à arborer la plus grande flotte navale de l'Amérique Latine et une industrie capable d'approvisionner ses forces armées de manière permanente selon l'évolution des événements dans la région. Le Brésil fera partie du groupe des onze pays du monde capables de fabriquer des chasseur-bombardiers. Le montant des accords, si les Rafale sont inclus, serait quatre fois supérieur au coût du « Plan Colombie ». Ainsi le Brésil prend un virage radical : il y a sept décennies, pendant la Deuxième Guerre mondiale, Getulio Vargas a aligné son pays avec les États-Unis. Maintenant Lula proclame la deuxième indépendance, comme il l'a dit quand il a proposé la création de Petrosal, l'entreprise étatique chargée de gérer l'exploitation des gisements qui protégera maintenant la marine.

Celui qui croit que c'est une politique du gouvernement de Lula se trompe. C'est une option de l'État brésilien, longtemps planifiée- les accords avec la France ont été négociés il y a plus d'un an - mais accélérée par la décision du Commando Sud de transformer la Colombie en base militaire gigantesque. Le parlement de Brasilia a approuvé en un temps record de 48 heures les fonds pour l'achat des cinq sous-marins et des 50 hélicoptères.

Plus clair, fut le commandant de la marine, Julio Soares de Moura Neto, qui a répondu à un questionnement du conservateur Folha de Sao Paulo sur la dépense militaire élevée : Les brésiliens ont besoin avoir conscience que nous avons des richesses incommensurables dans la mer, et la marine doit être préparée pour défendre notre souveraineté sur celles-ci. Il a ajouté que la réactivation de la Quatrième Flotte n'a pas été ni politique, ni diplomatiquement, expliquée au Brésil, pra laquelle l'alliance prétendue entre la Maison Blanche et Planalto s'est dissoute dans les brouillards du militarisme.

L'alliance entre la France et le Brésil met le projecteur sur les vrais événements du continent ; les choses se sont inversées : ce ne sont pas les gouvernements indociles du sud qui cherchent à mettre des bâtons dans les roues de l'hégémonie étasunienne. C'est la Maison Blanche qui essaie de freiner l'ascension du Brésil au rang de puissance globale, ce qui suppose inévitablement le crepuscule des États-Unis dans la région.

L’humanitaire et la guerre: deux moyens complémentaires pour servir le capital

Mohamed Belaali - Mondialisation.ca, Le 18 septembre 2009

« Nous avons les meilleures relations avec les ONG, qui sont un tel multiplicateur de forces pour nous, une part si importante de notre équipe de combat. (...) Car [nous] sommes tous engagés vers le même but singulier, aider l’humanité, aider chaque homme et chaque femme dans le monde qui est dans le besoin, qui a faim (...), donner à tous la possibilité de rêver à un avenir qui sera plus radieux » disait Collin Powell[2]».
«Les Etats démocratiques doivent se mobiliser et exiger ce qui n’est au fond que le début de la démocratie, que des personnels humanitaires d’autres pays puissent porter secours à des populations innocente.» renchérit Nicolas Sarkozy à l’occasion du 90e anniversaire de la Croix Rouge .. « Ensemble pour l’humanité : 90 ans et au-delà» lui répond Juan Manuel Suárez del Toro son président. Bernard Kouchner, lui, parle de « l’idéologie occidentale des droits de l’homme » et du « droit d’ingérence humanitaire ». Mais ce droit n’est, en fait, que le droit du plus fort c’est-à-dire du non droit.

L’humanitaire, quelques soient sa forme et ses acteurs, sert de prétexte et de couverture à des visées hégémoniques et impérialistes. Il est strictement au service du capital et des classes dominantes.

Hier on envoyait les missionnaires pour civiliser les « sauvages » en leur apportant lumière et civilisation, aujourd’hui on « s’ingère humainement » pour leur offrir démocratie et liberté. L’humanitaire a remplacé le missionnaire.

Un homme comme Bernard Kouchner, principal promoteur du « droit d’ingérence humanitaire », symbolise très bien l’hypocrisie, le cynisme et la violence de cette vision « humanitaire » du monde utilisée par les pays riches. Il est l’incarnation vivante de ce que représente ce droit. Payé par Total, il rédige un rapport niant, si l’on peut dire, totalement le travail forcé et les traitements inhumains infligés par le groupe pétrolier aux ouvriers birmans. Kouchner l’humanitaire, était également un farouche partisan de la guerre contre l’Irak dont le nombre de victimes dépasse le million de morts. Kouchner, après Bush et Sarkozy, préparait aussi le monde au « pire » c’est-à-dire à « la guerre » contre, cette fois, l’Iran .. Son amour pour l’humanitaire n’a d’égal que son admiration pour la guerre !

On fait la guerre au nom de l’humanitaire

L’humanitaire et la guerre sont deux moyens contradictoires mais complémentaires avec un seul objectif :servir les intérêts des classes dominantes. Il est difficile de distinguer clairement l’humanitaire du militaire tellement les deux instruments sont imbriqués l’un dans l’autre.

On fait la guerre au nom de l’humanitaire et on invoque l’humanitaire pour justifier la guerre. Mais l’humanitaire reste souvent subordonné au militaire comme le rappelle Stéphane Sisco membre du Conseil d’administration de Médecins du Monde, « La coopération s’opère à tous les niveaux sous la conduite du Pentagone, seul capable d’assurer le rôle de leader. Comme nous le voyons en Irak les forces armées fixent l’ordre des priorités et maîtrisent le déroulement de la mission, du pré-déploiement à la sortie de crise (exit strategy). Le contrôle est laissé au militaire, subordonnant l’acteur civil et humanitaire ».

Idem en Afghanistan

« La militarisation de l’aide, les ERP [Équipes de reconstruction provinciales dirigées par l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord, OTAN], le trop grand nombre de services de sécurité et la confusion croissante des rôles ont contribué à réduire l’espace humanitaire et à véhiculer de fausses images sur le travail des ONG », confiait à l’IRIN (un département d’informations humanitaires des Nations Unies) Ashley Jackson, chercheur pour Oxfam à Kaboul ...

Les mêmes raisons engendrent les mêmes comportements au-delà des convictions des militants. C’est au nom du droit d’ingérence humanitaire que les pays occidentaux (États-Unis,Union Européenne notamment) souvent avec l’aide de l’OTAN, leur bras armé, que le Kurdistan irakien fut envahi en 1991, l’opération « Restore hope » menée en Somalie en 1992, ou l’envoi d’une force d’intervention de l’OTAN au Kosovo en 1999 etc.

Quant à l’opération « Turquoise » menée par la France au Rwanda en 1994, toujours au nom de l’humanitaire, après le génocide des Tutsis auquel elle a largement contribué, voilà ce qu’en pensent les prêtres catholiques rescapés de cette tragédie humaine : « Les responsables du génocide sont les soldats et les partis politiques du MRND et de la CDR, à tous les échelons, mais plus particulièrement aux échelons supérieurs, appuyés par la France qui a entraîné leurs milices. C’est pourquoi nous considérons que l’intervention soi-disant humanitaire de la France est une entreprise cynique ».

Le droit d’ingérence est le droit du plus fort [3]

Ainsi le droit d’ingérence, sous des prétextes humanitaires, permet et facilite l’ingérence impérialiste. Le droit d’ingérence est le droit du plus fort. Seuls les États les plus puissants peuvent intervenir et envahir militairement les pays pauvres sous la bannière humanitaire pour mieux piller leurs richesses. C’est pourquoi les pays du sud ont rejeté ce « droit d’intervention humanitaire » à la Havane en 2000 lors du sommet du G77 (qui représente tout de même environ les 4/5 de l’humanité).

Les pays capitalistes ne font appel au droit d’ingérence humanitaire que pour mieux servir leurs propres intérêts. Dans le cas contraire, ils invoquent le droit de non ingérence dans les affaires intérieures des États souverains. Cette vision sélective de l’humanitaire conduit ces États à intervenir massivement par exemple au Kosovo et à rester passif face aux massacres perpétrés par l’armée israélienne à Gaza. C’est de l’humanitaire à géographie variable !

Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et autres associations liées à l’humanitaire, quelque soit par ailleurs la sincérité de leurs militants, ne peuvent que se mouvoir dans les limites de ce cadre général tracées par les intérêts économiques des classes dominantes. La plupart des ONG humanitaires dépendent financièrement de leurs propres États, des instances européennes comme le service d’aide humanitaire de la Commission Européenne (DG-ECHO) ou des institutions internationales.

Ainsi par exemple Save the Children USA, International Rescue Committee et World Vision ont reçu un financement de 2 millions de dollars de USAID, [4] l’agence américaine pour la coopération et l’aide humanitaire, pour « soulager » la population irakienne . C’est le cas également des ONG humanitaires scandinaves, belges et hollandaises où la part du financement public reste prédominante . Et même lorsque ces ONG et associations sont financées essentiellement par des fonds privés comme c’est le cas de Médecins sans frontières(MSF), Médecins du monde(MDM), La Fédération internationale de la Croix-Rouge, Action contre la Faim etc , l’influence de l’État reste déterminante ne serait-ce qu’à travers les très généreuses exonérations d’impôts liées aux dons.

L’humanitaire pour redorer le blason des entreprises

La collecte de dons justement (fundraising comme elles disent) devient, de plus plus, l’une des priorités pour ne pas dire la priorité des grandes associations humanitaires. Pour atteindre cet objectif vital pour elles, les ONG humanitaires recourent aux mêmes techniques de gestion que les entreprises privées. Pour séduire le généreux donateur, toute une panoplie de techniques est utilisée : marketing (humanitaire ?), publicité commerciale, recours aux agences spécialisées dans les techniques de communication, alliance avec les fondations comme celle du milliardaire bill Gates par exemple et surtout avec les multinationales (on dit partenariat cela fait plus moderne) qui à leur tour instrumentalisent ces associations pour améliorer leur image de marque etc... Mais au-delà de ces techniques, ce qui est frappant c’est cette marchandisation croissante et sans scrupules des principes même de l’humanitaire. Celui-ci, là encore, se révèle un outil intéressant au service de l’entreprise et, partant, du capital.

Les entreprises se servent volontiers également de la loi du 4 février 1995 sur le congé de solidarité internationale qui leur permet d’envoyer leurs salariés en mission humanitaire à l’étranger. Le Crédit Agricole, le Club Méditerranée, Price Waterhouse Coopers, IBM, L’Oréal, SFR, Areva etc. ont bien compris l’intérêt de cette opération de relations publiques qui leur permet, à peu de frais, de redorer leur blason bien terni par des scandales sociaux, écologiques et éthiques liés à leur recherche effrénée du profit.

Humanitaire et grands médias

La misère du monde est régulièrement projetée sur la scène médiatique non pas pour expliquer aux citoyens ses véritables causes et dénoncer ses responsables, pourtant connus, mais pour augmenter l’audimat en exploitant les bons sentiments altruistes du téléspectateur. La souffrance humaine se transforme en spectacle. Artistes, sportifs de haut niveau, hommes et femmes politiques etc. sont ainsi utilisés dans ce show médiatique. Le malheur des autres, l’émotion, la détresse humaine attirent le public et, par conséquent, augmentent les recettes publicitaires des chaînes télévisuelles.

Les acteurs de l’humanitaire, eux, avec leur rationalité capitaliste de gestion, tentent de « vendre » les souffrances des victimes, à travers les médias, aux précieux donateurs qui sont en quelque sorte leurs « clients ».

L’humanitaire ne fait que soulager, dans le meilleur des cas, très momentanément la détresse humaine. Il ne s’attaque pour ainsi dire jamais aux racines des malheurs des hommes c’est-à-dire au capitalisme et son fonctionnement. Dans ce sens, il est non seulement au service de l’ordre établi, mais il le perpétue. L’humanitaire dans un système inhumain, est donc une illusion pour ne pas dire une absurdité.

Notes
2 - Conférence à Washington, 26 octobre 2005, cité par Rony Brauman « Mission civilisatrice, ingérence humanitaire » in Le Monde diplomatique de septembre 2005 .
3 - Jean Bricmont : Un monde plus juste et la « responsabilité de protéger »
4 - CUBA : plus que jamais, l’USAID continue d’entretenir la subversion

Mesurer le bonheur ? Une idée hypocrite

Paul Jorion - Sociologue

Mesurer le bonheur plutôt que le PIB, c'est une idée novatrice et louable... mais hypocrite. Car, comme le remarque Paul Jorion, capturer le qualitatif dans du quantitatif, c'est ambitieux, mais ça a des limites...

Sans vouloir diminuer le mérite d’initiatives tant attendues (Commission Stiglitz sur la « Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social », indice environnemental de l’Union Européenne), notons cependant les limitations de ces approches. D’abord, et observé par leurs initiateurs eux-mêmes, la remise à plus tard de questions souvent essentielles en raison de ce qui apparaît souvent comme de simples conflits de personnes dans les commissions, chacun jugeant semble-t-il la défense de son petit ego plus urgente que le souci de la planète et des hommes et femmes qui l’habitent. Ensuite, il s’agit d’approches d’économistes et d’économistes uniquement. Enfin, toutes les approches sont quantitatives, or la capacité du quantitatif à capturer le qualitatif a des limites.

Ainsi, comme le montre le cas de l’Amérique, la durée effective de la vie n’est pas nécessairement corrélée aux dépenses de santé. Pourquoi ? En raison de l’existence d’un système à deux vitesses : excellent pour les riches et médiocre pour les pauvres, leur étant même, dans le pire des cas, inaccessible. L’espérance de vie ne masque que partiellement ces disparités : elle amalgame les sous-populations mais la durée de vie moyenne est impactée par la mauvais qualité des services médicaux pour certaines de ces sous-populations. Autre problème lié à l’évaluation du qualitatif par le biais de la quantité : l’impossibilité de capturer l’existence de seuils critiques, question épineuse, tout particulièrement dans le cas des paramètres écologiques.

Autre élément qu’il serait essentiel de capturer, comme l’a suffisamment souligné la crise, les facteurs de fragilité au sein des sociétés, forçant à relativiser les indices économiques purement quantitatifs, éventuellement bons. Ainsi, encore aux États–Unis, la précarité de l’emploi : les hauts salaires doivent être tempérés par la faible protection sociale et la capacité offerte aux employeurs à licencier sans motif, sans préavis et sans compensation.

Sur un plan plus global, la disparité dans le patrimoine et dans le revenu, de même que l’endettement des ménages et des entreprises, constituent des facteurs de fragilisation de la société et les indices de bien-être doivent refléter cette disparité. Par exemple, aux États–Unis où en 2000, 32,7 % du patrimoine sont possédés par le 1 % le plus riche de la population, tandis que les 50 % les plus pauvres de la population se partagent 2,8 % seulement. Cette disparité pourrait être indifférente si elle n’était facteur de risque systémique, comme l’ont souligné les crises de 1929 et 2007 : il ne s’agit pas seulement de capturer la qualité de la vie par des clichés instantanés mais de refléter la durabilité des situations. Les Américains après tout étaient heureux durant la bulle immobilière… Ceci dit, les autorités américaines résisteront certainement à la mise en place d’indices qui mettraient en évidence la réalité et les classeraient systématiquement en queue de peloton : on entre ici dans le domaine des choix idéologiques !

Marianne2 - 19.09.09

Trabalhadores com quatro salários em atraso

Saturados de esperar pela regularização dos quatro vencimentos que têm em atraso, 20 dos 80 funcionários do quadro privado da Casa do Douro protestaram, ontem, junto à instituição, no Peso da Régua.

A Comissão de Trabalhadores entregou ao presidente do Conselho Regional da Casa do Douro uma carta na qual descreve o drama em que vivem aquelas pessoas, solicitando a sua discussão na reunião daquele órgão.

Está atrasado o pagamento dos salários de Junho, Julho e Agosto, bem como o subsídio de férias. Francisco Silva, da Comissão de Trabalhadores da Casa do Douro, disse que "o futuro é incerto", que "ninguém diz nada" e que a situação se tornou mais complicada ainda este mês, pois foi necessário "comprar os livros dos filhos", além das despesas correntes.

Os trabalhadores do quadro privado da instituição vivem de coração apertado há cerca de nove anos. Francisco Silva não aponta culpados pela situação, mas reconhece que não é alheia a "constante retirada de competências e poder à Casa do Douro". "Sem competências como é que isto vai realizar dinheiro e sobreviver?", questiona.

O presidente da Casa do Douro, Manuel António Santos, diz que a situação é "lamentável, inadmissível, chocante e, desde há muito, previsível pela direcção". Frisa que os culpados são "claramente o ministro da Agricultura e o Instituto dos Vinhos do Douro e Porto". Adianta que a Casa do Douro tem apresentado propostas para solucionar o problema, mas "nas reuniões falam em alhos e no dia seguinte em bugalhos". Por isso, apelou à "penalização dos partidos responsáveis por fazerem promessas a esta Casa e se esquecerem delas quando chegam ao poder".

J.N. - 19.09.09

Despedimentos colectivos disparam

Norte é a região com maior número de trabalhadores dispensados.

Os trabalhadores abrangidos por despedimento colectivo não param de subir. Até Agosto, foram despedidos quase tantos como em 2008 inteiro. Ontem, o IEFP revelou haver mais de 500 mil inscritos à procura de emprego.

Região: Norte. Dimensão da empresa: grande. Mês: Junho. No seu conjunto, estas três variáveis reúnem os números mais negros dos despedimentos colectivos concretizados entre Janeiro e Agosto deste ano. Das 3173 pessoas em causa, 2485 eram da região Norte e mais de um terço (1294) estavam em empresas de grande dimensão.

Por comparação com 2008, a zona mais a Norte do país viu o seu peso aumentar no total dos despedimentos colectivos: no ano passado tinha pouco mais de metade (55%) dos despedidos e agora já responde por 78%. Os dados da Direcção-Geral do Emprego e das Relações do Trabalho (DGERT) mostram ainda que Junho foi o mês que concentrou o maior número de situações de despedimento (747).

Tudo somado, apesar de o terceiro trimestre deste ano ainda não estar concluído, valores até Agosto são suficientes para ultrapassar os números registados nos três primeiros trimestres de 2008 (que totalizou 2591). Além dos processos concluídos, a DGERT regista iniciados. E nesta matéria, o ano de 2009 evidencia uma evolução ainda mais negativa. Nos primeiros oito meses deste ano, 551 empresas deram início a processos de despedimento colectivo envolvendo a dispensa de 7848 trabalhadores. Uma situação que vai além da registada em todo o ano de 2008, quando foram iniciados 405 processos visando 7441 trabalhadores.

Ao contrário do que sucedeu no ano passado, em que os processos de despedimento colectivo surgiram em maior número em empresas do Norte, este ano, as regiões Norte e Lisboa e Vale do Tejo estão "empatadas": em ambas se contabilizam 234 empresas com processos já iniciados.

Estes dados e esta evolução não surpreendem os responsáveis sindicais. "Os despedimentos colectivos não são novidade nenhuma tendo em conta a situação difícil que o país atravessa", precisou ao JN o coordenador da UGT na Região Norte. Para Alfredo Correia, esta situação mostra que as medidas de combate à crise e defesa do emprego "não estão a ter eficácia". Alfredo Correia sublinhou, por isso, a sua preocupação com o que poderá passar-se nos próximos meses, assinalando que a tendência será para que os despedimentos colectivos continuem a subir.

Preocupado mas igualmente não surpreendido, Arménio Carlos, da CGTP, aponta a actual crise como uma das causas da subida do desemprego, mas sublinha também a necessidade de as autoridades estarem atentas às situações de "oportunismo" de algumas empresas que aproveitam para encerrar empresas ainda que tenham intenção de abrir outras.

J.N. - 19.09.09

18/09/2009

L'Etat social actif

KUTY Olgierd , LEVERATTO Jean-Marc , MACQUET Claude , VRANCKEN Didier

Casi 45.000 personas mueren cada año por no tener seguro médico en EE UU

Una media de 44.789 estadounidenses mueren cada año por no tener seguro médico, según ha revelado un estudio divulgado por la revista American Journal Public Health en su edición electrónica.

Esa cifra es superior al número de estadounidenses que fallecen como resultado de enfermedades hepáticas, explica la investigación, que añade que los que carecen de seguro médico tienen un 40 % más de posibilidades de morir, que quienes sí cuentan con ese seguro. El estudio utilizó datos relativos a personas de entre 17 y 64 años extraídos del Tercer Informe Nacional de Salud y Nutrición preparado entre 1988 y 1994.

Los resultados de la investigación han sido dados a conocer en momentos en que el presidente de EE UU, Barack Obama, ha intensificado una campaña para reformar el sistema de salud en el país.

"El no tener seguro está vinculado al riesgo de muerte y este es un riesgo elevado", señala Andrew Wilper, autor del estudio y profesor de la Escuela de Medicina de la Universidad de Seattle. Según fuentes médicas, los resultados del estudio son similares a un estudio realizado en 1993 por el Instituto de Medicina que señaló que el riesgo de muerte es superior en un 25% para quienes no tienen seguro, en comparación con los que sí cuentan con él.

No obstante, hay voces que discrepan con los resultados de la investigación encabezada por Wilper, según el sitio de internet HealthDay News. Una de ellas es la del Centro Nacional para Análisis de Política, que se opone a la reforma del sistema de salud, que manifestó que el estudio tiene muchos fallos.

"Las conclusiones de esta investigación se basan en una metodología errada y el riesgo de muerte se exagera de manera considerable", dijo el presidente del Centro Nacional para Análisis de Política, John Goodman. "Las personas fueron entrevistadas una sola vez y el estudio trata de vincular su situación respecto al seguro en aquel momento a su mortalidad una década después", explicó Goodman y añadió que durante el período posterior a esas entrevistas los autores del estudio no supieron si los consultados tenían seguro o no, qué tipo de atención médica recibieron y cuál fue la causa de su muerte.

Por otra parte, Lucien Wulsin, director del Proyecto Asegurar a los no Asegurados, señaló que, aunque el estudio no examina la causa de muerte, parece corroborar algo que se sabía acerca de la falta de acceso a los servicios médicos. Wulsin opinó que también parece validar el estudio del Instituto de Medicina que afirmó que "no tener seguro médico supone una mayor probabilidad de muerte, porque uno no recibe atención cuando no tiene seguro (...) hasta que es demasiado tarde".

El País - 18.09.09

Quem manda é a indústria

José Saramago

Não sei nada do assunto e a experiência direta de haver convivido com porcos na infância e na adolescência não me serve de nada. Aquilo era mais uma família híbrida de humanos e animais que outra coisa. Mas leio com atenção os jornais, ouço e vejo as reportagens da rádio e da televisão, e, graças a alguma leitura providencial que me tem ajudado a compreender melhor os bastidores das causas primeiras da anunciada pandemia, talvez possa trazer aqui algum dado que esclareça por sua vez o leitor.

Há muito tempo que os especialistas em virologia estão convencidos de que o sistema de agricultura intensiva da China meridional foi o principal vetor da mutação gripal: tanto da “deriva” estacional como do episódico “intercâmbio” genômico. Há já seis anos que a revista Science publicava um artigo importante em que mostrava que, depois de anos de estabilidade, o vírus da gripe suína da América do Norte havia dado um salto evolutivo vertiginoso. A industrialização, por grandes empresas, da produção pecuária rompeu o que até então tinha sido o monopólio natural da China na evolução da gripe.

Nas últimas décadas, o setor pecuário transformou-se em algo que se parece mais à indústria petroquímica que à bucólica quinta familiar que os livros de texto na escola se comprazem em descrever… Em 1966, por exemplo, havia nos Estados Unidos 53 milhões de suínos distribuídos por um milhão de granjas. Atualmente, 65 milhões de porcos concentram-se em 65.000 instalações. Isso significou passar das antigas pocilgas aos ciclópicos infernos fecais de hoje, nos quais, entre o esterco e sob um calor sufocante, prontos para intercambiar agentes patogênicos à velocidade do raio, se amontoam dezenas de milhões de animais com mais do que debilitados sistemas imunitários. Não será, certamente, a única causa, mas não poderá ser ignorada.

No ano passado, uma comissão convocada pelo Pew Research Center publicou um relatório sobre a “produção animal em granjas industriais, onde se chamava a atenção para o grave perigo de que a contínua circulação de vírus, característica das enormes varas ou rebanhos, aumentasse as possibilidades de aparecimento de novos vírus por processos de mutação ou de recombinação que poderiam gerar vírus mais eficientes na transmissão entre humanos”.

A comissão alertou também para o fato de que o uso promíscuo de antibióticos nas fábricas porcinas/de porcos – mais barato que em ambientes humanos – estava proporcionando o auge de infecções estafilocócicas resistentes, ao mesmo tempo que as descargas residuais geravam manifestações de escherichia coli e de pfiesteria (o protozoário que matou milhares de peixes nos estuários da Carolina do Norte e contagiou dezenas de pescadores).

Qualquer melhoria na ecologia deste novo agente patogênico teria que enfrentar-se ao monstruoso poder dos grandes conglomerados empresariais avícolas e bovinos, como Smithfield Farms (suíno e vacum) e Tyson (frangos).

A comissão falou de uma obstrução sistemática das suas investigações por parte das grandes empresas, incluídas umas nada recatadas ameaças de suprimir o financiamento dos investigadores que cooperaram com a comissão. Trata-se de uma indústria muito globalizada e com influências políticas. Assim como o gigante avícola Charoen Pokphand, radicado em Bangkok, foi capaz de desbaratar as investigações sobre o seu papel na propagação da gripe aviária no Sudeste asiático, o mais provável é que a epidemiologia forense do surto da gripe suína esbarre contra a pétrea muralha da indústria do porco. Isso não quer dizer que não venha a encontrar-se nunca um dedo acusador: já corre na imprensa mexicana o rumor de um epicentro da gripe situado numa gigantesca filial de Smithfield no estado de Veracruz. Mas o mais importante é o bosque, não as árvores: a fracassada estratégia antipandêmica da Organização Mundial de Saúde, o progressivo deterioramento da saúde pública mundial, a mordaça aplicada pelas grandes transnacionais farmacêuticas a medicamentos vitais e a catástrofe planetária que é uma produção pecuária industrializada e ecologicamente sem discernimento.

Como se observa, os contágios são muito mais complicados que entrar um vírus presumivelmente mortal nos pulmões de um cidadão apanhado na teia dos interesses materiais e da falta de escrúpulos das grandes empresas.. Tudo está contagiando tudo. A primeira morte, há longo tempo, foi a da honradez. Mas poderá, realmente, pedir-se honradez a uma transnacional? Quem nos acode?

Carta Maior - 13.09.09

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