À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

14/03/2009

« Marché » - Une notion-fétiche de la novlangue néo-libérale

Alain Bihr

Dans son sens premier, un marché est le lieu où se rencontrent acheteurs et vendeurs pour procéder à des échanges marchands ; ainsi parle-t-on par exemple de la place du marché. Métaphoriquement, au sein de l’économie politique, un marché désigne un système de rapports marchands, possédant une certaine capacité d’autorégulation du fait de la pression qu’exercent les uns sur les autres acheteurs (porteurs d’une demande) et vendeurs (porteurs d’une offre) ainsi que de la concurrence qui s’établit aussi bien entre acheteurs qu’entre vendeurs. Ainsi peut-on parler de marché des biens et des services, de marché du travail (en fait des forces de travail) ou encore de marché du capital (dès lors que l’argent devient marchandise en sa qualité de capital-argent potentiel).

Les économistes se félicitent ordinairement de cette capacité d’autorégulation des marchés, qui leur conférerait une certaine rationalité. Les (néo)libéraux vont bien plus loin en faisant du marché le modèle de toute rationalité, que toute activité sociale devrait tenter d’imiter (tout devrait fonctionner comme un marché) ou, à défaut, auquel toute activité sociale devrait se subordonner. Aux yeux des uns et des autres, le marché présente en effet deux vertus essentielles.

En premier lieu, non seulement il disposerait d’une capacité d’autorégulation qui en assurerait en permanence l’équilibre ; mais encore cet équilibre serait optimal, en ce sens qu’il assurerait la conjonction des intérêts particuliers et de le l’intérêt général. Dans une « économie de marché », une économie régulée par le marché (comme est censée l’être l’économie capitaliste), chacun n’est tenu que de poursuivre la réalisation de son intérêt particulier, propre, personnel, conformément à la vision individualiste du monde social qui est celle du (néo)libéralismc (Voir cet autre mot de la novlangue néo-libérale Individualité).

Et, pourtant, ce faisant, ce dernier affirme que chacun travaillerait ainsi, à son insu et de surcroît, à la réalisation de l’intérêt général : à la réalisation de l’intérêt de tous les autres membres de la société. Du fait de l’équilibre général vers lequel tendraient spontanément les marchés, « l’économie de marché » assurerait donc la conjonction entre les multiples intérêts particuliers et l’intérêt général. Une bonne nouvelle qui ira sans doute droit au coeur de tous les damnés de la Terre... précisément condamnés à la misère et à l’exclusion par « l’optimum du marché » !

Dans le livre IV de son ouvrage intitulé Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (publié en 1776), qui passe couramment pour l’un des textes fondateurs du libéralisme économique, Adam Smith a livré une formule métaphorique restée célèbre de cette croyance en la conjonction entre intérêts particuliers et intérêt général, l’image de « la main invisible » du marché. Formule qui a été depuis reprise sous de multiples formes différentes dans la tradition libérale :

« Comme chaque individu s’efforce dans la mesure du possible à la fois d’employer son capital à soutenir l’industrie domestique, et de diriger cette industrie de façon à ce que son produit puisse être de la plus grande valeur-, chaque individu travaille donc forcément à rendre le revenu annuel de la société aussi grand que possible. Certes, il n’entre généralement pas dans son intérêt de faire avancer l’intérêt public, et il ne sait généralement pas non plus combien il le fait avancer. En préférant soutenir l’activité domestique que l’activité étrangère, il ne vise que sa propre sécurité ; et, en dirigeant cette industrie de façon que son produit puisse être de la plus grande valeur ; il ne vise que son propre gain. Et il est en ce cas, comme en bien d’autres, conduit par une main invisible pour faire avancer une fin qui ne faisait point partie de son intention. Et ce n’est pas toujours le pire pour la société qu’elle n’en fît point partie. En poursuivant son propre intérêt, il fait souvent avancer la société plus efficacement que s’il y visait vraiment. »

Ainsi, selon Adam Smith et la pensée libérale en général, le mécanisme du marché, par son caractère autorégulateur et harmonieux - c’est cela que désigne en définitive la métaphore de « la main invisible » -, fait de la poursuite égoïste de son seul intérêt particulier par chacun des agents économiques opérant sur le marché la condition suffisante et le moyen en définitive le plus efficace de la réalisation de l’intérêt général.

Nulle nécessité par conséquent que s’en mêle la main visible du pouvoir d’Etat. Et c’est là la seconde vertu majeure du marché selon les libéraux. En effet, non seulement l’intervention de l’Etat n’est pas nécessaire, puisque le marché est censé s’équilibrer de lui-même ; mais encore elle n’est pas souhaitable. Car le marché ne peut être autorégulateur qu’à l’expresse condition que rien (pas même l’Etat, surtout pas l’Etat) ne vienne faire obstacle à la concurrence entre les acheteurs et entre les vendeurs ni à la pression réciproque des uns sur les autres. Toute intervention extérieure dans le jeu de la concurrence ne peut que perturber ce jeu et nuire à l’efficacité réputée de sa règle.

En particulier, toute fixation administrative des prix (par exemple sous forme d’un salaire minimum), toute manipulation de l’offre ou de la demande par des moyens administratifs (contrôle du crédit, redistribution des revenus, constitution d’entreprises publiques fonctionnant en marge des marchés concurrentiels, etc.) est une hérésie économique d’un point de vue (néo)libéral. Une pareille intervention, quels qu’en soient les intentions et les motifs, ne peut, selon lui, que se révéler néfaste, voire désastreuse, en perturbant le mécanisme régulateur et harmonieux du marché et en aggravant en définitive les maux qu’elle prétend corriger (cf. les mots Libéralisation et Workfare).

L’Etat doit se contenter, d’une part, d’écarter tout ce qui fait ou peut faire obstacle au marché (à la libre circulation des marchandises et de leurs conditions de production : capital-argent, moyens de production et forces de travail) et à la régulation marchande (par la concurrence) : les barrières légales ou coutumières, les privilèges de droit ou de fait, les situations de monopole, etc. ; tandis que, d’autre part, il doit garantir les instruments de fonctionnement du marché, en l’occurrence la monnaie et le droit (l’exécution des contrats). Autrement dit, assurer le cadre monétaire et juridique (éventuellement judiciaire) à l’intérieur duquel le marché peut et doit fonctionner. Et c’est tout.

Le libéralisme tend donc à réduire l’Etat à ses seules fonctions dites régaliennes : battre la monnaie (garantir l’équivalent général monétaire) ; dire le droit (rendre justice) ; exercer le monopole de la violence légitime, à l’intérieur (assurer la police) comme à l’extérieur (par la diplomatie et la force armée). L’Etat doit se limiter à être le garant (monétaire, juridique et répressif) du bon fonctionnement des marchés. Et c’est là d’ailleurs toute la vertu du marché selon les libéraux : il nous libérerait de I’Etat, toujours suspect à leurs yeux d’être potentiellement synonyme d’arbitraire ou même de tyrannie.

Soit dit en passant, cela revient malgré tout à reconnaître que le marché n’est pas un mécanisme parfaitement autosuffisant, puisqu’il lui faut les garanties et l’appui de l’Etat pour établir et maintenir un certain nombre de conditions (externes) de son fonctionnement. En fait, il faut bien d’autres conditions sociales encore au fonctionnement (apparemment) autonome (autorégulateur) des marchés. Mais le libéralisme les ignore purement et simplement (cf. Etat).

L’irrationalité foncière du marché

Il y a en fait bien d’autres choses que les (néo)libéraux ignorent ou, du moins, feignent d’ignorer à propos du marché. Tout simplement parce que, comme tout bons fétichistes qu’ils sont, ils concentrent leur attention sur le résultat (les produits du travail humain dans leurs rapports marchands réciproques) en omettant de scruter et d’analyser les processus producteurs de ce résultat, en l’occurrence les rapports de production qui sous-tendent le marché et qui rendent compte de son existence et de ses limites foncières.

Ainsi commencent-ils par omettre et occulter que le marché présuppose, tout à la fois, la propriété privée des moyens de production et la fragmentation du procès social de production, de l’activité économique de la société dans son ensemble, en une myriade de procès de travail privés (les différentes entreprises indépendantes ou capitalistes), résultant d’initiatives et d’activités individuelles ou collectives non coordonnées les unes avec les autres et s’opposant dans et par la concurrence, chacun produisant dans son coin en portant le produit de son travail sur le marché en espérant pouvoir l’y vendre.

La production sociale ne répondant ainsi à aucun plan d’ensemble, cela ne peut aboutir qu’à des déséquilibres sur le marché (ce qui correspond aux crises, sectorielles ou générales, conjoncturelles ou structurelles), se traduisant selon le cas par des pénuries ou par des excès d’offre, que le marché est certes en état de rééquilibrer mais en vouant régulièrement une partie de la production sociale à la destruction et une partie des producteurs à la ruine, et en installant en définitive un régime d’insécurité économique et sociale permanent (cf. Insécurité).

Ainsi tout marché et sa prétendue « rationalité harmonieuse » reposent-ils fondamentalement sur l’aliénation des producteurs : sur la perte de leur maîtrise de leur propre produit, du produit de leur propre activité, qui non seulement leur échappe mais peut se retourner contre eux pour les réduire à la misère. Autrement dit, derrière et dans la pseudo-rationalité du marché se manifeste l’irrationalité de rapports de production dans lesquels le produit commande au producteur et les choses autonomisées sous forme de marchandises, d’argent et de capital dominent les hommes. Et c’est cette irrationalité qui donne naissance au fétichisme du marché dont les penseurs néolibéraux sont les grands prêtres.

L’occultation du capital

L’occultation libérale des rapports de production ne s’en tient pas là. L’exaltation libérale des vertus de « l’économie de marché » omet encore de signaler que celle-ci ne se définit pas seulement par le fait que la plus grande part, qui va d’ailleurs en s’accroissant, du produit du travail social prend une forme marchande, devient marchandise pour s’échanger sur le marché ; mais encore par le fait que ce sont aussi et surtout les conditions mêmes de la production qui sont devenues marchandises : tant ses conditions matérielles (les moyens de production : la terre et les richesses naturelles, les outils et les machines, les infrastructures productives socialisées, etc.) que ses conditions humaines (les forces de travail, les capacités physiques, morales et intellectuelles que les hommes peuvent investir dans leurs activités productives).

Or la condition même pour que forces de travail et moyens de production deviennent eux aussi des marchandises est que les deux aient été séparés l’un de l’autre, de fait et de droit. Autrement dit que les producteurs aient été expropriés : qu’ils aient été privés de toute propriété et possession de moyens de production, réduits à l’état d’individus dépourvus de toute propriété économique hormis celle de leur force de travail ; tandis que, inversement, les moyens de production, bien que produits du travail social dans son ensemble, leur font désormais face comme propriété privée d’une minorité de membres de la société. C’est de cette situation d’expropriation seule que peut naître la nécessité pour les uns de vendre leur force de travail et la possibilité pour les autres de la leur acheter. Et d’en user, c’est-à-dire de l’exploiter, à des fins de valorisation de leur capital.

Ainsi ce que masque l’apologie (néo)libéralc de « l’économie de marché », mettant unilatéralement l’accent sur la circulation des marchandises et sa prétendue rationalité, c’est l’expropriation des producteurs qui est la condition même du capital comme rapport de production et de la transformation de la majeure partie du produit du travail social en marchandises. L’irrationalité foncière de cette « économie de marché » ne tient pas seulement au fait que les producteurs y perdent en permanence la maîtrise de leurs produits, dont la ronde infernale les menace constamment de ruine ; mais encore, et plus fondamentalement, au fait que l’immense majorité des producteurs y ont déjà perdu la maîtrise de leurs propres moyens, de production, qui servent dans les mains d’autrui comme moyens de leur domination et de leur exploitation. Là encore, le produit domine le producteur, le travail mort (passé, matérialisé dans les moyens de production) exploite le travail vivant (les dépenses actuelles de forces de travail).

Le fétichisme (néo)libéral du marché est donc une religion barbare dont le dieu caché, jamais dénommé comme tel par lui parce que tabou, n’est autre que le capital. Une religion qui exalte la soumission (pouvant aller jusqu’au sacrifice) des hommes aux produits de leur propre travail, ainsi que l’exploitation (pouvant aller jusqu’à la mort) du travail des hommes par l’intermédiaire des résultats antérieurs de leur travail sur lesquels ils ont perdu toute maîtrise. Une religion qui exalte le vampirisme du capital - cette divinité pétrifiée dans des objets (des moyens de production et des moyens de consommation) ainsi que des signes (des signes monétaires, des titres de crédit et de propriété) - qui exige pour rester en vie d’absorber en permanence le travail de centaines de millions d’hommes et de femmes qu’il exploite de par le monde, tout en en vouant bien plus encore à la pauvreté, à la misère et cri définitive à la mort, parce qu’il n’a pas la nécessité ou la possibilité de les employer (donc de les exploiter), tout en les privant (les expropriant) de toute capacité à produire par eux-mêmes de quoi satisfaire leurs besoins vitaux.

La conclusion s’impose d’elle-même : le bonheur de l’humanité suppose de renverser et de briser à jamais cette idole. Et la première condition d’un pareil geste iconoclaste salutaire est de refuser l’usage de mots et d’expressions tels que « marché », « économie de marché », « rationalité de marché », etc., en leur substituant systématiquement ceux de capital, économie capitaliste, irrationalité capitaliste, etc.

Post-scriptum
Ce texte est extrait du livre de Alain Bihr, La novlangue néolibérale. La rhétorique du fétichisme économique, Editions Page deux, Lausanne, 2007

Morts de la rue: 11 décès appris cette semaine

Depuis le vendredi 6 mars nous avons eu la peine d'apprendre le décès de 11 personnes SDF portant à 54 le nombre de Morts de la rue appris depuis le début de l'année 2009

Nous assurons leurs proches de notre soutien.

- Rudy, 51 ans, est mort le 11 février à Gennevilliers. Rudy est mort dans la rue.

- "Kumar", 67 ans, est mort le 15 février 2009 à l'hôpital, à Paris 13ème. "Kumar", originaire d'Inde n'est pas encore formellement identifié.

- Un homme non identifié, tombé le 3 mars 2009 en Seine, à Paris. Cet homme a été retrouvé le 7 mars à la hauteur du quai de Conti, Paris 6ème.

- Monique, 70 ans, est morte le 3 mars 2009 à l'hôpital, à Evry. Monique habitait Paris et avait rejoint un centre de stabilisation.

- Un homme non identifié, environ 60 ans, a été retrouvé le 5 mars 2009 à St Brieux. Cet homme était dans un duvet, sous un appenti dans le jardin du presbytère de l'église Ste Thérèse

- François, 43 ans, est mort le 7 mars 2009 à Dieppe. François a été battu, a reçu des coups de couteau, puis a été brûlé. Son corps a été retrouvé dans une maison abandonnée.

- Un homme jeune est mort le 8 mars 2009 à Paris 7ème. Ce jeune homme est mort dans la rue.

- Stéphane, 30 ans environ, est mort le 8 ou le 9 mars. Stéphane vivait sous le pont du Caroussel à Paris. Ses amis parlent d'un suicide.

- Un homme non identifié, environ 50 ans, a été retrouvé le 9 mars 2009 à Lille. Cet homme a été retrouvé dans le parking d'une banque de la rue Jeanne Maillote.

- Un homme non identifié, environ 50 ans est mort le 10 mars 2009 à Nantes. Cet homme s'était installé dans un caveau du cimetière de la Miséricorde. ses chaussures délacées rangées près de lui.

- Arthur, 43 ans, est mort le 11 mars 2009 à l'hôpital, à Paris 13ème. Arthur est mort aux urgences, quelques heures après avoir été amené par les pompiers.

Nous apprenons ces décès souvent de manière fortuite, par voisinage. Les personnes mortes de la rue sont beaucoup plus nombreuses. Merci de nous faire savoir les décès que vous apprenez.

Nous apprenons d'autres disparitions, recherches, témoignages que nous ne pouvons vérifier et ne sont donc pas notées ici.

Vous pouvez retrouver les décès déjà appris en 2009, et en 2008 ou sur http://mortsdelarue.org/ (les années antérieures sont également sur ce site)

cliquer sur la carte pour voir les détails

Collectif Les Morts de la Rue

72 rue Orfila

75020 PARIS

01 42 45 08 01

06 82 86 28 94

mortsdelarue@free.fr

mortsdelarue.org

en honorant ces morts, nous agissons aussi pour les vivant.

Les travailleurs pauvres en France

On compte entre 1,7 et 3,4 millions de travailleurs pauvres en France...

3,4 millions de travailleurs - soit 15 % des actifs - disposent de revenus individuels d’activité (on ne tient pas compte là des revenus du ménage) inférieurs à 60 % du revenu médian [1] et peuvent donc être considérés comme pauvres. Il faut souligner qu’il ne s’agit pas de l’approche la plus commune qui considère l’ensemble des revenus d’un ménage. Parmi eux, 2,5 millions ont été en emploi tout au long de l’année, 700 000 ont connu des périodes de chômage et 500 000 une alternance entre emploi et inactivité.

Un bonne partie de la pauvreté au travail résulte du temps partiel. Parmi les 1,8 million de travailleurs pauvres qui ont été en emploi toute l’année, 1,3 million sont employés en temps partiel. Au total, près de 40 % des actifs en temps partiel disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté à 60 %. Le taux de pauvreté, en considérant les revenus individuels d’activité, est aussi très élevé chez les non-salariés : il atteint 32 % pour ceux qui ont été en emploi toute l’année.

Travailleurs pauvres*
Unité : %

Effectif (milliers)
Part dans la population des travailleurs pauvres (%)
Situation d'activité des travailleurs pauvres

Ensemble3 745100,0
Emploi salarié toute l'année :1 80048,0
- à temps complet52514,0
- à temps partiel1 27534,0
Emploi non salarié toute l'année73919,7
Alternances emploi/chômage :74119,8
- emploi majoritaire2998,0
- chômage majoritaire44211,8
Alternances avec inactivité46712,5
* Pauvreté mesurée sans tenir compte des revenus du ménage. En utilisant la définition française de l'activité.
Source : Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, données 2006.

Si l’on tient compte des revenus de l’ensemble du ménage, le nombre de travailleurs pauvres est nettement inférieur, du fait des revenus complémentaires du conjoint notamment. 1,7 million de travailleurs étaient dans ce cas en 2005 si l’on utilise la définition française et 1,5 million avec la définition européenne (voir ci-dessous).

Travailleurs pauvres, vivant dans un ménage pauvre*
Unité : en millions

2003
2004
2005
Définition européenne1,221,431,53
Définition française1,471,711,74
* Pauvreté mesurée en tenant compte des revenus de l'ensemble du ménage
Source : Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, données 2004-2005

L’existence de travailleurs pauvres résulte de plusieurs facteurs. D’abord, de la faiblesse des salaires dans de très nombreux secteurs et notamment du salaire minimum. Ensuite de l’essor du temps partiel qui réduit en proportion les niveaux de vie. Enfin du fractionnement des emplois : petits boulots, alternances de phases d’emploi et de chômage ou d’inactivité.

Comment mesurer le nombre de travailleurs pauvres ?

Il existe deux façons de mesurer le nombre de travailleurs pauvres : en ne tenant compte que des revenus individuels, ou en prenant en compte l’ensemble des revenus du ménage. Ainsi, une personne employée au Smic à mi-temps est pauvre, mais elle n’est pas prise en compte dans la seconde définition si elle vit avec une personne dont les revenus permettent de dépasser le seuil de pauvreté pour l’ensemble du ménage.

L’Insee et l’Union européenne utilisent deux façons de définir ce qu’est un travailleur pauvre. Selon la définition de l’Union européenne, un travailleur pauvre est celui qui a été en emploi pendant au moins sept mois sur les douze mois de la période de référence. Selon la définition de l’Insee, un travailleur pauvre est celui qui a été actif (en emploi ou au chômage) pendant au moins six mois sur les douze mois de la période de référence, dont au moins un mois en emploi. Dans les deux cas, les revenus doivent être inférieurs à 60 % du revenu médian.

Pour en savoir plus :

Des données beaucoup plus détaillées sont disponibles auprès de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Lire en ligne.

[1] Le revenu médian est celui qui sépare l’effectif des ménages en deux

Observatoire des Inégalités

Pas de diversité sociale à l’ENA

Les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures sont quatre fois plus représentés à l’Ecole nationale d’administration (ENA) que les enfants d’ouvriers.

Aux différents concours d’entrée à l’ENA de 2009, 4 élèves sur 81 avaient un parent ouvrier et 13 un parent employé. Au total, 12 % des parents étaient issus des catégories populaires, alors que ces deux catégories représentent plus de la moitié des actifs occupés.

Le taux de représentation des ouvriers (qui rapporte leur proportion à celle des actifs occupés) est d’un peu plus d’un sur dix, alors que les cadres et professions intellectuelles supérieures sont quatre fois plus représentés.

Ces données sont fragiles : une partie des professions (23 sur 162) ne sont pas classées, et il s’agit des deux parents alors que les comparaisons portent généralement sur la profession du chef de ménage. Ces chiffres ne sont pas réellement comparables avec les travaux réalisés ultérieurement sur l’origine sociale des élèves des grandes écoles. Michel Euriat et Claude Thélot avaient observé une diminution de la part des catégories populaires entre les années 1950 et la fin des années 1980 [1]. Les éléments partiels dont on dispose laissent penser malgré tout qu’une faible démocratisation a pu être enregistrée.

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Taux de représentation à l'ENA suivant la catégorie professionnelle des parents

Effectifs
Promotion 2009/2011
en %
Actifs occupés
en %
Indice de représentation sur 100
Agriculteurs (et exploitants)10,72,134,3
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise139,46,2150,8
Cadres et prof. intellectuelles supérieures8460,415,5389,9
Professions intermédiaires2417,323,673,2
Employés139,429,831,4
Ouvriers42,922,812,6

Source : Calculs Alternatives Economiques d'après les données de l'Ecole nationale d'administration

Article repris du site de l’Institut pour le développement de l’information économique et sociale

[1] Voir « Le recrutement social de l’élite scolaire en France. Evolution des inégalités de 1950 à 1990 », Michel Euriat et Claude Thélot, Revue française de sociologie, Année 1995, Volume 36, Numéro 3.

Observatoire de Inégalités - 10.03.09

A la Fnac Bastille, le combat des 60 salariés pour éviter la fermeture de leur magasin

L'enseigne supprime 400 postes en France: 200 à Paris, 50 au siège et 150 en province. A Bastille, les 60 salariés vont être invités avant fin 2009 à oeuvrer dans d'autres enseignes parisiennes ou en banlieue. Ils tentent de résister.

François Pinault, propriétaire de la Fnac, a beau également posséder l'hebdomadaire le Point, il y a des moments où la liberté de la presse n'est pas une priorité dans le groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute). Il est 15h30 ce vendredi à la Fnac Bastille, à Paris (XIIe), et le service de sécurité interdit – poliment - au journaliste de parler aux (très rares) clients présents pour leur demander leur sentiment sur ce qui se passe dehors. Il faut dire que si le magasin, qui vend essentiellement des CD et des DVD musicaux, est quasi désert, c'est que le personnel occupe le parvis. En grève depuis 13 heures contre la fermeture pure et simple de son lieu de travail.

En France, la Fnac va supprimer 400 postes: 200 à Paris, 50 au siège et 150 en province. A Bastille, les 60 salariés vont être invités avant la fin de l'année à aller oeuvrer d'autres enseignes parisiennes ou en banlieue: la Fnac possède 25 enseignes à Paris et en grande couronne parisienne. Car si leurs postes sont supprimés, ils ne seront pas licenciés. «J'ai déjà connu cette situation il y a trois ans quand la Fnac Italiens a fermé, indique Fatiha, salariée de la Fnac depuis dix-neuf ans. C'était le même scénario qu'ici: on faisait quasiment exclusivement de la musique. A la différence que le magasin a perdu de l'argent dès son ouverture. Et ça a duré quinze ans. Le loyer était trop cher et l'amplitude horaire d'ouverture dans un quartier peu fréquenté coûtait très cher. L'histoire s'est achevée en avril 2006.»

Trois ans plus tard, le coût d'exploitation et les bénéfices en berne à Bastille motivent la même décision de la part de la direction de la Fnac. Si cette dernière se refuse à évoquer sur les pertes du magasin en 2008, Sébastien Boury, délégué syndical CGT, très transparent, parle de «500.000 euros de pertes l'an passé».

«Je ne peux rien vous dire là-dessus, car on ne communique pas sur les chiffres magasin par magasin, tranche une porte-parole de l'enseigne. Mais ce que je peux vous dire, c'est que c'est un magasin spécialisé en musique, et qui subit donc de plein fouet les difficultés du marché du disque, CD et DVD, depuis quelques années.» La jeune femme parle de 45% de pertes pour le marché du disque depuis cinq ans et souffle que la tendance dans ce magasin serait peu ou prou du même ordre.

«C'est vrai que le disque souffre, reconnaît Sébastien Boury. Mais quand le marché est en baisse, la Fnac [entre 31% et 33% de parts de marché sur le disque en France, ndlr] ne s'en sort pas trop mal. Enfin plutôt mieux que les autres. Mais là, pour justifier cette fermeture, ils donnent dans le catastrophisme. La Fnac a les moyens de mener une autre politique par rapport au disque.»

C'est exactement ce que la direction souhaite faire. Son credo: créer des «pôles d'excellence», c'est-à-dire des enseignes spécialisées dans différents genres musicaux. Ainsi, la Fnac Ternes va étendre son offre en musique classique, celle des Halles en variété internationale, electro et jazz. «Nous sommes le premier magasin de disques classiques de France, tranche le syndicaliste CGT. Et cette section marche très bien. Cela fait partie des propositions que nous avons faites à la direction. Mais elle ne veut pas en entendre parler...»

Argument de la Fnac pour fermer son enseigne de Bastille: la taille du magasin - «c'est le plus petit de France, il fait 970 m2 alors qu'en moyenne une Fnac fait 2.500 m2», dit la Fnac - ne permet pas de proposer des produits plus en phase avec l'époque: lecteurs MP3 et téléphonie mobile qui sont présents dans les rayons mais en offre trop limitée. «Car les murs ne sont pas extensibles.» «Faux, répond le cégétiste. Nous sommes locataires des murs qui appartiennent à l'opéra Bastille. Et ce dernier a des extensions libres dans ses locaux à nous proposer. Mais la direction a décidé de fermer ce magasin sans lui laisser la possibilité de vivre. Elle préfère distribuer les centaines de millions d'euros de bénéfices réalisés chaque année à ses actionnaires plutôt que de faire vivre l'emploi.»

Et le syndicaliste de lancer, amer: «Depuis des années, la Fnac se désinvestit du disque. Et pourtant, 80% de nos clients achètent des produits éditoriaux [CD, DVD, livre, ndlr].»

Reste la question des «reclassements» dont parle la direction, qui dit qu'ils se feront «dans le respect des qualifications, des salaires et des horaires contractuels de chacun. Nous proposerons aussi des formations aux salariés qui souhaitent évoluer vers d'autres métiers plus en croissance au sein de l'enseigne.» «Faux, répondent des salariés de la Fnac Bastille. Moi, je suis disquaire, eh bien, c'est fini. Ils ne vont pas nous proposer de postes de disquaires ou de libraires, qui sont nos métiers, mais de vendre des téléphones ou des MP3. Et puis la majorité des postes proposés sont en banlieue ou en province. Et si on refuse, eh bien c'est le licenciement...»

La fermeture de la Fnac Bastille n'est peut-être que la première de quelques autres. Selon le délégué CGT, quelques autres enseignes (Ternes, Champs-Elysées, Saint-Germain), jugées pas ou peu rentables, seraient dans le viseur de la direction.

Libération - 13.03,09

How to protest at work the French way – take the boss hostage

John Lichfield

In industrial disputes in other countries, the bosses lock the workers out. In France, disgruntled workers lock their bosses in.

The head of the Sony corporation in France was held overnight in an electronics plant in south-west France yesterday by workers protesting against their redundancy terms.

The workers blocked exits from the factory with the trunks and branches of trees and forced the chief executive of Sony France, Serge Foucher, and the company's head of human resources, Roland Bentz, to spend the night in a conference room. Hostage taking? Industrial terrorism? Not in France. The "sequestration" of bosses has been a common tactic by French workers for several years. It is unusual, however, for the "prisoner" to be someone as senior as the national chief of a company as large as Sony.

The incident, at Pontonx-sur-l'Adour in the Landes, south of Bordeaux, caused a stir among the international media but provoked hardly any reaction in France. No attempt was made by the gendarmerie to break into the factory to release M. Foucher. Relations within the factory during the night were reported by both sides to have been "good humoured" and "perfectly friendly".

The "hostages" were released peacefully yesterday morning after Sony agreed to further talks, brokered by the local office of the employment ministry and the local prefect, or senior national government representative. When M. Foucher emerged to enter a mini-bus to take him to the new talks, he passed through two lines of silent workers.

Sony announced in December plans to cut 8,000 jobs, or 4 per cent of its workforce, worldwide. The cuts include the closure of the Pontonx-sur-l'Adour factory next month with the loss of 311 jobs.

Workers representatives claim that the redundancy terms offered fall far short of severance packages previously offered to Sony workers in France. Chantal Omiciuolo, 50, who has worked at the factory for more than a decade, said: "Refusing to let the chief executive leave was our last chance. We didn't have any other choice."

Patrick Hachaguer, the factory representative for the Confédération Génerale du Travail (CGT) trade union, said: "We are not demanding a gold mine. We just want to be treated exactly the same as other Sony workers in France when they were laid off."

The factory – one of two remaining Sony plants in France – makes magnetic tape and other recording equipment.

In the most prolonged recent example of "sequestration", two senior executives of the Kleber company, belonging to the Michelin corporation, were barricaded into a plant at Toul in Meurthe-et-Moselle for five days last year.
independent.co.uk - 14.03,09

Obama's Debt to New Orleans


Melissa Harris-Lacewell & James Perry

When New Orleans flooded in August 2005, the Democratic Party was a shambles, locked out of the White House, the Senate and the House of Representatives. For nearly a decade the Democrats played defense against a Republican onslaught initiated by Newt Gingrich's Contract With America. After September 11, Democrats had joined with Republicans in giving President Bush unprecedented executive authority, thereby helping to erode civil liberties at home and authorize ill-advised aggression overseas. In 2004 Democrats were keenly aware that a solid majority of Americans believed it was unpatriotic to protest the Iraq War. So instead of articulating a clear alternative to Bush's militarism, they nominated John Kerry on the strength of his record as a solider. Even so, they found it impossible to outmaneuver the existing commander in chief. In August 2005 the Democratic Party had no clear leader, no identifiable platform, no winning national coalition and little political courage. Then the force of Hurricane Katrina devastated the inadequate levees surrounding New Orleans. Americans watched as the city flooded, the power went out, and food and water became scarce. They watched as emergency shelters became centers of disease, starvation, agony and death. The nation watched in horror, but no mass evacuation began and Air Force One did not land. As the crisis wore on, the public became increasingly confused by and angry about the lack of coordinated response to alleviate human suffering and evacuate trapped citizens. As the waters rose, President Bush's approval sank. In the midst of this crisis the Democratic Party found its voice. The suffering in New Orleans allowed it the first sustained and successful opportunity to criticize the Bush administration. Along with the newly emboldened mainstream media, Democrats asked: how can a government that is unable to get water to an American city for three days be trusted to prosecute a foreign war? The Democrats' 2006 midterm win, widely understood as a referendum on the war, was also made possible by the images of New Orleanians trapped on the roofs of their homes. New Orleans's inadequate levees revealed how crony capitalism reduced border defense to profit motivation rather than government priority. Not even the Gulf Coast's critical oil industry was sufficient to make levee maintenance, repair and reinforcement a national spending priority. Michael Brown's incompetent leadership of FEMA revealed the Bush administration's utter disregard for citizen safety compared to personal patronage. The choices that made New Orleans unsafe meant that the entire country was vulnerable. Not only did the Bush administration's bureaucratic failures in response to Katrina give Democrats a way to effectively critique Iraq but the racial politics of Katrina temporarily and jarringly reawakened America to the painful realities of racial inequality. Those who were left behind in New Orleans were vastly disproportionately black. As the images of racialized suffering poured into American living rooms, the country confronted the possibility that racial bias might have delayed the federal government's response. Many Americans were ashamed of what they were seeing on their televisions. The disaster allowed ordinary Americans to witness stark racial poverty and entrenched residential segregation, which normally remain hidden. Even President Bush was forced to acknowledge the legacy of American racism during his speech in Jackson Square. A yearning to soothe this national shame and heal the gaping racial wound that was reopened by Katrina is partly responsible for America's enthusiastic embrace of Barack Obama. American willingness to confront racial injustice dissipated as quickly as Bush's promises to rebuild the city, but Katrina had awakened a deep desire to prove that America is not a nation marred by racism. Barack Obama's personal narrative of interracial understanding and ascension from the working class to the White House was a balm for America's aching racial scar. Though he was a relative newcomer to national politics, his biography and political commitments to racial healing were appealing to a country still reeling in the aftermath of Katrina. Obama did not need to directly propose race-based policies; he could embody American hopes for racial healing in his very person. The televised suffering in New Orleans set the stage for the Democratic win in 2006 and Obama's victory in 2008 as surely as the televised brutality against civil rights demonstrators in Selma set the stage for passage of the 1965 Voting Rights Act. African-American voters whose social conservatism led them to flirt with the GOP in 2004 were cemented once again to Democrats after Katrina. White heartland voters who rallied behind Bush's war effort were shaken enough to consider Democrats after watching Republicans utterly fail to respond to Katrina. Americans of good conscience responded with tremendous charity to the survivors of the storm, but they did more than that: they readjusted their political lens. Katrina is the wedge that opened the door for Democrats, and this new Democratic administration and Congress owe a particular debt to the people of the Gulf Coast. President Obama and his party must repay that debt. They can begin by passing the Gulf Coast Civic Works Act (HR 4048). This bill uses job creation and infrastructure investment to promote economic growth along the Gulf Coast. Democrats can then address housing because little pre-Katrina affordable housing has been replaced. Recognizing that there are few job opportunities to pay for increased housing costs, Democrats have already extended the Disaster Housing Assistance Program, which was set to end in March, but they need to confront long-term solutions to the continuing housing crisis in the city. Negotiating with FEMA has been one of the most difficult aspects of the recovery process for elected officials. FEMA, acting as a government insurer, is in part responsible for the cost of repairing New Orleans's storm-damaged infrastructure. However, the agency has consistently low-balled repair costs, leaving the city's infrastructure broken and incomplete. The Obama administration can send a strong signal by ending the haggling and forcing FEMA to immediately allocate fair payments to cover infrastructure repair costs. It was the failure of inadequate federal levees that flooded New Orleans. The Obama administration has a special responsibility to ensure that these levees are repaired to a higher standard. As the Obama administration rebuilds American infrastructure, Gulf Coast levees deserve high priority. Scientists have consistently found that a core cause of the recent increase in hurricane damage in Louisiana is coastal erosion along the southernmost section of the state. Some estimate that the state loses the equivalent of a football field every 38 minutes. The administration should agree to a long-term program to rebuild America's Gulf coastline. There is no better place to begin the work of a new green economy than in New Orleans. Consistent with his emphasis on accountability and transparency, President Obama should review all disaster-related Community Development Block Grant expenditures by Gulf Coast states to ensure that funding is properly allocated to recovery efforts. And because it will like take at least a decade for the Gulf Coast to recover, Congress should agree to revisit and re-evaluate the federal recovery effort on an annual basis every year that Obama is president. Delivered on Mardi Gras night, President Obama's first address to a joint session of Congress promised that the United States was poised for rebuilding and recovery. These are words with concrete meaning to the people of New Orleans. So it was ironic that Louisiana's Governor Bobby Jindal offered the official Republican response. Even as he was prepared to turn back millions in federal aid to his state, Jindal invoked Hurricane Katrina in his rebuttal of the president's economic recovery plan, suggesting that private enterprise is sufficient for tackling the massive and continuing work in New Orleans. President Obama and Congressional Democrats cannot allow this appalling revision of history. In 2005 Katrina effectively ended the Bush administration's control of public discourse. The failures of the Bush administration in the aftermath of the storm ended GOP dominance and allowed Democrats an opportunity to govern. Democratic victory was possible because the people of New Orleans suffered. This is a debt Democrats must repay. The Nation - 12.03.09

Patrões planeiam desemprego permanente

A perda de mais 651 mil empregos em Fevereiro e o salto na taxa oficial de desemprego para 8,1 por cento provocaram importantes reconhecimentos na imprensa capitalista a que todo trabalhador deveria prestar atenção.

O New York Times, uma das vozes mais importantes do big business nos EUA e no mundo, publicou um importante artigo em 7 de Março a mostrar que pelo menos 650 mil empregos haviam sido perdido em cada um dos últimos três meses – num total de 4,4 milhões de empregos desde o princípio da baixa económica em Dezembro de 2007. Nos últimos quatro meses, desapareceram 2,6 milhões de empregos.

Mas o ponto importante do artigo era a citação colocada em destaque de John E. Silvia, economista chefe do banco Wachovia: "Estes empregos não estão a voltar", disse Silvia. "Um bocado de produção ou não está a verificar-se de todo ou está a verificar-se em algum outro lugar que não os Estados Unidos. Aqui estamos a ir para menor número de lojas, menor número de fábricas, menor número de operações de serviços financeiros".

"A aceleração", concluía o Times, "convenceu alguns economistas de que, longe de ser uma baixa económica ordinária após a qual retornam os empregos, a contracção em curso reflecte uma reestruturação fundamental da economia americana". [Nota do Editor: Esta sentença foi retirada da notícia na última edição do Times. Contudo, o título ainda continha esta frase: "Peritos vêm a queda rápida como sinal de reestruturação permanente".]

A indústria automobilística é citada como exemplo. As vendas de carros caíram dos 17 milhões por ano de uns poucos anos atrás para 9 milhões hoje. "Mesmo que as vendas aumentassem para 10 ou 12 milhões, isto ainda deixa um bocado de fábricas desnecessárias", disse o Times. E Silvia colocou isto directamente: "Há um bocado de trabalhadores que não voltarão. Há um bocado de aço, um bocado de borracha, um bocado de fornecedores que não voltarão".

O que significa superprodução

O mercado para automóveis não está a encolher porque as pessoas precisam de menos carros. Ao contrário, dezenas de milhões de trabalhadores sem carros ou com carros que estão avariados, que vivem em áreas rurais ou em áreas com fraco ou nenhum transporte de massa, precisam desesperadamente de automóveis.

O capitalismo estado-unidense construiu o seu sistema de transporte com base em auto-estradas e estradas. O sistema de transporte público foi arruinado por ordem dos patrões do automóvel e das indústrias de petróleo e pneus. Consequentemente, na maior parte das áreas dos EUA é essencial um automóvel para obter e manter um emprego, para ir às compras, para visitas, etc. Mas dezenas de milhões de pessoas a ganharem salários baixos ou que estão sem emprego não podem permitir-se comprar carros a um preço que dê lucro aos barões do automóvel.

O capitalismo está agora a sofrer de uma crise de superprodução – não superprodução do que as pessoas precisam mas do que pode ser vendido com um lucro. Isto não é só com a indústria automóvel mas na habitação, imobiliário comercial, electrónica, electrodomésticos e assim por diante.

Apesar de haver pouca conversa acerca do crescimento do exército permanente de desempregados planeado pela classe capitalista, ela está implícita nas suas próprias previsões. De facto, como observado em Workers World de 12 de Março, o cenário mais optimista da administração Obama para uma recuperação da economia – crescimento de 3,4 por cento em 2010 – ainda leva a calcular que haveria 7,9 por cento de desemprego. Por outras palavras, a recuperação seria uma recuperação para os capitalistas mas os trabalhadores ainda estarão a enfrentar desemprego em massa, aproximadamente ao nível em que está hoje.

E isto é o ponto de vista optimista!

Isto é uma admissão virtual, sem assim o dizer, de que o capitalismo a partir de agora não pode funcionar sem crescente desemprego em massa de carácter permanente. Acrescente a isto a projecção de que oito milhões de pessoas estarão a enfrentar arrestos nestes próximos anos.

Isto torna claro que os patrões, os banqueiros, os correctores de hipotecas e a Wall Street em geral planeiam aprofundar a guerra à classe trabalhadora e aos oprimidos. E é igualmente claro que os trabalhadores devem preparar-se, organizarem-se e planearem uma contra-ofensiva contra esta campanha brutal de despedimentos, arrestos, despejos e cortes.

Uma tempestade perfeita avassala o globo

A presente crise é global. O capitalismo dos EUA é o centro do capitalismo do mundo. É financeiramente, industrialmente e militarmente dominante e todo segmento da economia capitalista mundial está ligado de alguma forma à Wall Street – desde Berlim a Bangkok, desde Mumbai a Manilha, desde Roma ao Rio. Todos os sintomas agora exibidos nos EUA estão a ser reproduzidos a nível mundial, muitas vezes numa escala ainda mais drástica.

A presente crise representa uma tempestade económica perfeita na qual os factores de crescimento a longo prazo que impulsionaram o capitalismo estado-unidense para a frente ao longo dos últimos 70 anos entraram em reversão. Mas ao contrário de uma tempestade perfeita na natureza, a qual é aleatória, esta tempestade perfeita é conduzida pelas contradições fundamentais do sistema de exploração predatório baseado no lucro capitalista.

A propriedade privada chegou a um ponto de extrema contradição com o vasto aparelho socializado de produção global criado pelo próprio capital em busca do lucro. O sistema já não pode mais ser impelido pelo militarismo violento e outros meios artificiais, como tem sido no passado.

O crescimento do militarismo, da revolução científica-tecnológica, da globalização da exploração capitalista e da super-exploração, a criação de capital fictício e de crédito, a pauperização implacável da classe trabalhadora – todos estes factores mantiveram artificialmente a acumulação capitalista e os lucros durante gerações após a Grande Depressão. Mas agora eles cumpriram o seu ciclo.

As guerras costumavam estimular a economia

Como é que o capitalismo estado-unidense fez para emergir do colapso da Depressão e aguentar-se durante 70 anos? O ponto de viragem fundamental foi a a II Guerra Mundial. Após 1929 até 1933 afundou, houve uma viragem para cima em 1934 a qual perdurou até Outubro de 1937. Mas então verificou-se um profundo segundo crash que alarmou a administração Roosevelt e a classe dominante.

A II Guerra Mundial foi o ponto de viragem histórico que abriu uma nova fase do desenvolvimento capitalista estado-unidense. Ela sufocou um desenvolvimento pré revolucionário entre a classe trabalhadora num período de furiosa luta de classe e recomeçou um sistema moribundo.

Houve uma viragem rumo à preparação da guerra, o princípio da militarização da economia. Então chegou a própria guerra. A produção de guerra maciça – tanques, jipes, aviões, navios, uniformes, comida, etc – re-arrancou o capitalismo. Quando o fumo desapareceu, mais de 50 milhões de pessoas estavam mortas. A Europa e grande parte da Ásia estavam em ruínas. Meios maciços de produção haviam sido destruídos, bem como edifícios residenciais, pontes, ferrovias, estradas, barragens, canais, portos e tudo o mais.

No período posterior à II Guerra Mundial, o capitalismo estado-unidense recorreu a vários métodos artificiais para impedir o sistema de entrar em colapso. A guerra e a preparação para a guerra foram um estimulante básico durante décadas no período pós-guerra. A Guerra da Coreia, a Guerra do Vietname, a preparação militar durante a Guerra Fria – tudo serviu para gerar produção capitalista e lucros, pois o sistema não podia recorrer à economia civil para automaticamente manter-se em andamento. Mas no fim da década de 1980, mesmo os US$2 milhões de milhões da escalada militar de Reagan numa "pressão vigorosa" para minar a União Soviética e o campo socialista foram insuficientes para sustentar a prosperidade capitalista.

O contínuo desenvolvimento da revolução científico-tecnológica, a reestruturação da indústria capitalista, a implacável campanha anti-trabalho de ataque aos sindicatos, a extracção de concessões, destruição de benefícios, deitando abaixo salários na manufactura e expandindo firmemente a economia de serviços com baixos salários – tudo isto aumentou enormemente a desigualdade no rendimento nacional em favor do capital a expensas dos trabalhadores. Tudo isto serviu para reforçar a lucratividade para os patrões e os banqueiros.

O colapso da URSS e da Europa do Leste na década de 1990 e a abertura da China ao investimento capitalista deram ao imperialismo um breve período de expansão global sem precedentes. Os monopólios agarraram esta oportunidade para criar redes globais de exploração e vastos super-lucros pois eles engendraram uma competição salarial à escala mundial entre a classe trabalhadora internacional e promoveram uma corrida viciosa para o fundo.

A estrutura da produção globalizada transformou-se agora numa epidemia de despedimentos colectivos globalizados e desemprego em massas, desde a Europa do Leste até os Estados do Báltico, desde o Leste e o Sul da Ásia até a América Latina.

Para manter o sistema em andamento, o militarismo, o desenvolvimento tecnológico e os ataques anti-trabalho foram complementados por concessões de empréstimos, injecções financeiras para salvar bancos e corporações, especulação, bolhas de crédito, esquemas hipotecários, instrumentos financeiros exóticos e toda espécie de esquemas fraudulentos para fazer lucros com base no comércio de capital fictício.

A crise aprofunda-se apesar do militarismo

Na actual crise, nenhuma destas medidas são viáveis para re-arrancar o sistema de alguma forma significativa. As duas guerras em curso estão a drenar os cofres do imperialismo estado-unidense. A militarização global em grande medida foi consumada.

Novos ciclos de desenvolvimento militar são de tecnologia intensiva, tais como bombas guiadas por laser, mísseis guiados por satélite, aviões sem pilotos predadores, navios e caças de combate com mísseis de alta tecnologia. As actuais guerras imperialistas estão limitadas e pesadamente dependentes do poder aéreo.

Embora o milhão de milhões de dólares (abertos e ocultos) gastos anualmente na actividade militar seja essencial para o sistema, a dimensão da economia capitalista cresceu e qualquer estímulo significativo através da expansão militar teria de ser em escala muito maior do que é possível no momento.

Só uma mobilização de guerra maciça numa escala vasta para uma aventura militar catastrófica poderia manter a perspectiva de afastar a crise. Este perigo de longo prazo para toda a humanidade é inerente a esta crise.

O longo período de criação do capitalismo de baixo salário, com uma classe trabalhadora em dívida e a viver cada vez mais próxima do nível de pobreza, intensificou-se. Como esta tendência aprofunda-se ela apenas agrava mais a crise de super-produção com nova redução do poder de compra das massas.

E, naturalmente, a opção do crédito chegou ao fim como mecanismo para reviver a acumulação capitalista numa escala vasta.

O período recente de desenvolvimento tecnológico elevou o custo de capital e fê-lo tão produtivo que a última recuperação de 2002 a 2004, a seguir a explosão da tecnologia dot-com, foi uma "recuperação sem empregos" durante a qual quase 600 mil empregos foram perdidos! Foi isto que levou os bancos e o Federal Reserve, com a cumplicidade da Securities and Exchange Commission e do Departamento do Tesouro, a promover a bolha imobiliária.

O capitalismo atingiu um ponto em que, mesmo se os milhões de milhões de dólares que a classe dominante está a gastar numa tentativa de amenizar a crise resultassem num renascimento, ele seria fraco e de vida curta, deixando muitos milhões desempregados. O capitalismo está a entrar num período de crise permanente a aprofundada para as massas.

As opções capitalista terminaram a sua rota

Na presente crise, os métodos históricos de ressuscitar a lucratividade do capitalismo, de restaurar a acumulação capitalista e a prosperidade, parece terem finalizado o seu caminho, tal como fizeram antes abrindo caminho à Grande Depressão. Isto é o que tem mantido amedrontada a classe dominante.

Líderes da classe trabalhadora, líderes operários, organizadores de comunidade e activistas em todas as esferas devem arcar com a perspectiva de que não há saída da crise excepto através da intervenção de massa e da luta de massa.

A classe trabalhadora multinacional deve interferir nos processos automáticos da crise capitalista. Os despedimentos colectivos devem ser travados. Os arrestos e os despejos devem ser travados. Os cortes salariais e o encurtamento de horários devem ser travados. A comida deve estar disponível para todos, não importa quem. Os cuidados médicos devem ser tornados disponíveis para as massas. E isto só pode ser alcançado pela mobilização unificada das massas e a sua luta. Não há outro caminho, não obstante todos os pacotes de estímulos e de salvamentos.

Finalmente, o movimento deve reagrupar-se ideologicamente e reconhecer que foi o sistema capitalista que levou a classe trabalhadora multinacional e grande parte da classe média à beira da ruína.

O único caminho para a saída da crise é liquidar o próprio capitalismo, o que só pode ser feito pelos trabalhadores e pelos oprimidos tomando nas suas mãos a potência económica que construíram e colocando-a sobre uma base socialista – isto é, criando um sistema que funcione para a satisfação das necessidades humanas ao invés de produzir lucros para uns poucos privilegiados.
[*] Colaborador regular do semanário estado-unidense Workers World e autor de Capitalismo de baixo salário – Colosso com pés de barro, acerca do significado do novo imperialismo globalizado e de alta tecnologia para a classe trabalhadora nos EUA. O posfácio do mesmo encontra-se em http://resistir.info/eua/goldstein_imperialist_war_p.html . Para mais informação, ver www.lowwagecapitalism.com .
Resistir.info - 13.03.09

“A crise não serve de desculpa”



Nós sabemos que a vida não está fácil, mas as empresas e o Governo estão a usar a crise como desculpa para não nos aumentarem os salários. Não pode ser”, garante indignado um grupo de trabalhadores que se queixa dos “carros topo de gama dos administradores” da empresa onde trabalha. O sentimento de descontentamento marcou a manifestação de ontem da CGTP em Lisboa que juntou milhares de pessoas.

Juliana Machado, que veio de propósito de Guimarães para estar presente, admite : 'Não vamos conseguir mudar nada', mas mesmo assim defende que é a única forma que os trabalhadores têm para mostrar que estão contra as políticas do Governo. A manifestação, que segundo a CGTP juntou 200 mil pessoas em Lisboa, deixou o trânsito na cidade num caos, com as principais artérias entupidas. O próprio Túnel do Marquês teve de ser encerrado. Apesar da confusão, a PSP não contabiliza oficialmente a dimensão do protesto.

O líder da CGTP, Carvalho da Silva, fez questão de frisar que 'o País merece melhor' e que este 'Governo só tem aumentado o desemprego, a precariedade e a promiscuidade entre as políticas sociais e económicas: Sócrates conseguiu o feito de pôr Portugal a divergir seis anos da União Europeia', salienta.

DEPOIMENTOS

'Os jovens carregam ainda mais o peso de serem trabalhadores. O clima não é propício ao desenvolvimento do trabalho: há falta de contratos de trabalho, não somos integrados nos quadros e somos prejudicados pelos descontos. Há dez mil qualificados sem perspectivas de futuro no nosso país, e que, por isso, vão para o estrangeiro, onde há mais possibilidade de vínculos nas empresas.'

(David Pereira, Estudante)

'Estou aqui porque quero justiça. Estou há 25 anos na função pública e só me tiram regalias. Ganho à volta de 600 euros, devido ao congelamento dos salários, e acho que o Governo deveria analisar a situação dos trabalhadores precários com muita atenção. Não me importo nada de trabalhar, quero é estar segura. Uma luta tão grande e com tanta gente pode chamar a atenção.'

(Maria Borges, Auxiliar Educativa)

C.M. - 14.03.09

CGTP põe 200 mil na rua Jornada de protesto na capital

"Injustiças sociais/Arre porra que é demais!" foi a palavra de ordem gritada com mais emoção no protesto esta sexta-feira levado a cabo em Lisboa pela CGTP. No palco, Carvalho da Silva denunciou a promiscuidade entre o poder económico e político.

"Uma enorme manifestação que não fica aquém, antes está acima de outras realizadas. Esta tarde estiveram aqui mais de 200 mil pessoas", bradou o secretário-geral da CGTP aos manifestantes, sem que a PSP (que recusou fazer uma estimativa) avançasse com outros números, por não ter esses dados. Do palco montado na Praça dos Restauradores Carvalho da Silva disse que "é preciso uma governação séria" e responsabilizar as forças políticas. "No ano de todas as eleições", o líder sindical pediu que todos sejam "exigentes e combatentes" e saiam à rua no Dia do Trabalhador, fazendo "um 1º de Maio ofensivo".

"Mudar de rumo" foi o lema da manifestação e o mote do orador na crítica aos "traços fundamentais da governação de Sócrates". A saber: mais desemprego e precariedade; "uma dívida externa que nos coloca uma corda ao pescoço, perigosa e por muito tempo"; seis anos de divergência com a Europa; e "mais compadrio e mais promiscuidades entre o Poder económico e Poder político".

"Salvaguardadas as devidas distâncias e diferenças inerentes", referiu, confessou ter relido mais uma vez "O Padrinho" e ter concluído que "há para aí figurões que parecem mesmo os D. Corleones a que temos direito".

Se o sector público desceu do cimo das Amoreiras , o sector privado saiu da praça do Saldanha (numa vista aérea em tenaz) até confluírem no Marquês para a Avenida da Liberdade.

O dirigente do BE Francisco Louçã encontrava-se logo na primeira esquina. Presente para apoiar, disse, "um acto político da maior importância" e "de coragem". "Este povo responde na rua e mal do Governo que não sente que o povo na rua é a força da democracia", frisou.

Uns metros adiante, perto do centro de trabalho do PCP, Jerónimo de Sousa esperou o cortejo, ao lado de Ilda Figueiredo. Para o líder comunista, a manifestação representou "a derrota dos que defendem o conformismo e a resignação" e foi um aviso eleitoral ao Governo.

"O Governo sustenta-se na sua maioria absoluta, mas deveria olhar para esta manifestação" que, "mais do que qualquer comentário ou discurso, tem um grande significado político e social e, claro, grandes consequências eleitorais", acentuou.

Se na descida da Avenida a palavra de ordem gritada com mais fervor foi "Injustiças sociais/Arre porra que é demais!", no palco foi o nome do primeiro-ministro que provocou mais apupos.

"Assobiem que ele merece", disse ao microfone o dirigente da CGTP, já quase sem voz e na única pausa do discurso em que aproveitou para se assoar e beber uns golos de água. Antes de terminar, exortando à intensificação da luta nos locais de trabalho.
J.N. - 14.03.09

Qimonda pode mandar 800 para casa em Abril

A unidade de Vila do Conde da Qimonda pode mandar para o lay-off mais de 800 trabalhadores, já a partir do fim do mês, face ao anúncio da suspensão da produção em Dresden, a partir de 1 de Abril.

"Oficialmente disseram-nos que, a partir de Abril, poderá haver redução de produção e não dizem mais nada. Mas o que se comenta é que os planos de produção [já feitos para o mês de Abril] prevêem uma redução de seis para dois milhões de chips por semana e que mais de 800 pessoas vão para casa", afirmou, ontem, ao JN, Anabela Paiva, funcionária da Qimonda há três anos.

Numa situação normal, a produção em Vila do Conde é de 14 milhões. Desde 23 de Janeiro, altura em que a Qimonda AG se apresentou à insolvência, a produção vem oscilando entre os quatro e os seis milhões, com paragens totais ao fim-de-semana.

Num plano que os trabalhadores dizem já estar gizado, prevê-se o recurso ao lay-off - suspensão temporária da laboração em que a Segurança Social comparticipa os salários - para reduzir despesas, enviando para casa mais de 800 trabalhadores.

Na unidade de Vila do Conde, o clima é "cada vez pior": "Parece que não se lembram que é o nosso futuro que está em jogo", dizem os trabalhadores, criticando a administração portuguesa, que nada diz a quem vê, quase todos os dias, colegas a ir embora: "Acabam os contratos não renovam, dispensaram pessoal… Já somos cerca de1300 e não os 1700 de há dois meses", dizem.

Sem querer revelar o nome por medo de represálias, outros lamentam que se esteja há dois meses "a obrigar o pessoal a meter férias, por não haver trabalho".

Ao JN, a Qimonda Portugal diz apenas que "está a ser avaliado o impacto" da decisão na unidade de Vila do Conde.

A Qimonda AG admitiu, ontem, em comunicado, que o objectivo de encontrar uma solução para a multinacional alemã até ao final de Março falhou, pelo que a produção na unidade de Dresden - o fornecedor de matéria-prima a Portugal -, no estado da Saxónia (Alemanha), será "gradualmente reduzida e totalmente suspensa a 31 de Março". Os trabalhadores serão transferidos para outra empresa não especificada, e "as negociações com potenciais investidores" são para continuar.
J.N. - 14.03.09

No que se pode traduzir a manifestação da CGTP

"Não há nenhuma organização que junte mais gente nas ruas do que a CGTP. Daí que nenhum governo de bom senso se possa permitir ignorar a sua plataforma reivindicativa, que conta com o apoio político do PCP e do BE e esteve ontem bem expressa no mote: "Mudar de rumo: mais emprego, salários e direitos."

É todo um programa económico de governo. Mais direitos significa menos trabalho precário e menos facilidade de despedir; mais salários deverão conduzir ao aumento do poder de compra e, por consequência, do consumo. Mais emprego conseguir-se-ia com expansão dos serviços e investimento públicos. Esse novo rumo apoiar-se-ia no maior protagonismo do Estado e no maior condicionamento dos investidores privados, nomeadamente, dos de maior dimensão.

Ora o programa do PS é bem distante deste. Para o Governo, só agora é que há - devido à crise mundial - procura a menos, e, por isso, decidiu investir mais e apoiar mais quem investe e cria emprego ou o mantém. Em termos estruturais, há é falta de capacidade produtiva interna para responder à procura total, de bens de consumo, serviços e investimento. Daí que o Governo PS insista em emagrecer o aparelho do Estado com ganhos de eficiência; em moderar salários, com ganhos reais mínimos, para não deixar degradar a competitividade das exportações; e em apostar na qualificação dos activos a todos os níveis para aumentar a produtividade e a produção final. Uma quer crescimento económico, expandindo a procura. O outro persegue-o actuando sobre os condicionamentos da oferta. A quem dará o eleitorado da esquerda e do centro-esquerda razão em Setembro?"
D. N. Editorial - 14.03.09

Finnair anuncia paragens forçadas para cerca de 700 pilotos

A Finnair, companhia aérea da Finlândia, anunciou hoje que vai obrigar cerca de 700 pilotos a tirarem licenças a partir do próximo mês, no âmbito de um plano de redução de custos.

Os planos, que fazem parte do programa que pretende reduzir em 30 milhões de euros os custos, surgem após a empresa ter decidido que 1.700 tripulantes de cabine serão forçados a tirar uma licença sem vencimento durante os meses de Abril e Maio.

A paragem irá durar pelo menos uma semana para cada um dos pilotos, anunciou a Finnair em comunicado.

Em Setembro, os empregados da companhia aérea finlandesa rejeitaram as propostas da empresa para reduzirem voluntariamente os seus ordenados, que pretendia evitar cerca de 400 despedimentos, que tem enfrentado sérias dificuldades devido ao elevado custo dos combustíveis e à aguerrida competição das restantes companhias.

Na sequência desta rejeição, a Finnair anunciou que estaria a estudar medidas que lhe permitissem poupar cerca de 50 milhões de euros.

Em Fevereiro, a Finnair alertou para eminentes cortes após ter registado um prejuízo líquido de 44 milhões de euros durante o quarto trimestre de 2008, após ter registado lucro liquido de 27 milhões de euros no mesmo período de 2007.

A Finnair, detida em 56 por cento pelo Governo da Finlândia, voa para 50 destinos com uma frota de 60 aeronaves, tendo transportado 8,3 milhões de passageiros em 2008.

Lusa - 13.03.09

Oliva ainda não pagou subsídios de Natal e está em falta desde Abril com bónus de desempenho

Os cerca de 200 trabalhadores da Oliva ainda não receberam os subsídios de Natal nem os bónus de desempenho que estão em falta desde Abril de 2008, "num montante significativo" que o Sindicato dos Metalúrgicos ainda não conseguiu apurar.

No caso dos bónus, a alegada irregularidade deve-se ao facto da administração da empresa metalúrgica de S. João da Madeira "ter transferido os respectivos valores para os aumentos salariais de 2008", revela Adelino Nunes, dirigente do Sindicato dos Metalúrgicos de Aveiro.

Esse responsável afirma que a medida "é ilegal" por duas razões: "Os bónus estão previstos no regulamento interno da empresa e, independentemente disso, a própria Lei diz que todas as gratificações pecuniárias pagas com carácter regular, mensal ou outro, são parte integrante da retribuição".

"Os bónus não podem, portanto, ser retirados ou transformados noutra coisa", continua o dirigente sindical.

O montante total da dívida ainda está por determinar porque "muitos dos trabalhadores da Oliva não estão sindicalizados e, como o Sindicato não tem informação de quanto ganham, não é fácil apurar esse valor ao certo".

Adelino Nunes adianta, contudo, que "ainda estão em causa algumas dezenas de milhar de euros", considerando que "o bónus mínimo é de 9,5 euros por mês, por trabalhador, mas pode chegar aos 200 euros ou mais, no caso dos funcionários mais antigos".

A Inspecção-Geral do Trabalho ficou a par do problema em Maio do ano passado e terá concordado com o parecer do Sindicato, após o que "a Oliva reconheceu em comunicado que teria que regularizar a situação".

"Mas comprometeu-se a fazê-lo em Julho de 2008", recorda Adelino Nunes, "e, até agora, isso ainda não aconteceu".

A justificação apresentada pelos administradores da Oliva 1925 -- Soluções de Fundição, S.A. é a redução no número de encomendas.

Esse aspecto é adiantado como explicação para outras mudanças na fábrica: "Os trabalhadores por turnos passaram ao horário de trabalho normal" e os funcionários mais recentes "não vêem os seus contratos renovados".

Lusa - 13.03.09

Crise: 83 mil perderam o emprego no Canadá em Fevereiro, taxa de desemprego em máximos de cinco anos

Cerca de 83 mil pessoas perderam o emprego no Canadá durante o mês de Fevereiro, elevando a taxa de desemprego meio ponto percentual para os 7,7 por cento, o mais elevado registo nos últimos cinco anos.

Os números divulgados hoje são piores que os esperados pelos economistas, que previam um corte de 40 mil postos de trabalho, com a taxa de desemprego a situar-se agora em quase mais dois pontos percentuais do registado no mesmo período de 2008.

O relatório de Fevereiro surge após a economia canadiana ter atingido um número recorde de postos de trabalho em apenas um mês, registado em Janeiro, com 129 mil pessoas a perderem os seus trabalhos.

A crise financeira e a venda global das matérias-primas atingiu em força a economia canadiana, com 295 mil pessoas a perderem os seus empregos nos últimos quatro meses.

Lusa - 13.01.09

Descontentamento levou 200 mil pessoas à rua


TVNET - 13.03.09

Carvalho da Silva: crise não é resultado de um vírus, mas das políticas

O secretário-geral da CGTP, Carvalho da Silva, afirmou hoje que a actual crise não é resultado da acção de um vírus, mas sim a expressão das práticas patronais e políticas seguidas nos últimos anos.

“A crise não é resultado de um vírus que nos contaminou. Os bloqueios a que se chama crise são a expressão dos resultados das práticas patronais e das políticas seguidas ao longo dos últimos anos”, afirmou Carvalho da Silva, na intervenção que fez perante muitas dezenas de milhares de manifestantes, na Praça dos Restauradores, em Lisboa.

O sindicalista afirmou que, para a “esmagadora maioria dos patrões”, a invocação da crise “vale para tudo”, apontando como exemplos, a “manipulação” dos horários de trabalho e o trabalho a recibos verdes.

Lembrando que este é o “ano de todas as eleições”, Carvalho da Silva sublinhou a necessidade de “mudanças e rupturas”, exigiu uma “governação séria” e apelou à participação nos protestos que terão lugar no Dia do Trabalhador.

“Grande primeiro de Maio

“Vamos realizar um grande 1º de Maio, com sentido ofensivo, colocando na ordem do dia os trabalhadores”, exortou o sindicalista.
“Queremos dizer que a mudança é possível, é urgente e necessária”, acrescentou, sublinhando que “o País precisa de uma mudança de rumo”.

Durante o seu discurso, Carvalho da Silva, fez um balanço dos quatro anos de governação do primeiro-ministro, José Sócrates, afirmando que os resultados da política do actual Executivo foram o aumento do desemprego, da precariedade, do “compadrio e da corrupção”, e a redução dos salários.

“Prometeram mais emprego e o que nós temos é mais desemprego, prometeram mais estabilidade e o que nós temos é mais precariedade”, disse o secretário-geral da CGTP, afirmando que o primeiro-ministro “conseguiu o feito de pôr Portugal a divergir seis anos da União Europeia”.

Os manifestantes concentrados esta tarde nos Restauradores, em Lisboa, aprovaram uma resolução, na qual se comprometem a realizar “uma grande jornada de luta no 1º de Maio”, a exortarem os jovens a agirem por “mais estabilidade, mais salários e mais emprego” e a “prosseguirem e intensificarem a acção e luta nos locais de trabalho dos sectores público e privado”.

Na manifestação desta tarde, que foi a primeira do ano, estiveram “mais de 200 mil trabalhadores e trabalhadoras”, de acordo com o secretário-geral da CGTP.

Sob o lema “Mudar de Rumo, mais emprego, salários e direitos”, a manifestação nacional promovida pela CGTP tinha como objectivo defender melhores condições de vida e de trabalho para os portugueses.

Público.pt - 13-03.09

13/03/2009

Les flambées sociales vont se multiplier

Thomas Bronnec

Le PDG de Sony France, retenu toute la nuit par ses salariés, a été relâché ce vendredi matin. Jean-Marc Le Gall, conseil en stratégies sociales, explique pourquoi ce genre de contestation n'est pas près de s'arrêter.

Le patron de Sony France a été libéré, mais il a tout de même été retenu toute la nuit par ses salariés... Que vous inspire ces méthodes ?

Le patron de Sony France a été libéré, mais il a tout de même été retenu toute la nuit par ses salariés... Que vous inspire ces méthodes ?

Quand ils manquent de moyens, les personnels n'ont qu'une seule solution : la médiatisation du conflit, qui est un peu la force des plus faibles. Cela faisait plusieurs mois que la fermeture du site de Pontonx-sur-l'Adour avait été annoncée, et les salariés ont estimé que rien n'avait bougé. Retenir leur patron, c'était une façon de montrer leur détermination et leur inquiétude, pour remettre leurs revendications sur la table devant l'opinion et les pouvoirs publics. Elles sont d'ailleurs assez sages : ils estiment que le plan social n'est pas assez favorable au regard des pratiques antérieures de Sony et veulent des conditions de départ plus avantageuses. C'est pourquoi je pense que la situation est loin d'être bloquée.

La crise risque-t-elle de multiplier ce genre de contestation ?

Semaine après semaine, la situation se tend. Tous les jours, les annonces de plan social ajoutent l'inquiétude à l'inquiétude. Je crois d'ailleurs qu'on n'a pas encore touché le point bas de la crise. Cela engendre deux types de réaction : la peur et la résignation d'une part, et ponctuellement, des mouvements de révolte d'autre part. Ces deux réactions sont très proches, comme le montre l'exemple de la Guadeloupe.

Va-t-on vers une crise sociale générale?

Il y a six mois, je répondais à cette question par la négative. Mais la situation a évolué. D'abord, la perspective d'une sorte de crise s'éloigne. On parle de mi-2010, ce qui est très loin quand on se bat avec le quotidien. Ensuite, Nicolas Sarkozy a perdu la main, il a dû reculer sur de nombreux dossiers, et il le sent. Le président de la république est sur la défensive, et beaucoup de ses ministères sont usés, discrédites, comme Valérie Pécresse ou Yves Jégo. Je ne crois toujours pas à un mouvement social d'ampleur, car dans les entreprises, les gens font plutôt profil bas. Mais il y aura des flambées de contestation, de plus en plus rapprochées, sur la question des lycées, des universités, des retraites complémentaires.

L'Expansion.com - 13.03.09

Nicolas Sarkozy fait cadeau de la France à l’OTAN

Alain de Benoist

C’est désormais officiel, mais l’annonce en sera faite à l’occasion du sommet prévu les 3 et 4 avril prochains à Strasbourg et à Kehl, pour le 60e anniversaire de l’Alliance atlantique : la France va réintégrer les structures militaires intégrées de l’OTAN. Nicolas Sarkozy revient ainsi brutalement sur la décision prise en mars 1966 par le général de Gaulle, lorsque celui-ci, ayant clairement posé le problème de la compatibilité de l’OTAN avec les intérêts et l’indépendance de son pays, avait proclamé l’intention de la France de recouvrer l’« exercice entier de sa souveraineté », retiré les soldats français des structures plaçant les forces alliées sous l’autorité des Etats-Unis, et exigé le démantèlement de toutes installations américaines présentes sur le sol national (ce qui avait entraîné le transfert en Belgique du Commandement suprême de l’Organisation, jusque là installé à Rocquencourt, près de Versailles).

Décision lourde de conséquences politiques et diplomatiques, mais qui ne surprend pas vraiment. Entre 1995 et 1997, Alain Juppé étant alors Premier ministre de Chirac, la France avait déjà envisagé son plein retour dans l’OTAN en échange du commandement militaire du flanc sud de l’Alliance, à Naples, ce que les Etats-Unis, peu désireux de placer sous autorité étrangère le commandement de leur VIe flotte, avaient immédiatement refusé. Depuis lors, les troupes françaises, déjà engagées avec les Etats-Unis durant la première guerre du Golfe, ont aussi été partie prenante aux côtés des forces de l’OTAN dans la guerre de l’ex-Yougoslavie, puis en Afghanistan.

La question qui se pose est en fait celle-ci : pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il décidé de rompre avec la politique extérieure suivie par la France depuis plus de quarante ans, en choisissant de s’intégrer dans une « nouvelle OTAN » devenue aujourd’hui une coalition occidentale ayant pour but de porter la guerre aux confins de la planète à seule fin de défendre les intérêts géostratégiques des Etats-Unis ?

Deux raisons sont avancées. La première est qu’en revenant dans l’OTAN, la France pourra mieux peser sur ses orientations et sa réorganisation. La deuxième est qu’elle n’en sera que plus forte pour construire un pôle européen de la défense et désarmer les réticences de ceux de ses partenaires qui ne veulent à aucun prix d’une défense européenne indépendante de l’OTAN.

Croire qu’en étant « dedans », on pèsera mieux sur l’évolution interne de l’Alliance est une illusion. Les Britanniques ou les Allemands, fidèles partenaires des Américains, sont-ils jamais parvenus à influer en quoi que ce soit sur les stratégies de l’OTAN ? Au surplus, tout diplomate, même débutant, sait que c’est avant de faire une concession qu’on négocie sa contrepartie, et non après. De toute évidence, ce ne sont pas les postes promis aux Français (la direction du quartier général de Norfolk, en Virginie, et un commandement régional à Lisbonne) qui permettront de peser en quoi que ce soit. L’OTAN reste plus que jamais une machine de guerre entièrement dirigée et contrôlée par les Américains, les alliés étant réduits au rôle d’exécutants. Les gains escomptés à Paris ne sont au mieux que de pieux souhaits.

L’autre raison est tout aussi naïve. Le retour de la France dans l’OTAN ne lève en effet aucune des hypothèques qui pèsent sur l’avenir de l’Europe de la défense, celle-ci restant bloquée par les vues divergentes des Etats-membres.

La défense européenne ne peut résulter que d’une volonté politique commune qui pour l’heure n’existe pas. Depuis la conférence atlantique de décembre 1991, on sait que les partenaires de la France refusent absolument d’envisager un système de défense qui risquerait d’éloigner, si peu que ce soit, les Etats-Unis du théâtre européen, de même qu’ils ne veulent pas d’une Europe-puissance qui se construise en dehors de la relation atlantique. Au demeurant, le principe d’une défense européenne autonome est expressément exclu par le traité de Maastricht, selon lequel « l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord reste pour les Etats qui en sont membres le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre ». Dans de telles conditions, présenter la réintégration de la France dans l’OTAN comme susceptible de donner une « nouvelle impulsion » à une véritable défense européenne ne peut être qu’une chimère. Ce retour, tout au contraire, ne peut que conforter dans leurs positions ceux qui ont fait le choix de la facilité et de la démission.

Saluée bien entendu à Washington, la décision de Nicolas Sarkozy a soulevé en France de nombreuses critiques, venues aussi bien de la droite que de la gauche. L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a laissé prévoir un « rétrécissement » de la France sur le plan diplomatique. Alain Juppé s’est inquiété d’un « marché de dupes ». Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a évoqué une « faute historique d’une gravité incalculable ». L’ancien député UMP Daniel Garrigues est allé jusqu’à parler de « trahison ». François Fillon a pour sa part décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement, mais il s’est bien gardé de céder à la demande de référendum formulée par François Bayrou ou Nicolas Dupont-Aignan.

La décision prise en 1966 par le général de Gaulle était motivée, de façon implicite, par la volonté de maintenir la dimension multipolaire du monde. Celle de Nicolas Sarkozy, prise sans concertation préalable, sans débat politique et sans que le peuple soit consulté, donne le coup de grâce à toute l’œuvre diplomatique de ses prédécesseurs. Elle sera inévitablement interprétée comme la marque d’une « banalisation » de la position de la France, d’un affaiblissement de son autonomie et d’un renoncement à ses ambitions. Le général de Gaulle disait : « Je veux l’Europe pour qu’elle soit européenne, c’est-à-dire qu’elle ne soit pas américaine ». Nicolas Sarkozy, lui, fait cadeau de la France à l’OTAN, c’est-à-dire aux Etats-Unis.

Verbatim - 13.03.09

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