Pierre Bourdieu
in Actes de la Recherche en Sciences Sociales lien Année 1978 lien Volume 24 lien Numéro 1
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
12/12/2008
L’expérience des villes - Des périphéries de Dakar et de Quito aux banlieues de Paris
Didier Fassin
in Didier Fassin, « L’expérience des villes », Enquête, La ville des sciences sociales, 1996, [En ligne], mis en ligne le 21 octobre 2008. URL : http://enquete.revues.org/document733.html. Consulté le 12 décembre 2008.
in Didier Fassin, « L’expérience des villes », Enquête, La ville des sciences sociales, 1996, [En ligne], mis en ligne le 21 octobre 2008. URL : http://enquete.revues.org/document733.html. Consulté le 12 décembre 2008.
Champ pénal / Penal Field - Vol V (2008)
Samuel Lézé
Les Politiques de l'expertise psychiatrique. Enjeux, démarches et terrains.
Christophe Adamn
Observations critiques d’un clinicien criminologue autour du texte programmatique de Samuel Lézé
Bernard E. Harcourt
Repenser le carcéral à travers le prisme de l’institutionalisation : Sur les liens entre asiles et prisons aux Etats-Unis
René Lévy
Commentaire de Bernard Harcourt, The American Carceral: Rethinking the Prison and the Asylum
Sébastien DELARRE
L’analyse des infractions multiples
Martine Kaluszynski
Le retour de l’homme dangereux. Réflexions sur la notion de dangerosité et ses usages
Marie FLECK
L’étude et le traitement judiciaire de la récidive à Chicago, 1920 – 1940
Jacques Faget
La fabrique de la décision pénale. Une dialectique des asservissements et des émancipations
Laurent Mucchielli
Le « nouveau management de la sécurité » à l’épreuve : délinquance et activité policière sous le ministère Sarkozy (2002-2007)
Les Politiques de l'expertise psychiatrique. Enjeux, démarches et terrains.
Christophe Adamn
Observations critiques d’un clinicien criminologue autour du texte programmatique de Samuel Lézé
Bernard E. Harcourt
Repenser le carcéral à travers le prisme de l’institutionalisation : Sur les liens entre asiles et prisons aux Etats-Unis
René Lévy
Commentaire de Bernard Harcourt, The American Carceral: Rethinking the Prison and the Asylum
Sébastien DELARRE
L’analyse des infractions multiples
Martine Kaluszynski
Le retour de l’homme dangereux. Réflexions sur la notion de dangerosité et ses usages
Marie FLECK
L’étude et le traitement judiciaire de la récidive à Chicago, 1920 – 1940
Jacques Faget
La fabrique de la décision pénale. Une dialectique des asservissements et des émancipations
Laurent Mucchielli
Le « nouveau management de la sécurité » à l’épreuve : délinquance et activité policière sous le ministère Sarkozy (2002-2007)
11/12/2008
Subprimes : Fannie et Freddie connaissaient les risques...
Napakatbra
Selon le Washington Post, les dirigeants de Fannie Mae et Freddie Mac étaient clairement informés depuis plusieurs années que les Subprimes qu'ils manipulaient faisaient courir de grands risques à leur société, à leurs clients et à l'ensemble du secteur financier. Et maintenant, ils savent qu'on sait...
scandale freddie mae freddie mac
Les révélations du quotidien se basent sur des documents en possession du "Comité de la Chambre des Représentants des États-Unis pour la surveillance et la réforme du Gouvernement" (ouf!). Les dirigeants des deux géants américains du crédit hypothécaire connaissaient parfaitement les risques des crédits dits "Subprimes".
Ils savaient...
Ils savaient que nombre de clients souscrivant à ce type de produits n'étaient pas solvables et que si leur situation financière était étudiée de manière adéquate, aucun prêt ne leur aurait été accordé. Ils savaient que ces clients éprouvaient des difficultés à comprendre les subtilités des contrats. Ils savaient aussi que leurs propres catalogues produit contraignaient leurs concurrents ou partenaires à s'aligner, et à proposer des crédits du même acabit, et tout aussi risqués. Ils savaient encore que les appréciations (de type AAA) des agences de notation étaient infondées, et que les garanties prises par les établissements fournissant crédits à risques ou autres produits dérivés étaient faibles. Ils savaient enfin qu'au moindre grain de sable, c'était l'ensemble du secteur du crédit qui pouvait se gripper... Mais ils ont continué, jusqu'à la faillite du système.
Les documents montrent aussi que s'ils ont foncé dans le mur, ce n'était pas simplement par plaisir mais pour ne pas rester à la traine, pendant que le secteur tout entier s'empiffrait de crédits moisis. Ils agissaient en outre pour "maximiser le profit des actionnaires", philanthropes avec ça... Et les responsables de cette déroute se sont aussi défendus hier devant le Congrès en invoquant la pression exercée par les politiques sur leurs pauvres épaules pour encourager l'accès à la propriété tout en conservant des prix de l'immobilier au ras des pâquerettes.
174 millions de dollars de lobbying
Fannie et Freddie ont cumulé 174 millions de dollars de lobbying sur le gouvernement depuis 1998. Ce qui pourrait expliquer que les législateurs n'ont en rien limité ces méthodes ? A voir... "Il aurait fallu être naïf pour croire qu'ils ignoraient les risques" pourrait-on dire aujourd'hui. Sauf que même devant l'évidence, seules des preuves permettent de contredire définitivement ceux qui s'en défendent. C'est maintenant chose faite. Entre l'incompétence et la cupidité, il fallait donc opter pour le second choix. Mauvais choix s'il en est, qui nous aura amené au désastre financier que l'on connait aujourd'hui.
in "Les mots ont un sens" - 10 décembre 2008
Selon le Washington Post, les dirigeants de Fannie Mae et Freddie Mac étaient clairement informés depuis plusieurs années que les Subprimes qu'ils manipulaient faisaient courir de grands risques à leur société, à leurs clients et à l'ensemble du secteur financier. Et maintenant, ils savent qu'on sait...
scandale freddie mae freddie mac
Les révélations du quotidien se basent sur des documents en possession du "Comité de la Chambre des Représentants des États-Unis pour la surveillance et la réforme du Gouvernement" (ouf!). Les dirigeants des deux géants américains du crédit hypothécaire connaissaient parfaitement les risques des crédits dits "Subprimes".
Ils savaient...
Ils savaient que nombre de clients souscrivant à ce type de produits n'étaient pas solvables et que si leur situation financière était étudiée de manière adéquate, aucun prêt ne leur aurait été accordé. Ils savaient que ces clients éprouvaient des difficultés à comprendre les subtilités des contrats. Ils savaient aussi que leurs propres catalogues produit contraignaient leurs concurrents ou partenaires à s'aligner, et à proposer des crédits du même acabit, et tout aussi risqués. Ils savaient encore que les appréciations (de type AAA) des agences de notation étaient infondées, et que les garanties prises par les établissements fournissant crédits à risques ou autres produits dérivés étaient faibles. Ils savaient enfin qu'au moindre grain de sable, c'était l'ensemble du secteur du crédit qui pouvait se gripper... Mais ils ont continué, jusqu'à la faillite du système.
Les documents montrent aussi que s'ils ont foncé dans le mur, ce n'était pas simplement par plaisir mais pour ne pas rester à la traine, pendant que le secteur tout entier s'empiffrait de crédits moisis. Ils agissaient en outre pour "maximiser le profit des actionnaires", philanthropes avec ça... Et les responsables de cette déroute se sont aussi défendus hier devant le Congrès en invoquant la pression exercée par les politiques sur leurs pauvres épaules pour encourager l'accès à la propriété tout en conservant des prix de l'immobilier au ras des pâquerettes.
174 millions de dollars de lobbying
Fannie et Freddie ont cumulé 174 millions de dollars de lobbying sur le gouvernement depuis 1998. Ce qui pourrait expliquer que les législateurs n'ont en rien limité ces méthodes ? A voir... "Il aurait fallu être naïf pour croire qu'ils ignoraient les risques" pourrait-on dire aujourd'hui. Sauf que même devant l'évidence, seules des preuves permettent de contredire définitivement ceux qui s'en défendent. C'est maintenant chose faite. Entre l'incompétence et la cupidité, il fallait donc opter pour le second choix. Mauvais choix s'il en est, qui nous aura amené au désastre financier que l'on connait aujourd'hui.
in "Les mots ont un sens" - 10 décembre 2008
07/12/2008
Le Recours a la Jeunesse dans l'Espace Politique Local. Les Conseils de Jeunes en Alsace
Michel Koebel - APS et sciences sociales
"Après une apparition furtive dans les années 60, les conseils municipaux d’enfants et de jeunes se sont principalement développés depuis les années 80 en France. Le phénomène a été étudié ici sous l’angle sociologique, en référence à la théorie systématique de l’habitus et du champ de Pierre BOURDIEU. A la lumière de l’analyse des caractéristiques et des représentations de 75 agents issus de l’espace politique local, l’auteur montre que les conseils de jeunes sont des stratégies politiques et subissent de ce fait les déterminismes propres à l’espace de référence. Les représentations des agents à propos des conseils de jeunes se rapprochent de modèles qui s’opposent dans un rapport d’homologie avec leurs appartenances politiques, et sont en partie déterminées par leur âge et leur proximité familiale, professionnelle ou associative, présente ou passée, avec des enfants ou des jeunes. La signification sociale du recours politique à la jeunesse est à mettre en rapport avec la crise du politique, perceptible à travers la montée de l’abstentionnisme, la méfiance à l’égard du monde politique et la progression du Front National. Le conseil de jeunes apparaît alors comme la recherche, par les élus locaux, d’un accroissement de leur base de légitimation et d'un renforcement de l’ordre politique établi et des valeurs démocratiques qui sont au principe de leur légitimité. Les enfants et les jeunes, du fait de leur innocence politique, permettent d'éviter toute critique aux élus qui les mettent en scène et peuvent incarner l’engagement politique dans son sens le plus noble, la stratégie étant d’autant plus efficace qu’elle dénie son enjeu politique. Sous couvert d’apprentissage de la citoyenneté, les conseils de jeunes assurent une sensibilisation aux règles élémentaires du jeu politique et à leur acceptation. Croyant parfois promouvoir de nouvelles formes de participation démocratique, les promoteurs de conseils ne font que reproduire les formes actuelles de la démocratie."
"Après une apparition furtive dans les années 60, les conseils municipaux d’enfants et de jeunes se sont principalement développés depuis les années 80 en France. Le phénomène a été étudié ici sous l’angle sociologique, en référence à la théorie systématique de l’habitus et du champ de Pierre BOURDIEU. A la lumière de l’analyse des caractéristiques et des représentations de 75 agents issus de l’espace politique local, l’auteur montre que les conseils de jeunes sont des stratégies politiques et subissent de ce fait les déterminismes propres à l’espace de référence. Les représentations des agents à propos des conseils de jeunes se rapprochent de modèles qui s’opposent dans un rapport d’homologie avec leurs appartenances politiques, et sont en partie déterminées par leur âge et leur proximité familiale, professionnelle ou associative, présente ou passée, avec des enfants ou des jeunes. La signification sociale du recours politique à la jeunesse est à mettre en rapport avec la crise du politique, perceptible à travers la montée de l’abstentionnisme, la méfiance à l’égard du monde politique et la progression du Front National. Le conseil de jeunes apparaît alors comme la recherche, par les élus locaux, d’un accroissement de leur base de légitimation et d'un renforcement de l’ordre politique établi et des valeurs démocratiques qui sont au principe de leur légitimité. Les enfants et les jeunes, du fait de leur innocence politique, permettent d'éviter toute critique aux élus qui les mettent en scène et peuvent incarner l’engagement politique dans son sens le plus noble, la stratégie étant d’autant plus efficace qu’elle dénie son enjeu politique. Sous couvert d’apprentissage de la citoyenneté, les conseils de jeunes assurent une sensibilisation aux règles élémentaires du jeu politique et à leur acceptation. Croyant parfois promouvoir de nouvelles formes de participation démocratique, les promoteurs de conseils ne font que reproduire les formes actuelles de la démocratie."
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