À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

06/11/2010

El gran casino europeo

Em 2010 já fecharam mais de 130 talhos em Lisboa

Funcionários públicos protestaram contra precariedade

Funcionários públicos manifestaram-se em Lisboa

Sindicato Magistrados Ministério Público adere à greve de dia 24

Greve serve para castigar "uma certa burguesia"

O secretário-geral da Intersindical, Carvalho da Silva, defendeu hoje a adesão à greve geral de dia 24 como a mais importante das últimas décadas para dar perspectivas de futuro aos jovens e também para castigar "uma certa burguesia".
Intervindo no comício final da manifestação da Frente Comum dos Sindicatos da Administração Pública em Lisboa, Carvalho da Silva afirmou que a greve geral marcada para dia 24 era "necessária acima de tudo para criar perspectivas aos mais jovens".
"Esta greve geral é, nas últimas décadas, a luta dos trabalhadores que dá mais sentimento de futuro", afirmou, frisando que a greve "é para criar perspectivas e responder às necessidades das jovens gerações" ao defender o "direito ao trabalho e ao salário e não apenas a um subsídio de subsistência".
O protesto, indicou, servirá também para "instabilizar uma certa burguesia que no espaço privado e do Estado deita escandalosamente a mão a uma riqueza que pertence a todos".

http://dn.sapo.pt/inicio/economia/interior.aspx?content_id=1704720

Magistrados do MP aderem à greve de dia 24

O Sindicato dos Magistrados do Ministério Público (SMMP) decidiu hoje em assembleia geral, em Coimbra, aderir à greve geral do dia 24.
"Há uma necessidade de expressar a revolta dos magistrados do Ministério Público", declarou aos jornalistas o presidente do SMMP, João Palma.
O dirigente realçou que a adesão à paralisação nacional decretada pelas duas centrais sindicais, CGTP e UGT, visa também contestar "uma política financeira irresponsável".
Uma política que, segundo João Palma, levou aos "sacrifícios agora pedidos" pelo Governo na sequência dos cortes nas despesas públicas previstos no Orçamento de Estado para 2011, já aprovado no Parlamento na generalidade, os quais afectam em especial os trabalhadores do Estado.
O dirigente disse que a adesão à greve geral obteve uma "votação maciça" favorável na assembleia geral, em que participaram cerca de 250 associados de todo o país, tendo havido cinco votos contra a proposta da direcção e uma abstenção.

http://dn.sapo.pt/inicio/economia/interior.aspx?content_id=1704738

Sindicato dos profissionais da PSP participa no protesto que junta milhares de trabalhadores

Carvalho da Silva faz uma antevisão da Greve Geral marcada para dia 24

Sindicatos da Função Pública manifestam-se em Lisboa contra medidas de austeridade

Manifestação nacional da Frente Comum contra as medidas de austeridade anunciadas pelo governo

STE aponta 90 milhões onde se pode cortar

O Sindicato dos Quadros Técnicos do Estado (STE) pede ao Governo que reduza mais fortemente a despesa com aquisições e serviços, onde "existe uma margem de manobra maior" do que a que está a ser explorada pelo Executivo. Na propopsta de Orçamento do Estado, prevê-se um agravamento em 90 milhões de euros na despesa com a aquisição de bens e serviços pela administração central, excluindo a relativa à saúde, face à despesa registada em 2009.
Ora, Bettencourt Picanço diz, em declarações ao DN, que essa despesa é de 2,9 mil milhões de euros e que é possível reduzir mais, sobretudo nos fundos e serviços autónomos. Neste subsector, o STE identificou um aumento de 37 milhões de euros só para estudos, pareceres e projectos de consultoria, mais 10 milhões de euros para locação de edifícios, mais nove milhões de euros para assistência técnica, mais seis milhões de euros para vigilência e segurança e mais de cinco milhões de euros para conservação de bens. "Tudo o que propomos é que se corte onde é possível cortar, sempôr em causa os serviços essenciais", diz Bettencourt Picanço.

http://dn.sapo.pt/inicio/economia/interior.aspx?content_id=1704278

Comment on empêche les enfants de pauvres d'accéder à l'élite

Laurent Lafforgue et Michel Segal

Choquées, indignées, écoeurées sont les belles âmes par la déclaration de Pierre Tapie mettant en garde contre la baisse de niveau qu'entraînerait un quota de 30 % de boursiers à l'entrée des grandes écoles.
Boursiers ou non, cela fait déjà des années que se profile le spectre de la baisse du niveau d'exigence dans nos grandes écoles. Celles-ci étant soumises à une concurrence mondiale, s‘inquiéter de la qualité du recrutement est une préoccupation pour le moins légitime, surtout si l'on souhaite que la France continue de compter parmi les pays les plus riches.
Hormis cela, la question est de savoir pourquoi les enfants de pauvres ne parviennent plus à se hisser vers un enseignement supérieur d'excellence, alors que c‘était le cas jusque dans les années 1970, où il n‘était nul besoin de quotas pour obtenir des statistiques incomparablement meilleures qu'aujourd'hui. La réponse a trois versants : collège unique, réussite de tous et objectifs de réussite au baccalauréat.
A la différence de celui des grandes écoles, le problème du collège unique intéresse peu d'intellectuels parce que c'est surtout un problème pour les pauvres. Faut-il rappeler cette évidence, il y a dans les quartiers difficiles beaucoup plus d'élèves en difficulté de travail, de compréhension et de comportement que dans les quartiers où vivent les belles âmes qui s‘indignent que cette réalité soit énoncée. Dans tous ces quartiers difficiles, les bons élèves sont laminés par les plus faibles, qui, submergés par leurs difficultés, font sans cesse reculer le niveau des attentes des enseignants, et tirent en arrière des classes entières, des établissements entiers. Mais c'est sur ceux-là que se règlent les programmes car le souci du ministère est d'obtenir coûte que coûte un certain taux de réussite au baccalauréat. Il y a quelques décennies, les bons élèves pauvres étaient entraînés à l'exigence et accédaient en bon nombre à des enseignements d'excellence qu'ils étaient parfaitement capables de suivre. Ils s'en voient aujourd'hui structurellement empêchés par le principe d'un enseignement unique pour tous : par nécessité, l‘exigence est alors bannie des programmes et interdite dans les pratiques de classe. Les élèves doués et travailleurs issus de milieux modestes, que nous voyons tous les jours dans les classes, n'auraient besoin, pour réussir selon leur mérite, ni de quotas ni de concours adaptés à leur origine sociale, mais seulement d‘un peu d‘ambition de la part de l‘école. Hélas ! Le ministère et ses belles âmes ne l'entendent pas de cette oreille et imposent la « réussite de tous », c'est-à-dire de personne. Chaque année, les programmes sont allégés et le niveau n'en finit pas de baisser, entraînant dans sa chute tous les enfants pauvres doués pour les études, en ne les éduquant pas dans le désir de perfection, d'effort, de travail et d'exigence vis-à-vis de soi. N'ayant rien appris de tout cela pendant leur enfance et leur adolescence, ceux-là, qui auraient pu devenir des étudiants brillants, sont détruits par cette école qui les laisse stagner dans la facilité, la passivité et l'ennui. Comme si cela ne suffisait pas, pour enraciner le collège unique, le gouvernement vient d'en créer son prolongement : le lycée unique. (Le candidat Sarkozy n'avait-il pas promis de mettre fin au collège unique ?) Comme pour afficher son irresponsabilité, le gouvernement se vante d'avoir imaginé sa réforme en écoutant les préconisations des enfants. Il tente un rééquilibrage en cherchant à supprimer la réputation d'excellence de la filière S. C'est vouloir éliminer la dernière petite chance que les pauvres pouvaient encore saisir pour échapper au massacre, car le regroupement des bons élèves est la meilleure façon de parvenir à un renouvellement des élites, à un rééquilibrage des classes sociales. Il faut s'attendre à ce que la situation empire et il n'y aura bientôt plus que des relèvements du seuil des revenus pour augmenter le nombre de boursiers. Que des filières sélectives dès le collège représentent la seule chance de justice sociale, les gouvernements refusent obstinément de l'admettre. Mais c'est justement dans de telles filières que les enfants pauvres dotés de bonnes capacités scolaires peuvent améliorer encore ces capacités, être stimulés, se cultiver davantage, chercher au fond d'eux-mêmes de nouvelles ressources et parvenir à l'excellence. Tout cela, contrairement aux autres, ils ne peuvent l'acquérir qu'à l'école. L'enseignement secondaire est devenu un tel havre d'oisiveté et de médiocrité que l'exigence et l'ambition ne peuvent plus être transmises que dans le milieu familial, ce qui explique pourquoi aujourd'hui, seuls les enfants de classes socioculturellement élevées peuvent parvenir aux grandes écoles.
C'est parce que toutes les réformes, du collège unique de 1975 au lycée unique de 2009, ont été programmées pour éradiquer toute exigence à l'école, que les enfants de familles défavorisées ont été chassés de l'enseignement supérieur d'excellence.
Nos princes ont beau jeu de s'indigner de l'idée que la mise en place de quotas ferait encore baisser le niveau des grandes écoles. Non seulement c'est une réalité, mais ils en sont les artisans.

http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/020354894296-comment-on-empeche-les-enfants-de-pauvres-d-acceder-a-l-elite.htm

Les grands écoles fabriquent-elles des tueurs ?

Patrick Williams 

Alors qu'on réfléchit en vain à limiter les bonus, Florence Noiville, dans son livre « J'ai fait HEC et je m'en excuse » prend le problème à la base et explique qu'il est urgent de réformer l'éducation des puissants.

Université d'été du Medef à Polytechnique, le 1er septembre 2008 (Charles Platiau/Reuters)
Logo des Inrocks.Les grandes écoles fabriquent-elles des tueurs ? Ces vénérables institutions -HEC, Polytechnique et autres Mines- ont-elles façonné les desperados en costars cravates qui sont responsables de la crise ?
C'est la thèse percutante du livre de Florence Noiville « J'ai fait HEC et je m'en excuse » (ed. Stock). Certes on ne s'attendait pas à ce que ces fleurons éducatifs produisent des militants altermondialistes ou des punks à chiens. Mais son constat est sévère.
Selon elle, la seule philosophie qui y règne est « greed is good » (« l'avidité est bonne ») ou ce qu'elle appelle MMPRDC (« Make more profit, the rest we don't care »). Ces écoles tant admirées, rêve de tout parent, formeraient ainsi des as du management et de la finance sans jamais essayer de leur inculquer un minimum de valeurs, de souci éthique.
« On n'y apprend pas à se remettre en cause, explique-t-elle. On en sort gonflé du sentiment de sa propre importance, omubilé par la seule réussite économique. ».

Des élites « déréglées »

L'originalité de son ouvrage ? Alors qu'on réfléchit en vain à limiter les bonus, Florence Noiville, elle, prend le problème à la base, « au moment où les esprits se forment », et explique qu'il est urgent de réformer l'éducation des puissants. Comment espérer réguler le système, comme s'y essaient à nouveau les gouvernements au G20 de Pittsburgh, si les grandes écoles à travers le monde produisent des élites « déréglées » ?
Le mathématicien Denis Guedj ne disait pas autre chose l'an passé quand il dénonçait dans Libération les « jeunes golden génies » de Dauphine qui, encouragés par leurs profs, ont totalement dévoyé les mathématiques en créant des produits financiers aussi rentables que toxiques. Commentaire de Florence Noiville :
« Ces écoles prennent les plus brillants des jeunes des prépas et en font des gens qui non seulement n'apportent rien au corps social mais quelquefois même lui nuisent ! Quel fantastique gachis de cerveaux ! »
Certes ces dernières années, les business schools ont vu fleurir des cours d'alter-management, de business social, de développement durable. Mais pour l'auteur, ces tentatives restent trop minoritaires, alibis sympathiques dédaignés par de nombreux étudiants.
« Beaucoup de ceux que j'ai rencontrés considèrent que l'éthique, c'est du pipeau. Songez qu'un an après la déroute financière, les cours de morale des affaires ne sont toujours pas obligatoires à HEC ! »

« Je n'enseignais qu'aux freaks du campus »

Même son de cloche du côté d'Elisabeth Laville, ancienne HEC et fondatrice de Utopies, un cabinet de conseil en développement durable :
« J'ai donné des cours à HEC en 2000 sur le sujet, mais j'ai arrêté au bout de quelques temps. J'étais déçue que toutes les matières un peu “responsables” ne soient qu'optionnelles. Résultat : je n'enseignais qu'aux “freaks” du campus, ceux qui n'étaient pas trop sûrs de ce qu'ils faisaient là… »
Elle déplore qu'aucun cours n'amène ces futurs managers à s'interroger sur le sens de la vie, sur leur épanouissement personnel. « On attend qu'ils pètent les plombs pour qu'ils se mettent à réfléchir à leur existence… »

« Des gens disciplinés, prompts à se soumettre à toute autorité »

Pourtant, tous ne sont pas aussi pessimistes. Damien Lorton, auteur, sous le nom de Teodor Limann, de « Classé X : petits secrets des classes prépas » (ed. La Découverte), témoigne :
« J'ai rencontré des intelligences très vives à Polytechnique, soucieuses comme tout le monde de morale et du sens de la vie. Le problème est plutôt que le bachotage effrené fabrique des gens disciplinés, prompts à se soumettre à toute autorité. »
On pense à ces traders comme Jérôme Kerviel qui, pris les doigts dans la confiote, se sont défaussés comme des gosses de leurs responsabilités. Récemment, dans « Le Nouvel Observateur », un « ingénieur financier » résumait l'état d'esprit un rien puéril de la profession :
« Pourquoi serions-nous les bouc émissaires de la crise ? Et les banquiers d'affaires ? Ils ont des bonus au moins aussi élevés… ».
Ouh lala, la pauvre victime… A 400 000 euros de bonus par an, mon gaillard, il va falloir réfléchir plus fort pour essayer de gagner notre sympathie. Damien Lorton se dit peu convaincu par une réforme des grandes écoles. Il croit moins aux vertus de l'éducation qu'à celles de la régulation :
« Tant que l'on pourra gagner des sommes faramineuses, certains se laisseront tenter… Si l'on veut influer sur le cours des choses, il n'y a qu'une seule solution : limiter les bonus et les rémunérations. »

La nature humaine ne change pas : ce sont les lois qui changent

Daniel Cohen, auteur du récent et passionnant ouvrage « La Prospérité du vice » (ed. Albin Michel), va dans ce sens :
« Comme Spinoza, je pense que la nature humaine ne change pas : ce sont les lois qui changent. Les financiers d'aujourd'hui ne sont pas plus cupides que ceux d'il y a trente ans. C'est juste les règles qui se sont modifiées. Ou plutôt qui ont disparu. »
Pour transformer le monde, faut-il seulement de nouvelles règles ? Ou l'éducation a-t-elle un rôle à jouer ? Le livre de Florence Noiville a le mérite d'ouvrir le débat. Et nous amène à voir les choses sous un jour nouveau : l'éternelle « réforme de l'école » rabachée chaque année par nos gouvernants ? C'est peut-être d'abord chez HEC et consorts qu'elle devrait avoir lieu ! 

http://eco.rue89.com/2009/09/13/les-grands-ecoles-fabriquent-elles-des-tueurs

A crise da Eurozona: empobrécete ti mesmo e máis ao veciño

COSTAS LAPAVITSAS


A crise da débeda pública de Grecia e doutros países da periferia da Eurozona pode prexudicar á Unión Monetaria Europea. Pero o proxecto da Eurozona xa prexudicara antes a Grecia e a outros países periféricos. Hai dúas razóns da crise, relacionadas entre sí: en primeiro lugar, a natureza distorsionada da Unión Monetaria, e en segundo lugar, a axitación económica do período 2007-2009.

A Unión Monetaria eliminou ou limitou a liberdade para establecer políticas fiscais e monetarias, trasladando dese xeito os custes do axuste económico ao mercado de traballo. Guiados polas políticas da UE, os países da eurozona embarcáronse nunha "carreira cara ao abismo", promovendo a flexibilidade, a conxelación salarial e o traballo a tempo parcial. Na eurozona, o traballo perdeu a batalla fronte ao capital. A carreira gañouna Alemaña, espremendo aos seus traballadores na post-reunificación. A eurozona tense convertido nun área de superávits consolidados nos seus orzamentos para Alemaña, financiados polos déficits nos orzamentos dos países periféricos. A unión monetaria é unha política de "empobrece ao teu veciño" para Alemaña, iso si, coa condición de empobrecer primeiro aos seus propios traballadores.

A crise de 2007-09 agravou a situación dos países periféricos por mor das estruturas monetarias e financeiras da eurozona. A crise causou unha escaseza de liquidez nos bancos europeos. O Banco Central Europeo (BCE) interveu, concedendo empréstitos xenerosamente e posibilitando que os bancos afrontasen a súa situación de debilidade. Pero a reacción do BCE foi moi distinta no ano 2009, no que os estados tiñan que facer fronte a necesidades crecentes de recorrer a empréstitos por mor da crise.

A eurozona deixou que cada estado se apañase pola súa conta nos mercados financeiros. O BCE limitouse a mirar sen intervir mentres subían as taxas de xuro, as institucións financeiras especulaban contra a débeda pública, e asomaba a faciana da bancarrota das finanzas públicas.

Enfrontados a unha crise da débeda pública, os países da periferia foron obrigados pola eurozona a impoñer duras medidas de austeridade. Sen embargo até o comezo do 2010 non recibiron empréstitos ponte para aliviar a presión. Isto é moi prexudicial, e compromete o crecemento futuro. En efecto, os países periféricos foron obrigados a aceptar o FMI (Fondo Monetario Internacional) con condicións, pero sen un empréstito deste organismo.

Hai mellores alternativas á crise, pero implican cambios sociais e económicos radicais. Unha opción sería reformar a eurozona relaxando as limitacións fiscais, introducindo un orzamento europeo ampliado, garantindo un salario mínimo europeo e ofrecendo seguro de desemprego. Unha alternativa máis radical sería saír da eurozona, nacionalizar a banca e outras áreas chave da economía, así como introducir políticas de planificación industrial. En calquera circunstancia, os países periféricos terán que tomar decisións difíciles, que impliquen conflitividade social.

Os mecanismos da crise

Beneficios para o capital alemán, perdas para os traballadores alemáns e os países periféricos.

a) A unión monetaria impuxo rixidez fiscal, eliminou a independencia monetaria e impuxo axustes económicos por medio do mercado de traballo. Os traballadores perderon parte do valor relativo ao capital en Alemaña e os países periféricos.

b) A economía alemá tivo malos resultados, cun baixo índice de crecemento, escasos aumentos de produtividade e unha alta taxa de desemprego. Pero Alemaña conseguiu controlar a inflación e a remuneración nominal do traballo asalariado. Os países periféricos obtiveron en xeral mellores resultados, pero os custes salariais e a inflación aumentaron máis rapidamente.

c) Alemaña gañou competitividade dentro da eurozona pola única razón de que foi capaz de explotar máis aos seus traballadores. Inevitablemente, isto creou superávits orzamentarios continuados fronte á periferia. Eses superávits convertéronse logo en investimentos directos no estranxeiro e en empréstitos bancarios á eurozona.

O sector financeiro crea unha crise e despois aproveitase dela

d) Os bancos europeos enfrontábanse a unha premente necesidade de liquidez despois de 2007. Tiñan tamén que resolver o problema dos excesos da burbulla precedente. O BCE forneceu volumes inxentes de liquidez, permitindo que os bancos modificasen os seus balances reducindo a concesión de empréstitos, pero intensificando así a recesión. No ano 2009 a concesión de empréstitos estaba en retirada na eurozona,e os bancos non adquirían valores a longo prazo.

e) Pero durante o período 2007-08 os bancos dos países do núcleo da eurozona (Alemaña, Francia, Holanda, Bélxica) continuaran concedendo empréstitos aos países da periferia (Italia, España, Irlanda, Grecia, Portugal). As reclamacións brutas dos países do núcleo da eurozona aos países periféricos ascenderon a 1,5 miles de billóns de euros en 2008, representando case tres veces o capital dos bancos dos países do núcleo.

f) Os estados do núcleo e da periferia dirixíronse aos mercados financeiros no 2009 na procura duns fondos adicionais de case mil billóns de euros por mor da crise. Os ingresos públicos afundíronse co agravamento da recesión, mentres que o gasto público aumentou para rescatar ao capital financeiro e quizais tamén para manter a demanda.

g) Deste xeito, os estados aparecen nos mercados financeiros no "peor momento".Cos bancos remisos a conceder empréstitos, os rendementos esixidos a toda a débeda pública aumentaron. O capital financeiro foi capaz de adicarse a protagonizar ataques especulativos contra a débeda pública dos estados periféricos, mentres o BCE observaba sen intervir. En resumo, o capital financeiro foi rescatado,e despois virouse e trabou a quen o rescatara.

Alternativas

A primeira é austeridade acompañada de máis liberalización. Esta é a opción preferida da eurozona e das elites dirixentes da periferia. É tamén a peor opción. Acadará a estabilización por medio da recesión, impoñendo uns custes enormes aos traballadores. Ofrece poucas perspectivas de crecemento sostido no futuro, porque agarda que a produtividade aumente espontaneamente como consecuencia da liberalización. E non enfronta o problema da desigualdade estrutural da eurozona.

A segunda é a reforma radical da eurozona. Implicaría maior liberdade fiscal para os estados membros; uns orzamentos europeos aumentados substancialmente; transferencias fiscais dos ricos para os pobres; a protección do emprego; o apoio aos salarios; e investimentos inter-europeos en industrias sostíbeis. A estrita regulación que se aplica a merca por parte do BCE de débeda pública relaxaríase. Esta poderíamos chamala "a boa opción europea". Deixando a parte os problemas políticos, esta estratexia é probábel que ameace o papel internacional do euro, dando lugar a unha depreciación. Isto podería representar unha ameaza para a propia Unión Monetaria.

A terceira alternativa é a saída radical da eurozona. Nese caso habería unha devaluación seguida por un cesamento de pagos e unha reestruturación da débeda. Os bancos terían que ser nacionalizados e tería que aumentar o control público sobre os beneficios, o transporte, a enerxía e as telecomunicacións. Introduciríase unha política industrial que incluiría estratexias de mellora da produtividade. Os investimentos en infraestruturas e medio ambiente poderían apoiar un crecemento equitativo. Esta opción require unha mudanza decisiva na balanza do poder político a favor das forzas do traballo. Para evitar camiñar cara á autarquía nacional, os países da periferia necesitarían manter o acceso ao comercio, á tecnoloxía e aos investimentos internacionais.

http://terraetempo.com/artigo.php?artigo=958&seccion=6

The Price Of Oil Is Going Up, The Price Of Food Is Going Up And Now Here Comes Quantitative Easing

Millions of American families are about to be broadsided by rising gas and food prices and most of them don't even realize it.  You see, most Americans stop listening when terms such as "quantitative easing" and "agricultural commodities" are brought up, but when millions more Americans are faced with a choice of either feeding their families or heating their homes this winter, maybe then they will start listening.  Even before the Federal Reserve announced the latest round of quantitative easing, the price of oil has been going up and the price of food has been going up.  Now that the Federal Reserve has announced plans to flood the economy with hundreds of billions more dollars, the inflation monster is going to get even hungrier.  The household budgets of scores of American families are going to be stretched beyond the breaking point as prices rise.  Meanwhile, the vast majority of U.S. employers will not be giving their workers raises to keep up with inflation.  After all, why should they?  If someone wants to quit there are hordes of unemployed Americans out there who would just love to take that job in a second.
Quantitative easing is being heralded as the solution to America's economic problems, but for hard working middle class Americans it is only going to make things worse.  Inflation is going to soar while wages are going to stagnate at best.  This will mean a lower standard of living for average Americans.
The kind of "trickle down" economics that the Federal Reserve is trying to play does not work in 2010.  The advocates of quantitative easing believe that by flooding the financial system with massive amounts of new money, banks will eventually start lending it out to average Americans and that will spark an increase in economic activity.
But that is not the way the game is played in 2010.  What happened with the bailouts and what happened with the last round of quantitative easing is that the big financial institutions took most of that cash and used it to pump up speculative bubbles all over the globe.
For example, Brazil's stock market has more than doubled since the beginning of 2009.  Needless to say, it was foreign speculation that drove most of that activity.
Another place where we are seeing bubbles develop is in the commodities markets.
On Thursday, the price of oil topped 86 dollars a barrel.  In fact, the price of oil has gained more than 6 percent just this week.
Unfortunately, there are a lot of people that believe that the price of oil is going to go a lot higher.
Lawrence Eagles, a top analyst at JP Morgan, recently caused waves when he speculated that oil could hit 100 dollars a barrel "much sooner than we expect".
OPEC Secretary General Abdullah al-Badri recently said that oil at $90 a barrel would not be a bad thing for the world economy.
Libya’s National Oil Corporation chairman Shokri Ghanem recently declared that his nation "would love to see $100 a barrel".  In fact, there are quite a few OPEC officials that are publicly discussing the possibility of 100 dollar oil.
As the price of oil goes up, the price of thousands of other products will also go up.
Why?
Well, anything that must be transported is affected by the price of oil.  So a significant rise in the price of oil will have a cascading impact throughout the economy.
But it is not just oil that is moving up in price.  As the dollar has declined in 2010, prices for many important agricultural commodities have soared into the stratosphere.
A recent article on the Forbes website noted just a few of the key agricultural commodities that have absolutely skyrocketed this year....
Here’s what’s happened to some key farm commodities so far in 2010…
•Corn: Up 63%
•Wheat: Up 84%
•Soybeans: Up 24%
•Sugar: Up 55%
Anyone who believes that these commodity price increases are not going to be passed on to U.S. consumers is delusional.  Literally thousands of food products are about to go up in price.
The rapid rise of some of these commodities has been nothing less than shocking.  For example, the price of wheat soared from 158 dollars per ton in June to 271 dollars per ton in September.
That was a 71 percent increase in just a couple of months.
Just think about how many food products contain wheat.
This is quickly becoming very serious.
Now the Federal Reserve is going to be swamping the economy with hundreds of billions of dollars of new money.
So how much of that money do you think is going to end up in your hands?
When new dollars are introduced into the financial system, the value of all existing dollars goes down.
Soon your dollars are not going to go nearly as far as they did before.
Already we are starting to see some very troubling signs of inflation in the economy.  For example, UPS has just announced that they are raising shipping rates by 4.9 percent.
Expect hordes of companies to announce price increases over the coming months.  But with millions of Americans still unemployed, don't expect wage increases to follow. In fact, total wages, median wages, and average wages all declined in the United States in 2009.
We are entering a time that is going to be very difficult on most American families.  Many are going to really have to tighten their belts to make it through this.  Many others are simply not going to make it and will need our help.
The "good times" that we have been experiencing in America for decades are about to come to an end.  All of the debt and all of the greed are catching up with us.  A devastating financial collapse is coming and you had better get ready.

http://endoftheamericandream.com/archives/the-price-of-oil-is-going-up-the-price-of-food-is-going-up-and-now-here-comes-quantitative-easing

The Most Dangerous Place On Earth: The Brutal Drug War Raging On The U.S. Border

Most Americans have no idea that the most dangerous place on earth is just across the United States border.  The city of Juarez, Mexico is nestled right next to El Paso, Texas and it is the murder capital of the world.  So far this year, more than 2,000 people have been murdered in the city.  The Mexican government has been trying to get a handle on the situation, but corruption is so rampant on all levels of government in Mexico and the drug cartels are so incredibly powerful that it just seems to be a losing battle.  But it is not just Juarez that is a crisis point.  The truth is that vast stretches of the U.S. border with Mexico have become war zones and yet the mainstream media in the United States is strangely silent about the whole thing.
The truth is that it is far safer to go to Iraq or Afghanistan today than it is to go to cities like Juarez.  Freelance journalist Jeff Antebi recently described to CNN what he experienced when he went to Juarez....
"When I arrived in Juarez," says Antebi, "within an hour, over the police scanners, a body has been found. And maybe 30 minutes later, another body.
"And then another body. And by the end of the day, it was 10. The next day, 10. The next day, 10."
The Mexican government says that as many as 28,000 people have been slaughtered by the drug cartels since 2007.  The drug cartels are constantly at war with each other and with Mexican authorities.  In the video posted below, one reporter went to Juarez to try to get a sense of what is happening to that city....

It would be really hard to understate what a disaster zone Juarez has become. In an interview with Democracy Now, author Charles Bowden described how a once very prosperous city has become a literal hellhole as a result of all this violence....
So what you have is about 10,000 federal troops and federal police agents all marauding. You have a city where no one goes out at night; where small businesses all pay extortion; where 20,000 cars were officially stolen last year; where 2,600-plus people were officially murdered last year; where nobody keeps track of the people who have been kidnapped and never come back; where nobody counts the people buried in secret burying grounds, and they, in an unseemly way, claw out of the earth from time to time. You’ve got a disaster. And you have a million people, too poor to leave, imprisoned in it.
It doesn't matter if you are an American either.  The drug cartels will gun you down and gut you like a fish in a heartbeat.  For example, NPR recently described one horrific incident in the Juarez Valley that involved American citizens....
A couple of weeks ago, gunmen in the Juarez Valley killed the Mexican relative of a Fort Hancock high school student. When the student's family in Fort Hancock heard about it, they crossed the border at 10 a.m. to see the body, and took the student with them.
"By 10:30, they had stabbed the relatives that went with him, which included his grandparents, with an ice pick," says school superintendent Jose Franco. "My understanding is that the gentleman is like 90 years old, and they poked his eyes out with an ice pick. I believe those people are still in intensive care here in a hospital in the U.S."
Are you starting to get an idea of just how brutal these drug cartels actually are?  They are not playing games.
The horrific drug war raging on the U.S. border has created a huge demand for hitmen and acid baths.  In January, authorities arrested Santiago Meza Lopez.  Known as "the soupmaker", the 45 year old man has confessed that he made about 300 bodies disappear by dissolving them in acid baths.
So why is all of this violence happening?
Well, it is all for control over the sale of drugs to Americans.
The United States is the biggest market for drugs in the world, and there is a ton of money at stake.
The drug cartels will go to great lengths to get their goods into the United States.  This point was illustrated recently when U.S. officials raided a southern California warehouse and discovered a lighted, ventilated passageway 4 feet high and 1,800 feet long crossing into Mexico.  The tunnel was approximately six football fields in length.  During that operation, authorities seized about 25 tons of marijuana.
But this tunnel is nothing new.  The truth is that approximately 75 tunnels along the border with Mexico have been discovered by authorities in the last four years alone.
Unfortunately, most Mexicans don't even need a tunnel.  Security on the U.S. border with Mexico is a complete and total joke, and illegal aliens come over almost at will.
According to some estimates, there are as many as 30 million illegal aliens in the United States today.  Nobody has any idea how many of them are gang members or are working directly for the drug cartels.
But one thing is for certain - the gang problem in the United States is rapidly getting worse.  Once young illegal aliens arrive in our cities, they quickly find that their employment options are extremely limited.  Large numbers of them end up getting sucked into Spanish-speaking gangs.
U.S. authorities say that there are now over 1 million members of criminal gangs operating inside the United States. According to federal statistics, these 1 million gang members are responsible for up to 80% of the violent crimes committed in the U.S. each year.
Not all of this gang violence is caused by illegal aliens, but a growing percentage of it is.  Spanish-speaking gangs are rapidly becoming the dominant gangs in cities all over the United States.
But it is not just gang violence that is the problem.  The reality is that the Mexican drug cartels are now openly conducting organized military operations inside the United States.  Federal border officials say that Mexican drug cartels have not only set up shop on U.S. soil, but they are actually maintaining lookout bases in strategic locations in the hills of southern Arizona.
From those "forward bases", the armed drug cartel scouts monitor every move that U.S. border agents make.  In fact, it has been reported that drivers regularly bring these drug cartel scouts food, water, batteries for their radios and everything else that they need to stay in the wilderness for long periods of time.
Yes, this is really happening.
In fact, there is one stretch of Arizona that the U.S. federal government has conceded control of to the drug cartels.  It is a drug smuggling corridor that extends from the Mexican border all the way up to Phoenix, Arizona.
Pinal County Sheriff Paul Babeu made national headlines when he told the media what is really going on down there.  The following are just a few quotes from what Babeu told the press....
-"Drug cartels control this area."
-"Local law enforcement cannot handle and stop this on our own."
-"We are outgunned, we are outmanned and we don't have the resources here locally for us to fight this."
The video news report posted below features Babeu and discusses how the U.S. government has actually made some parts of Arizona off limits to U.S. citizens because of the threat of violence from Mexican drug smugglers....

Yes, things have really gotten that bizarre.  One border agent who wished to remain anonymous told Fox News the following earlier this year....
"To say that this area is out of control is an understatement."
A different federal agent put it this way in an email to Fox News....
"Every night we’re getting beaten like a pinata at a birthday party by drug, alien smugglers."
Things have gotten very, very serious along the border and both the Bush and the Obama administrations have refused to do anything to fix the problem.  Today, Arizona police are being openly told that if they try to interfere with all of this drug traffic they will be "taken out" by drug cartel snipers.
Is that how we want our police officers to live?
This is a national disgrace.
The U.S. federal government refuses to secure our border, and drug violence is spilling over onto our soil and into our cities.
For over 50 years, the U.S. military has completely and totally secured the border between South Korea and North Korea.  We have spent millions upon millions of dollars to do this and during that time there has not been a single unauthorized entry into South Korea across that border.
But the U.S. government says that it cannot secure our border with Mexico.  In fact, there are many in the Obama administration that believe that it would be "a violation of human rights" to put up a fence or to implement extra security on the border.
Meanwhile, drug traffic and drug violence continues to come across the border into the United States.  Already, many U.S. border towns are turning into nightmares.  It would be very difficult to understate the threat that we are facing.
So what do you think about the Mexican drug war and the crisis on the border?  Feel free to leave a comment with your opinion....

http://endoftheamericandream.com/archives/the-most-dangerous-place-on-earth-the-brutal-drug-war-raging-on-the-u-s-border

Função Pública: milhares de trabalhadores na Avenida da Liberdade para manifestação que antecipa greve-geral















Vários milhares de trabalhadores da administração pública estão concentrados na rotunda do Marquês de Pombal, à espera de iniciar um desfile que a Frente Comum de Sindicatos espera ser um primeiro passo na mobilização para a greve geral.
“A mensagem é só uma: Os trabalhadores da administração pública não aceitam, não se conformam e vão resistir às medidas que o Governo quer aplicar”, disse aos jornalistas a coordenadora da Frente Comum de Sindicatos da Administração Pública, Ana Avoila.

A dirigente sindical acrescentou que “ainda é cedo para ver o que vai ser esta manifestação, ainda estão muitas camionetas por chegar, mas é um primeiro passo para a mobilização da greve geral, que vai ser uma greve de protesto mas também de construção de soluções”.

“Quem manda é o povo, há que respeitar o povo. Vamos travar e fazer recuar as medidas que o Governo quer aplicar e se o Governo não foi já mais longe é por causa da luta que já travámos”, considerou.

Os trabalhadores concentrados na rotunda do Marquês de Pombal estão espalhados pelos passeios laterais, empunhando bandeiras dos respectivos sindicatos e cartazes com reclamações como “Proteções e reformas dignas”, “Não à política que nos tira o pão” ou “Só para nos lixar, Sócrates a legislar e Cavaco a promulgar”.

O dirigente do Sindicato dos Trabalhadores da Administração Local de Setúbal, José Lança, disse à agência Lusa que o sentimento no setor é de indignação, com “médias salariais de 600 euros, em que se vão cortar abonos de família e se vai aumentar o IRS”.

“Estamos no limiar da explosão social. Apontamos o dedo às grandes obras, que têm obrigado a cortar no investimento público para as populações. Temos trabalhadores a passar fome e a ir buscar comida aos centros paroquiais”, relatou.

Às 15h30, a frente da manifestação começa a tomar posição no início da Avenida da Liberdade, pronta para iniciar o desfile que vai culminar na Praça dos Restauradores, onde irá ter lugar uma intervenção do secretário-geral da CGTP, Carvalho da Silva.

http://economia.publico.pt/Noticia/funcao-publica-milhares-de-trabalhadores-na-avenida-da-liberdade-para-manifestacao-que-antecipa-grevegeral_1464664

Milhares de funcionários públicos descem a Avenida

Milhares de funcionários públicos descem a Avenida
Vários milhares de trabalhadores da administração pública concentraram-se na rotunda do Marquês de Pombal e iniciaram um desfile que a Frente Comum de Sindicatos espera ser um primeiro passo na mobilização para a greve geral.
"A mensagem é só uma: Os trabalhadores da administração pública não aceitam, não se conformam e vão resistir às medidas que o Governo quer aplicar", disse aos jornalistas a coordenadora da Frente Comum de Sindicatos da Administração Pública, Ana Avoila.
Os trabalhadores empunham bandeiras dos respectivos sindicatos e cartazes com reclamações como "Protecções e reformas dignas", "Não à política que nos tira o pão" ou "Só para nos lixar, Sócrates a legislar e Cavaco a promulgar".
O dirigente do Sindicato dos Trabalhadores da Administração Local de Setúbal, José Lança, disse à Lusa que o sentimento no sector é de indignação, com "médias salariais de 600 euros, em que se vão cortar abonos de família e se vai aumentar o IRS".
"Estamos no limiar da explosão social. Apontamos o dedo às grandes obras, que têm obrigado a cortar no investimento público para as populações. Temos trabalhadores a passar fome e a ir buscar comida aos centros paroquiais", relatou.
O desfile culminará na Praça dos Restauradores, onde irá ter lugar uma intervenção do secretário-geral da CGTP, Carvalho da Silva.

http://dn.sapo.pt/inicio/economia/interior.aspx?content_id=1704677

Sindicato dos Magistrados do Ministério Público decide possível adesão à greve

O Sindicato dos Magistrados do Ministério Público vai propor, na assembleia geral de hoje, sábado, uma deliberação no sentido da adesão à greve geral do dia 24, justificando que os cortes salariais previstos não são justos nem equitativos.
Segundo o presidente do SMMP, os sacrifícios pedidos pelo Governo para 2011 "abrangem apenas uma parte dos portugueses e não são sustentados por critérios de equidade e justiça".
A convocação desta assembleia geral extraordinária para votar a adesão dos associados do SMMP à greve geral é justificada, segundo João Palma, por haver "um grande movimento de indignação por estes cortes governamentais".
"Os magistrados do Ministério Público estão dispostos a colaborar no esforço de consolidação das contas públicas, mas sentimos que os sacrifícios não são justos e que estão a ser pedidos apenas a uma parte dos portugueses, optando o Governo pelo caminho mais fácil", disse o magistrado à Lusa.
O presidente do SMMP criticou também não estarem previstos "critérios justos de graduação de percentagens" nos cortes salariais.
João Palma espera que esta reunião, em Coimbra, seja "uma das mais concorridas de sempre" e está convencido que a proposta da direcção do SMMP vai ser "amplamente votada" pelos magistrados.
Além da hipótese de adesão à greve geral, o SMMP já prometeu avançar nos tribunais com acções judiciais, alegando que o corte de salários é inconstitucional e viola o "princípio da irredutibilidade dos salários".
O Governo anunciou a 29 de Setembro um conjunto de medidas de austeridade com o objetivo de consolidar as contas públicas, entre as quais o corte de cinco por cento na massa salarial da função pública, o congelamento das pensões em 2011 e o aumento em dois pontos percentuais do IVA, que passará a ser de 23%.
O Ministério da Justiça afirmou, entretanto, que o esforço orçamental levará a uma redução de despesa de 4,5 mil milhões de euros entre Dezembro de 2010 e Dezembro de 2011, o que "implica que os magistrados e funcionários do sector da Justiça, em nome do princípio da igualdade, não fiquem à margem desse esforço, sendo a redução proporcionada em relação aos seus níveis de rendimento".
As centrais sindicais, CGTP e UGT, entregaram no passado dia 19 de Outubro no Ministério do Trabalho o pré-aviso de greve geral, apelando a todos os trabalhadores para que adiram a esta "última forma de luta" marcada para dia 24 contra as medidas de austeridade.

http://jn.sapo.pt/PaginaInicial/Nacional/Interior.aspx?content_id=1704634

Milhares de trabalhadores na Avenida da Liberdade

Vários milhares de trabalhadores da administração pública estão concentrados na rotunda do Marquês de Pombal, à espera de iniciar um desfile que a Frente Comum de Sindicatos espera ser um primeiro passo na mobilização para a greve geral.
"A mensagem é só uma: Os trabalhadores da administração pública não aceitam, não se conformam e vão resistir às medidas que o Governo quer aplicar", disse aos jornalistas a coordenadora da Frente Comum de Sindicatos da Administração Pública, Ana Avoila.
A dirigente acrescentou que "ainda é cedo para ver o que vai ser esta manifestação, ainda estão muitas camionetas por chegar, mas é um primeiro passo para a mobilização da greve geral, que vai ser uma greve de protesto mas também de construção de soluções".
"Quem manda é o povo, há que respeitar o povo. Vamos travar e fazer recuar as medidas que o Governo quer aplicar e se o Governo não foi já mais longe é por causa da luta que já travámos", considerou.
Os trabalhadores concentrados na rotunda do Marquês de Pombal estão espalhados pelos passeios laterais, empunhando bandeiras dos respectivos sindicatos e cartazes com reclamações como "Protecções e reformas dignas", "Não à política que nos tira o pão" ou "Só para nos lixar, Sócrates a legislar e Cavaco a promulgar".
O dirigente do Sindicato dos Trabalhadores da Administração Local de Setúbal, José Lança, disse à  Lusa que o sentimento no sector é de indignação, com "médias salariais de 600 euros, em que se vão cortar abonos de família e se vai aumentar o IRS".
"Estamos no limiar da explosão social. Apontamos o dedo às grandes obras, que têm obrigado a cortar no investimento público para as populações. Temos trabalhadores a passar fome e a ir buscar comida aos centros paroquiais", relatou.
Às 15.30 horas, a frente da manifestação começa a tomar posição no início da Avenida da Liberdade, pronta para iniciar o desfile que vai culminar na Praça dos Restauradores, onde irá ter lugar uma intervenção do secretário-geral da CGTP, Carvalho da Silva.

http://jn.sapo.pt/PaginaInicial/Economia/Interior.aspx?content_id=1704139

Governo revela tabela de cortes salariais na Função Pública

O Governo já entregou aos sindicatos a tabela com os anunciados cortes nos vencimentos da Função Pública. A Renascença teve acesso ao documento que define reduções nos salários dos trabalhadores do Estado que ganhem mais de 1500 euros. VEJA AQUI A TABELA.
Todos os funcionários que ganham mais de 1.500 euros vão ter um corte no vencimento. Entre este valor e 2 mil euros, que apanha alguns quadros médios da Administração Pública e, por exemplo, a maioria dos professores, o corte é de 3,5%.
A partir daqui, a percentagem de redução começa a subir significativamente: menos 4,1% aos 2100 euros, menos 6% aos 2.500 euros. Aos 2.800 euros já ultrapassa os 7%.
A grande maioria dos clínicos vai ser abrangida por cortes que podem atingir os 10%, se receberem remunerações superiores a 4.200 euros. Estão igualmente nestes casos os magistrados, juízes, titulares de órgãos de soberania, membros do Governo, gestores públicos ou chefias militares.
Na prática, a redução de salários vai atingir 450 mil funcionários do Estado, segundo as contas do próprio secretário de Estado da Administração Pública.
O documento que o Ministério das Finanças enviou aos sindicatos refere uma redução global na despesa do Estado com salários a partir de 1 de Janeiro de 2011, medida que deve ser conjugada  com a impossibilidade de qualquer valorização salarial através, por exemplo, de progressões e o congelamento de admissões.
A redução vai incidir sobre os salários brutos sujeitos a desconto para a Caixa Geral de Aposentações ou para a Segurança Social, conforme o caso. Excluem-se portanto os subsídios de refeição, ajudas de custo e subsídios de transporte além de suplementos e gratificações.
Com esta proposta, o Governo enviou também aos sindicatos um outro documento em que concretiza a quase impossibilidade de um funcionário recusar a transferência de serviço, ao abrigo da mobilidade interna.
Os visados terão dez dias para provar que há prejuízo sério para a situação laboral do cônjuge, para o sucesso escolar dos filhos que estejam a meio de um ano ou de um ciclo ou para a  própria saúde do trabalhador , ascendentes ou descendentes a cargo e que revelem necessidade premente de acompanhamento.

http://www.rr.pt/informacao_detalhe.aspx?fid=94&did=123243

Oposição ironiza Berlusconi por medidas contra prostituição

Catherine Hornby

O primeiro-ministro italiano, Silvio Berlusconi, divulgou na sexta-feira medidas contra imigrantes e prostitutas, o que motivou ironias da oposição, que exige sua renúncia por causa de um escândalo envolvendo a presença de meninas adolescentes na sua mansão.

Um decreto aprovado pelo gabinete autoriza as autoridades a deportar cidadãos de outros países da União Europeia se em 90 dias eles não comprovarem certas condições, como renda adequada e endereço fixo.

A medida deve intensificar a repressão aos ciganos e sua deportação para países do Leste Europeu, especialmente a Romênia, motivo de queixas de entidades de direitos humanos.

O decreto também autoriza a polícia a expulsar qualquer imigrante que se prostitua nas ruas, mas não afeta profissionais do sexo que atuem em locais fechados.

"Dê um tempo!", disse o deputado Leoluca Orlando, do partido oposicionista Valores, para quem a vida particular de Berlusconi o deixou "esvaziado de quaisquer qualificações morais ou credibilidade" para aprovar uma lei dessas.

Recentemente, uma stripper marroquina chamada Ruby disse que, quando ainda tinha 17 anos, recebeu 7.000 euros para participar de uma festa na mansão de Berlusconi, perto de Milão.

Ela negou ter feito sexo com o primeiro-ministro, e afirmou ter dito a ele que tinha 24 anos.

Além disso, a imprensa noticiou que Berlusconi telefonou para uma delegacia de Milão pedindo a libertação de Ruby quando ela foi detida por causa de um pequeno furto.

Angelo Bonelli, parlamentar do Partido Verde, disse que o governo conservador está usando as medidas contra os imigrantes como "uma cortina de fumaça para desviar a atenção da vergonha que recobre Berlusconi atualmente".

O primeiro-ministro admite ter feito o telefonema para a delegacia, mas disse que estava só tentando oferecer uma assistência normal a uma pessoa de origem humilde. Ele negou ter usado sua influência de maneira imprópria para pressionar a polícia.

No ano passado, a esposa de Berlusconi pediu divórcio acusando-o de ter tido romances com menores de idade.

O primeiro-ministro minimiza o caso, e causou ainda mais indignação da oposição ao dizer dias atrás que "é melhor gostar de meninas bonitas do que ser gay".

O primeiro-ministro tem mandato até 2013, mas recentemente perdeu o apoio de uma importante facção parlamentar liderada por seu ex-aliado Gianfranco Fini, o que pode obrigá-lo a antecipar as eleições.
http://www.swissinfo.ch/por/internacional/Oposicao_ironiza_Berlusconi_por_medidas_contra_prostituicao.html?cid=28724330

Carole Reynaud-Paligot, présentation de La République raciale et Races, racisme et antiracisme dans les années 1930

La Bolivie abaisse l'âge légal de la retraite de 65 à 58 ans

Alors que partout en Europe, sous prétexte qu'on vit plus longtemps, l'âge de départ en retraite augmente dangereusement, le gouvernement bolivien s'emploie à le réduire de 7 ans.

A l’heure où chez nous, en France, le gouvernement s’apprête à repousser l’âge de départ à la retraite à 62 ans et à augmenter le nombre d’annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et cela sans toucher sérieusement aux revenus du capital, en Bolivie, le gouvernement socialiste anti-libéral de Evo Morales s’apprête à faire voter une nouvelle loi sur les retraites, discutée avec la principale centrale ouvrière du pays (la COB), qui abaisse l’âge de départ de 65 à 58 ans avec les mêmes avantages. Cet âge sera même réduit à 56 ans pour les ouvriers du secteur minier, avec possibilité de le rabaisser encore pour certains travailleurs : dans ce cas, un an travaillé à l’intérieur de la mine comptera pour deux.

Tout cela s’inscrit dans le cadre de la reconstruction du système bolivien de retraite par répartition mis à sac par des décennies de libéralisme économique...

Début février 2008, le président Morales avait déjà instauré une pension "dignité" destinée aux retraités vivant sous le seuil de pauvreté, dans un pays où 2 habitants sur 5 vivent avec moins de 2 dollars par jour. Pour financer cette allocation, le gouvernement bolivien avait instauré une redistribution des richesses liée aux hydrocarbures (gaz et pétrole), mettant ainsi à contribution les riches régions de l’est qui s’étaient arrangées jusque là pour bénéficier de la quasi-totalité de ces revenus. Refusant de partager le gâteau, l’oligarchie bolivienne avait, avec à la complicité de l’ambassade américaine, tenté de déclencher une guerre civile destinée à renverser le président Morales.

La France n’est évidemment pas la Bolivie. Ses niveaux de revenus, de pensions de retraites et de vie sont très éloignés, certes, mais n’y a-t-il pas là encore matière à s’inspirer d’un gouvernement progressiste qui élabore et vote des lois qui ne séparent pas l’aspect humain de l’aspect économique ? N’y a-t-il pas intérêt à s’inspirer une fois de plus de ces gouvernements progressistes latino-américains qui ont choisi leur camp entre les requins de la finance, les affameurs du FMI et de la Banque Mondiale d’un côté, et le bien-être du peuple de l’autre ?

La Bolivie, comme le Vénézuela et l’Equateur ainsi que les pays membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques), ont décidé depuis quelques années déjà de renvoyer les technocrates du FMI dans leurs bureaux new-yorkais et de gérer eux-mêmes leurs pays, leur économie, et leurs systèmes de retraites.

Contrairement à nos gouvernements européens assujettis aux agences de notation, celui de Evo Morales estime que l’humain passe avant les considérations économiques. Il estime aussi que ce sont ceux qui en ont le plus et qui provoquent les crises financières qui doivent mettre la main à la poche.

Il estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à garnir les comptes des multinationales étrangères et des oligarques locaux, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais libre du diktat des marchés financiers et de ses alliés.

Une belle source d’inspiration que cette Amérique latine rebelle et progressiste, n’est-ce pas ? Ne devrait-on pas avoir les yeux rivés sur ces nations et ces peuples qui remettent en cause ce que l’on a commencé à nous faire subir ici : à savoir la dégradation de nos conditions de vies et la destruction de nos acquis sociaux résultant d’années de luttes, tout cela au nom de la course au profit des plus riches et du libre-marché "sacré" ?

Sarkozy n’est pas Morales, et nous le regrettons bien.

http://www.actuchomage.org/2010110312932/Mobilisations-luttes-et-solidarites/la-bolivie-abaisse-lage-legal-de-la-retraite-de-65-a-58-ans.html

Why employer credit checks are wrong


It is now 2010 and the U.S. economy is in the midst of the worst recession since the 1920s and 1930s. As a result, many people are out of work, there are record foreclosures, and many people are accumulating debts or cannot pay their bills. Job searches are hindered by racism, age discrimination and in many cases a poor credit history. Your credit can prevent you from getting loans, mortgages or even a job.
When a friend told me years ago that she was applying for a second job, she said she was informed that the company was doing a credit check. This did not make any sense; what does a person’s financial background have to do with their ability to do a job? Secondly, how can you pay bills and debts if you are unemployed?
Being in debt should not be a moral issue or a rule of judgment because it can happen to anyone; these days it is like an epidemic because of the economy. Prolonged unemployment, identity theft and errors on your credit report can keep you out of work. Employers do not care if any of these things play any role in the potential employee or worker’s situation. According to USA Today, 13 percent of employers use credit reports in their hiring decisions.
The state of Oregon has banned the use of credit history checks by employers. Its Legislative Assembly passed House Bill 1045 and the governor signed it into law in March. Seventeen other states including New York, New Jersey and Connecticut also have bills pending, but they have been sitting around since July 2009. Sen. Steve Cohen, a Democrat from Tennessee, has proposed the Equal Employment for All Act; this bill would prevent credit checks with only a few exceptions.
As a consumer and worker, you do have rights and there are things you can do to address this problem. Write your state legislators and urge them to sign the bill into law; it bars employers from using your credit history to deny you a job. Seventeen states have this bill. If your state does not have the bill, urge your state lawmakers to write one. Be aware that the Fair Credit Reporting Act requires employers to request your written consent to do a credit check.
Employers must also let you know that adverse actions can be taken against you for information in your report. Do not refuse. If you do, you could be eliminated from the hiring process immediately. If an employer denies you a job because of your credit history, you have a right to know; you have 60 days to request a copy of the report in question and learn which credit bureau supplied the information.
Stay on top of your credit history and take steps to remove errors. The credit bureaus are big business and they don’t care about workers who have financial problems. They are another tool in the racist, capitalist, imperialist monster that runs our society today. People who cannot pay their bills should not be punished by being denied the very thing they need to pay them — a job.
Denying someone the right to a job is the same thing as denying humans the essential things they need to survive: food, shelter and health care. This is unjust, immoral, evil and stupid. This vicious cycle needs to be stopped. A job is a right not a gift!

People’s Assembly for Jobs & Justice launched in Baltimore


A very determined and diverse group of Baltimore workers — young and elderly, jobless and those still working — launched a new movement for a “People’s Assembly” at an Eastside church in Baltimore on Oct. 30.
Left to right: Andre Powell,
Sharon Black<br>and Larry Holmes.

Left to right: Andre Powell, Sharon Black
and Larry Holmes.
photo: mauricemoraes@gmail.com
Some came to testify about the impact the economic crisis has had on their lives and others to make broad proposals on how to turn it around.
Larry Holmes, national coordinator for the Bail Out the People Movement, called for an uprising for jobs on the Dr. Martin Luther King Jr. holiday in the form of protests and civil disobedience. “This may have to be expanded to budget cuts and a number of other issues,” he stated.
He analyzed the upcoming elections and urged that no one feel demoralized or down about the possible outcome, pointing out to the crowd that the Tea Party  was weak compared to the real storm that was coming — that is the organized anger of the working class, particularly the most oppressed. “You,” he said, pointing to the audience, “are the coming storm. You are the future.”
Holmes indicted capitalism as a system and called for its abolition, to cheers from the audience.
Nnamdi Lumumba, the Maryland statewide coordinator of the Ujima People’s Progress Party, which is seeking ballot status and describes itself as a party of African workers, joined the call for people’s power.
Maria Allwine, Green Party candidate for governor, decried the system’s corruption, and Max Obuszewski, an anti-war activist and spokesperson for the Iraq Pledge of Resistance, explained the connection of military spending and the entire military machine with the suffering of people in Baltimore city.
Jasmine King, a high school student, explained to Workers World newspaper that this was the first time she had spoken publicly. She stood tall and poised as she presented a statement that she had carefully prepared, calling for jobs and education for youth, not jails.
The meeting afforded many others in the community a forum to put forth their demands and make proposals for action.
Leo Burroughs Jr., chairperson of the Coalition for BGE [Baltimore Gas and Electricity] Re-regulation and the Transit Riders Action Coalition, spoke. He has been fighting for a moratorium on utility hikes and shut-offs. Burroughs is also president of his tenant association and heads an ad-hoc committee to restore cuts in  cost-of-living adjustment increases to social security.
Wayne Mobley, a West Baltimore resident, put a face on the demand for a moratorium on utility shutoffs. He and his disabled companion, who take care of small children, have been without electricity or heat for several months. They have been fighting BGE on their own but have now joined others.
State workers, steelworkers represented
Renee Washington, a state worker, proposed that the People’s Assembly join a picket line on Nov. 1 to support state workers who are being replaced by low-wage contract workers and forced on furloughs. She described how people who united together saved her home from foreclosure.
Robert Price, a steelworker from Bethlehem Steel, was outraged and angry. He spoke about saving jobs at the Sparrows Point plant and the need to march on Washington.
Helen Bell, an SSI recipient, gave a moving account of what it means to be poor and how difficult it is to access help. Lee Patterson, a Workers World Party member, gave a moving indictment of capitalism, as he explained how he and his family suffered due to cuts in his wages that ultimately led to the loss of his apartment and car.
Patterson is now living in a homeless shelter in Washington, D.C., but is determined to stay active in the struggle. His testimony at this People’s Assembly is proof of his vow.
Education was on the agenda too. Alan Rebar, a Baltimore city teacher, spoke about teachers’ rights. Vicky Harding, a member of Baltimore’s Think Tank, along with Curtis Bard, spoke about the racist use of test scores in Baltimore’s public schools.
“Soul Salsa” performed spoken word. The group is composed of Gato Martinez-Bentley and Jerry Peliquin from the D.C. Capitol Jobs Coalition. The group began the assembly with drumming. Martinez-Bentley expressed his enthusiasm for the movement that was launched. He plans to help form a People’s Assembly in Washington, D.C.
Sharon Black from the Job Is A Right Campaign and Andre Powell, American Federation of State, County and Municipal Employees delegate to Baltimore Metro AFL-CIO Council, co-chaired the People’s Assembly. Black explained Baltimore’s particular history, which led their group, the Job Is A Right Campaign, to conclude that the people needed to build people’s power as an alternative power to the current “dead-end political structure.”
The Assembly concluded with many resolutions: to support the state workers’ picket line on Nov. 1; to attend Justice Sunday to demand jobs, not jails and oppose the building of a new youth jail; to hold a protest in November to extend unemployment benefits; and to support the national call for “an uprising for jobs.” Other resolutions called for giving general and specific support for independent political parties, including Ujima People’s Progress Party, the Green Party and the Freedom Party; for continuing the movement for a People’s Assembly, with a call for a Statewide People’s Assembly in late winter or early spring; and demanding a national jobs program and moratorium on foreclosures, evictions and utility shutoffs.

Função pública manifesta-se hoje em Lisboa

La construction d’un symbole visuel américain

Patrick Peccatte 

Le 5 novembre 2009, un psychiatre militaire de la base de Fort Hood au Texas déclenche une fusillade, tuant 13 soldats et en blessant une trentaine. Quelques jours plus tard, lors d’une cérémonie sur cette même base, Barack Obama prononce un discours devant un drapeau américain déployé et deux rangées de symboles dressés en mémoire des victimes1.
President Obama at Fort Hood, Nov. 10, 2009. DoD photo, Cherie Cullen. (CC. The U.S. Army/Flickr)
Aux États-Unis en effet, la plupart des cérémonies qui rendent hommage aux militaires tués utilisent ce dispositif composé d’un fusil crosse en l’air et surmonté d’un casque, fixé à l’aide de sa baïonnette, et auprès duquel sont placées des bottes de marche. Les plaques d’identification du soldat, les dog tags, sont accrochées à la crosse de l’arme et une photo du défunt est parfois exposée devant les bottes.
L’hommage s’accompagne très souvent d’une sorte sorte de rituel codifié où les camarades du soldat viennent s’agenouiller avec respect devant le dispositif. Un seul genou est posé à terre, la tête est inclinée ou une main posée devant le visage. Aucun signe religieux n’est toutefois explicite.
President Obama and first lady honoring fallen Soldiers at Fort Hood, Nov. 10, 2009 (CC. The U.S. Army/Flickr) / Final respects, July 20, 2009, Basra Iraq (CC. The U.S. Army/Flickr) / Georgia National Guardsman pays final respects during Fallen Warrior ceremony in Kabul, Afghanistan, Sept. 18, 2009 (CC. The National Guard/Flickr)
Le motif est représenté dans de très nombreux mémoriaux américains.
D-Day Memorial in Bedford VA (CC, Virginia Guard Public Affairs/Flickr) / Korean War Memorial in Overland Park KS (CC, Jeff Golden/Flickr) / NJ – Jersey City: Pershing Field Memorial Park – Jersey City Vietnam Veterans Memorial (CC, Wally Gobetz/Flickr) / Operation Iraqi Freedom Memorial à Fort Hood (CC, Michael Rivera/Flickr)
On notera que les premières figurations qui concernent respectivement la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et celle du Vietnam ne comportent pas les bottes au pied du fusil. Nous y reviendrons.
Cet assemblage d’un fusil, d’un casque et de bottes est utilisé fréquemment lors du Mémorial Day, et l’image est devenue partie intégrante de la culture visuelle américaine. On la retrouve sous de nombreuses formes, utilisée au premier degré comme hommage aux soldats tombés ou pour rappeler les pertes humaines (côté américain seulement) provoquées par les opérations militaires en cours.
Heroes don’t fall, they gain wings (Courtesy from Empire Primitive on Flickr, © Tous droits réservés) / Battle Cross T-Shirt (Rotntees on CafePress) / Fallen soldier tattoo by Brian @ Tattootech (Courtesy from bkm0518 on Flickr, © Tous droits réservés) /  Graffiti (Courtesy from Eddie Malone on Flickr, © Tous droits réservés) / Couverture du Time, 11 décembre 2006
Il existe également quelques figurations similaires dans d’autres pays. Ces constructions symboliques non américaines sont alors adaptées aux contextes nationaux; l’arme et le casque en particulier sont toujours représentés « localisés ». Les bottes disposées au sol ne sont cependant jamais figurées dans ces versions.
Dunkirk Veterans, The National Memorial Arboretum, UK (oakparkrunner) / Amar Jawan Jyoti (la flamme du guerrier immortel), au centre de l’India Gate à New Dehli (Courtesy from Vijay Pandey on Flickr, © Tous droits réservés) / Porte d’entrée d’un cimetière et mémorial du LTTE (Mouvement des Tigres de Libération de l’Eelam Tamoul) à Jaffna, Sri Lanka, représentant probablement des fusils FAL belgo-britannique, (Courtesy from Ananthan on Flickr, © Tous droits réservés)
La pratique qui consiste à honorer un soldat mort au combat avec un fusil fiché en terre et surmonté d’un casque remonte au moins d’après Wikipedia à la Guerre de Sécession (1861–1865). Cependant, aucune source historique n’est citée par l’encyclopédie en ligne, et les plus anciennes photographies dont nous disposons datent de la Première Guerre mondiale.
Battlefield Grave, 1916 (Hulton Archive/Getty Images) / Tombe de Quentin Roosevelt, fils du président Theodore Roosevelt, 1918 / Cimetière communal de Péronne, France, février 1919 (Australians on the Western Front 1914–1918) / Deux tombes de soldats français (Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA) / Medics helping an injured soldier in France, 1944 (jcs-group) / Carentan 1944 (Life hosted by Google) / Pointe du Hoc, juin 1944 (Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA) / Bataille de Saipan, juin 1944 (USMC Historical Monograph) / Iwo Jima Operation, February-March 1945 / Battlefield Memorial Honoring Dead GIs, Chu Lai, South Vietnam, 18 décembre 1967 (Corbis Images)
Il existe comme on le voit quelques variantes, en particulier lors de la Première Guerre mondiale où le fusil pouvait être planté sur ou à côté d’une tombe et surmonté ou non d’un casque. Une autre signalétique notable du même genre, non représentée ci-dessus, mérite aussi d’être mentionnée : la croix surmontée d’un casque (cf. par exemple ici). Cette dernière pratique doit être distinguée de l’appareillage du casque au fusil. La proximité des figurations laisse en effet penser que l’arme fichée en terre représente une sorte de croix improvisée disposée sur une tombe probablement provisoire ou hâtive. Mais à l’origine, il s’agit bien du résultat d’un acte spécifique et utilitaire pratiqué sur le champ de bataille. L’historien britannique Anthony Beevor écrit ainsi dans son dernier ouvrage sur la bataille de Normandie2:
« [À propos du parachutage de la 82nd US Airborne le 5 juin] Quand on trouvait un parachutiste blessé, on lui donnait de la morphine et on signalait sa position aux infirmiers en plantant son fusil la baïonnette dans le sol, le casque sur la crosse. » (op. cit., p. 78).
« [Le 26 juin] Les Écossais de la 15ème division progressèrent rapidement. Quand leurs camarades touchés s’écroulaient dans les blés vert pâle, les soldats identifiaient leur position afin que les brancardiers puissent les repérer. Ils fichaient en terre le fusil du blessé, baïonnette au canon, et plaçaient son casque sur la crosse. Ces indicateurs, remarqua un observateur, ressemblaient “à d’étranges champignons surgissant au hasard dans les blés” ». (ibid. p. 254).
Ces témoignages montrent que le dispositif ne signifiait pas toujours à l’époque que le combattant était mort. L’utilisation du fusil planté dans le sol comme support de perfusion (photo n° 5 ci-dessus) renvoie à cette pratique.
L’emblème a également été utilisé durant la Seconde Guerre mondiale sur des publicités américaines, notamment pour les War Bonds, les emprunts lancés par l’État afin que l’épargne privée soutienne l’effort de guerre.
Publicité Farmers and Mechanics Savings Bank of Minneapolis, 1943 (Ad*Access) / Publicité Willard parue dans Life le 10 janvier 1944 / Publicité Camels, 1945 (Ad*Access)
Le motif était donc parfaitement compris par le public américain de l’époque comme le signalement d’un soldat tombé sur le champ de bataille. Sur la première image on remarque qu’une gourde est accrochée au fusil, tandis que sur la publicité Camels le fusil n’est pas surmonté du casque et un bandage blanc lui est accroché. Le symbole est ainsi moins choquant, atténué, et signifie, comme le précise la légende, le signalement d’un soldat blessé appelant un médecin militaire. Il ne fait guère de doute cependant que cet élément ajouté est une invention du créateur de cette illustration.
Comment cet assemblage est-il devenu un symbole spécifiquement américain ? Sa composition seule n’est pas suffisante pour comprendre son évolution. Les circonstances et modes d’utilisation de la construction sont également à prendre en compte. En combinant ces différentes caractéristiques, quatre dispositifs peuvent être distingués:
  • Forme 1. Marqueur sur le champ de bataille pour signaler un blessé demandant de l’aide. Le fusil et le casque sont des éléments anonymes, non individualisés, interchangeables. Seule la nationalité du soldat est habituellement reconnaissable.
  • Forme 2. Assemblage disposé près d’un soldat mort non encore inhumé ou d’une tombe et constitutif d’un hommage rendu par ses camarades. Le dispositif est habituellement nommé Fallen Soldier Battle Cross (FSB).
  • Forme 3. Fallen Soldier Display (FSD). Il s’agit là d’une construction effectuée hors du champ de bataille, en général au camp de base. Le lieu n’est donc plus en relation directe ni avec l’endroit où le soldat est tombé ni avec une tombe. C’est un véritable symbole individuel. Les bottes, les dog tags et la photo personnalisent le dispositif. Les constructions peuvent être multiples et alignées et ne concernent pas seulement des soldats tués au combat (c’est le cas par exemple des militaires de Fort Hood évoqués ci-dessus). Les autres soldats se recueillent en s’agenouillant devant la construction.
  • Forme 4. Symbole non individualisé utilisé comme support commémoratif collectif ou emblème mémoriel visuel, sur des monuments, lors du Memorial Day, etc.
Le Soldier’s Guide – petit vade mecum distribué à tout soldat américain et dont la dernière édition date d’octobre 2003 – précise la signification symbolique des divers ingrédients du FSD: « le casque et les dog tags rappellent le soldat tombé au combat; le fusil inversé muni de sa baïonnette signifie un temps de prière, une pause dans l’action pour rendre hommage à notre camarade; enfin les bottes de combat représentent la marche finale lors de sa dernière bataille ».
Les bottes ne sont attestées qu’à partir de la guerre du Vietnam et l’alignement resserré des dispositifs montre bien qu’ils ne constituaient plus à cette époque un marqueur de l’endroit où un soldat est tombé ou une tombe provisoire, mais un hommage collectif. Or l’édition précédente du Soldier’s Guide (1961) qui était en vigueur lors de la guerre du Vietnam ne mentionne aucun dispositif de ce genre.
Dans l’un des rares ouvrages consacrés à ce sujet d’un point de vue historique3, l’écrivain et journaliste Michael Sledge explique qu’un changement majeur est intervenu durant la guerre de Corée et plus encore celle du Vietnam dans la doctrine militaire américaine concernant les pertes humaines. Les soldats morts étaient auparavant inhumés le plus souvent dans des cimetières provisoires proches du champ de bataille. Un ensemble de raisons militaires, politiques et psychologiques ont conduit le commandement américain au Vietnam à mettre en œuvre la récupération systématique des blessés et des morts sur le terrain. La guerre avait alors pris une autre forme avec le recours massif à l’hélicoptère et les blessés et les morts étaient évacués rapidement du champ de bataille. Le cinéma a d’ailleurs représenté plusieurs fois ce type de scène. Les armes non plus n’étaient pas laissées sur place. L’hommage rendu au soldat mort ne pouvait donc être effectué sur le terrain et s’est alors déplacé dans le camp de base. Le dispositif formé par le fusil et le casque est devenu symbolique et s’est personnalisé avec l’accrochage des dog tags à la crosse. Des objets personnels sont apparus près de l’arme, en particulier les bottes de marche du disparu. Cet usage commémoratif s’est développé durant les différents conflits où les États-Unis ont été engagés, et le quasi-rituel de la génuflexion est probablement apparu pendant la première guerre du Golfe. Il est possible d’ailleurs que l’interdiction de photographier les cercueils de soldats américains promulguée par Bush père en 1991 et levée en 2009 par l’administration Obama ait en quelque sorte favorisé l’extension de cette pratique au sein de l’armée américaine. Au final donc, la constitution actuelle du FSD (forme 3 selon notre typologie) et son large déploiement sont très largement postérieurs à la Seconde Guerre mondiale.
Si l’on revient aux premières formes du dispositif (la FSB), il existe en réalité très peu de photos de cette combinaison arme et casque utilisée sur le champ de bataille durant la Seconde Guerre mondiale. On invoque parfois pour expliquer cela le contrôle strict des images de soldats morts et de tout ce qui pouvait rappeler les pertes humaines. Mais cela semble assez peu plausible car malgré ce contrôle, il existe de nombreuses photos et des films où figurent des soldats américains morts. Une autre raison plus vraisemblable tient au caractère probablement très temporaire de ces constructions; même un fusil hors d’usage ou sans culasse ne devait pas rester très longtemps sans être ramassé. Cette rareté iconographique explique que les ouvrages et revues reprennent toujours les mêmes images et singulièrement celle qui a probablement été prise à la Pointe du Hoc en juin 1944. Cette photo est devenue emblématique. Le Visitor Center ouvert en 2007 au Normandy American Cemetary de Colleville-sur-Mer s’ouvre ainsi sur une galerie historique où cette photo figure en bonne place avec une seule légende, le mot Souvenir. La salle suivante du Centre se nomme Sacrifice Gallery ; elle est assez vaste, extrêmement sobre, presque vide à l’exception d’un fusil Garand M1 planté à l’aide de sa baïonnette dans un sol de galets avec un casque sur la crosse.
Pointe du Hoc, juin 1944 (Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA) / Soldier Markers, Visitor Center, Normandy American National Cemetery and Memorial, Colleville-sur-Mer (CC, Storm Crypt/Flickr)
La photo prise à la Pointe du Hoc est ici conçue comme la référence essentielle de ce haut-lieu d’une mémoire américaine ici soigneusement entretenue. Elle figure pourtant une mitrailleuse qui ne peut être équipée d’une baïonnette. Sa fixation verticale ne peut donc être totalement improvisée. Plus étonnant encore, ce n’est même pas une arme américaine. Il s’agit d’une Vickers K-Gun, mitrailleuse à tir rapide de fabrication britannique. Enfin, c’est une arme collective servie par un tireur accompagné de pourvoyeurs qui lui passent les chargeurs. Son utilisation lors de l’assaut en question a d’ailleurs été remarquablement collective, puisque lorsque le tireur était hors de combat, le premier pourvoyeur devait prendre sa place et ainsi de suite.
Ces observations contredisent tout à la fois la spontanéité, le caractère national et l’individualisation du symbole. Malgré cela, la fortune visuelle de cette photo ne s’est jamais démentie dans l’iconographie associée à ces événements. Cela tient évidemment au lieu, Omaha, maintes fois glorifié et l’un des “points de cristallisation” (avec Iwo Jima et quelques autres) de la mémoire américaine de la Seconde Guerre mondiale. Elle est aussi liée à sa simplicité et à sa puissance évocatrice.
Dans le champ de bataille où la composition figure, celle-ci renvoie aussi une image d’apaisement après la fureur, l’arme rendue inoffensive, enterrée comme une hache de guerre indienne en temps de paix, contrastant avec les munitions du premier plan. « Les armes doivent maintenant se taire » semble nous dire cette photo. Cette lecture pacifique du motif a totalement disparue avec son évolution vers un symbole uniquement commémoratif. La force évocatrice du sujet, l’émergence de la paix nécessaire après la folie de la guerre, sont évacuées et remplacées par ce qui tend à ressembler de plus en plus à une sorte de culte militaire.
Le champ de bataille et les munitions du premier plan n’existent plus dans le dispositif mis en place au Visitor Center et qui suit cette image. Le fusil est devenu américain. L’arme collective s’est transformée en arme individuelle. L’image s’est épurée et codifiée en devenant un symbole mémoriel national éloigné de toute référence pacifique.
Au cinéma
Nous avons constaté la rareté des images de ce motif prises sur le terrain. Elles sont effectivement totalement absentes des journaux et magazines influents à l’époque de la Seconde Guerre mondiale et au delà. Life par exemple n’a jamais publié à notre connaissance une telle illustration à l’exception des publicités pour les War Bonds que nous avons déjà mentionnées. Il reste donc à expliquer le succès de cette construction et pour cela notre enquête visuelle se tourne maintenant vers le cinéma.
Nous avons recherché le motif sous ses différentes variantes dans des films de guerre qui comportent des scènes de combats terrestres. Cette analyse a porté sur un échantillon représentatif de plus de 300 films et épisodes de séries datant des années quarante à nos jours. Il s’agit de films essentiellement américains (mais pas seulement). Le montage qui suit est le résultat de cette enquête, soit 41 séquences repérées4.


Si l’on tient compte du fait que le motif intervient parfois plusieurs fois dans un même titre, on peut estimer qu’il est en fait visible dans un film sur dix de la catégorie examinée.
La construction apparaît donc dans de nombreuses œuvres cinématographiques racontant des histoires réelles ou fictives intervenues lors de divers conflits où les Américains ont été impliqués, depuis la guerre de Sécession (Glory, Edward Zwick, 1989) jusqu’à l’Irak (Stop-Loss, Kimberly Peirce, 2008) en passant par la Première Guerre mondiale (A Farewell to Arms, Charles Vidor, 1957). Il est également visible dans un film de fiction (Red Dawn, John Milius, 1984).
La grande majorité de ces films sont toutefois situés durant la Seconde Guerre mondiale. Dès 1943, les films qui glorifient l’engagement des troupes américaines sur les premiers fronts dans le Pacifique et en Afrique du Nord montrent fréquemment le motif. Il s’agit bien sûr pour la plupart de films de propagande. Le motif est repérable ensuite dans les années cinquante en ce qui concerne ce même conflit, mais on le voit apparaître aussi dans trois films sur la guerre de Corée. On doit se souvenir que certains de ces films de l’après-guerre maintenant bien oubliés rencontrèrent à leur sortie un très grand succès. Ainsi par exemple To Hell and Back (Jesse Hibbs, 1955 ) qui porte à l’écran l’autobiographie d’Audie Murphy le soldat américain le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale, qui joue dans ce film son propre rôle de futur héros comme l’Amérique les a toujours aimé.
Dans les années soixante, il est visible dans de nombreux épisodes de Combat!, une série TV américaine sur la Seconde Guerre mondiale diffusée de 1962-1967 en pleine guerre du Vietnam. Cette série fort peu réaliste et assez fantaisiste dans sa figuration de la guerre, qui se déroule dans une France de carton-pâte, a également rencontré un grand succès.
Quelques films représentent aussi le motif en relation avec des soldats non américains : australiens (Sahara, Zoltan Korda, 1943), italiens (El Alamein, Enzo Monteleone, 2002), tchèques (Tobruk, Václav Marhoul, 2008).
Les films dont le motif est absent sont en fait tout aussi importants pour notre analyse (!). Il n’existe pas par exemple dans The Battle of San Pietro, documentaire réalisé par John Huston en 1945 pour le compte de l’Armée et qui montre de nombreux soldats américains morts (cela lui a d’ailleurs été reproché). On ne le relève pas non plus dans Theirs is the Glory tourné par Brian Desmond Hurst moins d’un an après la bataille d’Arnhem avec les soldats qui avaient participé aux combats. Dans ce film, seule une croix surmontée d’un casque apparaît fugitivement près de la maison de Kate ter Horst5. Dans A Bridge Too Far par contre, réalisé par Richard Attenborough en 1977 et qui raconte la même histoire, une véritable forêt de fusils verticaux et de croix sont représentés à la fin du film.
Plus près de nous, on ne le relève pas non plus dans les documentaires comme The War (Ken Burns, 2007) ou les films qui furent conçus à leur époque avec un souci documentaire appuyé comme The Longest Day (Darryl F. Zanuck, 1962) ou les séries Band of Brothers et The Pacific (produites par Steven Spielberg et Tom Hanks en 2001 et 2010).
Nous pouvons donc affirmer que la diffusion de cette figure dans la culture visuelle américaine s’est réalisée par le cinéma et non pas à travers une iconographie documentaire très pauvre sur le sujet et qui à la vérité n’a été connue que tardivement par le public. C’est même plus précisément la représentation cinématographique de la Seconde Guerre mondiale et à un moindre degré de la guerre de Corée qui établissent et popularisent les fondamentaux de la figure. La construction de l’image du « héros tué au combat » et de l’hommage visible qui lui est rendu à travers ce dispositif est très largement l’œuvre des films de guerre américains des années quarante à soixante.
Notre analyse doit être poursuivie en s’intéressant à l’insertion de chaque séquence repérée dans la narration générale du film. Je ne proposerai ici qu’une esquisse de ce travail où l’on pourrait probablement convoquer la notion de petit récit visuel proposée par Anne-Violaine Houcke et Rémy Besson.
Ainsi, alors que l’évolution de la forme FSB vers la forme FSD date comme nous l’avons vu de la guerre du Vietnam, le motif n’est visible que dans deux films qui se déroulent durant ce conflit: Apocalypse Now (Francis Ford Coppola, 1979) et We Were Soldiers (Randall Wallace, 2002). Et encore apparaît-il chaque fois presque en catimini, comme si les cinéastes avaient honte de le proposer comme une marque de respect et d’honneur. Dans le premier film il est visible sur une photo du dossier du colonel Kurtz (Marlon Brando) qu’examine le capitaine Willard (Martin Sheen) et la photo fait référence manifestement à celle prise à Chu Lai en 1967; dans le second on le voit fugitivement dans le coin inférieur droit de l’écran et le colonel Moore (Mel Gibson) lui tourne pratiquement le dos. Il n’y a aucune mise en scène de l’hommage autour du dispositif.
Pour les films sur la Seconde Guerre mondiale par contre, les cinéastes inventent les images qui leur font défaut ainsi que les mises en scène de l’émotion, du respect, et de l’honneur rendus par ses camarades au soldat mort. Dans une première partie du film, le personnage de la future victime est toujours sympathique. Les liens d’amitiés avec ses camarades de combat sont affirmés. Lorsqu’il est tué et que les autres soldats construisent la FSB, le spectateur ne peut que partager la peine éprouvée par ces derniers et participer par empathie à leur émotion et à l’hommage physiquement figuré par un dispositif visuel aussi simple. On est toujours dans l’hommage (forme 2 de notre typologie), jamais dans le marquage (forme 1) et les premier films montrent aussi parfois l’intervention d’un prêtre devant le dispositif.
Les narrations associées suivent aussi une évolution durant ces décennies de représentations cinématographique et permettent de voir apparaître des caractéristiques significatives du FSD exposées plus haut. Avec The Steel Helmet (Samuel Fuller, 1951) qui se déroule en Corée, le motif quitte le champ de bataille proprement dit. En 1952 dans Red Ball Express (Budd Boetticher), le soldat enterré n’est pas mort sur le champ de bataille. C’est un chauffeur noir du Red Ball Express ayant sauté sur une mine. Avec The Thin Red Line (1998) Terrence Malick introduit avec son style ample deux éléments nouveaux: le sergent Welsh (Sean Penn) fixe les dogs tags sur le fusil et se recueille sur la tombe de son camarade un genou à terre.
Il s’agit bien ici d’une progression presque subreptice depuis la forme 2 (FSB) vers la forme 3 (FSD) du dispositif. Il est peu probable que de tels usages spécifiques de la construction (hors du champ de bataille, concernant un non combattant, fixation des dog tags et génuflexion) aient été réellement effectués durant la Seconde Guerre mondiale. Mais au delà de la vraisemblance historique de ces mises en scène, ce qui compte ici est bien l’intention des cinéastes qui insistent à plonger, à enraciner dans cette guerre plus lointaine mais perçue comme légitime, des pratiques qui en fait se sont développées lors d’une guerre largement contestée, celle du Vietnam. Le symbole et ce qu’il véhicule dans l’imaginaire deviennent indexés sur une « bonne guerre », non sur une « sale guerre ». On substitue une bonne conscience antérieure à une mauvaise conscience plus récente. La force du symbole est plus grande, l’adhésion à ce qu’il représente est bien plus forte quand on choisit de faire remonter son origine à un épisode glorieux de l’histoire militaire du pays. Le dispositif est en quelque sorte anobli.
Une première ébauche de ce billet est parue en 2008 sous le titre Variations sur un symbole américain. On y trouvera d’autres références iconographiques.
Merci à Claude Demeester, Claude Estèbe, Michel Le Querrec, Katia Lemerre, François Robinard pour leur aide lors de la rédaction de cet article.
  1. voir aussi l’article du Dailymail du 11 novembre 2009. []
  2. Beevor A., D-Day et la bataille de Normandie (trad. de l’anglais par Jean-François Sené, Raymond Clarinard et Isabelle Taudière, Paris: Calmann-Lévy, 2009 []
  3. Sledge, M. Soldier Dead: How We Recover Identify, Bury, and Honor Our Military Fallen. New York: Columbia University Press, 2005. http://www.mikesledge.com/i2books.html []
  4. Avis au lecteur qui m’aurait suivi jusqu’ici, je suis bien entendu intéressé par toute occurrence du motif dans un film non mentionné dans cette liste. []
  5. Ce type de croix avec un casque – que nous n’avons pas retenu rappelons-le comme étant une véritable variante de la FSB – figure dans de nombreux films, tels A Farewell to Arms (Frank Borzage, 1932), The Fighting 69th (William Keighley, 1940), Bataan (Tay Garnett, 1943), A Midnight Clear (Keith Gordon, 1992), Enemy at the Gates (Jean-Jacques Annaud, 2001), El Alamein (Enzo Monteleone, 2002), Indigènes (Rachid Bouchareb, 2006), etc. []
 http://culturevisuelle.org/dejavu/346
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