À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

23/12/2011

A crise do endividamento

Aqui está uma explicação didática da crise do endividamento:
http://www.slideshare.net/apexgroupe/apex-dettecrise

http://resistir.info/

22/12/2011

Licenciements : Le bilan calamiteux de la rupture conventionnelle !

Enfant chéri du Medef, la rupture conventionnelle n'a pour l'instant fait l'objet d'aucune évaluation officielle. A défaut de bilan d'étape, on peut surtout constater son insolente croissance et ses effets pervers !
Nul n'a oublié la célèbre phrase de Laurence Parisot : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » qui a été le prologue à la création de la « rupture amiable » finalement baptisée : rupture conventionnelle.

Il faut savoir que le Medef en est tellement satisfait, qu'il l'a fait figurer en toutes lettres, dans la rubrique : « Qui sommes Nous ? » de son site institutionnel : « (...) C’est le MEDEF qui a proposé la rupture conventionnelle du contrat de travail qui permet de réduire les contentieux judiciaires pour les entreprises, tout en apportant aux salariés de nouvelles garanties (...) »

Garanties qui se résument, au passage, au droit de bénéficier des indemnités de chômage versées par Pôle Emploi !

En Décembre 2010, le Medef publiait un communiqué tonitruant : « La rupture conventionnelle, deux ans après » dans lequel il se félicitait de l'application du concept de « séparabilité » transposée par la loi du 25 juin 2008 « portant modernisation du marché du travail » Il joignait à ce communiqué un argumentaire, dans lequel on pouvait lire, quelques morceaux de bravoure

Laurence Parisot : « Ce concept de séparabilité représente un acquis majeur pour tous. C'est une vraie bonne nouvelle pour l'embauche en France qui ainsi se modernise et se dynamise. Il marque aussi un progrès souhaitable vers l'égalité entre l'employeur et l'employé »

Cathy Kopp, chef de file de la délégation patronale pour la négociation modernisation du marché du travail : « L'accord « modernisation du marché du travail » ouvre une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France : il invente la flexisécurité française »

Et le Medef de hurler son bonheur : « (...) Près de 400.000 ruptures conventionnelles en 2 ans. La rupture conventionnelle du contrat de travail a connu une montée en charge spectaculaire depuis sa création, et un rythme constant sur 2010, avec une moyenne de 21.000 ruptures homologuées par mois »

Puis, en juillet 2011, alors que le chômage flambait, on apprenait que le nombre de ruptures conventionnelles avait atteint le nombre de 600 000 !

Or, nous disent Les Echos : « (...) A l'occasion de l'élaboration de l'agenda social cet automne, les partenaires sociaux avaient décidé de mener une évaluation du dispositif. Le sujet pourrait donc s'inviter à la table du sommet social le 18 janvier (...) Aucune étude n'a jusqu'ici évalué la part des ruptures initiées par les salariés, ni leur destin professionnel après cette rupture (...) »

En attendant que le Medef veuille bien, accepter une évaluation sérieuse de ce dispositif, qui a ouvert : « une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France » De très nombreux témoignages de salariés montrent que le dispositif est loin d'être idyllique !

Les sites Juritravail et Village-Justice par exemple, se font l'écho de moult exemples de ruptures conventionnelles retoquées par les juges prud’homaux pour des raisons parfaitement justifiées.

Mais on peut également trouver d'autres cas évoqués régulièrement par la presse écrite.

L'Humanité dans un article du 11 avril 2011 donnait une liste non exhaustive d'entreprises ayant utilisé le dispositif pour passer outre les obligations relevant d'un plan de sauvegarde de l'emploi ou tout simplement pour se séparer d'un salarié trop vieux. Le journal faisait remarquer au passage que : « (...) 1 191 plans sociaux ont été comptabilisés pour l'ensemble de l'année 2010, contre 2 245 en 2009. Une réduction des PSE qui pourrait être expliquée, dans certains cas, par la montée en puissance de la rupture conventionnelle (...) »

Le Monde nous livrait il y a peu, quelques témoignages de lecteurs, dont certains avaient été contraint et forcé, d'accepter ce mode de licenciement, sous la pression de leurs entreprises.

On pourra aussi évoquer le cas de la Clinique de Lambersart, dont le maire est Marc-Philippe Daubresse, le secrétaire général adjoint de l'UMP, qui fermera ses portes au 31 décembre. A cette occasion, il n'y aurait pas de plan social : (...) mais la CFDT s'est rapprochée de la direction départementale du travail pour évoquer la multiplication de propositions individuelles de rupture conventionnelle de contrat de travail (...) »

Plus grave, encore, les révélations de la CGT Cognac, à la Charente Libre faisant état de l'utilisation de la rupture conventionnelle : « (...) Sur la vingtaine de dossiers de rupture conventionnelle qu'a traités la CGT de Cognac durant le dernier semestre, 90% sont motivés par des dépressions nerveuses (...) On craint que ces nouvelles méthodes de management s'accentuent en 2012 et qu'elles deviennent le nouveau mode de gestion des salariés »

Et quel est le prix de cette « flexisécurité française » ?

La CGT l'estime à 1,3 milliard. Mais précise que lors des dernières négociations sur la nouvelle convention d'assurance chômage, le Medef n'a pas voulu en entendre parler.

Alors, où en est-on de la progression du nombre de ruptures conventionnelles ?

« (...) les ruptures conventionnelles représentaient ainsi, à la mi-2011 et parmi les chômeurs indemnisés, 23,2 % des sorties de CDI. Les licenciements, qui représentaient la quasi-totalité des motifs de sortie de CDI à la mi-2006, n'en représentent désormais qu'un peu plus des deux tiers soit 67,8 % (...) » expliquent Les Echos

Quels sont, pourtant, les plus gros risques encourus, à terme, pour les salariés qui accepteraient une rupture conventionnelle ?

Tout d'abord, une possible modification de la durée d'indemnisation évoquée en novembre 2011, par Xavier Bertrand qui déclarait se poser la question : « des freins au retour à l'emploi » et envisageait : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »

D'autant qu'après Standard & Poors début décembre, on a appris hier que l'agence de notation Fitch a annoncé à son tour, avoir : « revu de stable à négative la perspective attachée à la note de neuf entités publiques françaises » dont l'UNEDIC. Bien malin qui pourrait dire, ce que les gestionnaires de l'UNEDIC décideraient, en terme d'indemnisation, si leur note était fortement dégradée ...

Il existe enfin un risque, mis en lumière par un jugement de la Cour d'appel de Nîmes, et sur lequel le Medef et les employeurs utilisateurs de la rupture conventionnelle, sont particulièrement silencieux : « Les assurances perte d'emploi contractés dans le cadre d'un prêt immobilier »

En effet, explique Comptanoo : « (...) si la rupture conventionnelle est assimilée à un licenciement économique en terme juridique et social, tant au regard des aides au reclassement et des allocations-chômage, les juges rappellent dans leurs attendus que « le contrat d'assurance garantit un risque susceptible de survenir qui doit être indépendant de la volonté des parties (...) » En clair précise L'Expansion : « Les salariés qui envisagent une rupture conventionnelle doivent donc être extrêmement attentifs à la rédaction de leur contrat d'assurance et s'assurer qu'il couvre bien ce mode de rupture du contrat de travail (...) »

Mais, dans la mesure où il n'y a aucune chance pour que le Medef, lors du sommet social du le 18 janvier 2012, renonce à cet outil « économique » de réduction des effectifs. Et, que le Président ne fera aucune pression dans ce sens sur l'organisations patronale. Tous les ingrédiens sont réunis pour que « l'aimable conversation de salon, aboutissant à une séparation amiable », ne devienne un « piège mortel » pour les salariés, à qui, crise aidant, on devrait de plus en plus proposer cette solution !

Crédit et copyright photo
Pratique.fr

http://slovar.blogspot.com/2011/12/licenciements-le-bilan-calamiteux-de-la.html

Europe's Debt Crisis Deepens

Richard D. Wolff

Over the weekend, Fitch -- the major rating company that, with its fellow majors, Moody's and Standard and Poor's, dominate the business of assessing the riskiness of debt instruments -- took a highly publicized step.  It downgraded the credit-worthiness of the sovereign debts of many European countries.  What a spectacle!  These rating companies were distinguished by their laughably inaccurate (to be extremely polite) assessments of the risks associated with asset-backed securities.  Those assessments contributed to the economic crisis we are living through.  Now the world is supposed to hang on -- rather than laugh at -- their credit reports.
Europe's debts -- and social tensions swirling around them -- are clearly problems.  Governments collapsing in Greece, Italy, and Spain show that, among other signs of the obvious.  The rating companies' downgrades of European debt are rather like downgrading the likelihood of good weather while the rest of us are already rushing to close the windows against pouring rain.
Still worse are the usual media reports and discussions of the Fitch action.  They are once again full of eerie references to steps European governments must take "to satisfy the markets."  This strange metaphorical abstraction -- "the markets" -- is portrayed as some sort of Frankenstein monster threatening to eat Europe's children unless the parents support government austerity programs.  Those austerity programs are, of course, already making those parents and their children suffer.
Let's take a momentary step back from what is an ideological -- or better said, propagandistic -- usage of the term.  "The markets" is a conceptual device that serves to hide and disguise those particular corporations that stand behind and work those markets to pursue their interests.  The politicians' and mass media's language makes it seem as if self-interested pursuit by those corporations were the machine-like operations of some unalterable, fixed institution.  We need to remember that markets, like all other institutions, are human inventions filled with a mix of positive and negative aspects and open to change.  After all, the mixed effects of markets have made them objects of deep suspicion and skepticism at least since Plato and Aristotle profoundly criticized markets as enemies of community thousands of years ago.
The chief creditors of European governments today are banks, insurance companies, large corporations, pension funds, some other (mostly non-European) governments, and wealthy individuals.  When politicians and media speak of the need for European governments to "satisfy the markets," what they mean is to satisfy those creditors.  The chief influences among those creditors are the major banks that represent and/or advise all or most of the rest of them.  The major European banks were and are the chief recipients of the costly bailouts by those European governments since 2008.  Indeed, those bailouts sharply increased the indebtedness of European governments because the latter paid for those bailouts by borrowing.
The bailouts worked in Europe much as they did in the US.  Banks had speculated badly in asset-backed securities and their associated derivatives leading up to late 2008.  When borrowers (e.g., mortgagors in the US) increasingly defaulted on the loans comprising those asset-backed securities, the values of the latter collapsed.  Banks stopped trusting one another to repay loans between them -- central to the global credit system -- because all banks knew that they all held huge amounts of asset-backed securities whose values had collapsed.  Each major bank feared that others -- like itself - might have to default on its debts.
Bank transactions with one another stopped and thereby produced a credit "freeze" or "crunch."  In modern capitalist economies, businesses, governments, and consumers have all become more credit-dependent than ever.  Such a freeze or crunch therefore threatened wholesale economic non-functioning (collapse).
The solution was for governments to intervene massively to unfreeze the credit system.  They did this on multiple fronts simultaneously, so serious was the crisis.  First, governments lent freely to the major banks that could not borrow from each other.  Second, governments guaranteed various sorts of loans and debts so banks that had feared to lend would resume lending.  Thirdly, governments borrowed massively so private lenders -- especially banks -- would have a safe and profitable outlet for their loanable funds.  In these ways, as agent of the people, European governments unfroze and rebooted a collapsed private credit system at enormous public expense.  They thereby enabled the survival and continued profitability of the banks and their major clients.
Over the last year or so, those banks and their clients -- freed by government bailouts from worrying about loans to one another -- have begun to worry about their loans to European governments.  They fear one thing: aroused and angry publics.  People in the streets may not permit their governments to impose "austerity."  The people may not accept government cuts in basic public employment and services to save money and to pay off creditors that were bailed out at public expense just a short while ago.
So the creditors are now pressing governments to ensure the safety of the national debt (to themselves).  The Fitch downgrade is part of that pressure.  The references to "satisfying the markets" simply disguise the whole outrageous process.  The crisis drama deepens: creditors' pressure on governments increases austerity policies that increase mass opposition that frightens creditors who increase their pressure on governments. . . .
The contradictions driving this vicious cycle agitate all of European society and the global economy interlinked with Europe.  European governments fear the creditors and fear their rising domestic oppositions to austerity.  They express irritation against Fitch and the other rating companies for making their dilemma worse.  They have no solution, bend toward "satisfying the markets," and thus pursue austerity in fits, starts, and retreats.  Like animals frozen in the headlights of oncoming disaster, the players in this absurd European drama issue redundant credit reports (Fitch), hold endless and fruitless conferences and summits (Sarkozy, Merkel, et al.), and twitch with anxiety as general strikes proliferate and governments teeter and fall.  Meanwhile, phantoms like "the markets" haunt the media analyses and politicians' statements, serving mostly to fragment and obscure what is happening.

http://mrzine.monthlyreview.org/2011/wolff211211.html

« Printemps arabe » : Youssef Al-Qardaoui, Bernard-Henry Lévy : même combat ?

Ahmed Bensaada - Mondialisation.ca, Le 22 decembre 2011

Comme tout printemps qui se respecte, celui qui est qualifié d’ « arabe » a évidemment permis la perpétuation d’idées de lignées pures mais, phénomène surprenant, a également facilité et catalysé l’hybridation de schèmes de pensée qu’on a, jusqu’à très récemment, jugés non « hybridables ».

Bernard-Henry Lévy au centre de la photo.
Ainsi, voici deux illustres personnages que tout aurait dû séparer : Youssef Al-Qardaoui et Bernard-Henry Lévy (BHL). L’un est un pur produit de l’Orient alors que l’autre est un Occidental invétéré. L’un se drape dans l’austère costume traditionnel serré au cou des savants d’Al-Azhar (longue gallabeyya, caftan et turban) alors que l’autre est un vrai dandy arborant une éternelle chemise blanche immaculée de chez Charvet, spécialement conçue pour lui et qu’il porte largement déboutonnée.
L’un est Égyptien d’origine, Qatari de nationalité, orphelin de père, d’origine paysanne modeste, de confession musulmane, membre des Frères musulmans, emprisonné jeune pour son militantisme, déchu de sa nationalité et vivant au Qatar depuis plusieurs décennies. L’autre est Français, citadin né avec une cuillère d’or dans la bouche, se disant de confession juive et de gauche, qui n’a jamais été inquiété même après s’être immiscé dans de nombreux conflits armés à travers le monde.
L’un est un fervent défenseur des palestiniens, opiniâtrement opposé au sionisme. À ce sujet, il a déclaré : « La seule chose que j’espère, […] c’est qu’Allah me donne, au crépuscule de ma vie, l’opportunité d’aller au pays du jihad et de la résistance (i.e. la Palestine), ceci même sur un fauteuil roulant. Je tirerai une balle sur les ennemis d’Allah, les juifs » [1]. L’autre est un ardent défenseur de l’État d’Israël et l’un de ses meilleurs ambassadeurs dans le monde. À la suite de la sauvage agression israélienne contre le Liban en 2006, il entreprit un voyage au nord d’Israël qui lui inspira un article qualifié de « tourisme de propagande de BHL en Israël » [2]. Il répéta sa technique en 2009, pendant le massacre de Gaza, en se rendant en Israël pour être « embedded » avec Tsahal. Il raconta son « aventure » dans un article qui a été perçu comme un tract de propagande pro-israélien [3] et consacra un autre billet à la justification de la brutale et inhumaine opération « Plomb durci » [4], internationalement condamnée. Il persista et signa en défendant l’attaque israélienne du 31 mai 2010 contre la Flottille de la liberté qui fit neuf morts et vingt-huit blessés parmi les militants transportant de l’aide humanitaire vers Gaza [5]. N’est-il d’ailleurs pas récipiendaire de deux Doctorats Honoris Causa de ce pays ? Université de Tel Aviv en 2002 et Université de Jérusalem en 2008.
L’un est interdit de séjour aux États-Unis après qu’on eut découvert ses liens avec une banque finançant le terrorisme [6] et fut totalement opposé à l’invasion américaine de l’Irak. L’autre est un américanophile exemplaire frayant avec la « jet set » des deux rives de l’Atlantique.
Sur le dossier de la guerre d’Irak, BHL trouva cette guerre « moralement justifiée » [7].
Pourtant en y regardant bien, il est aisé de déceler de nombreuses similitudes entre les deux personnages. En voici quelques unes.
Primo, tous les deux ont été de brillants étudiants : Al-Qardaoui a été major de promotion à l’Université d’Al-Azhar et BHL a été reçu 7e au concours d’entrée à l’École normale supérieure. Secundo, ce sont tous deux des auteurs prolifiques, des hommes de lettre et des philosophes (quoique ce statut soit très critiqué dans le cas de BHL). Tertio, sans avoir aucune fonction politique ils possèdent une indéniable influence sur les dirigeants de leurs pays respectifs et le pouvoir d’infléchir, dans certains dossiers, la politique de leurs gouvernants. Quarto, ce sont des vedettes médiatiques, l’un sur Al-Jazira avec son émission « La charia et la vie » qui est regardée par plus de dix millions de téléspectateurs à travers le monde ; et l’autre avec son omniprésence sur les plateaux de télévision français et étrangers. Quinto et non des moindres par les temps qui courent, tous les deux sont d’impénitents va-t-en-guerre.
Mais en fait, c’est le « printemps arabe » et ses soubresauts qui ont révélé les similitudes les plus « originales » entre ces deux célébrités.
En matière de religion, Youssef Al-Qardaoui revendique sa foi dans ses actions. Cela se comprend par son érudition en sciences islamiques, ses nombreuses responsabilités et ses diverses activités et engagements reliés à la religion musulmane. Cela était moins évident dans le cas de BHL jusqu’à ce qu’il confesse, à propos de son rôle dans la guerre civile libyenne : « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques » [8].
À propos d’Israël, une récente déclaration d’Al-Qardaoui laisse perplexe : « Les pays qui connaissent un réveil islamique et ont vu l’accès des islamistes au pouvoir traiteront avec l’Occident et Israël » [9]. Serait-il possible que le célèbre théologien n’ait plus envie d’en découdre avec l’état sioniste, ni de tirer sa dernière balle en terre sacrée du jihad ? Serait-il tenté d’en faire plus que le gouvernement de son pays d’adoption, le Qatar, qui entretient des liens officieux avec Israël ? D’ailleurs, les rumeurs d’établissement de relations diplomatiques entre la Libye « nouvelle » et l’état hébreu [10] sous la probable médiation de BHL, semblent confirmer les dires du Cheikh.
D’un autre côté, la fatwa d’Al-Qardaoui appelant à l’assassinat de Kadhafi [11] s’est inscrite dans le prolongement des gesticulations guerrières de BHL. En contrepartie, le philosophe français n’a vu aucun inconvénient dans les déclarations du président du CNT libyen concernant l’application de la charia dans la future Libye. Dans un article qui fera date, il s’est laissé aller dans une dissertation sur la signification de la charia et du jihad : un vrai Al-Qardaoui « en herbe » [12] ! Quel étonnant revirement pour ce virulent pourfendeur de l’extrémisme religieux qui s’était fait remarqué par ses positions contre les islamistes en Algérie [13]. Connaissait-il en ce temps la signification de la charia et du jihad ou a-t-il pris des cours sur le sujet depuis ?
Mais l’intérêt de BHL pour les islamistes ne date pas de son « épopée » libyenne. Sur son site officiel, où trônent des centaines de photos destinées à la postérité, il y en a une qui attire l’attention : BHL s’entretenant avec Saad Al-Hoseiny au Caire, le 20 février 2011, soit 9 jours après la chute de Moubarak. Pour information, Saad Al-Hoseiny est membre du bureau exécutif des Frères musulmans [14] et la photo a été prise à leur QG.
Dans un article consacré à cette rencontre, BHL écrivit : « Il fait profil bas, en effet, dans l’entretien. M’assure que la confrérie ne pèse pas plus de 15 %. Me garantit qu’elle ne présentera, dans six mois, pas de candidat à la présidentielle. Me jure sur tous les Dieux qu’elle n’a, de toute façon, et pour le moment, d’autre programme que la liberté, la dignité, la justice. Mais ajoute, l’œil moqueur, que les « problèmes de l’Égypte » sont trop « énormes » pour que la modeste confrérie en assume l’écrasante responsabilité » [15].
On connait actuellement la réalité des urnes égyptiennes. La victoire des islamistes dans les pays touchés par le « printemps arabe » en a surpris plus d’un. Alors qu’aucun Coran n’a été brandi et que nul slogan religieux n’a été scandé pendant toute la durée des sanglantes manifestations, les partis religieux ont obtenu d’excellents scores, au détriment des jeunes activistes, principaux acteurs des révoltes populaires.
Pourtant, le 18 février 2011 un évènement prémonitoire s’est déroulé à la place Tahrir. Ce jour-là, Al-Qardaoui est retourné triomphalement au Caire et a conduit la prière du vendredi devant plus d’un million de personnes. Profitant de l’occasion, l’illustre cyberdissident Wael Ghoneim, héros de la place Tahrir, celui-là même qui a été nommé « l’homme le plus influent du monde » par le magazine américain Time [16] s’est approché de l’estrade pour prendre la parole. Quelle ne fût sa surprise lorsqu’il s’est vu interdire, manu militari, l’accès à la tribune. Il quitta la place Tahrir, un drapeau égyptien sur le visage [17].
Malgré des différences notables, les actions « printanières » d’Al-Qardaoui et BHL présentent des similitudes qui ont pour objet de canaliser les évènements dans la même direction. Il en est ainsi pour la situation syrienne où l’un a émis une fatwa autorisant l’intervention internationale en Syrie [18] et l’autre avance que l’option militaire (celle dont il a été l’artisan en Libye) est de plus en plus acceptée par l’opposition syrienne [19]
À la mort du « guide » libyen, un journal titrait : « Libye – Youssef Al-Qardaoui célèbre avec Sarkozy et Obama la mort du guide Kadhafi » [20]. En fait, il célébrait aussi avec BHL et David Cameron. À noter que ce dernier, en 2008, alors qu’il était encore dans l’opposition, s’était farouchement opposé à la venue d’Al-Qardaoui en Grande-Bretagne, le traitant d’homme « dangereux ». Sous sa pression, son visa a été refusé car « le Royaume-Uni ne tolère pas la présence de ceux qui cherchent à justifier tout acte de violence terroriste ou à exprimer des opinions qui pourraient favoriser des violences intercommunautaires » [21].
Décidément, l’extravagance de ce printemps idéologique florifère ne cessera jamais de nous étonner : Al-Qardaoui qui recommande aux pays arabes de traiter avec Israël et qui prêche en faveur d’une intervention militaire étrangère pour démettre les gouvernements arabes en place ; BHL que les islamistes n’effraient plus et qu’il appuie dans leur « apprentissage » démocratique tout en donnant des cours de charia à ses concitoyens occidentaux.
Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, aucun d’entre eux n’a émis une opinion sur les monarchies arabes. Seraient-elles par hasard des modèles de démocratie ? Ou peut-être des contrées où les libertés fondamentales sont respectées ? Nos deux célèbres philosophes n’ont encore rien à dire sur ce sujet. Et pourquoi pas une déclaration commune ? L’hybridation serait totale.
Ahmed Bensaada
Montréal, le 20 décembre 2011.


Notes
[1] Youtube, « Al-Qaradawi praising Hitler’s antisemitism », Vidéo mise en ligne le 10 février 2009.
[2] Henri Maler et Patrik Champagne, « Une « exclusivité » du Monde : le tourisme de propagande de BHL en Israël », ACRIMED, 1er août 2006.
[4] Bernard-Henry Lévy, « Libérer les Palestiniens du Hamas », Le Point.fr, 8 janvier 2009.
[6] Paul Landau, « Le double visage du cheikh Youssouf al-Qaradawi », Observatoire de l’islam en Europe, 7 octobre 2007.
[7] Bernard-Henry Lévy, « Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy », Le Point.fr, 14 février 2003.
[8] AFP, « Libye : BHL s’est engagé "en tant que juif" », Le Figaro.fr, 20 novembre 2011.
[10] Israël Infos, « LIBYE - Le retour d’Israël, peut être », 11 décembre 2011.
[11] Meris Lutz , « LIBYA : Popular TV cleric issues fatwa against Kadafi », Los Angeles Times, 22 février 2011.
[12] Bernard-Henri Lévy, « La Libye, la charia et nous », Le Point, 3 novembre 2011.
[13] Bernard-Henry Lévy, « Le jasmin et le sang » et « La loi des massacres », Le Monde, 8 -9 janvier 1998.
[14] AnachitexT, « Saad Al-Hoseiny, and BHL ».
[15] Bernard-Henry Lévy, « Égypte, année zéro », Libération, 26 février 2011.
[16] Le Point.fr, « Waël Ghonim, homme le plus influent du monde selon Time », 21 avril 2011.
[17] Le Figaro.fr, « Les Égyptiens maintiennent la pression place Tahrir », 18 février 2011.
[18] Voir note 9.
[19] Bernard-Henri Lévy, « Fin de partie en Syrie », Le Point, 17 novembre 2011.
[21] BBC News, « Muslim cleric not allowed into UK », 7 février 2008.

1,6 million d’enfants SDF aux États-Unis

Agnès Rousseaux

Ils vivent dans une voiture, un bâtiment abandonné, une station de métro ou sous une tente. Au mieux dans des centres d’hébergement, des motels ou chez des proches. 1,6 millions d’enfants se sont trouvés à un moment sans domicile fixe au cours de l’année 2010 aux États-Unis. Soit un enfant sur 45. Une hausse de 38% en quatre ans, selon le rapport que vient de publier le National center on Family Homolessness.
Des enfants qui deviennent progressivement « une partie importante d’un Tiers Monde qui se dessine au sein de notre propre nation », décrit le rapport. Ces enfants sont plus sujets aux maladies chroniques, à l’asthme, au stress ou aux troubles émotionnels, ainsi qu’à la faim et la malnutrition. Une situation d’autant plus traumatisante que 42% de ces enfants ont moins de 6 ans. Ils ont aussi souvent une scolarité chaotique : près d’un tiers d’entre eux ont fréquenté au moins trois écoles différentes dans l’année.
Les causes de cette situation : la pauvreté – 49 millions d’américains (sur 309 millions) vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté –, combinée au manque de logements accessibles, et aux catastrophes naturelles qui privent de logement des millions d’habitants, explique le rapport. Et surtout, « une récession dévastatrice déclenchée par la spéculation sur le marché immobilier et les marchés financiers, qui a déstabilisé l’économie du pays plus profondément que les ouragans ont remodelé le paysage ».
Environ six millions de familles ont perdu leurs maisons du fait de saisies, lors de la crise des trois dernières années, selon le Center for Responsible Lending. Le rapport, qui étudie la situation État par État, préconise de mettre fin aux coupes budgétaires des programmes destinés à aider les familles et enfants sans logement, pour éviter une aggravation de la situation. À défaut de trouver une solution.

http://www.bastamag.net/article2010.html

450 milliards d’euros de superprofits pour les propriétaires

Ivan du Roy

Une étude commandée par Droit au logement (DAL) évalue les « surprofits » réalisés dans le secteur immobilier. Un « surprofit », c’est le revenu généré par une activité qui dépasse un profit considéré comme « normal ». Si, depuis 1978, les revenus liés au secteur immobilier – perception de loyers et plus-value à la vente – avaient suivi une courbe similaire à la moyenne des autres types de revenus, ces revenus auraient dû atteindre 31,1 milliards d’euros en 2009 (contre 18,3 milliards en 1978). Or, les bailleurs, détenteurs de logements, de bureaux ou d’immeubles, ont perçu plus du double : 64,7 milliards d’euros. Ce qui fait du secteur immobilier l’une des activités les plus lucratives : cumulés sur 30 ans, ces surprofits atteignent 450 milliards d’euros. Avec une forte accélération entre 2002 et 2008, les « années UMP » d’avant crise.
En 10 ans, les revenus des promoteurs, propriétaires, marchands de biens et autres agences immobilières ont progressé trois fois plus que la masse totale des profits (de 60% dans l’immobilier, de 17% en moyenne ailleurs). « Le logement cher a donc permis aux bailleurs et aux intermédiaires d’accroître de façon substantielle leurs profits, bien au-delà de ce que l’on a pu observer en moyenne dans les autres activités », analyse l’économiste Pierre Concialdi, rédacteur de cette note à la demande du DAL et de la Fondation Copernic, qui regroupe chercheurs et syndicalistes de gauche. Tel est, selon lui, « le coût de la spéculation immobilière et de la libéralisation des loyers supportés par les ménages ».
« Le débat est désormais lancé », estime le DAL. « Nous savions déjà que les loyers ont augmenté de 50% en moyenne depuis 2000 dans le parc locatif privé (dont près de 30% dans le parc HLM) et que les prix de l’immobilier ont plus que doublé, il restait à savoir combien [les bailleurs] ont gagné sur ce renchérissement ininterrompu des prix du logement. Il était temps de faire connaître ces profits mirifiques, réalisés sur le dos des locataires, des accédants, mais aussi des entreprises et des professionnels, notamment durant les années Sarkozy. » L’association promet que de nouveaux chiffres seront publiés prochainement. Le 9 janvier 2012, un meeting « urgence contre le logement cher » est organisé par la Fondation Copernic à Paris, en présence notamment de plusieurs candidats à la présidentielle : Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe écologie - Les verts) et Philippe Poutou (NPA).

En savoir plus

Télécharger la note "A qui profite le logement cher ?" :
PDF - 365.9 ko
http://www.bastamag.net/article2011.html

CGTP diz que Governo tem tomado medidas de "terrorismo social"

 A CGTP rejeita a proposta do Governo de diminuir os dias de férias de 25 para 22. Carvalho da Silva diz que a limitição das férias é mais uma medida de "terrorismo social".


http://sicnoticias.sapo.pt/

Les représentants syndicaux sont moins bien payés

Le salaire des délégués syndicaux est inférieur de 10 % à celui des autres employés à travail égal.


Dans les entreprises, les délégués syndicaux sont payés en moyenne 10 % de moins que leurs collègues, à caractéristiques égales (âge, expérience, diplôme et sexe) et à lieu de travail équivalent (taille, secteur, région), selon une étude de l’Ecole d’économie de Paris. Ces écarts interviennent environ cinq ans après être devenu délégué, par le biais d’absences de promotion ou d’augmentation de salaires.
La différence de salaire semble plus forte pour les représentants des syndicats réputés les plus combatifs [1]. Ces écarts de salaires concernent plus particulièrement les délégués CGT, qui gagnent en moyenne 20 % de moins que leurs collègues non syndiqués, tandis que les délégués CFDT sont payés 10 % de moins. Quant à ceux de Force ouvrière (FO) ils ne sont pas moins payés.
Ecarts de salaires entre les délégués syndicaux et les salariés non syndiqués

Ecarts de salaires inexpliqués
en %
Fiabilité
Tous représentants syndicaux10,1Très bonne
Représentants CGT20,6Très bonne
Représentants CFDT12,3Bonne
Représentants FO- 1,1Non significatif
Autres représentants2,5Non significatif
Source : Ecole d'économie de Paris. Année des données : 2004
L’étude a été réalisée à partir d’une enquête du ministère du travail conduite en 2004 sur les institutions représentatives du personnel auprès de 2 929 établissements de plus de 20 salariés. Les données ont été associées avec les déclarations annuelles de salaires des travailleurs interrogés. Seules les observations sur les grands syndicats ont pu être traitées par manque de données sur les plus petits. L’auteur ambitionnait de mesurer une discrimination salariale pour les syndiqués en général, mais les résultats n’étaient pas significatifs.
Retrouvez l’intégralité de l’étude de Thomas Breda, Are union representatives badly paid ? Evidence from France, document de travail n° 2010-26 de l’Ecole d’économie de Paris, octobre 2010, en cliquant sur le lien ci-dessous.

PDF - 585.3 ko
Pour aller plus loin sur les discriminations, voir aussi : Inégalités et discriminations.

[1] La CGT est le syndicat qui signe le moins d’accords collectifs, 34 % en 2008, alors que la CFDT est celui qui en signe le plus, 78%.

http://www.inegalites.fr/spip.php?article1513&id_mot=79

Wittgenstein et le religieux

ThéoRèmes - 1 | 2011

L'étude empirique des religions renvoie à une grande diversité de disciplines : sociologie, histoire, anthropologie, psychologie ou sciences cognitives, parmi d'autres. Dans leur diversité, leur volonté d'objectiver les pratiques religieuses, ou au contraire les engagements métaphysiques, voire théologiques, dont elles peuvent être porteuses, ces sciences du religieux posent une série de problèmes qui font le cœur de la revue. Celle-ci vise donc à promouvoir des travaux scientifiques, philosophiques ou théologiques qui se confrontent aux enjeux d'une approche des religions par l'expérience.
Pour profiter pleinement des potentialités du Web, ThéoRèmes a choisi de ne pas fonctionner sur le modèle classique de la parution par numéros, mais de publier les articles sélectionnés par son comité scientifique dès qu'ils sont finalisés, et de les organiser par discipline et thématiquement. Cette organisation par disciplines ne doit toutefois pas tromper : les articles publiés par ThéoRèmes ont une vocation réflexive, qu'elle soit épistémologique ou proprement philosophique. Des dossiers thématiques sont publiés régulièrement.

http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6041973580550713426

CGTP promete oposição firme ao "duplo financiamento" do SNS

A CGTP manifestou-se, esta quinta-feira, contra o aumento das taxas moderadoras, considerando tratar-se de um "forte ataque" aos trabalhadores, e garantiu que se oporá firmemente a este "duplo financiamento do Serviço Nacional de Saúde".
 
foto Arquivo JN
CGTP promete oposição firme ao "duplo financiamento" do SNS

 
Para a central sindical, esta alteração "é um forte ataque à universalidade e acessibilidade dos trabalhadores e das suas famílias e demais população aos cuidados de saúde prestados pelo Serviço Nacional de Saúde (SNS)".
"Este aumento, associado à contenção 'cega' das despesas do SNS realizada pelo Governo PSD/CDS, é um ataque à promoção de saúde, que é fundamental para a qualidade de vida das pessoas, o bem-estar social e a coesão da sociedade", afirma a CGTP em comunicado.
Para os sindicatos, este "agravamento" dos custos de saúde vai promover a doença e conduzir a um "retrocesso social brutal", que põe em causa os ganhos de saúde conseguidos e "tão salientados por organismos internacionais".
A CGTP não tem dúvidas de que esta política trará pesados encargos a médio e a longo prazo para o país, uma vez que as pessoas vão deixar de ter uma atitude preventiva por não suportarem os custos com a saúde.
"É de todo intolerável e desumano o que o Governo está a fazer ao bem mais precioso do ser humano, que é a sua saúde. Temos que derrotar esta política que despreza as pessoas e a vida", defende a central sindical.
Os sindicalistas sublinham ainda que o diploma publicado não é específico quanto aos meios complementares de diagnóstico e terapêutica, disponibilizando "de forma maliciosa" apenas a tabela de preços de cada ato e a taxa moderadora correspondente, ficando os utentes sem saber quanto aumentou cada ato.
"O Governo transformou claramente as taxas moderadoras como um novo instrumento de financiamento do SNS, pelo que terá a oposição da CGTP-IN", garante, acrescentando que se oporá ao "duplo financiamento do SNS pelos utentes, dado que já pagam os seus impostos para o financiar".

http://www.jn.pt/PaginaInicial/Sociedade/Saude/Interior.aspx?content_id=2202431&page=-1

CGTP abandona reunião da concertação social em sinal de protesto

A CGTP abandonou esta quinta-feira a reunião de concertação social e acusou o Governo de não promover o diálogo e de colocar os portugueses "a pão e água".
 
foto DR
CGTP abandona reunião da concertação social em sinal de protesto
Carvalho da Silva diz que não há diálogo
 
"É preciso denunciar esta farsa. Não há disponibilidade para discutir conteúdos a que o Governo chama acordo, os conteúdos são inaceitáveis e aquilo que é a unilateralidade do Governo não pode jamais ser credenciado", declarou o secretário-geral da Intersindical, Manuel Carvalho da Silva.
Carvalho da Silva acusou o Governo de "terrorismo social" e, com a implementação das alterações no mercado laboral já no próximo ano, apontou que "a intenção do Governo é mesmo pôr os portugueses a pão e água, quanto a isso não há dúvida".
"Não preparem o 'kit' da emigração, preparem o 'kit' da reivindicação, da exigência de respostas e da construção de um futuro", instou o sindicalista.
No entender do dirigente da CGTP, o conjunto das medidas anunciadas pelo Governo representam um aumento de mais 30 a 32 dias de "trabalho gratuito" por ano e uma perda de dois a três meses na sua remuneração média, quer no sector público, que no privado.
"Aquilo que está a ser preparado sobre o subsídio de desemprego é no mínimo chocante e o impacto do aumento do horário de trabalho, corte de férias e feriados, tudo isto implica que o país vai ter num espaço de tempo curto mais de 200 mil desempregados", denunciou.
Carvalho da Silva acusa ainda o Governo de não respeitar a lei de incluir no documento em cima da mesa todas as reivindicações dos patrões.
Apesar de ter abandonado a reunião, Carvalho da Silva disse que a CGTP está disponível para encetar reuniões bilaterais.
"A CGTP quer discussão e negociação dos problemas concretos, não abdicamos de reuniões bilaterais e da discussão de problemas concretos - criação do emprego, investimento, resolução de problemas de tesouraria, desemprego -, agora, não damos mais para este peditório", reiterou.
"Espero que haja diálogo, é isso que espero", disse o ministro da Economia e Emprego, Álvaro Santos Pereira, aos jornalistas antes do início da reunião entre o Executivo e os parceiros sociais, que começou pelas 15.30 horas, em Lisboa.
Já o secretário-geral da CGTP, Manuel Carvalho da Silva, tinha reconhecido que "a expectativa" não era "nenhuma".
Em cima da mesa, esta tarde, estão, entre outras matérias, a redução do tempo de férias, as alteração ao subsídio de desemprego e a redução para 8 a 12 dias no tempo de indemnização em caso de despedimento e ainda a facilidade de o patrões poder despedir o trabalhador em caso de inadaptabilidade deste último.

http://www.jn.pt/PaginaInicial/Economia/Interior.aspx?content_id=2202255&page=-1

Cimeira do Euro: os mercados financeiros, imperturbáveis

Michael R. Krätke

A táctica de Merkel & companhia conseguiu até ao momento um único resultado: que os títulos de tesouro dos estados dos países da zona euro se converteram hoje praticamente sem excepção em títulos especulativos. Os especuladores profissionais enriquecem e continuam a enriquecer graças à prolongada crise da dívida que lhes enche os bolsos.
Passadas as promessas da Última Cimeira da União Europeia os mercados financeiros permanecem indiferentes. E cai o consenso de Bruxelas, como mostra o distanciamento da Dinamarca.
Os índices das bolsas da primeira metade desta semana constituem um claro indício: a crise europeia prossegue o seu curso. Não será resolvida nem a curto nem a médio prazo com as decisões da Cimeira da União Europeia de 8 de Março próximo. Voltaremos a encontrar-nos o mais tardar em Março, e provavelmente até muito antes. Oficialmente, toda a Europa acredita que a crise é uma consequência do endividamento dos estados e que se pode sair dela na base da poupança se não tiver de se cavar muito fundo na gordura do Estado social nos países europeus. Mas até para os maiores analfabetos em economia que integram as nossas elites deveria ser evidente que nos encaminhamos para uma depressão ainda mais ampla e mais profunda.
Qualquer economista sabe que os meios previstos para o Fundo Europeu de Estabilidade Financeira (FEEF) e para o Mecanismo Europeu de Estabilidade (MEDE) não são suficientes para a ajuda a países como a Espanha, a Itália ou a França. Qualquer um sabe que a data proposta pelo MEE, Junho de 2012, não será suficiente. Para não ser o Banco Central Europeu (BCE) a comprar mais títulos de crédito europeus foi encontrado um curioso atalho através do FMI: um crédito de 200 mil milhões de euros dos países da União Europeia ao Fundo Monetário Internacional para que os estados arruinados da Europa possam receber ajuda. Que os Estados Unidos e outros países membros do FMI não iriam colaborar era claro desde o início.
Nenhum Plano Marshall
Nenhuma destas coisas corresponde ao verdadeiro interesse da Alemanha, nenhuma destas coisas corresponde aos interesses da Europa. Nem a política de austeridade imposta aos estados periféricos da União Europeia que irá acentuar as desigualdades estruturais da UE, nem a vertigem com que se ataca o endividamento estatal através de políticas que se pretende que sirvam de exemplo. Também os alemães terão de pagar amargamente pelo curso dos acontecimentos que agora têm lugar. Quanto mais Merkel se imponha, maior será o tamanho da factura final. Da regulação dos mercados financeiros, de limitações aos bancos para a criação de moeda, estamos tão longe como há dois anos. Uma união monetária e fiscal europeia teria aqui todo o sentido: regras de jogo comuns para o mercado comum de capitais e divisas, impostos comuns e concebidos de forma igual para todos, planificação financeira comum, um mercado comum para os empréstimos governamentais na Europa. Tudo isto brilhou pela ausência. E, hoje como ontem, não temos nenhuma política económica comum nem sequer para uma parte do continente, da mesma forma que também não temos o urgentemente necessário Plano Marshall para alguns dos países do sul da Europa.
O veto do Machtpolitiker David Cameron – um partidário da política de austeridade no seu próprio país não menos fanático do que Merkel na Alemanha – proporcionou o esprit de l’escalier adequado à ocasião (1). Contra os tectos de dívida (Schuldenbremsen), as multas disciplinares para os países que incorram em défice, os juros excessivos e outros artigos de fé neoconservadores Cameron não teve nada a objectar. Para ele tudo se resumia a proteger a City of London de qualquer tipo de regulação proveniente do continente. Após décadas de desmantelamento industrial, aos britânicos só resta – para além das suas excelentes universidades, que estão a arruinar à força de as obrigar a cortes orçamentais – a sua chamada “indústria financeira”. Consequentemente, ninguém se atreve a tocar na City. Tanto Merkel como Cameron jogam com os sentimentos nacionalistas dos seus irritados cidadãos (Wutbürger). Para além disso, Cameron utiliza o sentimento eurocéptico prevalecente nas ilhas.
À mercê dos especuladores
À custa dos intermináveis atrasos e bloqueios de cada solução necessária e que fizesse sentido, Merkel & companhia conseguiram converter um problema marginal e não demasiado complicado de gerir num problema de toda a União Europeia. A táctica de ganhar tempo deitando borda fora consecutivamente todas estas soluções conseguiu até ao momento um único resultado, a saber: que os títulos de tesouro dos estados dos países da zona euro – que em tempos constituíam abrigos seguros – se converteram hoje praticamente sem excepção em títulos especulativos. Os especuladores profissionais enriquecem e continuam a enriquecer graças à prolongada crise da dívida que lhes enche os bolsos.
E os senhores dos mercados financeiros continuam completamente imperturbáveis tanto perante o espectáculo da flamante nova disciplina orçamental como da perspectiva de novos limites ao endividamento. Os juros e os lucros dos empréstimos europeus sobem alegremente. Quando nos próximos três ou quatro meses faltarem as centenas de milhares de milhões de euros necessários para refinanciar os empréstimos do estado na Itália, na Espanha e na França, nenhum dogma orçamental nem nenhum tecto de dívida servirão de ajuda. As agências de notação do crédito, a quem devemos de facto esta obra de arte, fazem avançar vigorosamente a crise através do anúncio de que irão colocar todos os estados da zona euro, e talvez mesmo toda a UE, sob observação.
Mais de metade dos alemães treme perante a ameaça da inflação, tal como treme também o próprio Bundesbank (banco central alemão). Embora ninguém tenha tirado tantas vantagens do euro e, paradoxalmente, da crise do euro como os alemães, estes vêm-se a si mesmos como as vítimas e os principais pagadores. A coligação entre conservadores e liberais em Berlim joga com os ressentimentos nacionais e ressuscitou – pela primeira vez desde 1990 – a germanofobia em toda e Europa. Os alemães e toda a Europa pagam um elevado preço pela mistura, tipicamente alemã, de política partidária de vistas curtas e de dogmatismo político.
19/12/11
1- L’esprit de l’escalier (em francês: o engenho da escadaria) é uma expressão francesa que descreve o acto de pensar numa resposta engenhosa quando já passou a oportunidade para a dar. Este fenómeno surge geralmente acompanhado por uma sensação de pesar e arrependimento, uma “consciência intranquila”. A expressão foi cunhada por Denis Diderot no seu Paradoxe sur le Comédien. utiliza-se a frase quando nos ocorre demasiado tarde um insulto ou uma réplica engenhosa, quando estamos já a descer os degraus da tribuna. Data da época em que a plavra esprit, que significa espiritu omente, era correntemente utilizada para designar engenho. (Wikipedia)
 

Michael R. Krätke, membro do Conselho Editorial de SINPERMISO, é professor de política económica e direito fiscal na Universidade de Amsterdam, investigador associado ao Instituto Internacional de Historia Social da mesma cidade e catedrático de economia política e director do Instituto de Estudos Superiores da Universidade de Lancaster no Reino Unido.

http://www.odiario.info/?p=2314

Activos dos fundos de pensões dos bancários desaparecem, a Segurança Social não recebe nada, e os reformados da banca ficam sem garantias do pagamento das suas pensões

Eugénio Rosa

O governo colocou em discussão pública até 29.12.2011, através da separata nº5 do Boletim do Trabalho e Emprego de 9.12.2011, disponível no “site” http://bte.gep.mtss.gov.pt/, o projecto de decreto-lei que procede à transferência das responsabilidades referentes aos trabalhadores reformados da banca e dos activos que garantem o pagamento dessas responsabilidades. Por isso, é possível fazer uma análise mais completa da forma como essa transferência se irá processar. Mas antes interessa referir alguns factos que desmentem o que muitas vezes é divulgado em alguns órgãos da comunicação social. Os media afectos ao governo e os comentadores que o defendem têm procurado fazer passar a ideia junto da opinião pública da
grande competência do ministro das Finanças. No entanto, uma análise de algumas decisões deste ministro mostra precisamente o contrário. Os casos do BPN (vendido a Américo Amorim e aos angolanos do BIC por apenas 40 milhões €, tendo o Estado antes de o capitalizar com pelo menos 500 milhões €) e agora o da transferência do fundos de pensões da banca aceitando inicialmente receber como activos títulos da divida pública a preços nominais, o que permitiria à banca comprá-los a preços de mercado muito mais baixos e depois vendê-los ao Estado a um preço muito superior, obtendo desta forma centenas de milhões € de lucros fáceis, negociata esta que foi impedida pela Direcção Geral de Concorrência da U.E., são exemplos paradigmáticos da incompetência do ministro das Finanças em defender o interesse público e da sua subserviência às exigências dos grupos económicos, o que não augura nada de bom relativamente às privatizações anunciadas pelo governo de Passos Coelho.  - ACTIVOS DOS FUNDOS DE PENSÕES DOS BANCÁRIOS DESAPARECEM NA TRANSFERÊNCIA PARA O ESTADO, E A SEGURANÇA SOCIAL NÃO RECEBE NADA

http://www.eugeniorosa.com/Page/1050/%C3%9ALTIMO-ESTUDO.aspx

Octávio Teixeira classifica primeiros seis meses do Governo como caminhada para o abismo

No Conselho Superior da Antena1 desta manhã, Octávio Teixeira afirma que os primeiros seis meses do Governo se traduziram em passos consecutivos para levar o país ao abismo. O comentador acredita que era possível fazer diferente deste “caminho desastroso”, porque o que se impunha era discutir com a ‘troika’ a renegociação do acordo. Octávio Teixeira critica ainda a incapacidade do Executivo de defender os interesses de Portugal a nível europeu ao estar sempre de acordo com as decisões da Alemanha. O economista e antigo líder parlamentar do PCP aponta ainda o dedo ao primeiro-ministro, Pedro Passos Coelho, por ter aconselhado os professores desempregados a emigrarem.


http://www.rtp.pt/noticias/?headline=46&visual=9&tm=9&t=Octavio-Teixeira-classifica-primeiros-seis-meses-do-Governo-como-caminhada-para-o-abismo.rtp&article=512061

O Serviço Público de Rádio e TV é uma conquista de Abril

Fernando Correia 

A controvérsia sobre o Serviço Público (SP) de televisão, desencadeada pela decisão do Governo de desmantelar a RTP (Rádio e Televisão de Portugal) e, nomeadamente, privatizar pelo menos um dos canais de televisão (assim como a Lusa), passou, em grande parte, ao lado do essencial: o que é e para que serve um SP de televisão? Qual o significado do SP nos media, no quadro da sociedade em que vivemos?
E, no entanto, esta é uma questão incontornável e urgente que se insere no debate sobre a realidade social e sobre o próprio futuro da democracia.

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De uma forma que está longe de ser inocente, os apoiantes da decisão governamental procuraram desviar o debate para a crítica ao que está mal na RTP, e daí partir para a argumentação de que, não podendo nem devendo «o dinheiro do povo» ser assim desbaratado, o que é preciso é minimizar ou acabar com a «televisão do Estado» – a rádio também, segundo alguns – entregando-a aos privados, em parte ou no todo.
Sabemos bem em que medida, ao longo das últimas três décadas, por exemplo no que se refere aos programas de informação, a televisão pública se revelou, frequentemente, pouco pluralista e até discriminatória. Não ignoramos até que ponto alguns governos e alguns governantes, durante este período de recuperação capitalista e de políticas de direita, tentaram, aproveitando-se da sua situação, influenciá-la e manipulá-la, de formas mais ou menos subtis.
Mas denunciar e combater tais instrumentalizações não significa pôr em causa o SP; antes pelo contrário, obriga a lutar por um SP que verdadeiramente cumpra as suas funções e seja fiel ao que, num Estado democrático, deva ser o seu papel.

O tempo em que vivemos

Vivemos uma época marcada por uma rápida e profunda evolução tecnológica que trouxe consigo, na comunicação e no jornalismo, novas e revolucionárias potencialidades – na recolha, edição e difusão das notícias, na capacidade da sua troca e partilha, no alargamento das possibilidades de produção própria – assim aumentando extraordinariamente a quantidade da informação que circula a nível global.
Esta nova realidade, porém, trouxe consigo também problemas novos. Produzir e distribuir mais informação não significa proporcionar melhor informação. Assiste-se a um fenómeno de sobre-informação que traz consigo, num aparente paradoxo, subinformação. Aumenta a confusão entre comunicação e jornalismo, sendo que este é cada vez mais absorvido e contaminado por aquela. A proliferação, banalização e dispersão das mensagens conduziu a uma perigosa indiferenciação de conteúdos – facilitando, por exemplo, a identificação de publicidade e propaganda com notícias, ou a de meras opiniões (ou mesmo invenções) com relato de factos validado por critérios jornalísticos.
É possível perceber, por detrás deste panorama, consequências comportamentais, políticas e ideológicas que, mesmo reconhecendo que muitos dos protagonistas/consumidores «no terreno» disso não têm clara consciência, vão ao encontro dos interesses daqueles para quem a superabundância comunicacional (e a subvalorização jornalística) comandada pelo poder económico dominante no setor, para além de abrir novas oportunidades de negócio e de enormes lucros, traz consigo algo de muito importante para a manutenção do seu domínio de classe: a fragmentação da apreensão do real, a indistinção entre o essencial e o acessório, a habituação à superficialidade e à ligeireza, em muitos casos o refúgio no puro entretenimento (por vezes de conteúdo verdadeiramente degradante), caminho fácil e cómodo para o escape, a abstenção, a alienação.
É certo que a realidade é contraditória. Tão perigoso como subestimar as ameaças seria desprezar as potencialidades que as novas tecnologias trazem à intervenção dos que, conscientes do que se passa, querem participar em todos os setores em que tal se torne viável, por exemplo na blogosfera e nas redes sociais, utilizando-as para denunciar e lutar contra os que as pretendem manipular em seu favor. Neste sentido, os novos suportes e veículos de comunicação são um novo e importante terreno de luta política e ideológica.

A necessidade do serviço público (SP)

Mas a verdade, porém, é que a nova ideologia comunicacional se vem impondo, entre nós e no mundo capitalista em geral, como principal orientadora das políticas editoriais dos media de grande audiência. Que, como é sabido, estão nas mãos do grande capital, nomeadamente poderosos grupos económicos de características plurimédia e cada vez mais transnacionais. Em Portugal, cinco deles dominam praticamente tudo o que é importante no setor, exceto o pertencente ao Estado e à Igreja Católica.
É precisamente neste contexto que nunca como hoje se tornou tão imperiosamente necessária a existência de uma comunicação social de SP que constitua uma alternativa aos grandes media privados, inteiramente submetidos à lógica da conquista de audiências, geradoras de publicidade e, consequentemente, de lucro. Um SP assente num caderno de encargos que, aliás, já existe (ver caixa).
Eliminar ou enfraquecer e desvirtuar o SP levaria a que os critérios jornalísticos que presidem aos noticiários e outros programas informativos, a escolha dos comentadores e analistas, o lugar da informação na construção das grelhas e a orientação global destas, o investimento humano e logístico no jornalismo de investigação – tudo isto ficaria exclusivamente entregue aos interesses económicos (e também políticos e ideológicos) que acabam sempre por ser determinantes no setor privado de rádio e televisão. Onde, indiscutivelmente, existem excelentes profissionais (o problema não é de jornalistas, mas de políticas editoriais) e, por exemplo, magníficas reportagens que poderemos considerar de verdadeiro serviço público – sendo que, como é notório, elas constituem exceção ao tom geral das programações.
Deve sublinhar-se ainda dois pontos. O primeiro é que a redução do SP de televisão a um canal generalista se revela manifestamente insuficiente, para não dizer provocatório. Sem o canal 1 (é esse, obviamente, que se pretende privatizar) e com um canal 2 que, conforme já foi anunciado, não terá publicidade, não só se compromete definitivamente o cumprimento das obrigações de SP como se põe em causa a saúde financeira de toda a empresa.
O segundo é que a existência de SP implica a existência de uma forte empresa de capitais públicos. O SP deve resultar não, como alguns pretendem, de uma política desgarrada e pontual de encomendas a terceiros, a cargo de uma RTP débil e residual, mas de uma programação e uma produção próprias devidamente planificadas e com uma direção e supervisão que lhes dêem coerência e credibilidade.

Uma alternativa indispensável

O cerne da questão reside no papel social dos media – da informação e do resto –, nomeadamente da conceção que tenhamos acerca de qual é e qual deverá ser a sua intervenção. Ninguém tem hoje dúvidas de que essa intervenção na modelação das consciências e na formação das opiniões é hoje mais poderosa do que nunca.
Deixar este poderoso instrumento inteiramente nas mãos dos privados, isto é, dos grandes grupos económicos e dos interesses de classe que lhe estão associados, significa pactuar com a sua utilização na base de critérios comerciais e subordinada aos «imperativos do mercado» (que, nas sociedades capitalistas, se identificam com os interesses dos mais ricos), transformando definitiva e totalmente os conteúdos mediáticos numa mercadoria como qualquer outra, regida exclusivamente pela busca do lucro económico – e, neste caso, também pelo lucro político e ideológico.
Quase quatro décadas após Abril, revela-se intolerável pôr em causa conquistas como o Serviço Nacional de Saúde ou a Escola Pública. Mas o mesmo se pode e deve dizer do Serviço Público de Rádio e Televisão. Se é essencial e indispensável a garantia da Saúde e do Ensino para todos, não o é menos o direito de todos a uma comunicação social que na informação, na formação e no entretenimento se constitua como uma alternativa aos operadores privados e seja dotada dos meios materiais e humanos que lhe permitam, enquanto Serviço Público, ocupar o espaço de primeira linha que lhe compete na promoção da cidadania, da cultura, do desenvolvimento e da justiça social, na defesa e aprofundamento da democracia.

Obrigações do Serviço Público

O Serviço Público de rádio e televisão está concessionado à RTP Rádio e Televisão de Portugal, SA, estabelecendo em relação à televisão, e tendo em conta a ação conjunta dos diversos canais, os seguintes princípios:

a) Fornecer uma programação variada e abrangente, que promova a diversidade cultural e tenha em conta os interesses das minorias;
b) Promover o acesso do público às manifestações culturais portuguesas e garantir a sua cobertura informativa adequada;
c) Proporcionar uma informação isenta, rigorosa, plural e contextualizada, que garanta a cobertura noticiosa dos principais acontecimentos nacionais e internacionais;
d) Garantir a produção e transmissão de programas educativos e de entretenimento destinados ao público jovem e infantil, contribuindo para a sua formação;
e) Garantir a transmissão de programas de carácter cultural, educativo e informativo para públicos específicos;
f) Garantir a emissão de programas que valorizem a economia e a sociedade portuguesa, na perspectiva do seu desenvolvimento;
g) Participar em actividades de educação para os meios de comunicação social, garantindo, nomeadamente, a transmissão de programas orientados para esse objectivo;
h) Promover a emissão de programas em língua portuguesa e reservar à produção europeia parte considerável do seu tempo de emissão, devendo dedicar-lhes percentagens superiores às exigidas na lei a todos os operadores de televisão, atenta a missão de cada um dos seus serviços de programas;
i) Apoiar a produção nacional de obras cinematográficas e audiovisuais, no respeito pelos compromissos internacionais que vinculam o Estado Português, e a co-produção com outros países, em especial europeus e da comunidade de língua portuguesa;
j) Emitir programas destinados especialmente aos portugueses residentes fora de Portugal e aos nacionais de países de língua portuguesa;
l) Garantir a possibilidade de acompanhamento das emissões por pessoas com necessidades especiais, nomeadamente através do recurso à legendagem por teletexto, à interpretação por meio da língua gestual, à áudio-descrição ou a outras técnicas que se revelem adequadas.

O autor escreve segundo o novo acordo ortográfico.

Notas
1) Nestes inclui-se um efémero e deplorável «Grupo de Trabalho» nomeado pelo ministro Relvas para decidir sobre coisas que em grande parte já estavam ou foram sendo decididas, mas que, mesmo assim, não se coibiu, ao fim de uma dezena de reuniões, de propor (nem todos os membros do «grupo» aguentaram até ao fim…) uma série de medidas que mais não são do que o espelho dos interesses das grandes empresas do setor e dos dogmas neoliberais.
2) As novas tecnologias da comunicação e da informação, de que a Net é apenas uma parte, vieram criar um setor extremamente rentável, em que se juntam e convergem várias plataformas, tendo como núcleo as telecomunicações – apontadas como o grande setor de negócios do séc. XXI. Isto levou ao reforço da concentração da propriedade, juntando os novos media surgidos das novas tecnologias e da convergência das telecomunicações com os media tradicionais.

http://www.avante.pt/pt/1986/temas/117826/
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