Alors que partout en Europe, sous prétexte qu'on vit plus longtemps, l'âge de départ en retraite augmente dangereusement, le gouvernement bolivien s'emploie à le réduire de 7 ans.
A l’heure où chez nous, en France, le gouvernement s’apprête à repousser l’âge de départ à la retraite à 62 ans et à augmenter le nombre d’annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et cela sans toucher sérieusement aux revenus du capital, en Bolivie, le gouvernement socialiste anti-libéral de Evo Morales s’apprête à faire voter une nouvelle loi sur les retraites, discutée avec la principale centrale ouvrière du pays (la COB), qui abaisse l’âge de départ de 65 à 58 ans avec les mêmes avantages. Cet âge sera même réduit à 56 ans pour les ouvriers du secteur minier, avec possibilité de le rabaisser encore pour certains travailleurs : dans ce cas, un an travaillé à l’intérieur de la mine comptera pour deux.
Tout cela s’inscrit dans le cadre de la reconstruction du système bolivien de retraite par répartition mis à sac par des décennies de libéralisme économique...
Début février 2008, le président Morales avait déjà instauré une pension "dignité" destinée aux retraités vivant sous le seuil de pauvreté, dans un pays où 2 habitants sur 5 vivent avec moins de 2 dollars par jour. Pour financer cette allocation, le gouvernement bolivien avait instauré une redistribution des richesses liée aux hydrocarbures (gaz et pétrole), mettant ainsi à contribution les riches régions de l’est qui s’étaient arrangées jusque là pour bénéficier de la quasi-totalité de ces revenus. Refusant de partager le gâteau, l’oligarchie bolivienne avait, avec à la complicité de l’ambassade américaine, tenté de déclencher une guerre civile destinée à renverser le président Morales.
La France n’est évidemment pas la Bolivie. Ses niveaux de revenus, de pensions de retraites et de vie sont très éloignés, certes, mais n’y a-t-il pas là encore matière à s’inspirer d’un gouvernement progressiste qui élabore et vote des lois qui ne séparent pas l’aspect humain de l’aspect économique ? N’y a-t-il pas intérêt à s’inspirer une fois de plus de ces gouvernements progressistes latino-américains qui ont choisi leur camp entre les requins de la finance, les affameurs du FMI et de la Banque Mondiale d’un côté, et le bien-être du peuple de l’autre ?
La Bolivie, comme le Vénézuela et l’Equateur ainsi que les pays membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques), ont décidé depuis quelques années déjà de renvoyer les technocrates du FMI dans leurs bureaux new-yorkais et de gérer eux-mêmes leurs pays, leur économie, et leurs systèmes de retraites.
Contrairement à nos gouvernements européens assujettis aux agences de notation, celui de Evo Morales estime que l’humain passe avant les considérations économiques. Il estime aussi que ce sont ceux qui en ont le plus et qui provoquent les crises financières qui doivent mettre la main à la poche.
Il estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à garnir les comptes des multinationales étrangères et des oligarques locaux, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais libre du diktat des marchés financiers et de ses alliés.
Une belle source d’inspiration que cette Amérique latine rebelle et progressiste, n’est-ce pas ? Ne devrait-on pas avoir les yeux rivés sur ces nations et ces peuples qui remettent en cause ce que l’on a commencé à nous faire subir ici : à savoir la dégradation de nos conditions de vies et la destruction de nos acquis sociaux résultant d’années de luttes, tout cela au nom de la course au profit des plus riches et du libre-marché "sacré" ?
Sarkozy n’est pas Morales, et nous le regrettons bien.
A l’heure où chez nous, en France, le gouvernement s’apprête à repousser l’âge de départ à la retraite à 62 ans et à augmenter le nombre d’annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et cela sans toucher sérieusement aux revenus du capital, en Bolivie, le gouvernement socialiste anti-libéral de Evo Morales s’apprête à faire voter une nouvelle loi sur les retraites, discutée avec la principale centrale ouvrière du pays (la COB), qui abaisse l’âge de départ de 65 à 58 ans avec les mêmes avantages. Cet âge sera même réduit à 56 ans pour les ouvriers du secteur minier, avec possibilité de le rabaisser encore pour certains travailleurs : dans ce cas, un an travaillé à l’intérieur de la mine comptera pour deux.
Tout cela s’inscrit dans le cadre de la reconstruction du système bolivien de retraite par répartition mis à sac par des décennies de libéralisme économique...
Début février 2008, le président Morales avait déjà instauré une pension "dignité" destinée aux retraités vivant sous le seuil de pauvreté, dans un pays où 2 habitants sur 5 vivent avec moins de 2 dollars par jour. Pour financer cette allocation, le gouvernement bolivien avait instauré une redistribution des richesses liée aux hydrocarbures (gaz et pétrole), mettant ainsi à contribution les riches régions de l’est qui s’étaient arrangées jusque là pour bénéficier de la quasi-totalité de ces revenus. Refusant de partager le gâteau, l’oligarchie bolivienne avait, avec à la complicité de l’ambassade américaine, tenté de déclencher une guerre civile destinée à renverser le président Morales.
La France n’est évidemment pas la Bolivie. Ses niveaux de revenus, de pensions de retraites et de vie sont très éloignés, certes, mais n’y a-t-il pas là encore matière à s’inspirer d’un gouvernement progressiste qui élabore et vote des lois qui ne séparent pas l’aspect humain de l’aspect économique ? N’y a-t-il pas intérêt à s’inspirer une fois de plus de ces gouvernements progressistes latino-américains qui ont choisi leur camp entre les requins de la finance, les affameurs du FMI et de la Banque Mondiale d’un côté, et le bien-être du peuple de l’autre ?
La Bolivie, comme le Vénézuela et l’Equateur ainsi que les pays membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques), ont décidé depuis quelques années déjà de renvoyer les technocrates du FMI dans leurs bureaux new-yorkais et de gérer eux-mêmes leurs pays, leur économie, et leurs systèmes de retraites.
Contrairement à nos gouvernements européens assujettis aux agences de notation, celui de Evo Morales estime que l’humain passe avant les considérations économiques. Il estime aussi que ce sont ceux qui en ont le plus et qui provoquent les crises financières qui doivent mettre la main à la poche.
Il estime que les ressources de son pays ne doivent plus servir à garnir les comptes des multinationales étrangères et des oligarques locaux, mais au contraire à développer économiquement et socialement une nation désormais libre du diktat des marchés financiers et de ses alliés.
Une belle source d’inspiration que cette Amérique latine rebelle et progressiste, n’est-ce pas ? Ne devrait-on pas avoir les yeux rivés sur ces nations et ces peuples qui remettent en cause ce que l’on a commencé à nous faire subir ici : à savoir la dégradation de nos conditions de vies et la destruction de nos acquis sociaux résultant d’années de luttes, tout cela au nom de la course au profit des plus riches et du libre-marché "sacré" ?
Sarkozy n’est pas Morales, et nous le regrettons bien.
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