À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

07/03/2009

10 mil professores dão as mãos

TVI24 - 07.03.09

Mais de 10 mil docentes fizeram, este sábado, um cordão humano e concentraram-se à frente da Assembleia da República. Foram feitas várias críticas ao Governo, especialmente à Ministra da Educação, a qual acusam de não os querer ouvir.

VEJA O VÍDEO

Enquanto discursava no palanque, Mário Nogueira deu os parabéns aos participantes. «Nunca nenhum cordão humano conseguiu fazer isto que nós hoje fizemos, foram dez mil professores a participar e mais uma vez mostrámos que estamos na rua porque o Governo não quer resolver os problemas», afirmou o secretário-geral da FENPROF.

«Este é um estatuto que degradou as condições do exercício da profissão, que desvalorizou os profissionais docentes, que criou conflitos na nossa profissão. É necessário um estatuto que dignifique os professores», continuou.

Mário Nogueira contou ainda que, na reunião sobre a avaliação do desempenho com a ministra, esta adiantou que a agenda era aberta, mas as decisões já estavam fechadas. Este comunicado foi vaiado pelos manifestantes presentes.

«Dizia-se no palanque que a ministra é surda... Ela não é surda, há um canal deficiente do ouvido ao cérebro, portanto não é o cérebro que está estragado, é o canal que está entupido, porque ela não tem a missão de preservar a escola, ela tem a missão pessoal e política de poupar dinheiro à nossa custa», disse a professora Ilda Rodrigues, da escola Jaime Cortesão de Coimbra, ao tvi24.pt.

Islam Un Racisme A Peine Voile

Réalisé par Jérôme HOST, 75 min, 2004




Soyons réalistes, demandons l’esclavage !

Sophie Hancart (26 février 2009) - Basta!

Adieu prétentions salariales et honorables conditions de travail, oubliés qualifications et diplômes. Sans même parler du désir (horreur !) d’exercer tel métier. Au nom de leur « employabilité » et du réalisme face à la crise, les chômeurs sont priés d’abandonner toutes leurs aspirations et envies en poussant la porte du nouveau Pôle emploi.

Avec la crise, les chômeurs sont plus « réalistes », tel est le sentiment de la directrice de la Maison de l’Emploi de Blois (Loir-et-Cher). Ses propos ont été rapportés par la Nouvelle République du Centre Ouest dans un article judicieusement intitulé « Doit-on tout accepter pour sortir du chômage ? » Malgré son explosion, certains secteurs continuent à recruter, qu’ils échappent miraculeusement à la crise ou qu’ils « manquent cruellement de main-d’œuvre ». Quelle que soit la conjoncture, ces derniers (bâtiment, restauration, centres d’appel...) connaissent un turn-over permanent exclusivement lié — on le rappelle — aux non moins cruelles conditions de travail qu’ils imposent à leurs salariés. Le fantasme des 200.000 ou 500.000 « offres non pourvues » vient d’ailleurs en partie de là, prêt à nous être resservi en toute occasion.

Mais cette bonne nouvelle masque, plus que jamais, la question centrale du salaire qui est bel et bien devenu « un gros mot », comme l’a affirmé Jean-Claude Mailly (FO) la semaine dernière au Grand journal de Canal+. Désormais, grâce au chômage de masse, la majorité des rémunérations proposées dépasse rarement le Smic, même pour des postes qualifiés, tant l’idéologie du « c’est toujours mieux que rien » triomphe, profitant ainsi au patronat.

Faut pas rêver !

Dans ce contexte, pour Sylvie Sanchez, nore directrice de la Maison de l’Emploi de Blois, renoncer à ses savoir-faire et prétentions salariales en acceptant un travail peu qualifié pour ne pas s’enliser dans le chômage — c’est-à-dire subir un déclassement afin de ne pas perdre en « employabilité » — est la solution : « C’est un tremplin. On n’est plus coincé à vie dans un métier et on peut parfaitement envisager une évolution de carrière ». Face à un marché de l’emploi inquiétant, les chômeurs s’adaptent de mieux en mieux, estime-t-elle : « Les demandeurs d’emploi sont plus réalistes. Ils sont souvent prêts à mettre leurs rêves de côté. Ils sont alors plus efficaces dans leurs recherches, c’est-à-dire qu’ils sont prêts à chercher là où il y a du travail ». D’où, certainement, l’idée du nouveau système de rapprochement des offres de Pôle Emploi qui incite à élargir sa recherche plus que de raison tandis que les employeurs, eux, durcissent toujours plus leurs critères de sélection.

En clair les chômeurs, résignés par la peur, mettent enfin leurs exigences et rangent leurs « rêves » au placard : mission accomplie ! Le pragmatisme économique est en train de l’emporter sur la dignité humaine, avec l’assentiment — hélas — des principaux intéressés.

Belgique - Dénoncer le capitalisme, ensemble !

Par Rédaction (5 mars 2009) - Basta!

Initiative originale pour un syndicat, la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique), deuxième confédération belge, lance un appel à la construction « d’autres mondes possibles » dans le cadre d’une nouvelle campagne, « Le capitalisme nuit gravement à la santé ». Le syndicat appelle à la « convergence à gauche des expertises de chacun » - acteurs individuels, associatifs, syndicaux, publics – pour pallier l’absence de réponse de la gauche gouvernementale. Voici leur appel.

Voir le site de la campagne de la FGTB wallonne.

Une crise exprime le moment d’une rupture, le renversement d’un équilibre ou une période de souffrance. La planète et les sociétés qui la peuplent sont confrontées à une crise globale (financière, économique, sociale, énergétique, climatique, alimentaire, idéologique, morale…) dont les différentes facettes renvoient toutes au modèle de développement économique dominant : le capitalisme. Cette crise est l’occasion d’exiger le retour à une répartition équitable des richesses produites entre le capital et le travail. Depuis 30 ans, le premier s’est progressivement accaparé les fruits de la croissance aux dépens du second. Il est donc légitime de récupérer la part qui revient aux travailleurs. Le refinancement des salaires, de la protection sociale, des services publics, la réduction collective du temps de travail, … sont autant d’outils qui permettent d’enclencher ce partage équitable et durable.

Loin de générer le progrès social, le capitalisme exploite et épuise les êtres humains et leur environnement tout en se nourrissant des modèles de domination les plus archaïques : domination du capital sur le travail, du Nord sur le Sud, des hommes sur les femmes (qui, partout dans le monde, cumulent les oppressions économiques et sexistes)… reléguant au second plan tout objectif d’égalité et de démocratie. Jouir d’une vie digne et de l’exercice des droits et libertés fondamentaux devient un luxe réservé à la classe sociale qui en a les moyens. Le sens unique dans lequel nous poussent tous les libéraux est bel et bien une voie mortifère et sans issue… La soif de profits immédiats et la croyance aveugle en l’autorégulation du marché ont engendré cette crise. Le triomphe de l’idéologie libérale a lavé les cerveaux et un matraquage systémique a chevillé dans les têtes la conviction que toute alternative serait irréaliste et à discréditer. Pourtant, la mise en compétition d’appétits individuels n’a absolument pas œuvré, comme annoncé, à l’intérêt du plus grand nombre. Les politiques de libéralisation et de dérégulation opérées aux quatre coins du monde ont peu à peu confisqué les contrôles publics permettant une certaine stabilité en cas de crise. Ironie du sort, c’est pourtant l’Etat, et ce qu’il reste d’institutions publiques, que les libéraux appellent aujourd’hui au secours pour sauver les banques et socialiser les pertes. Institutions publiques que, hier encore, ils voulaient réduire, détruire ou privatiser sous prétexte qu’elles étaient « ringardes », « inefficaces », « d’un autre âge », « des freins au marché libre »…. Cette crise doit donc rendre toute sa légitimité au pouvoir public, contrôlé démocratiquement, en tant que seul garant possible du bien commun

Aujourd’hui, l’échec du capitalisme fait apparaître au grand jour ses gigantesques contradictions. Mais il ne fera pas surgir spontanément les alternatives. Le risque est grand de voir le système reprendre le chemin de la prochaine bulle financière qui provoquera une autre crise économique et sociale et un énième sauvetage du capitalisme par les Etats. Capitalisme qui pourra asseoir plus encore son hégémonie et, avec elle, l’injustice, la pauvreté, l’écrasement des plus faibles, l’exploitation du plus grand nombre.

Maintenant ou jamais !

La combinaison de la crise économique et de la crise climatique/énergétique donne à cette situation un caractère sans précédent. C’est un choix de civilisation qui est posé. Il s’agit de réduire radicalement notre consommation d’énergie tout en améliorant les conditions d’existence du plus grand nombre : donner à chacun un emploi, un revenu, un logement, une protection sociale de qualité, un bon enseignement, une alimentation saine, une retraite digne.

En l’absence d’une réponse radicale de la gauche gouvernementale, les acteurs individuels, associatifs, syndicaux, publics doivent se fédérer pour construire d’autres mondes possibles. L’affaiblissement du système nous offre une occasion à ne pas manquer. C’est maintenant qu’il faut, ensemble, « penser l’impensable [1] » et donner du poids à nos propositions qui, il y a peu, paraissaient utopiques. La reconquête des idées exige de l’audace, une volonté politique mais aussi un rapport de force… et donc une indispensable convergence à gauche des expertises de chacun.

Une transformation fondamentale du modèle de développement économique et social passe notamment par :

- 1. La réduction massive et collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauche compensatoire.
- 2. La mondialisation du travail décent.
- 3. Un rapport de force accru des travailleurs dans les organes de concertation (tant au niveau international que dans l’entreprise) ; la défense du droit de grève ; la revendication du contrôle ouvrier.
- 4. L’instauration d’une cotisation sociale généralisée qui fasse participer des revenus autres que ceux du travail à la couverture sociale.
- 5. La perception d’une fiscalité touchant l’ensemble des revenus mobiliers et patrimoniaux (notamment la levée du secret bancaire et l’établissement d’un cadastre des fortunes). - 6. La mise sur pied d’autres indicateurs que le PIB pour mesurer la création de richesses.
- 7. La nationalisation de certains secteurs stratégiques (comme l’énergie) qui permette un réel contrôle des prix pour les biens de première nécessité.
- 8. L’harmonisation sociale et fiscale européenne et la création d’un Eurogroupe formel doté de moyens budgétaires suffisants.
- 9. L’instauration d’une éco-fiscalité européenne, modulable en fonction de la consommation et/ou des revenus, qui finance l’économie d’énergie et qui n’accentue pas les inégalités sociales.
- 10. Le financement de médias publics d’information et d’investigation.
- 11. L’annulation inconditionnelle de la dette des pays du tiers-monde.
- 12. La « traçabilité » des flux financiers internationaux, afin de savoir qui fait quoi et pour quoi faire.
- 13. Le démantèlement des paradis fiscaux.
- 14. Le renforcement des règles prudentielles des banques et le passage à un système de régulation publique des institutions financières privées.
- 15. La création d’un pôle bancaire public avec un organe de gestion et de contrôle qui évite les nominations de partis politiques.
- 16. Le retour à une spécialisation des banques et la séparation entre l’activité des banques et celle des compagnies d’assurance.
- 17. Le renforcement du pouvoir des conseils d’administration des banques.
- 18. La régulation de tous les opérateurs financiers (dont les hedge funds et autres véhicules spéciaux hors bilan), de tous les marchés (dont les marchés dérivés de gré à gré) et de tous les produits (dont les produits titrisés).
- 19. Le contrôle des publicités mensongères à propos des produits financiers, ce qui pose la question du rôle des organisations de consommateurs.
- 20. L’encadrement strict des rémunérations des dirigeants de firmes.
- 21. La création d’agences de notation indépendantes du système financier, aux pouvoirs limités.
- 22. La taxation des transactions financières internationales et la mise en œuvre d’un fonds de crise systémique et les politiques de développement durable.
- 23. La limitation de la rémunération des actionnaires (Slam [2]).

Des voies et moyens d’une reprise en main de l’économie et de la qualité de vie des femmes et des hommes existent. Derrière les échecs du capitalisme, au-delà des écrans de fumée du libéralisme, existent les horizons d’une autre organisation de la société fondée sur des valeurs plus justes, durables et solidaires.

Notes

[1] « Pendant les décennies keynésiennes, la droite libérale a pensé l’impensable et profité d’une grande crise pour l’imposer », Serge HALIMI in Le Monde Diplomatique, novembre 2008.

[2] Slam : shareholder limited authorized margin, marge actionnariale limite autorisée.

De l'indécence de la Rolex comme signe extérieur de réussite

Fabien Eloire - L'Interdit

Cet article s’adresse à tous ceux qui ont entendu Jacques Séguéla dire que « si, à cinquante ans, on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie », et qui se sont dit qu’ils pensaient exactement l’inverse. Juger la réussite d’une vie humaine à la possession matérielle de biens de luxe est malheureusement symptomatique de la classe sociale qui nous dirige.

Pour qualifier la crise actuelle du capitalisme, Nicolas Sarkozy a voulu imposer un terme, celui d’immoralité, nous voudrions en proposer un autre, celui d’indécence. On utilise le mot indécence pour qualifier de mauvaises conditions de travail, des niveaux de salaire vraiment bas, la croissance des inégalités sociales, les rémunérations astronomiques des traders ou des grands patrons, etc. Bref, tout ce qui renvoie aux aspects économiques de nos rapports sociaux.

Banalisation de l’indécence

L’indécence n’en finit pas de s’insinuer dans notre quotidien. Elle s’est installée durablement dans l’actualité à travers les scandales financiers d’envergure historique ; à travers les faillites monumentales de banques, finalement renflouées (sans contrepartie) par l’Etat ; à travers les annonces de plans sociaux par des entreprises et des groupes qui pourtant font des bénéfices, etc. Et nous assistons, impuissants et spectateurs, à cette banalisation quotidienne.
Comment se fait-il qu’au sein des pays occidentaux, cette indécence des élites financières, managériales et politiques, n’enclenche pas une vague massive de contestation dans l’opinion publique ? Comment se fait-il que, malgré la croissance quasi-continue des inégalités sociales et économiques, associée à une croissance sans précédent des richesses produites, ce soit le fatalisme et l’apathie qui dominent globalement chez les citoyens ? Comment se peut-il que l’indécence se banalise au point que nous acceptions qu’elle fasse autant partie de notre quotidien ?

Aptitude à la décence ordinaire

Ces questions renvoient à des aspects anthropologiques profonds, nous dit Bruce Bégout dans un ouvrage concis, consacré au concept de décence ordinaire (common decency) développé par l’écrivain britannique George Orwell.

L’auteur de 1984 et de La ferme des animaux est un défenseur acharné des classes populaires et des pauvres, et un pourfendeur farouche tant du totalitarisme de l’Est que du capitalisme libéral occidental. Il avait bien vu, nous dit Bégout, que « ce que les formes tyranniques du pouvoir moderne humilient, ce sont les valeurs ordinaires des gens simples » et que, face à cela, seul « le monde ordinaire [pouvait constituer] un pôle de résistance ».

Pour Orwell, la décence ordinaire est liée à un « penchant naturel » de l’homme au bien, qui « précède toute norme conventionnelle » et qui « sert de critère du juste et de l’injuste, du décent et de l’indécent ». Mais cette décence ordinaire, tous les hommes ne la possèdent pas. Elle caractérise avant tout les gens simples, ordinaires, les gens du peuple, les « vrais gens ». En sont évidemment exclus « les riches propriétaires, aristocrates, grands bourgeois, mais aussi intellectuels fussent-ils de gauche », dont le mode de vie en vient à « inhiber le développement de la décence ordinaire ». Evidemment, cette prise de position assume un caractère anti-élitiste, donc populiste, en rappelant, avec Jean Claude Michéa, autre philosophe grand lecteur d’Orwell que « l’une des manipulations les plus extraordinaires réussie (…) aura été de transformer le concept de « populisme », pièce maîtresse de l’héritage révolutionnaire depuis le XIXe siècle, en un concept-repoussoir ».

L’analyse orwellienne permet donc d’expliquer l’inexplicable, à savoir l’essor extraordinaire de l’indécence de nos élites, tel que nous sommes bien obligés de le constater aujourd’hui. Elle nous révèle aussi que si nous sommes heurtés par cette indécence, c’est justement parce que nous possédons (encore) en nous-mêmes, ce que les élites n’ont plus, et ce que l’imaginaire capitaliste n’a encore pas réussi à détruire en nous : cette aptitude à la décence ordinaire.

Danger de l’apathie

Pour bien comprendre toute la portée du concept d’Orwell, il nous faut évoquer un autre fait anthropologiquement fondamental pour lui, à savoir la distinction qui s’établit entre décence et dignité. La dignité vient d’en haut. Elle relève de la certitude du caractère supérieur de l’homme. Par exemple, l’idée que l’homme est supérieur à la nature ou à l’animal ; ou celle d’hommes de rang supérieur et d’hommes de rang inférieur. La décence, elle, vient d’en bas. Elle relève plutôt de la reconnaissance du caractère inférieur de l’homme, qui l’enjoint avant tout à la modestie et à l’humilité.

Ainsi définie, Bégout conclut que la décence ordinaire fait que chacun de nous, en général, « n’a pas un goût plus prononcé que ça pour des choses aussi indécentes que la richesse, le pouvoir, la violence, la position », ni une « disposition naturelle à la domination ». Et c’est justement cette « indifférence à l’exercice du pouvoir », contenue chez les gens ordinaires, qui les conduit généralement à la passivité, à l’apolitisme, au nihilisme ou à l’apathie, qu’Orwell lui-même condamnait déjà chez ses contemporains !

La voie dans laquelle Orwell, sous la plume de Bégout, nous indique donc d’aller est celle qui consiste à faire reconnaître à nos élites « une certaine valeur à la vie ordinaire », qui consiste à leur rappeler que « toute entreprise de rénovation sociale » (de réforme) décente est celle qui vise à « transformer les structures sociales, politiques, économiques qui rendent la vie quotidienne indécente ». Une révolution orwellienne ne serait donc pas un bouleversement total, car « on ne peut échapper à la vie ordinaire », mais une suppression « des facteurs sociaux (lois, institutions, corporations, groupements d’intérêts, etc.) qui produisent le mépris du peuple et l’indécence généralisée ».

Contre le show et le business

Ces éléments de réflexion sont certainement insuffisants eu égard à la tâche qui semble être encore à accomplir, mais ils constituent selon nous un préalable. Ces idées, de décence ordinaire et de vie quotidienne, conçues comme éléments essentiels de la vie sociale, sont en effet très éloignées des valeurs de l’idéologie néolibérale dominante, prônée unanimement et unilatéralement par nos élites.

Pour ces dernières, seules comptent la réussite sociale à tout prix, que ce soit par le show ou par le business, la concurrence de tous contre tous, et le goût pour l’excellence, pour la gloire et pour l’argent. Tout cela, au détriment évidemment de la modération, de l’égalité ou de la solidarité. A l’heure où l’échec des élites occidentales est désormais patent, et où leur corruption est avérée (à titre d’illustration, lire l’éditorial du Monde Diplomatique de janvier 2009), il serait donc bien temps de les rappeler, non pas à une quelconque forme de moralité, mais simplement à la décence. A bon entendeur, monsieur Séguéla.

Israel annexing East Jerusalem, says EU

• Confidential report attacks 'illegal' house demolitions
• Government accused of damaging peace prospects

Rory McCarthy in Jerusalem - The Guardian, Saturday 7 March 2009

House Demolitions in East Jerusalem

40-year-old Palestinian Mahmoud al-Abbasi stands amid the rubble of his home after it was demolished by the Jerusalem municipality in the East Jerusalem neighborhood of Silwan. Photograph: Gali Tibbon

A confidential EU report accuses the Israeli government of using settlement expansion, house demolitions, discriminatory housing policies and the West Bank barrier as a way of "actively pursuing the illegal annexation" of East Jerusalem.

The document says Israel has accelerated its plans for East Jerusalem, and is undermining the Palestinian Authority's credibility and weakening support for peace talks. "Israel's actions in and around Jerusalem constitute one of the most acute challenges to Israeli-Palestinian peace-making," says the document, EU Heads of Mission Report on East Jerusalem.

The report, obtained by the Guardian, is dated 15 December 2008. It acknowledges Israel's legitimate security concerns in Jerusalem, but adds: "Many of its current illegal actions in and around the city have limited security justifications."

"Israeli 'facts on the ground' - including new settlements, construction of the barrier, discriminatory housing policies, house demolitions, restrictive permit regime and continued closure of Palestinian institutions - increase Jewish Israeli presence in East Jerusalem, weaken the Palestinian community in the city, impede Palestinian urban development and separate East Jerusalem from the rest of the West Bank," the report says.

The document has emerged at a time of mounting concern over Israeli policies in East Jerusalem. Two houses were demolished on Monday just before the arrival of the US secretary of state, Hillary Clinton, and a further 88 are scheduled for demolition, all for lack of permits. Clinton described the demolitions as "unhelpful", noting that they violated Israel's obligations under the US "road map" for peace.

The EU report goes further, saying that the demolitions are "illegal under international law, serve no obvious purpose, have severe humanitarian effects, and fuel bitterness and extremism." The EU raised its concern in a formal diplomatic representation on December 1, it says.

It notes that although Palestinians in the east represent 34% of the city's residents, only 5%-10% of the municipal budget is spent in their areas, leaving them with poor services and infrastructure.

Israel issues fewer than 200 permits a year for Palestinian homes and leaves only 12% of East Jerusalem available for Palestinian residential use. As a result many homes are built without Israeli permits. About 400 houses have been demolished since 2004 and a further 1,000 demolition orders have yet to be carried out, it said.

City officials dismissed criticisms of its housing policy as "a disinformation campaign". "Mayor Nir Barkat continues to promote investments in infrastructure, construction and education in East Jerusalem, while at the same time upholding the law throughout West and East Jerusalem equally without bias," the mayor's office said after Clinton's visit.

However, the EU says the fourth Geneva convention prevents an occupying power extending its jurisdiction to occupied territory. Israel occupied the east of the city in the 1967 six day war and later annexed it. The Palestinians claim East Jerusalem as the capital of their future state.

The EU says settlement are being built in the east of the city at a "rapid pace". Since the Annapolis peace talks began in late 2007, nearly 5,500 new settlement housing units have been submitted for public review, with 3,000 so far approved, the report says. There are now about 470,000 settlers in the occupied territories, including 190,000 in East Jerusalem.

The EU is particularly concerned about settlements inside the Old City, where there were plans to build a Jewish settlement of 35 housing units in the Muslim quarter, as well as expansion plans for Silwan, just outside the Old City walls.

The goal, it says, is to "create territorial contiguity" between East Jerusalem settlements and the Old City and to "sever" East Jerusalem and its settlement blocks from the West Bank.

There are plans for 3,500 housing units, an industrial park, two police stations and other infrastructure in a controversial area known as E1, between East Jerusalem and the West Bank settlement of Ma'ale Adumim, home to 31,000 settlers. Israeli measures in E1 were "one of the most significant challenges to the Israeli-Palestinian peace process", the report says.

Mark Regev, spokesman for the Israeli prime minister, Ehud Olmert, said conditions for Palestinians living in East Jerusalem were better than in the West Bank. "East Jerusalem residents are under Israeli law and they were offered full Israeli citizenship after that law was passed in 1967," he said. "We are committed to the continued development of the city for the benefit of all its population."

Crise financière : modèles du risque et risque de modèle

Michel Armatte - enseignant-chercheur à l’Université Paris Dauphine et au Centre A. Koyré - FABRIQUE DES IDÉES - 15 février 2009 - Mouvements

Chaine humaine à la Sorbonne

Autour de la Sorbonne, le 4 mars 2009. - "A 16h30 pile, les participants se donnent la main, formant autour de la Sorbonne une gigantesque chaîne. Cette chaîne nest pas destinée à bloquer les accès à la Sorbonne, mais à marquer symboliquement que luniversité à besoin de protection"


Confinement des étrangers: entre circulation et enfermement

Cultures & Conflits - Nº 71 - automne 2008 - Sous la direction de Chowra Makaremi et Carolina Kobelinsky

L'enfermement et l'expulsion des étrangers au sein des Etats occidentaux s'inscrivent dans un espace de circulation ambigu, configuré par une série de lieux disciplinaires, de zones d'attente, de pratiques de recensement et d'assistance. Cette dimension supplémentaire de la « mise à l'écart » – qui est celle du mouvement – implique une approche dynamique, non plus seulement en termes d'« enfermement dans », mais également en termes de déplacements au sein d'un espace marginal. Ce numéro regroupe des études empiriques sur les acteurs et les technologies du confinement des étrangers, qui explorent la tension et l'oscillation entre circulation et enfermement. Outre un regard sur ces questions – la criminalisation, la privation de liberté et l'existence de poches d'arbitraires – il s'agit d'élargir la perspective, afin de comprendre le camp dans son rapport aux pratiques de contrôle de la circulation et aux espaces de circulation contraints ou illégaux qu'il produit.

Chowra Makaremi et Carolina Kobelinsky
Editorial. Confinement des étrangers : entre circulation et enfermement
Mathilde Darley
Le contrôle migratoire aux frontières Schengen : pratiques et représentations des polices sur la ligne tchéco-autrichienne
Morgane Iserte
Enquête en « zone d’attente réservée » de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle : vers une gestion sécuritaire des « flux migratoires »
Chowra Makaremi
Pénalisation de la circulation et reconfigurations de la frontière : le maintien des étrangers en « zone d’attente »
Christel Cournil
Les droits de l’Homme en zones d’attente : condamnation européenne et résistances françaises
Sarah S. Willen
L’hyperpolitique du « Plus jamais ça ! » : demandeurs d’asile soudanais, turbulence gouvernementale et politiques de contrôle des réfugiés en Israël
Carolina Kobelinsky
« Faire sortir les déboutés ». Gestion, contrôle et expulsion dans les centres pour demandeurs d’asile en France
Christophe Wasinki
CounterPunch contre Counterinsurgency. Plagiat et contestation anthropologique à propos du nouveau manuel contre-insurrectionnel des forces armées américaines
Antonia Garcia Castro et Tomás Ruiz-Rivas
La terre sous les pieds. Entretien sur l’installation « Fosse commune » et la question des disparus de la guerre civile espagnole
Anthony Amicelle
Etat des lieux de la lutte contre le financement du terrorisme : entre critiques et recommandations

Caminhos limitados de integração social: trajectórias socioprofissionais de cabo-verdianos e hindus em Portugal

Fernando Luís Machado, Maria Abranches - Sociologia, Problemas e Práticas - N.º48 , Maio, 2005

A partir de evidência empírica extensiva e quantitativa produzida no quadro do projecto comparativo europeu LIMITS, analisam-se trajectórias socioprofissionais intrageracionais de caboverdianos e hindus residentes na região de Lisboa. Com base numa amostra de 600 indivíduos, com 35 ou mais anos de idade e 15 ou mais anos de residência em Portugal, observam-se, sucessivamente, as recomposições ocorridas na condição perante o trabalho, na distribuição por sectores de actividade e por categoria profissional e ainda os tipos mais comuns de trajectória individual. Conclui-se que essas trajectórias revelam, mais no caso cabo-verdiano do que no caso hindu, caminhos limitados de integração social. - download PDF

Portugal, um lugar de fronteira na Europa: uma leitura de indicadores socioeducacionais

Susana da Cruz Martins - Sociologia, Problemas e Práticas - N.º49 , Setembro, 2005

Este artigo tem por base a identificação de padrões educacionais na Europa e tendências associadas, com recurso a uma selecção de estatísticas de comparação europeia. No sentido de completar um mosaico de configurações socioeducacionais na UE, surge como objectivo analítico complementar a leitura de indicadores que expressem, de alguma forma, as próprias condições e processos de escolarização da população nos vários países. - download PDF

Da representação mediática è recepção política: discursos de uma minoria

José Ricardo Carvalheiro - Sociologia, Problemas e Práticas - N.º51 , Maio, 2006

Os descendentes de cabo-verdianos formam o primeiro grupo de origem imigrante com grande número de adultos nascidos em Portugal. São, por isso, particularmente significativos os seus discursos sobre reconhecimento, inclusão ou resistência na sociedade portuguesa, sendo a recepção mediática um terreno propício à enunciação destas questões. Baseado em entrevistas acerca das suas representações nos média, este texto examina os discursos de jovens de ascendência cabo-verdiana e as suas implicações políticas, em articulação com o tema da identidade e tendo em conta que a recepção dos média é, ela própria, mediada por contextos socio-culturais. - download PDF

Le féminisme est un humanisme

Hélène Périvier - 07 mars 2009

A l'approche de la journée internationale de la femme le 8 mars, Hélène Périvier, économiste à la Fondation Nationale des Sciences Politiques et co-présidente du groupe sur la protection sociale de Terra Nova, dresse le bilan des inégalités socio-économiques entre les femmes et les hommes aujourd'hui, et propose plusieurs pistes de réflexion et de réformes pour lutter contre ces inégalités non seulement contraires aux principes de justice sociale mais aussi inefficaces et coûteuses pour la collectivité.

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Surveillance - Police target protesters and journalists

Yesterday the Guardian reported that firms were buying information about which workers are active in unions. Today we expose how the police monitor protesters, and upload their details on to a central database. And their own films from last year's climate camp, which can be seen on the Guardian website, show that while they are at it, they also take the chance to pry on journalists who are covering the story.

Taken together, these stories provide a reminder of why last weekend's Convention on Modern Liberty was so timely. There are those, well represented in the government, who argue that the great eye of surveillance is a hallucination of the paranoid middle class. For most voters, certainly, paying the bills and being safe on the street are more pressing concerns than the proliferation of CCTV. The deep worry, however, has never been mere discomfort at the idea of being filmed or otherwise tracked. Rather, it is the potential for abuse that comes with the electronic logbooks. The lesson of history is that the powerful cannot be relied on to use the information they possess for the public good, as opposed to their own convenience.

The dangers are most obvious when the prying has a political dimension, as it does in the case of today's story. The police will first have to explain how collating details on protesters - and holding them for years - tallies with their recent claim in a separate court case that such evidence is only kept as an insurance policy against being sued. They said then that they kept the material on CD in case it one day proved useful in their defence. Next they will need to establish how the secretive transfer of such data to a central system is compatible with the right to privacy enshrined in the European convention, which could well prove to be difficult to do. Legal niceties aside, the fundamental question is what the service thinks it is doing keeping tabs on the political activities of individuals who are not suspected of any crime, or indeed spying on journalists who are doing their job.

If today's revelations underline the perils surveillance represent for democracy, the employer-funded blacklist of supposedly awkward workers, which the information commissioner exposed yesterday, illustrates how it also affects the bread and butter of life. Two electricians who fear they are on the list, whom we interviewed yesterday, believe it was employers' improper knowledge of their working history that left them unable to find work. The black mark was given for having taken bad bosses to tribunals; in other cases, past union activism may have had the same effect. Rights at work count for little when the right to confidentiality is trampled on. The public interest thus requires respect for private lives.

guardian.co.uk - 07.03.09

Grève à Lindsey (Grande-Bretagne) : la presse « jaune » à l’œuvre

Rob Sewell (Vice-président du Syndicat National des Journalistes)

Les syndicalistes britanniques sont habitués à l’hostilité des médias. Les travailleurs en grève sont constamment présentés comme des « preneurs d’otages » et des saboteurs de l’économie nationale. L’objectif de cette propagande est d’isoler et de démoraliser les grévistes. Les ouvriers du bâtiment travaillant sur le site de la raffinerie pétrolière de Lindsey ne pouvaient donc pas compter sur le soutien de la presse « jaune », dans leur lutte pour défendre leur convention collective et leurs conditions de travail. Mais cette fois-ci, les tabloïds à scandale et les chaînes de télévision sont descendus plus bas que jamais, dans la manipulation de l’opinion publique. En effet, ils ont sciemment cherché à présenter la grève comme ayant une connotation raciste, comme une lutte contre des travailleurs étrangers et pour la défense des emplois « britanniques ».

Lors des rassemblements et manifestations, des journalistes de cette presse jaune ont proposé des drapeaux britanniques aux grévistes. Ces journalistes sans scrupules étaient à l’affût de photos et de déclarations – réelles ou inventées – témoignant de l’hostilité des grévistes à l’égard des travailleurs étrangers qui auraient « volé des emplois britanniques ».

La grève, victorieuse, a arraché un accord portant sur les conditions de travail de tous les salariés, indépendamment de leur nationalité. Les revendications des grévistes visaient à empêcher la raffinerie de travailler avec des sous-traitants qui refusent de payer les salariés au même tarif que les autres travailleurs. Cette démarche n’avait strictement rien de raciste. Elle visait simplement à empêcher les employeurs de jouer les travailleurs les uns contre les autres, pour remettre en cause la convention collective.

Sur internet, on peut trouver des exemples de la façon dont la télévision, y compris la BBC, a monté des interviews tronquées de travailleurs, de façon à déformer le sens de ce qu’ils disaient. L’un de ces reportages [1] est passé au journal télévisé News at Ten. Il montre un travailleur qui semble dire qu’il ne veut pas travailler à côté de travailleurs portugais ou italiens. Cependant, dans la version non-tronquée de cette même interview, diffusée sur Newsnight, il est évident que le travailleur explique qu’il ne peut pas travailler avec eux du fait de la politique de ségrégation pratiquée dans l’entreprise italienne chargée de la construction de nouvelles installations sur le site de la raffinerie.

Le rôle des médias était calculé pour diviser les travailleurs. Le journal The Sun, comme le Daily Star, a publié des affiches clamant : « British Jobs for British Workers » – « des emplois britanniques pour des travailleurs britanniques ». Sur la manifestation et le piquet de grève d’un autre site, celui de l’Ile de Grain, un journaliste a sorti des affiches de ce genre de sa poche, et a demandé aux grévistes de les brandir, pour une photo.

Un photographe italien, présent au rassemblement devant le siège du syndicat UNITE (2 millions d’adhérents), a adopté une stratégie similaire. Il a apporté un drapeau britannique – l’Union Jack – et a cherché à convaincre un travailleur de se laisser photographier en le brandissant. La photo devait alors paraître en Italie pour « prouver » aux travailleurs italiens qu’ils étaient l’objet de ressentiment raciste, de la part des grévistes britanniques. Heureusement, flairant la manœuvre, les délégués syndicaux sont intervenus pour l’empêcher. Un travailleur témoin de la scène a bien résumé le véritable état d’esprit des manifestants : « J’ai plus de choses en commun avec un travailleur en Lettonie, en Pologne ou en Italie qu’avec n’importe quel patron britannique ». Il n’y avait pas un seul drapeau national sur la manifestation des salariés de l’Isle of Grain, ni une seule affiche évoquant des « emplois britanniques ». Les bannières étaient celles des syndicats, et les mots d’ordre étaient pour l’unité – une unité de classe, indépendamment de la nationalité.

Les délégués syndicaux ont refusé de s’associer à la campagne raciste de la presse jaune. Mais scandaleusement, le Secrétaire Général du syndicat UNITE, Derek Simpson, a accepté de poser dans le Daily Star entouré de deux jeunes femmes portant des T-Shirts à l’effigie du journal et tenant à la main des affiches : « British jobs for British workers » (photo). Le même jour, des photographes du Daily Star et les femmes en question étaient allés sur le piquet de grève. Mais les grévistes leur ont fait comprendre qu’ils n’étaient pas les bienvenus.

La Riposte - 01.03.09

06/03/2009

A Cena do Ódio

Almada Negreiros e Narciso do Egipto (Dito por Mário Viegas)


Europa

Adolfo Casais Monteiro (Dito por Mário Viegas)



Mulheres e Revolução

Poema de Maria Velho da Costa (Dito por Mário Viegas)


Carreirismo

Mário Henrique Leiria (Dito por Mário Viegas)

Visteon quer despedir 72 trabalhadores em Palmela e recorrer a "lay-off"

A multinacional de fabrico de componentes para automóveis Visteon está a negociar com 72 trabalhadores a rescisão dos seus contratos de trabalho, tendo ainda previsto um ‘lay-off’ para várias dezenas de trabalhadores, disse ao Negócios fonte sindical conhecedora do processo.

“Foi-nos comunicada a intenção da empresa de fazer um novo ‘lay-off’ e rescindir o contrato com 72 trabalhadores”, disse Paulo Ribeiro, dirigente do Sindicato das Indústrias Eléctricas do Sul e Ilhas (SIESI), lembrando que a Visteon de Palmela, que chegou a ter no ano passado 1.600 trabalhadores, conta actualmente com 1.347 funcionários. O último corte aconteceu em Dezembro, quando 50 pessoas abandonaram a empresa com uma compensação de 1,5 salários por ano de antiguidade.

A Visteon, que produz sistemas de controlo de temperatura para automóveis, além de outros componentes, está em Palmela desde 1990. Em Dezembro anunciou um período de redução de trabalho em 27 dias, mas só concretizou seis dias de paragem até ao momento.

No entanto, a situação da empresa agravou-se, dado que, ao que o Negócios apurou junto da mesma fonte sindical, está a ser preparada uma proposta para que alguns funcionários com salários mais elevados venham a trabalhar menos um dia por mês até Julho e para que 35 outros trabalhadores entrem mesmo numa situação de ‘lay-off’, suspendendo o seu contrato de trabalho pelos próximos seis meses.

Jornal de Negócios - 06.03.09

Etats-Unis: le chômage au plus haut depuis 1983

L'économie américaine a détruit 651.000 emplois en février et le taux de chômage atteint actuellement 8,1% de la population active.

L'économie américaine a détruit 651.000 emplois en février et le taux de chômage a atteint 8,1%, son plus haut niveau depuis décembre 1983, selon les statistiques officielles.

Les 78 économistes et analystes interrogés auparavant par Reuters anticipaient en moyenne 648.000 suppressions de postes et un bond du taux de chômage à 7,9% contre 7,6% en janvier.

Leurs estimations du nombre d'emplois supprimés en février s'échelonnaient de 500.000 à 800.000.

Les suppressions de postes de janvier ont été révisées à 655.000 contre 598.000 annoncées initialement et celles de décembre à 681.000 contre 577.000. Le chiffre révisé de décembre est le plus élevé enregistré depuis octobre 1949.

Depuis le début de la récession en cours, en décembre 2007, l'économie américaine a supprimé 4,4 millions d'emplois, dont plus de la moitié sur les quatre derniers mois.

En février, les seuls secteur ayant créé des emplois ont été la fonction publique, l'éducation et la santé.

Le secteur des services a supprimé à lui seul 375.000 postes en un mois, après 276.000 en janvier.

Libération - 06.03.09

Les Valeo manifestent pour échapper à la casse

Menacés de licenciements, les salariés de l'équipementier automobile se sont rassemblés ce vendredi matin à Paris, dans un climat tendu avec les CRS.

CORDÉLIA BONAL

«Ça nous est tombé dessus en novembre. A la porte, les 400 intérimaires qui travaillaient sur le site, fini le travail de nuit... On nous a demandé de prendre des congés anticipés, de changer d'horaires, de passer sur d'autres postes...» Gilles travaille depuis plus de vingt ans chez Valeo, à Reims, où la société produit des radiateurs de voiture. Comme les quelques centaines de salariés qui manifestaient ce vendredi matin à Paris, en blouse de travail et gilets fluos sous le soleil, il ne sait pas s'il va pouvoir garder son emploi.

Frappé de plein fouet par la crise du secteur automobile, l'équipementier a enregistré au dernier trimestre 2008 une perte nette de 313 millions d'euros, contre un bénéfice net de 50 millions d'euros en 2007 à la même période.

Les conséquences ne se sont pas fait attendre : en décembre, Valéo annonçait la réduction de ses effectifs de 1.600 personnes en France (sur 15.400). Des départs annoncés comme volontaires, mais dans les rangs des salariés tout le monde s'attend à des coupes franches. «Vu le contexte de l'emploi dans le secteur, qui va se porter volontaire pour partir?», interroge Guillaume, gilet jaune sur le dos, qui conditionne des essuie-glaces depuis sept ans à Issoire (Auvergne). Dans l'expectative, les délégués syndicaux attendent maintenant le comité d'entreprise européen (le groupe est présent dans 27 pays), le 12 mars, pour en savoir plus sur les licenciements à venir.

Tomates sur les CRS

En octobre encore, les affaires tournaient, «on n'arrivait même pas à assurer les commandes en urgence», poursuit Guillaume. Et puis tout s'est effondré. En décembre, il a dû renoncer à la prime de 150 euros pour le travail de nuit, désormais réservé à une poignée de salariés. En janvier, on lui a dit de prendre ses vendredis. Trois cents euros en moins sur la fiche de paie. Sur les chaînes de montage, le rythme qui se durcit de jour en jour : «Le travail est devenu ultra stressant. On n'a plus de stock, donc on est en flux tendu, faut être toujours au taquet... C'est usant.»

Arrivé devant le siège de l'entreprise dans le 17e arrondissement, le cortège tente de rentrer dans le bâtiment, avant d'être repoussé par les forces de l'ordre. Le ton monte, des pétards éclatent, des tomates volent sur les CRS. «On voulait juste forcer le barrage pour remettre au PDG une pétition demandant des informations sur le plan de licenciement et la pérennisation des emplois et on est accueilli par les CRS, c'est inacceptable», explique à l'AFP Denis Bréant, délégué CGT du site de Mondeville, près de Caen. «Ce sont quand même nos impôts qui vont être injectés dans Valeo!»

Le 27 février, l'Etat a en effet annoncé une prise de participation au capital du groupe Valeo à hauteur de près de 19 millions d'euros, via le Fonds stratégique d'investissement (FSI) mis en place pour soutenir les entreprises stratégiques confrontées à la crise. Un coup de pouce qui n'est pas de nature a rassurer les salariés. «Ça, c'est pour les actionnaires. Je veux bien que ce soit la crise, mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'ils profitent de l'aubaine pour dégraisser et fermer des usines, maugrée une opératrice. Et c'est comme ça qu'on va se retrouver avec des familles à la rue.»

Libération - 06.03.09

Où va l’État-providence américain?

Isaac William Martin

Isaac Martin dresse un état des lieux de l’État-providence américain au moment où la crise économique semble ouvrir la voie à un nouveau New Deal. Selon lui, il n’est pas sûr cependant que les Démocrates aient intérêt à revenir sur les réformes sociales des années 1990 qui, en dépit de leur inspiration conservatrice, ont permis certaines avancées sociales et politiques. - Où va l’État-providence américain ?

La vie des Idées - 06.03.09

Gran Bretaña: Se prepara un verano de furia

Fred Weston

Los altos mandos policiales británicos han expresado su preocupación porque el país podría enfrentarse a una explosión de protestas callejeras. El superintendente David Hatshorn, responsable del cuerpo policial metropolitano encargado del orden público, y uno de los oficiales de policía de mayor alto rango del país, en una entrevista publicada por The Guardian habló de la posibilidad de disturbios como los que estallaron en el país durante los años ochenta, y que podrían producirse este año después de que la gente pierda sus empleos, casas o ahorros y se podrían convertir en "soldados de infantería" en una oleada de violentas protestas de masas.

El número de personas que en 2008 perdieron sus viviendas aumentó más de un 50%, alcanzando el nivel más alto en 12 años. El desempleo entre septiembre y noviembre del año pasado aumentó en 131.000, ahora hay 1,92 millones de parados. En diciembre, según los datos de la OIT, el número había llegado a 1.971.000 y ahora supera los dos millones.

Cada día los titulares de los periódicos y telediarios enumeran la lista de nuevos empleos perdidos. Mientras esto sucede, el gobierno continúa entregando miles de millones a los bancos, sin ningún efecto real sobre la economía en términos de defensa de los empleos, estímulo del crédito, alivio en el pago de las hipotecas, etc.,

Los trabajadores afectados por esta crisis pueden ver la manifiesta contradicción entre lo fácil y rápido que el gobierno se mueve cuando un banco entra en crisis, y la terca negativa a intervenir cuando las empresas se enfrentan a la bancarrota, el último ejemplo el fabricante de camionetas LVD.

El superintendente David Hartshorn hace referencia a "individuos de clase media que nunca habrían pensado en participar en manifestaciones y que este año podrían buscar desahogar su rabia a través de las protestas". Debemos tener cuidado al utilizar este término de "clase media". ¿Qué significa? ¿Quiere decir los pequeños empresarios, pequeños "propietarios de los medios de producción" o pequeña burguesía, por utilizar un término marxista?

En parte sí, muchos pequeños empresarios se enfrentan a la bancarrota. También, a lo largo del último período muchas personas que normalmente habrían trabajado para un empresario se han visto obligadas a convertirse en trabajadores "por cuenta propia", cuando en realidad su trabajado dependía del mismo empresario, excepto que el empresario no les tiene que despedir ni formalmente les empleaba.

Sin embargo, el término "clase media" aquí realmente significa un sector del "trabajo asalariado" (otro término marxista), es decir, personas que para vivir deben trabajar para otra persona, el propietario de los medios de producción que les paga un salario. En este sentido, la aplastante mayoría de la fuerza laboral es "trabajo asalariado" y, por lo tanto, "clase obera".

Cuando el capitalismo está en auge y un sector significativo de este "trabajo asalariado" puede obtener un ingreso relativamente elevado, pueden sentir que son "clase media", especialmente si su empleo implica trabajar en una oficina, llevar un traje y otras cosas por el estilo. Pero como marxistas comprendemos que esta capa es, y será, "clase obrera". Ahora la crisis del capitalismo está afectando duramente a esas personas que tenían ilusiones en que eran "clase media", de repente, han descubierto que en realidad son "clase obrera".

Así que nuestra superintendente lo que realmente dice es que este año nos enfrentaremos a una revuelta de la clase obrera, a la que se unirán sectores de la "pequeña burguesía" porque se han "proletarizado", como habría señalado Marx, es decir, han descendido a la clase obrera.

La policía británica ha llevado a cabo estudios detallados sobre el comportamiento de los manifestantes en las recientes protestas. Han observado que el ambiente ha cambiado y es más furioso de lo que previamente habían observado. Los manifestantes cada vez más "intentan salir a las calles para crear desorden público".

La policía está preocupada porque los "objetivos viables" son los bancos, las oficinas de las empresas multinacionales y las financieras, todos considerados por la opinión pública principales responsables de la crisis actual.

La cúpula de la policía también aprende de lo que sucede en otros países. El estallido de protestas juveniles de masas en Grecia el pasado mes de diciembre no ha pasado desapercibido. Son conscientes de que detrás del movimiento en Grecia estaban las condiciones sociales que se habían creado durante décadas, extrema flexibilización laboral, temporalidad, bajos salarios para los jóvenes y un sentimiento de general de estar en un callejón sin salida, las mismas condiciones que afectan a la juventud en este país.

Han observado el giro brusco de los acontecimientos en un país como Islandia, que sólo un año antes era descrito por el mismo The Guardian como el mejor lugar del mundo para vivir. Aquí la crisis financiera provocó movilizaciones de masas y enfrentamientos violentos en las calles. También han visto las grandes protestas en Francia, las huelgas en Italia, la reciente gran manifestación en Irlanda y la creciente oleada de combatividad obrera. Y, por supuesto, más recientemente hemos tenido la lucha en Lindsey y un torrente de huelgas similares, huelgas que han revelado el enorme nivel de combatividad de los trabajadores británicos.

Lo que ocurrió en Lindsey ha enviado una clara señal a los trabajadores en otras industrias: ¡La combatividad sirve! En algunos casos lo que vemos no es una actitud pasiva o derrotista por parte de los trabajadores frente a los despidos. Todo lo contrario, vemos a los trabajadores votando a favor de la huelga, como en el caso de los ferrocarriles, en correos, en fábricas de automóviles como BMW en Cowley. ¡Incluso los funcionarios de prisión se preparan para la huelga!

Es obvio para todos que este resurgimiento de la lucha sindical en un contexto de profunda crisis económica está afectado a todas las capas de la clase obrera y creando una situación potencialmente muy explosiva. Según el mismo artículo de The Guardian, algunos informes de inteligencia indican que "conocidos activistas" están preparando un "fomento del malestar". Como explicaba Hartshorn: "Estas personas puede que sean buenas motivando a las personas, pero no han tenido los ‘soldados de infantería' para llevarlas a cabo [las protestas]". ¡Ahora la economía está en una crisis profunda y teme que los "soldados de infantería" aumenten!

En el futuro inmediato, la policía está preocupada por lo que puede ocurrir con la cumbre del G20 en marzo y están preparando muchas fuerzas para intervenir contra las protestas. Pero no sólo es la cumbre del G20, también les preocupa la cada vez más extensa oleada de protestas que desde hace un tiempo implican a trabajadores corrientes.

De acuerdo con eta idea está la posición más agresiva que ha demostrado la policía en las últimas protestas. Como ha señalado un activista sindical: "Cada vez son más antipáticos". La policía se prepara para utilizar los mismos métodos que utilizaron contra los mineros británicos hace veinte años. Y existe una lógica en ello. Los empresarios, los capitalistas, la clase dominante, la burguesía, no pueden proporcionar empleos a los trabajadores, tampoco un salario decente, una vivienda, porque su sistema atraviesa una crisis profunda. Por lo tanto, se preparan para un enfrentamiento violento con la población de este país.

El comportamiento de la policía durante las recientes manifestaciones que se celebraron en Londres en solidaridad con Grecia, en las protestas contra la invasión de Gaza o incluso la que se convocó contra la central energética de Kingsnorth en Kent el pasado mes de agosto, son una prueba de eso. En el caso de Kingshorth desplegaron a 1.000 policías, ayudados por helicópteros y caballos, la operación costó 5,9 millones de libras y detuvieron a 100 activistas.

Es importante ver las prioridades que tienen. Se gastaron casi 6 millones de libras en la policía para hacer frente a una protesta, pero cuando los trabajadores en la industria exigen que el gobierno gaste dinero en salvar sus empleos ¡no hay un penique! Todo eso está teniendo un efecto profundo en la comprensión de la gente corriente sobre la naturaleza del sistema en el que vivimos. Una reciente encuesta publicada por YouGov revelaba que el 73% de la población temía el regreso del desempleo de masas. La misma encuesta decía que el 37% pensaba que en el próximo período era probable en las ciudades británicas un "malestar social serio". Una cifra similar cree que se tendrá que utilizar el ejército para hacer frente a al revuelta según se profundice la recesión.

Los jefes de policía, los servicios de inteligencia, los grupos de estudios ministeriales y similares, estudian cuidadosamente lo que está ocurriendo en las profundidades de la sociedad, particularmente entre los trabajadores y los jóvenes. Pueden ver lo que vemos los marxistas: la sociedad se está polarizando en líneas de clase. Las dos principales clases, por un lado la burguesía, una minoría numéricamente, pero que tiene a su servicio el Estado, con todos sus adornos, y por el otro la clase obrera, la gran mayoría de la sociedad, las dos alineadas para la batalla. Será una batalla que nunca hemos visto en la historia de la sociedad capitalista. El resultado de esta batalla dependerá de la dirección de la clase obrera. La que tenemos ahora desea paz y tranquilidad. Quiere un compromiso con la burguesía. Vive en el pasado. Lo que hace falta es una dirección que emprenda seriamente la tarea de dirigir a los trabajadores, para eso los marxistas trabajamos paciente y sistemáticamente.
Rebelion - 06.03.09

DIA INTERNACIONAL DA MULHER


A CGTP-IN comemora o Dia Internacional da Mulher, saudando as mulheres e as trabalhadoras que, sob o lema: Agir em Igualdade. Lutar para Mudar”, manifestam a sua disposição de luta pelo emprego, por melhores salários, por horários justos, lembrando que as reivindicações de hoje têm muito em comum com as reivindicações das operárias de Nova Iorque que, em 1857, perderam a vida quando lutavam por condições de trabalho dignas.

É em homenagem a estas trabalhadoras que se comemora o dia 8 de Março, cujo significado é, para a CGTP-IN, um dia de esclarecimento e de LUTA!

À grave situação social e laboral com que se defrontam os/as trabalhadores/as tanto no sector privado como na Administração Central e Local, o Governo responde com a publicação do Regime de Contrato de Trabalho em Funções Públicas facilitando os despedimentos e a destruição do vínculo de emprego público, comprometendo a estabilidade no emprego e institucionalizando a precariedade.

Com a publicação do Código do Trabalho o patronato pretende aumentar a precariedade e destruir a contratação colectiva, simplificando os despedimentos e violando direitos fundamentais como os da maternidade e paternidade, entre outros.

O desemprego das mulheres representa 8,9%, quando o total de desempregados, homens e mulheres, é de 7,8%, segundo os dados do INE, relativos ao 4.º trimestre.

Os baixos salários continuam a proliferar e nos sectores do calçado, na cortiça, na restauração e têxteis, a diferença entre o ganho médio dos homens e o ganho médio das mulheres é da ordem dos 23%.

Os horários de trabalho são desrespeitados criando graves problemas às trabalhadoras e trabalhadores em relação à conciliação entre o trabalho e a vida familiar e pessoal. Como se não bastasse, o Governo pretende pôr termo ao que resta da rede pública de equipamentos sociais (jardins de infância, lares e outros) e contratualiza com outras entidades, dificultando o acesso as estes serviços, nomeadamente, às famílias mais carenciadas e com fracos recursos económicos.

Por estas razões, as organizações sindicais da CGTP-IN estão a realizar iniciativas nos locais de trabalho, por todo o país, o sentido de chamar a atenção dos/as trabalhadores/as, da população em geral, e dos media em particular, para agrave situação existente e exigir do Governo mudança nas suas políticas para a resolução dos problemas.

A luta vai continuar com a Manifestação Nacional, no dia 13 de Março, onde as mulheres irão participar, continuando noutras acções agendadas até ao 1º. de Maio, e na realização da V Conferência Sindical para a Igualdade entre Mulheres e Homens, a realizar em 22 de Maio de 2009.

CGTP-IN - 06.03.2009

Necessidades básicas são desigualmente satisfeitas a nível mundial

Indicador produzido pela organização não-governamental Social Watch demonstra uma profunda assimetria entre os níveis de bem-estar básicos dos países do hemisfério norte e sul. Previsões apontam para uma lenta aproximação do nível de satisfação das necessidades básicas nos países pior classificados em relação aos patamares de desenvolvimento considerados “satisfatórios”.

Dos 176 países classificados pelo Índice de Satisfação das Necessidades Básicas 2008, 34 apresentaram um índice de satisfação das necessidades básicas “crítico”, o que significa que menos de 70,0% das necessidades básicas são neles satisfeitas. A maior parte dos países que se integram nesta categoria são africanos. Moçambique é um deles. Todavia, a regularidade mais facilmente apreensível na análise da figura 1 é a concentração da grande maioria dos países, nos quais mais de 98,0% das necessidades básicas são satisfeitas, no hemisfério norte.

O valor deste índice evoluiu positivamente desde 2000 em quase todas as regiões do globo. Enquanto nesse ano a África Sub-Sahariana e o Sul da Ásia eram regiões com resultados considerados “críticos” no que a esta medida de bem-estar diz respeito, em 2008 passaram a ser classificadas como apresentando resultados “muito baixos” – o Sul da Ásia é mesmo a região na qual o valor deste indicador mais cresceu nesse intervalo de temporal (de 64% para 71%). Também a região da América Latina e as Caraíbas obteve, em 2008, uma classificação “média”, quando em 2000 a satisfação das necessidades básicas nessa zona do globo foi considerada “baixa”.
Apesar do aumento generalizado dos valores desta medida de bem-estar, prevê-se que as desigualdades regionais irão perdurar. Por exemplo, a Social Watch estima que ao ritmo actual de melhoria das condições de bem-estar básico na África Sub-Saharina, apenas em 2353 esta região alcançará patamares satisfatórios no preenchimento deste tipo de necessidades.

Nota Metodológica: O Índice de Satisfação das Necessidades Básicas (Basic Capabilities Index) é uma medida compósita que assenta em três indicadores: taxa de crianças que atingem o 5º ano de escolaridade, taxa de mortalidade das crianças com menos de 5 anos de idade e taxa de partos assistidos por pessoal médico qualificado. O valor máximo deste indicador é atingido quando, idealmente, todas as crianças atingem o 5º ano de escolaridade, todos os partos são assistidos por pessoal médico qualificado e a mortalidade infantil é reduzida a menos de 5 mortes por cada 1000 nascimentos com vida. O nível de satisfação das necessidades básicas é decomposto em 5 patamares: crítico (valor do índice é inferior a 70 pontos), muito baixo (entre 70 e 79 pontos), baixo (entre80 e 89 pontos), médio (entre 90 e 97 pontos) e aceitável (de 98 a 100 pontos). Os dados do BCI 2008 apoiam-se em indicadores que se referem, em geral, ao ano de 2005.

Link

Observatório das Desigualdades - 06.03.09

Produção Industrial acentua variação negativa

Em Janeiro a produção industrial registou uma variação homóloga de -19,1% (-8,8% em Dezembro de 2008) em consequência de comportamento negativo de todos os Agrupamentos Industriais. A secção da Indústria Transformadora apresentou uma variação homóloga de -20,2% (-11,2% no mês anterior).
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INE - 06.03.09

Risco de pobreza: Portugal apresenta o 2º pior resultado na UE-25 para os agregados domésticos com 3 ou mais crianças

O risco de pobreza após as transferências sociais varia em função da composição específica dos agregados como é o caso das pessoas sós, das pessoas sós com mais de 65 anos, dos agregados familiares compostos por dois adultos e por uma ou duas crianças. Portugal é um dos países da EU-25 com maior exposição ao de risco de pobreza nestes grupos. A situação mais preocupante diz respeito aos agregados domésticos formados por dois adultos e por três ou mais crianças dependentes.

O gráfico 1 ilustra as diferentes expressões do risco de pobreza após as transferências sociais na UE-25, em 2007. Em termos médios, o valor deste indicador para este conjunto de países é de 16,0%. A Letónia é o que apresenta níveis mais elevados de risco de pobreza após transferências sociais (21%), enquanto a República Checa e a Holanda são os que têm valores mais baixos (10,0% em ambos). Em Portugal o risco de pobreza após transferências sociais é de 18,0%, dois pontos percentuais acima do valor para a UE-25.

Comparando o risco de pobreza após as transferências sociais dos indivíduos cujo agregado doméstico é singular (gráfico 2), com os valores para a população em geral (gráfico 1), conclui-se que os primeiros apresentam, em 2007, uma maior exposição ao risco de pobreza. Para os agregados domésticos compostos apenas por uma pessoa existia, na UE-25, uma taxa de risco de pobreza de 25,0%. Na Estónia, Irlanda, Chipre e Lituânia o valor desse indicador é superior a 40,0%. Na Letónia atingiu mesmo os 59,0%. A expressão desse indicador em Portugal é 8,0 pontos percentuais superior à média da UE-25, fixando-se nos 33,0%.
O risco de pobreza após transferências sociais entre a parcela das pessoas sós que têm mais de 65 anos é, na UE-25, de 25,0% – um valor 2,0 pontos percentuais superior ao risco de pobreza para as pessoas sós em geral. Na Letónia e no Chipre, 75,0 e 74,0% dos adultos com mais de 65 anos que vivem sós estão numa situação de risco de pobreza. Em Portugal, 37,0% dos adultos que vivem sós com mais de 65 anos estavam, em 2007, em risco de pobreza.

O gráfico 3 incorpora dados relativos ao risco de pobreza após transferências sociais em agregados domésticos em que existem crianças dependentes. Nos agregados domésticos em que existem dois adultos o risco de pobreza tende a agravar-se quando o número de filhos aumenta. Importa realçar o facto de Portugal ser, depois da Letónia, o país da UE-25 no qual o risco de pobreza dos agregados domésticos com três crianças dependentes é maior (43,0%).
Em termos médios, na UE-25, o risco de pobreza dos agregados domésticos com crianças dependentes aumenta quando esse agregado é composto apenas por um adulto. O valor deste indicador para o conjunto dos países da UE-25 é de 34,0%, o mesmo que em Portugal. Malta e Luxemburgo são os países da UE-27 que apresentam valores mais altos: 54,0% e 45,0%, respectivamente; a Dinamarca o que tem o valor mais baixo: 17,0%.

Nota Metodológica: A percentagem de indivíduos que se situam abaixo do limiar de pobreza (e que, portanto, podem estar em risco de pobreza) corresponde à porção daqueles que dispõem de um rendimento líquido inferior a 60,0% do rendimento nacional mediano (por adulto equivalente). Neste sentido, o indicador em causa tem como referência os rendimentos auferidos num determinado país, pelo que o valor do limiar de pobreza fixado varia de acordo com a grandeza relativa desses mesmos rendimentos em cada agregado nacional. Por transferências sociais entendem-se as transferências de rendimento do Estado para as famílias (como, por exemplo, no caso português, o Rendimento Social de Inserção), para além das pensões.

Obervatório das Desigualdades - 06.03.09

05/03/2009

Espérances et méfiances après l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis

Interviewé par Guy Taillefer pour Le Devoir (19.11.2008), l'historien Howard Zinn prie la gauche américaine de talonner le nouveau président…

« Radicalement sceptique » à l'égard des gouvernements, voilà qui résume bien le regard que jette l'historien Howard Zinn sur les États-Unis depuis plus de cinquante ans. Sa conception de l'histoire n'est pas, loin de là, celle des États, des classes politiques ou des diplomaties. Elle est celle, au contraire, de la Constitution du point de vue des esclaves noirs, de l'industrialisation de celui d'une jeune travailleuse d'ateliers textiles, de la Première Guerre mondiale vue par les socialistes et de la Seconde par les pacifistes…

Aussi – qui s'en étonnera ? – est-il radicalement sceptique à l'égard du président élu, Barack Obama, ce « produit de l'imagination collective » dans lequel, dit-il, « tout le monde a vu ce qu'il voulait y voir ». Ce qui l'inquiète, mais ce qui ne l'a pas non plus empêché de voter pour lui. Ou enfin presque : Obama ne risquait pas de perdre au Massachusetts, où habite M. Zinn. « En fait, j'ai voté pour Ralph Nader, mais j'aurais voté pour Obama si j'avais été en Virginie ou dans l'Ohio. » L'homme a eu le bonheur de pouvoir faire une croix sur les années Bush et la droite républicaine sans avoir à trahir ses principes dans l'isoloir.

Compagnon d'armes de Noam Chomsky, de gauche au-delà de tout entendement pour un politicien comme John McCain, antimilitariste dans l'âme, militant de la première heure, à l'époque où il enseignait à Atlanta, du mouvement pour les droits civiques, auteur du premier livre à réclamer le retrait immédiat et inconditionnel des troupes américaines du Vietnam (Vietnam : The Logic of Withdrawal [La Logique du retrait] publié en 1967 – sur cette période, lire L’Impossible Neutralité).

Howard Zinn demeure, à 86 ans, une star de la gauche critique américaine, celle qui dénonce l'exiguïté du système politique bicéphale démocrate-républicain et qui revendique pour les États-Unis, ô blasphème, un système de santé public à la canadienne. Ce spécialiste de l'influence des mouvements sociaux prononce ce soir une conférence à l'UQAM à l'invitation de Lux éditeur, la maison québécoise qui, en 2002, a coédité avec les éditions Agone sa fascinante Histoire populaire des États-Unis.

L'extraordinaire capacité de mobilisation dont a fait preuve Barack Obama a donné à sa campagne électorale des allures de mouvement populaire. Ce mouvement par ailleurs bigarré, survivra-t-il à l'élection présidentielle ? Possible, mais improbable » Il le faudrait pourtant, dit Zinn, joint à Boston, si la gauche américaine ne veut pas être trop déçue par son nouveau président : « Les gens se sont bercés d'illusions. Je leur reproche d'avoir à ce point voulu effacer les années Bush qu'ils se sont créé un Obama imaginaire. Je parle à mes amis, à mes enfants et je constate qu'ils ont imaginé un Obama beaucoup plus progressiste qu'il ne l'est en réalité. Ils le voulaient ainsi. La question est maintenant de savoir si, constatant qu'il est en fait très très centriste, ils vont se mobiliser pour le tirer vers la gauche ou faire comme d'habitude et replonger dans le cynisme qui caractérise l'électorat américain depuis des décennies. »

M. Zinn n'en est pas à un blasphème près contre l'ordre politique établi aux États-Unis. S'il était président, il taxerait bien davantage les riches et leur richesse accumulée que ne le promet de M. Obama et utiliserait cet argent pour financer massivement des programmes d'accès à l'emploi et briser la dictature des compagnies d'assurances en santé.

À l'échelle internationale, ce vétéran de la Seconde Guerre mondiale ferait la révolution en démilitarisant radicalement la politique étrangère américaine pour lui substituer une fonction résolument médiatrice. Retirerait sur-le-champ les troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan : « On n'empêche pas la violence, on la provoque et on l'entretient, comme avant au Vietnam où le désengagement américain n 'avait pas entraîné, d'ailleurs, le bain de sang qu'on avait prophétisé. » Fermerait les bases militaires américaines dans le monde : « C'est fondamental, il faut cesser d'être une puissance agressive, expansionniste. » Réduirait les budgets militaires à leur plus simple expression en favorisant la création d'emplois plus « constructifs » : « On a élu Obama, il a là un potentiel. Il pourrait être leader et éducateur. Il saurait facilement expliquer aux gens en quoi le fait d'être une puissance militaire ne nous protège pas, mais nous met plutôt en danger en alimentant le terrorisme. »

Un idéaliste, Howard Zinn, mais un idéaliste qui ne se fait pas trop d'illusions. D'abord, dit-il, Obama a joué sur les deux tableaux : « En campagne, il a déclaré qu'il allait non seulement sortir nos troupes d'Irak, mais aussi en finir avec l'état d'esprit, le cadre d'analyse qui ont modelé la politique étrangère américaine. Le problème c'est que, proposant ensuite d'augmenter les troupes en Afghanistan, il montre qu'il n'a pas renoncé à une façon de penser qui passe par le recours obligé par la force. »

Ensuite, Obama s'est entouré de conseillers qui appartiennent en très grande partie à la vieille garde conservatrice – et clintonienne – du Parti démocrate, une vieille garde, estime-t-il, qui sous-estime à dessein l'esprit d'ouverture de l'opinion publique américaine. « Les démocrates comme les républicains n'écoutent pas les gens. » Les démocrates voudraient-ils faire des changements politiques profonds qu'ils le pourraient, en dépit des contraintes qu'impose l'actuelle crise économique : « Le problème n'est pas tant le poids de l'héritage de Bush que la volonté des démocrates de rompre avec lui, estime M. Zinn. À ce jour, Obama n'a pas montré cette inclination de rupture. »

Enfin, la combinaison d'une crise économique et de deux guerres impopulaires n'ont pas encore, sauf pour avoir porté Barack Obama au pouvoir, provoqué un coup de gueule collectif de la part des Américains. Rien à voir, souligne en fait M. Zinn, avec la grande dépression des années 1930, alors que la situation était socialement beaucoup plus effrayante : le tiers de la population active au chômage, mouvements de protestation, grèves générales partout aux États-Unis... Reste que la leçon, dit l'historien, est intéressante, vu les circonstances actuelles : c'est sous la pression populaire que le président Franklin D. Roosevelt, arrivé au pouvoir en 1932 sans projets précis, a penché vers la gauche, mis en place le New Deal et laissé en héritage aux Américains le système de sécurité sociale.
* * *

Interviewé par Alexandre Sirois pour La Presse (Montréal, 19.11.2008) Howard Zinn se dit convaincu qu'il n'y aura pas de changements majeurs à la politique étrangère de son pays.
En tant qu'historien américain auriez-vous été en mesure de prédire que vous verriez de votre vivant un président américain noir ?

Non. Parce que l'héritage de l'esclavage est très fort. En fait, même si nous sommes passés par-dessus avec l'élection d'Obama, cela persiste. Après tout, McCain a remporté 47 % des voix. Et la plupart des électeurs qui ont voté pour lui étaient blancs. Même si un solide pourcentage de Blancs ont voté pour Obama, il y a bien sûr plus des Blancs qui ont voté pour McCain.
Pourquoi Obama a-t-il été en mesure de triompher ?

L'administration Bush a contribué à rendre sa victoire possible. Il y'a des choses encore plus importantes que le racisme, même pour les Blancs qui ont des sentiments racistes. L'administration Bush a été si pitoyable et a mis tant de gens en colère que plusieurs ont été capables de mettre de côté leurs préjugés afin de voter pour Obama. ... Mais il est aussi vrai que nous avons fait des progrès. Il y a 20 ou 30 ans, il y avait plus de racistes dans ce pays qu'aujourd'hui.
Quelle est la signification historique de sa victoire ?

Ça démontre plusieurs choses. Que les États-Unis ne sont pas les mêmes aujourd'hui qu'il y a 20 ans pour ce qui est de l'attitude à l'égard de la race. Ce qui est significatif, c'est qu'il y a eu des progrès, que les gens changent et qu'ils peuvent changer. Par ailleurs, maintenant qu'un Afro-américain a été élu, ça montre aux gens que ça peut être fait et que ça ne prend pas un miracle. Les possibilités, à l'avenir, ne sont plus les mêmes. … Enfin, même si les nations blanches dominent le conseil de sécurité de l'ONU et l'économie – quoique de moins en moins – la majorité du monde n'est pas blanche. L'élection d'Obama rapproche donc les États-Unis du reste du monde.
On rapporte que les conseillers d'Obama lisent actuellement des livres sur les cent premiers jours de Franklin D. Roosevelt. Est-ce que ce serait une bonne chose pour le pays si Obama s'inspirait de Roosevelt ?

Ce serait une très bonne chose pour le pays. Cela dit, bon nombre de ses conseillers sont peut-être en train de lire sur Roosevelt, sur ses cent premiers jours et sur le New Deal, mais jusqu'ici, ses conseillers – qui sont pour la plupart conservateurs – ne montrent pas qu'ils sont enclins à aller de l'avant avec des politiques comme celles de Roosevelt. … Ce sont des démocrates traditionnels.
Vous pensez donc qu'Obama ne sera pas le nouveau Roosevelt ? Pensez-vous qu'il décevra ?

Je ne sais pas ; mais jusqu'ici il n'a pas démontré ce genre d'audace. Par exemple, son soutien au plan de sauvetage des institutions financières de 700 milliards de dollars est une façon plutôt conservatrice de faire face à une crise économique. S'il était audacieux et suivait une philosophie de type New Deal, plutôt que de donner 700 milliards aux institutions financières, il prendrait cet argent et le donnerait directement aux gens qui en ont besoin. Il aiderait les gens à payer leurs hypothèques et créerait des emplois.
Prévoyez-vous des changements majeurs en matière de politique étrangère ?

Il y aura des changements. Je pense qu'Obama ne fera pas exactement comme Bush. Il sera plus enclin à parler aux autres pays, à négocier avec les autres pays. Peut-être va-t-il modifier notre très mauvaise politique à l'égard de Cuba. Peut-être sera-t-il plus enclin à parler à l'Iran. Il y aura donc des changements, mais pas fondamentaux. Nous aurons encore une politique étrangère militariste. Quand Obama parle de faire prendre de l'expansion à l'armée et de maintenir un budget militaire important, ce n'est pas un changement très audacieux.
Agone le lundi 2 mars 2009
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