À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

20/06/2009

Titouan Lamazou : "Les réfugiées sont des femmes qui luttent"


Titouan Lamazou : "Les réfugiées sont des femmes qui luttent"
LEMONDE.FR | 20.06.09

Le milliardaire Allen Stanford inculpé pour escroquerie

Le financier américain Allen Stanford a été formellement inculpé, vendredi 19 juin, pour une escroquerie de plusieurs milliards de dollars par un tribunal fédéral de Houston et devra répondre de "fraudes", "obstruction à la justice" et "blanchiment d'argent". Le milliardaire, surnommé le "Madoff Texan", est classé par le magazine Forbes 405e personne la plus riche du monde.

D'après l'acte d'accusation, la fraude a couru depuis "au moins septembre 1999" jusqu'au 17 février 2009, lorsque la justice s'est saisie de l'affaire. L'escroquerie porte, selon le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, sur 8 milliards de dollars de faux placements. Il s'agit de la plus importante affaire de fraude révélée aux Etats-Unis depuis l'arrestation en décembre du financier new-yorkais Bernard Madoff, accusé d'avoir monté une escroquerie atteignant 50 milliards de dollars.

Quand ces accusations ont fait surface, plusieurs gouvernements sont intervenus pour bloquer des comptes d'Allen Stanford, craignant que l'escroquerie dont il est accusé puisse avoir un impact sur des investissements d'un montant total de 50 milliards de dollars, entre les mains d'environ 50 000 clients, dans 140 pays.

Le Monde - 19.06.09

Samir Amin : « Adieu aux illusions, il faudra un autre Bandung »

Roberto Zanini - Mondialisation.ca, Le 19 juin 2009

Nous avons rencontré Samir Amin à Madrid pour la « Conférence internationale sur la crise systémique du capitalisme » organisée par l’Université Nomade, dirigée par Carlos Pietro et hébergée par le Museo Reina Sofia (qui expose « Guernica »).

Que va-t-il arriver dans un avenir proche ?

Cette crise va continuer et devenir plus profonde. Même si le système financier était restauré en deux ou trois ans, la situation ne changera pas, le système ne sortira pas de la crise, il pourrait même s’effondrer à nouveau. Nous allons vers une période similaire à ce qui s’est produit au 20ème siècle, une période de chaos, de guerres, de révolutions, d’explosions.

Tu parles de changements violents.

D’instabilité et de chaos. La question est : quelles sont les possibilités et les conditions, dans ce chaos, pour avancer sur la longue voie de la transition vers le socialisme ? Je pourrais dire du communisme, mais appelons-le socialisme global. Et plutôt que révolutions je préfère dire avancées révolutionnaires, qui peuvent être battues ou préparer des changements plus profonds.

et comment ?

Je dirais, avec optimisme, plutôt au sud, où l’approfondissement de la crise va délégitimer sinon l’ordre capitaliste, du moins l’ordre impérialiste. D’aucuns pensent pouvoir atteindre un capitalisme national relativement autonome, capable de négocier avec ce qui peut être défini comme l’impérialisme collectif de la triade (USA, Europe et Japon). Qui est l’illusion de la Chine et de sa classe dirigeante, mais plus encore celle de l’Inde et du Brésil.

La Chine peut-elle être une partie de la solution ?

La Chine d’aujourd’hui est une partie du problème mais je pense qu’elle peut devenir une partie de la solution. Elle peut jouer un rôle je ne dirais pas de guide mais de participation active pour obliger l’impérialisme global à reculer. Cela ouvrirait des espaces pour un développement au-delà du capitalisme, sur la longue route de la transition socialiste.

Une nouvelle hégémonie, au sens gramscien du terme ?

Absolument pas. Les hypothèses sur l’hégémonie chinoise sont corrélées à la longue histoire dans laquelle l’impérialisme a été décliné au pluriel : des pouvoirs impérialistes, au pluriel, en conflit continu entre eux. La classe dirigeante chinoise sait qu’elle n’a pas le pouvoir et la possibilité de devenir hégémonique, ce qu’elle veut c’est devenir un partenaire respectable. L’approfondissement de la crise leur prouvera que ce n’est pas possible, ils devront évoluer vers le rétablissement d’un équilibre à l’intérieur de leur propre pays, et ensuite chercher, avec le sud, à affronter le nord face à face. C’est leur projet : globalisation sans hégémonie.

De quel sud parles-tu ? Venezuela, Bolivie et Equateur, c’est-à-dire de pays avec des gouvernements considérés comme radicaux, ou du sud en tant que tel ?

Le sud a toujours été hétérogène et le plus souvent divisé. Il n’a existé en tant que tel que dans le moment de Bandoung, de 1955 à 1975. Il est à nouveau divisé et ses classes dirigeantes ne pensent pas encore en termes de front du sud. Y compris le Brésil qui doit sortir de l’illusion de pouvoir être accepté comme partenaire respectable par les USA et par l’impérialisme collectif, de l’illusion de pouvoir contrebalancer la dépendance des USA en approfondissant la relation avec l’Europe. La lutte de classes et la protestation des victimes, des classes populaires, peuvent obliger des pays comme la Chine et le Brésil à des « avancées révolutionnaires » sur la longue voie vers le socialisme. Ce qui signifie, mais bien sûr dans de nouvelles circonstances, un remake de Bandoung. La conférence de Bandoung (qui avait réuni le « mouvement des non-alignés » en 1955, en Indonésie, Ndr) obligea le système impérialiste de l’époque à s’adapter, à ouvrir des marges non seulement de manœuvre mais aussi de développement. Les avancées révolutionnaires d’Amérique latine auxquelles tu fais allusion s’inscrivent elles aussi dans cette perspective.

Tu fais le pari d’un nouveau Bandung ?

C’est mon argument principal. Cependant s’il n’est pas accompagné aussi d’avancées révolutionnaires, cette fois-ci au nord, et en particulier en Europe, il en résultera une situation très dangereuse. Pourquoi ? A cause de la nouvelle dimension des problèmes, parce que les principales ressources naturelles sont aujourd’hui assez rares pour ne plus êtres données comme étant garanties. Pour pouvoir garder son opulence, l’impérialisme ne dispose plus d’instruments de domination efficaces : celui du capital financier est factice, celui de la super protection de ce qu’il appelle sa propriété intellectuelle est vulnérable etc…. Et rien ne fonctionnera sans le succès de son projet de contrôle militaire de la planète, un projet de guerre permanente.

Une lutte armée pour les ressources ?

Ça c’est ce que la classe dirigeante des Etats-Unis a choisi depuis 1980, et intégré systématiquement avec Reagan, Bush père, Clinton et Bush fils. Et maintenant Obama. Et les Européens l’ont accepté, conscients de ne pas avoir d’alternatives. L’affrontement entre le nord et le sud est destiné à devenir de plus en plus agressif et il n’y a plus d’URSS, c’est-à-dire un contre pouvoir militaire. Le revival de la gauche radicale en Europe devient décisif, et aujourd’hui l’approfondissement de la crise en offre la possibilité.

Possibilité ? La gauche radicale a disparu.

Elle a disparu à cause de l’extrême concentration du pouvoir économique et politique dans les mains de ceux que j’appelle les oligarchies, dominantes aux Etats-Unis, en Europe et au Japon qui, pour la première fois dans l’histoire, contrôlent tout le système économique. Ils contrôlent les ressources, la finance, la technologie, la culture, la politique, en termes électoraux ce sont les boss, et de la droite et de la gauche. Mais de ce fait, à présent, il existe un espace pour des alliances larges anti-oligopolistiques et anti-ploutocratiques, au moins en Europe. Aux USA, je ne crois pas, parce que, là, la culture du pseudo consensus est dominante. Ce n’est en fait pas une surprise que le G20 ait été immédiatement suivi du sommet de l’OTAN, en mai à Strasbourg. Le G20 a été une mascarade totale, avec Obama, Brown, Sarkozy et Merkel, tous totalement d’accord sur un seul objectif : restaurer le système financier tel qu’il était. Et c’est là qu’arrive l’OTAN : la seule décision prise n’est pas celle de commencer le retrait du Moyen-Orient mais de renforcer l’action militaire en Afghanistan. Cela signifie qu’ils ont choisi, qu’Obama a choisi, la ligne dure de Bush.

Choix temporaire ou définitif ? Je le demande parce que, ces guerres, Obama en a hérité.

Le choix d’Obama est celui de l’establishment dominant. Bush a été si brutal et stupide qu’il a rendu difficile la légitimation de ses choix ; Obama ne sort pas de ces choix mais les présente différemment. C’est quelqu’un de dangereux, très dangereux, en particulier pour les Européens qui ont à son égard une attitude très naïve.

Que penses-tu du rapport de la commission ONU conduite par le prix Nobel Stiglitz ?

Ça a été ce à quoi je m’attendais : rien. Peut-être, et je dis bien peut-être, comprennent-ils que restaurer le système implique de se préparer à abandonner l’instrument financier exclusif que représente le dollar (ou plutôt : le pétro-Cia-arméeUSA-OTAN-dollar) pour une nouvelle formule plus complexe. Stiglitz imagine que les oligopoles pourraient renoncer à leurs super profits. C’est naïf. Les oligopoles ne renoncent pas aux super profits, sauf s’ils y sont contraints, et pour les y contraindre il faut abolir leur gestion privée et mettre en route leur socialisation.

Qui peut les y contraindre ?

Le sud, le mouvement global, les peuples du nord.

Il y a quelques années, le New York Times avait appelé le mouvement global « la seconde super puissance ». Qui, à présent, semble disparue, au moins en Occident.

Ils voulaient l’affaiblir, pour que le mouvement reste ce qu’il est - fragmenté, dépolitisé et du coup peu efficient- en sorte que la protestation des victimes continue à rester maniable. Les mouvements en lutte doivent produire des alternatives positives, que je pourrais résumer par « mettre en déroute la gestion mondialisée impérialiste promue par l’OMC, mettre en déroute le contrôle militaire de la planète par les USA et leurs alliés subalternes de l’Otan»… C’est possible parce que les victimes ne sont plus seulement des travailleurs qui perdent leur emploi mais aussi la classe moyenne, et beaucoup de petites et grandes entreprises soumises par force à l’oligarchie, à travers la finance et l’accès limité aux ressources naturelles.

"Los patrones se aprovechan de su posición y actúan como agentes migratorios cuando les conviene"

Entrevista con Ana Avendaño, directora del Programa de Trabajadores Inmigrantes y abogada de la mayor federación de trabajadores de EEUU.

Peter Costantini

Como directora del Programa de Trabajadores Inmigrantes y abogada de la central sindical Federación Americana del Trabajo-Congreso de Organizaciones Industriales (AFL-CIO, por sus siglas en inglés), Ana Avendaño trabajó sin descanso durante años para que la frágil bote sindical recogiera a los inmigrantes.

La AFL-CIO es la mayor federación de trabajadores de Estados Unidos, con unos 11 millones de miembros organizados en 56 sindicatos nacionales e internacionales.

Esta abogada laboralista prestó declaración ante el Congreso legislativo de Estados Unidos y la Asamblea General de la Organización de las Naciones Unidas (ONU).

También representó a los sindicatos estadounidenses ante la Comisión sobre Migraciones de la Organización Internacional del Trabajo (OIT) y el Panel de Expertos en Migraciones de esa agencia.

Avendaño conversó con IPS por teléfono desde su oficina en Washington.

En 2007, los sindicatos de la AFL-CIO contaba con seis centros de derechos laborales que prestan diversos servicios a los trabajadores no sindicalizados, los ayudan a organizarse y los defienden legalmente. ¿Ahora hay más?

El Consejo Ejecutivo resolvió en agosto de 2006 permitir que los centros de derechos laborales, principalmente de inmigrantes, se afiliaran a organizaciones estatales y locales de la central. Eso fue un gran acontecimiento. Antes, funcionaban como dos movimientos paralelos. El presidente de la AFL-CIO, John Sweeney, vio una gran oportunidad de colaboración para mejorar la situación de todos.

Sweeney cerró un acuerdo con la National Day Labour Organising Network, mediante el cual nos comprometimos a trabajar en forma coordinada e iniciar un diálogo en ámbitos locales a fin de impulsar una reforma migratoria, entre otros asuntos.

Desde entonces se afiliaron ocho centros de derechos laborales y hay más que están a punto de hacerlo. Todos estos acuerdos --algunos de afiliación y otros que no--, sólo son un aspecto de un proyecto más amplio que apunta a afianzar los derechos laborales.

¿Usted cree que estos acuerdos de asociación evolucionan hacia una forma local de los centros de derechos laborales que reagrupan a los jornaleros?

Hay mucha energía y creatividad puesta en encontrar mecanismos para que los trabajadores tengan derecho a negociar de forma colectiva.

Pero en sus orígenes, los primeros sindicatos no apuntaban a negociaciones colectivas, sino que se basaban sobre la noción de solidaridad. En los estatutos de algunos de ellos se lee, entre otras cosas, que "los miembros se comprometen a trabajar juntos por un salario", exactamente lo que los jornaleros están haciendo.

De allí procede el concepto de que la solidaridad entre trabajadores de un mismo lugar que son pasibles de ser explotados es, intrínsecamente, algo bueno.

¿Qué aporta la AFL-CIO en ese sentido?

Tenemos dos acuerdos más, uno con Interfaith Worker Justice y otro con Enlace, que es una red binacional.

Nos presentamos a las negociaciones todos en igualdad de condiciones con la idea de que cada uno aportara su especialidad. No se trata de lo que la AFL-CIO pueda hacer por ellos o de lo que ellos puedan hacer por nosotros, sino qué podemos hacer juntos.

Uno de los modelos desarrollados a partir de ahí es luchar por el cumplimiento de los estándares laborales.

Por ejemplo, en Los Ángeles, uno de los sindicatos tiene problemas con una empresa que no respeta los estándares mínimos en ciertos puestos. Los empleados trabajan con un centro de derechos laborales de jornaleros que actúa como los ojos y los oídos del sindicato, denunciando violaciones para que éste emprenda litigios específicos.

¿Usted cree que de esa forma la AFL-CIO podrá aumentar la cantidad de miembros?

Por supuesto. Todo lo que permita hacer crecer al movimiento de trabajadores es algo positivo. Pero no es eso lo que nos motiva. Atendemos a un sector de la población que es el más vulnerable en muchos aspectos. Todo lo que podamos hacer para mejorar su situación será bueno para todos.

¿Cómo manejan que la mayoría de los jornaleros sean personas indocumentadas?

La legislación laboral estadounidense es muy clara respecto de que el estatus del trabajador no tiene ninguna relación con que el cumplimiento o no de leyes.

Pero como nuestro sistema legal permite que los patrones supervisen por su cuenta, éstos se aprovechan de ese poder y cumplen con la función de agentes migratorios cuando les conviene. Cuando los trabajadores tratan de organizarse o denuncian un accidente laboral, entonces, y sólo entonces, los empleadores exigen documentos.

Los sindicatos y los centros de derechos laborales ya subrayaron que la cuestión de la documentación de los trabajadores es un asunto entre el gobierno y ellos. No es nuestro trabajo averiguar el estatus de los inmigrantes, pues es una herramienta para eliminar trabajadores y no cumplir con los estándares laborales.

Nosotros nos aseguramos de que cuando los trabajadores se lanzan a defender sus derechos y luchan en beneficio de sus compañeros, los empleadores no puedan recurrir a esa herramienta de indagar sobre su situación legal.

De los integrantes de la federación, ¿qué sectores han sido los más activos a este respecto en el ámbito local o regional?

El trabajo se hizo mediante los consejos centrales laborales y algunos de los sindicatos locales de la construcción. Éstos están muy descentralizados, por lo que hay diversidad de gente en distintas partes del país.

A fin de impulsar una reforma migratoria, ¿cómo trabajan con los jornaleros y otros sectores?

En las últimas legislaturas, el asunto ha sido cómo lograr los cambios.

El sistema se concentró en el asunto de los trabajadores y el flujo laboral futuros. Y la respuesta hasta ahora ha sido abrir las puertas a más y más y más trabajadores invitados o zafrales. Una idea horrible desde el punto de vista de la política económica y laboral.

El movimiento de trabajadores se opone a eso. Lo interesante es que las bases también se opusieron.

Rebelion - 20.06.09

¿Quién no entiende Europa?

Vicenç Navarro

La población europea se está moviendo a la izquierda

Existe una tendencia por parte de los medios de información de asumir, erróneamente, que las instituciones representativas en los sistemas democráticos reflejan el sentir de la población, identificando país con gobierno, lo cual crea confusiones considerables. Así, cuando el gobierno Aznar decidió enviar tropas a Irak, la prensa internacional indicó que España apoyaba la política del Presidente Bush de invadir aquel país. En realidad, la gran mayoría de la población española no apoyó aquella invasión, y millones de personas salieron a la calle como protesta. No fue España, sino el gobierno de Aznar el que apoyó la invasión de Irak.

Una situación idéntica está ocurriendo ahora cuando, como resultado de que los partidos de derechas ganaron las elecciones al Parlamento Europeo, ha aparecido un gran número de titulares en los medios de información subrayando que “Europa se hace de derechas”. No es Europa, sin embargo, sino el Parlamento Europeo el que se está moviendo a la derecha. En realidad, la mayoría de la población europea se ha estado moviendo a la izquierda (es decir, ha ido sosteniendo valores y posturas claramente identificadas con las izquierdas) desde hace ya años y alcanza ahora niveles sin precedentes. Según las últimas encuestas de valores de las poblaciones de los países miembros de la UE, por grandes mayorías, el promedio de la población de los veinticinco miembros de la Unión Europea cree que: 1) las desigualdades sociales son demasiado altas en su país (72%); 2) las personas con mayores rentas no están contribuyendo al erario público en la medida que debieran hacerlo (64%); 3) los estados debieran tomar medidas redistributivas para corregir las desigualdades sociales (68%); y 4) los estados debieran expandir los derechos laborales y sociales (76%). En el año 2008, último año en que se hizo tal encuesta, los porcentajes habían alcanzado unos niveles nunca antes vistos en los años de existencia de la UE. Basado en estos datos, no es correcto indicar pues –como constantemente se está haciendo- que la población europea se está moviendo a la derecha.

El Parlamento se está moviendo a la derecha

El Parlamento Europeo, sin embargo, sí que se está moviendo a la derecha. Y una pregunta que debe hacerse es ¿por qué ocurre esto cuando la población se está moviendo en sentido opuesto? Este es el punto clave que no se está analizando, pues la mayoría de analistas han perdido (se han olvidado de) las herramientas para analizar nuestras realidades. Los medios han analizado la elevadísima abstención, haciendo estos análisis por países, y pronto aparecerán estudios que lo analizarán por regiones, por edades, por género y otras categorías que, aún siendo valiosas, son insuficientes. La gran variable para entender lo que está ocurriendo en nuestros países es la variable más olvidada, es decir, la clase social de la población. En contra de lo que se ha dicho y escrito en la mayoría de medios de información, las clases sociales continúan existiendo en Europa (y en España). La imagen tan promovida en los medios de que la mayoría de la población de los países europeos pertenecen a esta categoría tan amorfa que llaman “clases medias” (que incluye prácticamente toda la población que está entre los ricos por arriba y los pobres por abajo) es profundamente errónea. La gran mayoría de la población en los países europeos pertenece a las clases populares, dentro de las cuales la clase trabajadora constituye la mayoría. Y esto no sólo objetivamente sino, incluso, subjetivamente. Hay más gente en la mayoría de países de la UE (incluyendo España) que se autodefine como clase trabajadora que como clase media.

Pues bien, si ustedes analizan el comportamiento electoral por clase social, pueden ver que la participación electoral ha seguido una pauta clasista muy clara. A mayor nivel de renta, mayor participación. Esto ocurre, por cierto, en la gran mayoría de procesos electorales en toda la UE. Pero ha alcanzado unas dimensiones nunca antes vistas en estas elecciones al Parlamento Europeo. La diferencia de participación electoral, en los últimos comicios, entre los barrios pudientes y los barrios populares (en los análisis que se han hecho en varios centros urbanos europeos), nunca había sido tan alta. De ahí que, aún cuando la participación ha sido menor en todas las clases sociales, ha sido masiva y enorme entre las clases populares, y muy en especial, en los barrios obreros.

¿Por qué las clases populares se abstienen?

¿Por qué esta abstención tan masiva? La respuesta más común es que las clases populares no entienden la Unión Europea. La complejidad de tales instituciones es tal –se dice- que es de difícil comprensión para las clases populares. De ahí que no participen en las elecciones. Esta explicación proviene en su mayoría de los intelectuales afines (que son muchos) a los establishments políticos y mediáticos. Es una explicación condescendiente que cree que las grandes decisiones e instituciones sobrepasan la capacidad de entendimiento de las clases populares. Otra explicación, dada más frecuentemente por portavoces de partidos de izquierda que de partidos de derecha, es que los partidos no se han explicado bien, reduciendo el problema a una falta de comunicación.

El problema con estas explicaciones es que ambas ignoran el conocimiento que tales clases populares adquieren en su vida cotidiana, y que les informa muy bien sobre lo que está pasando en sus vidas. Y estas clases populares han ido viendo como su standard de vida se ha ido deteriorando, como su seguridad en el trabajo ha ido disminuyendo, y como el estrés en su puesto de trabajo ha ido creciendo (ver Navarro, V., ¿Cómo está evolucionando la situación social de la Unión Europea? En Borrell, J., Europa en la Encrucijada, Ed. Cajamar. Diciembre 2007). Y estas clases están muy preocupadas y muy inseguras. La evidencia de que existen estas percepciones y que éstas han ido aumentado, es fuerte y robusta. Y aunque anteceden a la crisis económica y financiera actual, han alcanzado su máxima expresión durante estos años de crisis.

Y, preguntémonos, ¿qué leen las clases populares en los diarios, qué oyen en la radio o qué ven en la televisión sobre la Unión Europea durante todo el año? Pues, predominantemente, lo que dicen miembros del Consejo Europeo y de la Comisión Europea de la Unión Europea (véanse las recientes declaraciones del Sr. Almunia, Comisario Europeo de Asuntos Económicos y Monetarios). Tales dirigentes (como el Sr. Almunia) les dicen que los mercados laborales deben flexibilizarse (el mensaje que la clase trabajadora interpreta, correctamente, como que hay que desregular tales mercados, aumentando la inseguridad en su trabajo); que sus pensiones deben reformarse (el mensaje que interpretan correctamente como el intento de retrasar la edad obligatoria de la jubilación y disminuir sus pensiones); y que la tasa de inmigración (que en contra de lo que declara el discurso “políticamente correcto”, afecta negativamente a su nivel salarial, compitiendo además en recursos públicos, particularmente escasos en sus barrios) debe aumentar, ampliándose la UE para integrar Turquía (con sus 71 millones de habitantes que generará el mayor flujo migratorio que ha existido en la UE). Y cuando se quejen de que sus escuelas tienen demasiados inmigrantes, el establishment mediático europeo (que envía sus hijos a las escuelas privadas que no admiten inmigrantes y que su máxima exposición a la población inmigrante es como su personal doméstico) les insultan llamándoles racistas e intolerantes (véase mi artículo “Por qué votan a la ultraderecha”. Público. 18.06.09). De ahí que no sea del todo cierta otra explicación que se ha dado de la elevada abstención popular en las últimas elecciones atribuyéndola a que los “temas europeos” no centraron la campaña. El desempleo, la inseguridad laboral, la falta de protección social, y la desigual distribución de los costes de absorción de la inmigración, eran los temas que las poblaciones europeas indicaron, a través de las encuestas, preocupaban más a las clases populares en la gran mayoría de países de la UE (incluyendo España). En la mayoría de países de la UE ha habido un crecimiento del desempleo, un aumento de la inseguridad laboral, una dilución de la protección social, y una desigual distribución de los costes de la integración de la inmigración, todos ellos hechos que han ido ocurriendo antes de la crisis, aún cuando alcanzaron su máxima expresión durante la misma. En la mayoría de estos países las izquierdas apoyaron la integración de Turquía a la UE, siendo las derechas las que se opusieron. Es más, muchos partidos gobernantes de izquierda aprobaron medidas liberales promovidas por la Unión Europea, que afectaron negativamente el bienestar de las clases populares.

No es difícil comprender, pues, qué está pasando en la UE, cuando uno recupera el prisma correcto para entender esta realidad. En contra de lo que les dice el establishment, las clases populares sí que entienden lo que está pasando en la UE (son los analistas los que no lo entienden), y lo que ven no les gusta. De ahí que el pasado domingo se quedaran en casa o que un número creciente votara a la ultraderecha que, demagógicamente, les ofrece una vía de canalización de sus enormes frustraciones. El enorme fallo de grandes sectores de las izquierdas europeas se debe a que no han entendido lo que está pasando en la Unión Europea.

Rebelion - 20.06.09

“El sector privado escoge los servicios más rentables y el público se queda con el resto”

Ástor Díaz y Beatriz García

El profesor Lister nos explica los detalles de un sistema de financiación y gestión privada de la sanidad que está en plena vigencia en Inglaterra, y en proceso de implantación en la Comunidad de Madrid.

Es director desde hace 25 años del London Health Emergency, una organización por la defensa de la sanidad pública británica no vinculada a ningún partido político, y doctor en Política Sanitaria. John Lister acaba de visitar Madrid invitado por CAS Madrid, la Plataforma Matusalén y la Coordinadora de Trabajadores de la Sanidad Pública contra la Privatización para dar una conferencia sobre el paralelismo entre el proceso de privatización de la sanidad pública inglesa y el de la madrileña.

DIAGONAL: ¿Cómo y cuándo comenzó el proceso privatizador en Inglaterra?
JOHN LISTER: La idea partió del gobierno conservador de John Major a principios de los ‘90 para construir hospitales financiados y gestionados al margen del sector público, a través de proyectos de iniciativa privada, denominados PFI (Private Finance Initiative). En 1997 aún no habían conseguido firmar ninguno de estos acuerdos, debido a los riesgos percibidos por el sector privado. El nuevo gobierno de Tony Blair tuvo que garantizar el rescate de las entidades participantes que se declararan en quiebra, tras lo que se puso en marcha la primera oleada de hospitales con gestión y financiación privada. Hoy contamos con 56 centros que siguen este modelo.

D: ¿Cuál ha sido el impacto en la calidad del servicio prestado?
J.L: Básicamente hay menos camas y menos espacio. En apariencia, estos hospitales son más grandes, con espacios públicos más amplios, un aspecto exterior llamativo, pero las zonas de atención a los pacientes están muy limitadas. Los pasillos son demasiado pequeños para que pasen dos camillas a la vez y las camas están demasiado juntas, lo que provoca un grave riesgo sanitario. No se pueden realizar tareas de limpieza correctamente y no hay espacio útil para instalar máquinas o equipos de gran tamaño, debido al diseño deficiente. No se planificaron áreas de oficinas, así que los administrativos tienen que trabajar en zonas de almacenaje preparadas ad hoc, sin ventanas ni aire acondicionado. Casi todos los centros tienen un 30% menos de camas que los hospitales que venían a sustituir. Y en todos ellos se ha asumido la idea de que se puede tratar a los pacientes más rápido por tratarse de centros nuevos, a pesar de que la ciencia médica nos dice que hoy no existe esa posibilidad: la capacidad de atención media se sitúa en unos 57 pacientes por cama al año. En el hospital general de Worcester, por ejemplo, se asumen 104 por cama y año. Así, en muchos centros han tenido que habilitar más camas en edificios viejos o añadir nuevas construcciones, lo que contribuye a la multiplicación de los costes. De unos 80 millones de libras por hospital en la primera época de la privatización, hemos saltado hasta cifras insostenibles, de 300 hasta 1.100 millones por proyecto.

D: ¿Qué tipo de oposición está generando este sistema?
J.L: En el ámbito de los sindicatos ha habido algunos gestos contra estas políticas, han publicado algunos informes y realizado declaraciones esporádicas poniendo este modelo en cuestión. Pero el hecho es que los sindicatos son bastante reacios a oponerse al Gobierno laborista, ya que se hallan cerca de ellos políticamente y las críticas se quedan en un nivel abstracto en vez de concretarse en campañas y movilizaciones. Y a nivel local, en Inglaterra tenemos una lucha complicada, porque casi nadie sabe con exactitud cómo funcionan los proyectos PFI, hay poca información circulando y se presiona a los agentes implicados para no publicar detalles. Sin embargo, en Gales y Escocia, a través de sus gobiernos autónomos, ligeramente orientados a la izquierda gracias a los escaños nacionalistas, se ha establecido una política tajante que pasa por no construir más PFI, rescindir los contratos de servicios subcontratados a entidades privadas y abolir el coste de las recetas médicas.

D: ¿Se está tendiendo a un sistema dual donde los pacientes eligen el tipo de atención en función de sus posibilidades económicas?
J.L: Creo que sería muy difícil hacer que los servicios médicos sean costeados por el paciente. Durante 60 años la atención sanitaria ha sido gratuita y muy popular en Inglaterra. El Gobierno que intentara hacer esto no iba a durar demasiado. Por esta razón el laborismo ha desarrollado una estrategia distinta, que consiste en privatizar separando trozos apetecibles del pastel, creando una situación en la que el sector privado pueda disponer de fondos públicos para su uso y beneficio. Se está creando un sistema de falso mercado donde el sector privado escoge los servicios que le parecen más rentables, mientras que el sector público carga con las áreas más onerosas y de difícil gestión, como las urgencias y las enfermedades crónicas y complicadas. Así se fortalece el sector privado de un modo artificial, con la esponsorización del Gobierno, sin una competencia real entre sectores.

D: ¿Qué tipo de estrategia le parece viable para hacer frente a estas circunstancias?
J.L: Más allá de consideraciones ideológicas, la idea de nuestro trabajo pasa por conseguir un registro exhaustivo de estos proyectos con cifras y datos, que nos permita demostrar en cualquier punto la invalidez de esta práctica desde una perspectiva de lógica económica, así como apoyar otras campañas con información sólida. Y la alternativa principal que ofrecemos es, por supuesto, volver a nacionalizar los hospitales. Teniendo en cuenta que los bancos que están financiando todo este proceso (Royal Bank of Scotland y Grupo Halifax) fueron intervenidos recientemente y hoy pertenecen al Gobierno en un 75%, nos parece la solución más adecuada.


SANIDAD EN MADRID: DE LAS HUELGAS DE 1979 A LAS ÚLTIMAS DENUNCIAS EN 2009
BELÉN MACÍAS (REDACCIÓN)
Madrid, primavera de 1979. Los trabajadores sanitarios se organizan en multitudinarias asambleas por la calidad de la sanidad pública, con demandas como el incremento de las exiguas plantillas. Logran emprender una huelga desde la base, sin el apoyo de los principales sindicatos, que dura más de dos meses y que es respondida con una fuerte represión policial, según recoge en uno de sus documentos la Coordinadora Anti-privatización de la Sanidad Pública de Madrid. Ya entonces los gestores de esos hospitales, vinculados al franquismo y sobre todo al sector privado, utilizaban los centros públicos para ‘filtrar’ pacientes a sus negocios particulares. Madrid, primavera de 2009. No sólo no aumentan las plantillas sino que se contempla recortar en un 15 % los presupuestos destinados a personal, bienes y servicios. Una inspección del Ministerio de Trabajo denuncia en seis de los nuevos hospitales de gestión privada, abiertos hace ahora un año, la falta de personal, de seguridad y de materiales tan básicos como guantes de quirófano, sillas de ruedas o cuñas. El informe del Defensor del Pueblo de 2008 denuncia a su vez que la externalización de servicios sanitarios en Madrid podría vulnerar “los principios básicos del sistema de salud en España, es decir, universalidad, gratuidad, financiación pública y equidad”. Parece que sobran razones para emular la primavera de huelgas en la sanidad madrileña de hace 30 años.

Rebelion - 20.06.09

La FAO alerta sobre la compra masiva de tierras

Stefania Muresu

Empresas multinacionales y países con abundante capital y escasez de tierras cultivables se lanzan a la compra compulsiva de terrenos fértiles en las zonas más pobres del planeta.

“El incremento de las compras masivas de terrenos en África y otros continentes aumenta el riesgo de que los pobres se vean desposeídos o se les impida el acceso a la tierra y el agua”. Ésta es una de las conclusiones de uno de los primeros estudios sobre la compra de enormes superficies de tierras en países de África, América Latina y el sudeste asiático por parte de grandes empresas y Estados importadores de alimentos. El informe, encargado por la Organización de la ONU para la Agricultura y la Alimentación (FAO) y publicado a finales de mayo, revela que este negocio ha crecido de forma exponencial en los últimos cinco años por parte de multinacionales, empresas locales –muchas filiales de empresas extranjeras– y de Estados con superavit de capital y déficit de tierra cultivable. Las compras de tierras casi siempre están acompañadas de expropiaciones. Según advierte este estudio, las legislaciones locales no protegen el derecho de acceso a la tierra de la población, dejando que los acuerdos entre empresas y gobiernos se hagan sin transparencia y sin el consentimiento previo de las comunidades rurales implicadas.

Daewoo en Madagascar

Sin embargo, las poblaciones afectadas no siempre permanecen expectantes. Además de la larga lucha del pueblo mapuche contra Benetton en Chile y Argentina, el caso de Madagascar es paradigmático. El 10 de abril de 2009, la multinacional surcoreana Daewoo Logistic anunciaba la cancelación del proyecto de inversión agrícola en Madagascar, negociado en noviembre 2008 con el Gobierno de Marc Ravalomanana. El acuerdo preveía la concesión durante 99 años de 1,3 millones de hectáreas para la producción de maíz y aceite de palma. A cambio de inversiones en infraestructuras y mano de obra, el Gobierno de Madagascar se disponía a ceder la mitad de las tierras fértiles de la isla.


EXPULSIONES. Las compras vienen unidas a las expropiaciones.

La oposición popular y campesina no se hizo esperar. A través de una fuerte resistencia en defensa de los derechos de los ciudadanos y campesinos malgaches sobre sus tierras, la población se organizó en grupos como la Plataforma Nacional de las Organizaciones de la Sociedad Civil de Madagascar, el Colectivo por la Defensa de las Tierras Malgaches y Solidarité sur le Intervenants Foncier (SIF), que pertenece al movimiento internacional Land Coalition. Poco después, en marzo de 2009, el presidente que sostuvo el acuerdo con Daewoo, Marc Ravalomanana, abandonó el poder tras un golpe de Estado y masivas manifestaciones, en las que 100 personas resultaron muertas. El nuevo presidente, Andry Rajoelina, ex alcalde de la capital, hizo de la cancelación del acuerdo con Daewoo uno de sus principales eslóganes políticos. Actualmente, según los representantes de la plataforma SIF, el Gobierno de Andry Rajoelina no renuncia a continuar con planes semejantes, sino más bien revisar su ubicación.

El negocio de la tierra

Daewoo es sólo una de las últimas empresas extranjeras implicadas en este proceso de acaparamiento de tierras a nivel mundial, y Madagascar uno de los varios Estados del Sur amenazado por esta tendencia [ver información más abajo]. Lejos de los tiempos de la metrópoli, los Estados descolonizados viven ahora otro tipo de control sobre sus recursos, según denuncian innumerables organizaciones. La actuación de organismos como el Banco Mundial y el FMI durante las últimas décadas, forzando a países de la periferia a abrirse a los mercados mundiales, atrajo a numerosas multinacionales que ahora se benefician del negocio de la tierra y la demanda de agrocombustibles. El Banco Mundial, entre otras instituciones, defienden este modelo alegando que de esta forma se transmite dinero y tecnología a los países de Tercer Mundo. Junto a las empresas trasnacionales, los principales responsables del acaparamiento global de tierra son Estados que dependen de las importaciones de alimentos. Su crecimiento económico y demográfico junto a la escasez de recursos hídricos y agrícolas, han empujado a estos gobiernos a asegurarse reservas de alimentos a través de la compra de tierras a bajo precio en países extranjeros. Uno de los Estados más activos en la compra de tierras, según un informe publicado por la ONG Grain, es Arabia Saudí: ha comprado superficies en África, principalmente en Etiopía y Sudán, mientras que el holding saudí Bin Laden Group ha firmado en 2008 un acuerdo en nombre del Consorcio de Alimentos de Medio Oriente para invertir 4.300 millones de dólares en Indonesia, con la adquisición de 500.000 hectáreas (algo así como la Comunidad de Madrid) para la producción de arroz. China también está invirtiendo masivamente en la compra de tierras: sus inversiones abarcan dos millones de hectáreas (el equivalente a la Comunidad Valenciana) de cultivos entre el este de África, Filipinas y Asia Central. Otros países que se han lanzado a la compra de tierras fértiles son Egipto, Bahrein, diversos Estados del Golfo Pérsico, India o Japón, países generalmente con abundantes petrodólares y escasas zonas cultivables en relación a su población. En total, más de ocho millones de hectáreas han sido compradas recientemente. Corea del Sur figura en primer lugar, con 2,3 millones de hectáreas.

Cultivos para energía

La producción de agrocombustibles es una de las causas que han llevado a esta progresiva privatización. La complicidad de los gobiernos locales, otra. En declaraciones a DIAGONAL, Sue Branford, editora de la publicación Seedling de la ONG Grain, habla sobre el papel de los Gobiernos locales frente a la venta de tierras a gobiernos y empresas multinacionales: “Muchos Estados en el Tercer Mundo están siendo afectados por la crisis mundial, a pesar de que no hicieron nada para crearla. No pueden obtener crédito comercial y están siendo perjudicados por la caída de los precios. En tales circunstancias, una oferta de otro país para alquilar o comprar tierras es muy tentadora. Para nosotros puede parecer chocante que un país como Camboya, que tiene un grave problema interno de hambre, pueda consentir la venta de tierras para producir alimentos para otros países. En realidad, los países pobres se ven obligados a buscar soluciones a corto plazo, que no les traerán beneficios a largo plazo. Como resultado, muchos de estos gobiernos están facilitando la entrada de países extranjeros y multinacionales y ayudándoles a eludir los límites legales sobre la cantidad de tierra que un extranjero puede poseer”. Parece claro quién pierde en este negocio. Privados de las tierras, base de su supervivencia, decenas de miles de campesinos se ven obligados a dejar anualmente sus lugares de origen, cuando no son desplazados por la fuerza, para buscar en otros sitios, en las ciudades o como inmigrantes en los países enriquecidos, una alternativa al hambre.


Campo. Claudio Alejandro Mufarre

Los gobiernos venden o arriendan la tierra normalmente con la justificación de que nadie la habita, cuando en la mayoría de las ocasiones está habitada o utilizada durante una parte del año por familias campesinas. “Estas familias”, continúa Sue Brandford, de Grain, “a menudo se ven obligadas a unirse al éxodo rural. Cuando pierden sus tierras, también pierden su conocimiento de la biodiversidad y las plantas locales. Otra consecuencia, por supuesto, es que, en el largo plazo, estos acuerdos pueden agravar el problema del hambre en la economía local, ya que significa menos tierra disponible para las necesidades alimentarias”. Como si fuera poco, las tierras compradas se dedican a los monocultivos, un tipo de agricultura industrial, que depende en gran medida de fertilizantes químicos, plaguicidas, y maquinaria agrícola, con un fuerte impacto en los ecosistemas y los modos de vida y de subsistencia tradicionales, según denuncian las organizaciones de defensa de la soberanía alimentaria.


AFECTADOS

Los principales países afectados por este fenómeno han sido hasta ahora Sudán, Pakistán, Kazajstán, Camboya, Birmania, Uganda, Filipinas, Indonesia, Laos, Turquía, Ucrania, Tailandia, Mozambique, Tanzania, Uganda, Zimbabue, Ruanda, Zambia, Madagascar, Nigeria, Camerún, Brasil, Perú, Bolivia, Ecuador, Colombia y Argentina, todos con graves problemas de desnutrición.


EL 10% DE ARGENTINA

Según la Federación Agraria Argentina, el 10% del territorio argentino está en manos de extranjeros. El terrateniente más grande del país es Benetton, con unas 900.000 hectáreas. En algunas provincias, la hectárea puede llegar a costar ocho dólares. Personajes como Ted Turner, Richard Gere y Matt Damon, empresas chilenas, europeas, norteamericanas y países como Malasia han aprovechado el bajo precio del suelo para comprar amplias extensiones de terreno a lo largo de todo el país.


CHINA A POR TIERRAS

En la primera mitad de 2008, el Ministerio de Agricultura de China redactó una medida oficial central para alentar a las empresas nacionales a adquirir (alquilando o comprando) tierra en el extranjero con fines agrícolas, especialmente para asegurarle a China el suministro de soja a largo plazo. Se suponía que cinco empresas estatales serían escogidas para llevar a cabo el plan. A mediados de año se supo que la medida quedó momentáneamente en suspenso, según un informe de la ONG Grain.


MUCHO PETRÓLEO

En marzo de 2008, los ministerios de comercio, economía y finanzas del Consejo de Cooperación del Golfo emitieron una recomendación conjunta de que los miembros de dicho Consejo consideran establecer una empresa conjunta o un fondo común para producir alimentos en el exterior, en el sudeste asiático, Brasil y otros países árabes, para abastecer el mercado del Consejo. También propusieron crear un equipo de trabajo para monitorear los proyectos, establecer una estrategia común, según Grain.


JAPÓN EN BRASIL

En noviembre de 2007, el conglomerado japonés Mitsui compró 100.000 hectáreas de tierras agrícolas en Brasil —el equivalente al 2% de la superficie cultivada de Japón— para la producción de soja. Las tierras están en Bahía, Minas Gerais y Maranhão. Mitsui compró la tierra a través del 25% de su participación en Multigrain SA, el comerciante de granos brasileño que formalmente cerró el trato. Los otros dueños de Multigrain SA son CHS Inc, una empresa estadounidense de energía y alimentos, y PMG Trading of Brasil.

Rebelion - 20.06.09

60 mil desempregados no sector da construção - Em Abril, um em cada cinco novos inscritos no IEFP provinha do ramo das obras

Os números relativos ao sector da contrução não saem do vermelho. Todos os indicadores continuam a descer, excepto os das obras públicas, onde há uma ligeira subida. Os dados do desemprego superam mesmo as perspectivas do sindicato.

Em Abril, o número de desempregados do sector da construção civil fixava-se nos 60 476. Isto é, nesse mês, verificou-se um aumento homólogo de 23 mil desempregados oriundos desse sector inscritos nos centros do Instituto de Emprego e Formação Profissional. "Na realidade, um em cada cinco novos desempregados inscritos provém do sector da construção", refere a última análise conjuntural apresentada ontem pela Federação Portuguesa da Indústria da Construção e Obras Públicas (FEPICOP).

Segundo dados do Instituto Nacional de Estatística (INE) no primeiro trimestre deste ano o número de trabalhadores da construção diminuiu cerca de 8,3%, em termos homólogos, para um total de 514 mil. A FEPICOP sublinha que este é o "valor mais baixo desde o primeiro trimestre de 1999, quando eram 532 400 os trabalhadores no sector, um número que aumentou muito nos anos seguintes até agora".

Dados que o presidente da AICCOPN (Associação dos Construtores do Norte), Reis Campos, classifica como "do pior", recordando que em Fevereiro alertaram as entidades para esta probabilidade, dizendo que "se o segmento residencial, que representa 38% da actividade do sector e 60% da mão-de-obra, não for resolvido, até ao final do ano teremos 95 mil desempregados".

Ontem, Reis Campos voltou a insistir na necessidade de avançar seriamente para a reabilitação urbana, como forma de travar o aumento destes números. "Nenhum partido é contra, mas nada se faz. No dia 29 haverá que alterar para o regime jurídico da Reabilitação Urbana, dando mais poderes às câmaras e SRUS, mas não há uma indicação de alteração de rendas nem de financiamento específico, e sem isso nada feito".

E o presidente a AICCOPN insiste, "cerca de 10% do valor que irão pagar em subsídios de desemprego, se nada for feito, dava para fazer a reabilitação urbana".

Albano Ribeiro, do Sindicato da Construção do Norte, foi surpreendido pelos números relativos ao desemprego em Abril, uma vez que, em Fevereiro, apontavam para uma "subida de 50 mil até Setembro. Não prevíamos que fosse tão mau tão depressa".

No entanto, acredita que estes valores podem ser contrariados com "as várias obras públicas, como as auto-estradas que já estão a avançar e podem ter um impacto significativo", alertando, por outro lado, que "poderão não existir trabalhadores qualificados para essas obras, porque esses já se foram embora".

Além dos números do emprego, o relatório da FEPICOP dá conta que, no primeiro trimestre do ano, o investimento no sector caiu 15%, face ao mesmo período do ano passado.

Tendo em conta já o mês de Maio, o documento faz referência a uma subida superior a 10% no segmento da Engenharia Civil, e a uma descida na produção do segmento residencial de 20%, e da carteira de encomendas de 40%, em termos homólogos.

J.N. - 20.06.09

Uma em cinco crianças em Portugal é pobre - País ocupa cauda da tabela europeia de bem-estarinfantil. Dificuldades económicas atingem um terço

Portugal ocupa o 21.º lugar, entre 29 países europeus, relativamente ao bem-estar infantil. Em termos de Educação somos mesmo a terceira pior nação. Os apoios apenas conseguem eliminar 5% da pobreza infantil que era de 21% em 2006.

Um estudo incluído num trabalho da Fundação Europeia para a Ciência sobre as crianças coloca Portugal nos últimos lugares do ranking de bem-estar infantil. O documento, que foi divulgado a 17 de Junho, utiliza dados oficiais da União Europeia e demonstra que, na grande parte destes países, a pobreza atinge mais os jovens entre os 0 e os 17 anos do que a população em geral.

No que diz respeito a Portugal, o estudo indica que, em 2006, ainda antes de entrar em cena a crise económica que actualmente atravessamos, existiam 21% de crianças a viver abaixo do limiar da pobreza - em lares com menos de 60% do rendimento médio nacional, mesmo após a obtenção de apoios e subsídios. Ainda de acordo com os dados do trabalho, perto de um terço das crianças portuguesas habita em lares com falta de bens consumíveis e 39% vivem com constrangimentos financeiros.

O estudo, que analisa os principais indicadores europeus sobre rendimento, educação e condições de vida, pormenoriza em sete domínios as principais condições de vida das crianças. Neste quadro, Portugal ocupa a 21.º posição, entre 29 países, com 94,5% da média europeia de bem-estar infantil.

Relativamente aos diferentes campos de análise, em termos de Educação somos mesmo o terceiro pior país dos analisados. No que diz respeito à Saúde e condições materiais os dados também não são reconfortantes, já que ocupamos a 21ª posição. Aliás, nestes items, apenas em termos de prevenção de risco conseguimos entrar nos dez primeiros, ficando-nos pela 9ª posição.

Um outro aspecto a realçar do estudo é o facto de os apoios, estatais e não estatais, conseguirem reduzir a taxa de pobreza infantil em Portugal em cerca de um quinto do seu valor - passa de 26% para 21%. No entanto, quando comparados estes valores com os dos outros países europeus, constata-se que em apenas cinco países - Dinamarca, Chipre, Reino Unido, Islândia e Eslovénia - a taxa de pobreza infantil, antes de apoios, é menor do que Portugal.

No entanto, os restantes países europeus conseguem reduzir as suas taxas de pobreza infantil através de apoios estatais ou de organizações não governamentais às famílias carenciadas e atiram Portugal para a 17ª posição.

J.N. - 20.06.09

19/06/2009

Quelle régulation pour sortir de la crise ? - Entretien avec André Orléan

Comment analyser la crise actuelle ? Quelles sont les solutions possibles ? Pour l’économiste André Orléan, la crise n’est pas le simple effet de l’immoralité des agents économiques, et la régulation future des marchés ne saurait se réduire, selon la perspective du G20, à un simple accroissement de la transparence.

Selon André Orléan, directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS, la régulation doit porter non sur les agents, mais sur les structures du marché : il faut la penser en termes de cloisonnement plutôt que de transparence. Pour autant, il ne faut pas minimiser les représentations et croyances subjectives dans la compréhension des mécanismes économiques ; car l’économie est aussi affaire d’affects.

- Sommaire des vidéos :


Quel est votre diagnostic de la crise actuelle ?

Quel est votre diagnostic de la crise actuelle ?


À partir de ce diagnostic, et pour lutter contre cet emballement, quelles seraient les solutions possibles ?

À partir de ce diagnostic, et pour lutter contre cet emballement, quelles seraient les solutions possibles ?


Est-ce qu’une régulation passant par le cloisonnement des circuits financiers signifie une forme de protectionnisme ?

Est-ce qu’une régulation passant par le cloisonnement des circuits financiers signifie une forme de protectionnisme ?


On parle beaucoup de crise de confiance... Quelle est la part des paramètres subjectifs dans la crise actuelle ?

On parle beaucoup de crise de confiance... Quelle est la part des paramètres subjectifs dans la crise actuelle ?


Les mécanismes du capitalisme financier sont de plus en plus abstraits. Y a t-il quand même une dimension affective ?

Les mécanismes du capitalisme financier sont de plus en plus abstraits. Y a t-il quand même une dimension affective ?


Quels seraient les leviers institutionnels pour pallier cette défiance et lutter contre la crise ? Et peut-on avoir confiance en ces institutions régulatrices ?

Quels seraient les leviers institutionnels pour pallier cette défiance et lutter contre la crise ? Et peut-on avoir confiance en ces institutions régulatrices ?
La Vie des Idées - 19.06.09

Une centaine d'agences Pôle emploi fermées jeudi

Six mois après sa naissance, Pôle emploi a connu jeudi une nouvelle grève, moins suivie et moins unitaire que celle de début janvier, pour exprimer "la colère" et "le malaise" de salariés confrontés aux double effet de la fusion ANPE-Assedic et de l'explosion du chômage.

Près de 14% des salariés ont, selon la direction, cessé le travail et près de 100 sites ont été fermés en métropole sur environ 1.500 (Dom compris), dans le cadre d'un appel à la grève lancé par trois syndicats (Snu-FSU, CGT et Sud Emploi) pour dénoncer notamment la détérioration des conditions de travail.

Scandant "Pôle emploi en colère, les chômeurs dans la galère" et dénonçant souvent "une fusion à marche forcée", de 250 à 400 salariés franciliens, selon la police et les syndicats, ont manifesté à Paris, à l'appel de six syndicats.

Le 5 janvier, jour d'ouverture du nouvel organisme chargé d'inscrire et d'indemniser les demandeurs d'emploi, 18,9% du personnel, selon la direction, avait répondu à l'appel à la grève lancé par les syndicats pour s'opposer à la fusion ANPE-Assedic qui a créée Pole emploi.

Le Snu, principal syndicat, a fait état jeudi d'"un peu moins de 20% des effectifs mobilisés", avec une participation "forte" dans des régions comme la Basse-Normandie (40%), l'Ile-de-France (près de 30%) ou la Bretagne (27%). Pôle emploi compte environ 45.000 salariés.

Les salariés demandent un moratoire sur la fusion ANPE-Assedic

"Colère et lassitude" prédominent chez les salariés de Pôle emploi, et du côté des chômeurs "la file d'attente existe mais n'est pas visible en agence, car les gens sont renvoyés sur le téléphone 39 49", selon Stéphane Guillou (CGT).

"Nous avons redemandé un moratoire de la fusion, Christian Charpy nous a dit que ça aggraverait les choses", a-t-il rapporté après un rendez-vous de l'intersyndicale avec le directeur général, jugeant que la fusion n'apportera ni proximité ni simplification aux usagers, mais "la casse du service public".

Après un entretien avec le Premier ministre François Fillon mercredi, M. Charpy, contesté récemment par plusieurs administrateurs de Pôle emploi mais conforté par le gouvernement, avait considéré de sa "responsabilité d'apporter des réponses" aux "inquiétudes" des personnels.

Formations trop courtes à leurs nouveaux métiers (accompagnement des demandeurs d'emploi ou indemnisation) et effectifs insuffisants pour faire face à un afflux d'inscrits au chômage sont en tête des motifs de "ras-le-bol" exprimés par les agents.

Dans beaucoup d'endroits, le nombre de demandeurs d'emplois suivis par conseiller avoisine 120 à 130, voire 200 à 300, assurent plusieurs agents. "Les demandeurs d'emploi arrivent dans un état d'angoisse épouvantable et ne nous trouvent pas à la hauteur", a témoigné Annette Dubois, une manifestante jeudi.

Les 1.840 postes supplémentaires, dont 1.000 CDI, annoncés par Nicolas Sarkozy, auxquels Pôle emploi a décidé d'ajouter 500 CDD dévolus à des plateformes téléphoniques régionales restent loin du compte à leurs yeux.

L'Expansion.com - 18/06/2009

Total licencie 900 ouvriers en Grande Bretagne pour grève sauvage

Les 900 employés de la raffinerie britannique de Lindsey avaient entamé une grève sauvage pour soutenir 51 de leurs collègues licenciés. Le groupe pétrolier a soutenu que la grève était "non officielle et illégale".

Près de 900 employés de la raffinerie britannique de Lindsey, propriété du groupe pétrolier français Total, ont été licenciés, une semaine après avoir entamé une grève sauvage, a-t-on appris vendredi auprès d'un syndicat de l'entreprise et de Total.

Environ 1.200 employés de la raffinerie de Lindsey, dans l'est de l'Angleterre, avaient entamé une grève sauvage le 11 juin pour soutenir 51 de leurs collègues licenciés. Ils estimaient qu'un accord de non suppression d'emplois avait été violé par la direction, selon des médias, une version des faits non reconnue par Total.

"Total peut confirmer, avec regret, que le processus visant à mettre fin aux contrats des personnes concernées sur le site HDS-3 a maintenant commencé", a précisé vendredi matin le groupe pétrolier français dans un communiqué, tout en soulignant que les salariés concernés pourraient postuler à nouveau à leurs postes jusqu'au 22 juin.

S'exprimant "frustré et déçu" devant l'échec des négociations, Total a soutenu que la grève était "non officielle et illégale".

Le syndicat Unite de son côté s'est déclaré "extrêmement inquiet" devant la décision de Total et devant "les ramifications de cette décision", appelant "toutes les parties à revenir à la table des négociations pour résoudre le problème".

Les salariés de la raffinerie de Lindsey avaient mené une grève au début de l'année 2009 contre la décision de la direction d'accorder un contrat à une entreprise italienne employant de la main-d'oeuvre non britannique. Ils avaient accepté de reprendre le travail après s'être vus garantir la moitié des emplois concernés par ce contrat.

L'Expansion.com - 19/06/2009

Michael Hudson : il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers

ContreInfo - 18.06.09

Les Etats ont engagé des milliards pour soutenir les établissements financiers, à concurrence de la dévalorisation des créances qu’ils ont en portefeuille. Mise en oeuvre dans l’urgence afin de préserver la fonction monétaire et le système du crédit, qui sont portés par les établissements privés, cette politique a pour résultat de renflouer non seulement les banques, mais aussi leurs actionnaires et leurs créanciers, en subventionnant artificiellement un papier surévalué, confondant ainsi le véhicule avec son chargement. A l’autre bout de la chaîne, les emprunteurs sont condamnés à rembourser des montants largement supérieurs à la valeur des biens acquis. Personne ne remet en cause cette mécanique adoptée au nom de la sacro-sainteté des contrats. Elle aboutit pourtant à minimiser les pertes des créanciers tout en maximisant celle des emprunteurs, qui ne bénéficient eux d’aucune remise de peine, sauf à se déclarer en faillite, perdant ainsi leur logement et se voyant du même coup interdire l’accès au crédit durant cinq ans. Pourtant, le « bon tour » qu’a joué Amherst aux banques de Wall Street en rachetant pour une poignée de dollars les titres qu’elle avait accepté d’assurer au prix fort, tout comme la pratique des banques qui consiste à comptabiliser en bénéfice la baisse du cours de leurs obligations, indiquent qu’une autre méthode pourrait être utilisée, consistant à financer le rachat par les emprunteurs des titres dévalués qui sont adossés à leur dette. Lorsqu’un titre se négocie à 20 centimes du dollar, il peut permettre à l’emprunteur sous-jacent de diviser sa dette par cinq - à condition qu’il puisse financer ce rachat. Ce type de refinancement aurait-il pu ou dû être assumé par l’Etat, pour un coût évidemment inférieur à celui de la garantie des créances ? Pour répondre, il convient de s’interroger sur la valeur de ces créances. Cette quasi-monnaie privée a été émise, via les mécanismes de l’effet de levier et de la titrisation, en quantité surnuméraire, sans rapport avec la valeur réelle des sous-jacents. Equivalent privé de la fausse monnaie, elle devrait donc logiquement être détruite. Pourtant, c’est le choix inverse qui a été fait. Pour préserver - contre toute vraisemblance et toute utilité économique - la valeur de cette quasi-monnaie dont personne ne veut à la valeur faciale - et pour cause - l’Etat émet de la monnaie souveraine en quantité tout autant surnuméraire et doit également s’endetter massivement, devant louvoyer entre les deux conséquences induites : un débasement potentiel de la monnaie accompagné d’une hausse des taux d’intérêts compromettant la reprise et étranglant encore plus les emprunteurs (dont lui-même), et la perspective d’une fiscalité écrasante dans les années qui viennent. Dans tous les cas, les créances privées improductives et trop nombreuses se transforment en charge publique, c’est à dire en appauvrissement collectif et en turbulences internationales. En se refusant à solder un mauvais papier à sa valeur actuelle - ce qui est pourtant, notons le, une des règles de base du monde des affaires - l’Etat prend le parti de la créance contre celui de la collectivité nationale. Mais, objecterez-vous peut-être, les créanciers ne sont pas une abstraction. Les dettes des uns étant les créances des autres, la réduction de ces dernières aurait elle aussi un coût social, en particulier pour les retraités, les collectivités, ou tous ceux qui ont imprudemment confié leur patrimoine ou leur trésorerie à la finance structurée. Deux réponses. La première, c’est qu’il ne suffit pas de faire l’apologie du risque par temps calme. Il faut aussi savoir prendre ses responsabilités dans la tempête. La seconde, c’est que l’extrême inégalité dans la distribution des patrimoines permet aux plus fortunés de supporter la plus grande part des pertes. Et un éventuel soutien aux plus petits épargnants serait sans commune mesure avec la subvention indiscriminée de tous les mauvais titres en circulation. L’économiste Michael Hudson défend ici un point de vue semblable. Rappelant que les sociétés anciennes ont de tous temps pratiqué l’annulation des dettes, il préconise aujourd’hui cette solution, et considère que si elle n’a pas été choisie c’est en raison de l’influence que Wall Street a acquise à Washington. Qualifiant la finance de parasite du système économique productif, il affirme que le choix à effectuer s’énonce ainsi : sauver l’économie ou sauver le parasite. (video VO).

Michael Hudson répond aux question de Renegade Economist, février 2009

MPs' expenses: critics attack censorship as redactions black out documents

MPs were accused yesterday of a massive cover-up of their expenses after the Commons authorities released hundreds of thousands of claims documents and receipts with huge sections of detail blacked out.

Amid renewed public anger over the scale of Westminster's spending habits, the documents contained enough fresh information to create new embarrassment for senior politicians.

Andrew Sparrow: 'It really brought home the anger people feel about their MPs' Link to this audio

David Cameron was forced to pay back an extra £947, the shadow chancellor, George Osborne, was reported to the parliamentary commissioner for standards and Gordon Brown was revealed to have charged the taxpayer almost £6,500 to green his second home in Scotland.

Even Tony Blair found himself under the spotlight after the documents revealed that he had claimed almost £7,000 for roof repairs two days before leaving office and standing down as an MP.

With MPs reeling from public anger at the extent of their claims, Bill Cockburn, the chairman of the body responsible for setting their pay, chose yesterday to suggest that MPs deserve a pay rise of up to £10,000 a year, arguing that they were underpaid by 10-15%.

It was also disclosed that 184 MPs – over a third of the Commons – have agreed to pay back nearly £478,000 in inappropriate claims, including Brown and ministers Douglas Alexander, Alistair Darling, Yvette Cooper, David Miliband, Ed Balls, Rosie Winterton, Andy Burnham and the former home secretary Jacqui Smith.

Sir Keith Vaz, chairman of the home affairs select committee, agreed to pay back £18,949, the culture minister Barbara Follett £32,976, Winterton £8,247 and Labour ex-minister Paddy Tipping £14,320. Alexander, the international development secretary, paid back £12,600. The married couple Cooper and Balls together repaid £2,717.50. The shadow business minister, Jonathan Djanogly, agreed to pay back £25,000 and one of the candidates for Speaker, Sir Alan Haselhurst, agreed to repay £15,753. Parliament's website gives no explanation for the repayments.

The documents published yesterday show that MPs claimed an average of £154 each per month for food. Thirty-two members claimed the maximum £400 each month. None needed to show receipts.

Reform-minded MPs and freedom of information campaigners criticised the extent of the censorship of the 700,000 documents published on the parliamentary website. Large sections, sometimes most of a document, were blacked out, either on the advice of MI5 or in the belief that publication would be in breach of the Data Protection Act.

Even Sir Stuart Bell, the senior Labour figure on the members' estimates committee (MEC) responsible for overseeing the expenses fiasco, said the form of publication was "absolutely ridiculous", but insisted that a wealth of information had nevertheless been published.

It emerged that the MEC took two separate decisions to censor the documents after the high court ruled last July that the expenses claims should be published under freedom of information rules. It agreed to remove not just MPs' home addresses, but, in breach of advice of the information commissioner, even the first three digits of their postcodes. In July 2008, MPs also voted to protect their security by removing the names of suppliers of services to homes.

On the basis of yesterday's publications, none of the most celebrated examples of abuse revealed by the Daily Telegraph would have been exposed. The newspaper had access to all unredacted claims, as well as correspondence between MPs and the fees office over the past four years.

The censored documents published obscure whether MPs changed the designation of their second home to maximise claims or avoid capital gains tax. They also do not disclose when a claim was rejected or challenged by the fees office, or whether it was nevertheless paid. Even the page numbers of each MP's claim have been blacked out to disguise whether whole pages have been removed.

Cameron, regretting his oversights in his own expenses, said: "I am disappointed by the amount of information held back. We need a more common sense approach to releasing this information."

The Liberal Democrat treasury spokesman, Vince Cable, said: "The publication of expenses in this format has only made people even more frustrated. If people had had to rely on this information to find out about their MPs, they would have been faced with swaths of black ink, rather than information about the flipping of homes and the avoidance of capital gains tax."

Brown, who is in Brussels for an EU summit, said he did not know why his claim for a Sky television subscription had been redacted.

Publication came as it emerged that a Labour former minister under investigation for claiming £16,888 of "phantom" mortgage payments on expenses has now had to repay a further £20,000 to the taxpayer. Elliot Morley said further examination of his home loan arrangements by his lawyers had found that part of the capital was paid from public funds - banned under Commons rules. The Scunthorpe MP is quitting at the next general election. But he said last night that he expected to be cleared of any deliberate wrongdoing as he had found evidence that his lender did not give him the type of mortgage he had asked for.

Heather Brooke, the freedom of information campaigner who fought to have the expenses made public, said: "Avoiding embarrassment has been the key motivating factor of what's been deleted."

In a sign that they are desperate to damage their opponents on such a politically explosive issue, both main parties for the first time spent the day highlighting examples of bad practice by their opponents.

What was revealed ...

• Gordon Brown, who repaid £801.86 to the Commons authorities, and David Cameron, who repaid £947, are among 184 MPs to make repayments.

• Brown has treated mice infestations at his flat in London and his Scottish home.

• Tony Blair claimed £6,990 for roof repairs on 25 June 2007 - two days before he stepped down as prime minister and ceased to be an MP. He also claimed for six months of council tax, a month before leaving office.

• Alex Salmond, the SNP Scottish first minister, and Elfyn Llwyd, the Plaid Cymru MP, submitted what appear to be identical bills for £14,100 for legal advice on impeaching Tony Blair.

• Liam Fox, shadow defence secretary, ran up a £5,137.70 mobile phone bill between April 2007 and January 2008.

• Hugo Swire, ex-shadow cabinet minister, charged £5 for a Glynde-bourne festival opera booklet.

... and what wasn't

• Douglas Hogg, Conservative MP for Sleaford and North Hykeham, charged £2,115 to have the moat cleared at his Lincolnshire estate and claimed bills for a "mole man".

• Sir Peter Viggers, Tory MP for Gosport, claimed £1,645 for a floating "duck island" in the garden of his Hampshire home as part of £32,000 of gardening expenses over three years.

• Jacqui Smith, the former home secretary, claimed £10 for two adult films which were accessed by her husband at her constituency home in Redditch.

• Labour MPs Elliot Morley and David Chaytor claimed for mortgages that had already been paid off. All addresses in yesterday's publication were blacked out, which prevented cross-referencing against the Land Registry.

Guardian - 19.06.09

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