Pour la première fois, le chef de l’État a refusé de soutenir explicitement la candidature de José-Manuel Durao Barroso, qui souhaite être reconduit à la tête de la Commission en juin prochain, alors que la question lui a pourtant été explicitement posée. Pourtant, jusqu’à présent, il a toujours affirmé sans détour qu’il le considérait comme le meilleur candidat possible. Mieux : Nicolas Sarkozy, lors de la conférence de presse qu'il a tenu aujourd'hui, à Bruxelles, à l'issue du Sommet européen, a renvoyé la désignation du futur président de l’exécutif européen au lendemain du second référendum irlandais, en octobre, alors qu’en décembre dernier, les Vingt-sept avaient décidé que « le processus de nomination sera entamé sans délai après l'élection Parlement européen, qui aura lieu en juin 2009 ». « Si on veut être habile, il vaut mieux décider après que les Irlandais aient voté », a-t-il expliqué. La disgrâce de Barroso, dont l’absence de réactivité face à la crise bancaire et le libéralisme agace de plus en plus Paris, se confirme donc. « Tout le problème de la Commission, c’est qu’elle rappelle d’abord la pensée unique », même si ses décisions s’en écartent ensuite, a grincé le Président de la République. Il a néanmoins précisé : « j’aime beaucoup M. Barroso, j’ai aimé travailler avec lui, je lui fais confiance et je fais confiance à l’ensemble de la Commission ». Le baiser de la mort ?
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05/03/2009
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