Le comité de groupe européen du groupe nucléaire Areva a organisé mardi une journée de débrayages et de manifestations sur tous les sites d'Europe pour s'opposer à la cession de la filiale Transport et distribution d'électricité, qui menacerait selon eux de supprimer des milliers d'emplois. Reportage vidéo.
Les syndicats d'Areva ont organisé mardi 15 septembre une journée de grève dans dix pays d'Europe et une manifestation parisienne, place Vauban près de Matignon, contre la vente de la filiale spécialisée dans les réseaux de transmission et de distribution, T & D. L'initiative est soutenue par les principaux syndicats des 13 pays d'Europe où sont implantés les 55 sites d'Areva, comme IG Metal en Allemagne ou la CGIL en Italie. Les débrayages ont duré de une à quatre heures dans chacun des dix pays européens où Areva est implanté.
L'Etat français, propriétaire de 90% du capital d'Areva, avait donné fin juin son feu vert à une augmentation de capital de 15%, en contrepartie d'une mise en vente de T&D, qui emploie 31.600 des 75.000 salariés du groupe, dont 5.500 en France. Le 30 juin, lorsqu'elle avait annoncé la vente du pôle T&D, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva, avait posé certaines conditions comme la qualité du "projet industriel et social". L'objectif est donc de trouver un repreneur qui préserve l'emploi d'Areva T&D, confie la direction du groupe nucléaire contactée par L'Expansion.com.
Les syndicats ne croient pas à ce scénario. La vente d'Areva T&D aurait des "conséquences majeures voire désastreuses" pour "des milliers d'emplois" en raison de "la restructuration qui va inévitablement en découler", affirme le communiqué du comité de groupe européen du groupe nucléaire.
Parmi les investisseurs intéressés, la presse a successivement cité les japonais Mitsubishi et Toshiba, le français Axa Private Equity, ou les fonds souverains chinois et du Moyen-Orient. Alstom et Schneider Electric ont déclaré fin juillet envisager "une offre d'achat commune", Alstom convoitant la branche transmission et Schneider la distribution, déclenchant l'inquiétude syndicale.
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