Aux différents concours d’entrée à l’ENA de 2009, 4 élèves sur 81 avaient un parent ouvrier et 13 un parent employé. Au total, 12 % des parents étaient issus des catégories populaires, alors que ces deux catégories représentent plus de la moitié des actifs occupés.
Le taux de représentation des ouvriers (qui rapporte leur proportion à celle des actifs occupés) est d’un peu plus d’un sur dix, alors que les cadres et professions intellectuelles supérieures sont quatre fois plus représentés.
Ces données sont fragiles : une partie des professions (23 sur 162) ne sont pas classées, et il s’agit des deux parents alors que les comparaisons portent généralement sur la profession du chef de ménage. Ces chiffres ne sont pas réellement comparables avec les travaux réalisés ultérieurement sur l’origine sociale des élèves des grandes écoles. Michel Euriat et Claude Thélot avaient observé une diminution de la part des catégories populaires entre les années 1950 et la fin des années 1980 [1]. Les éléments partiels dont on dispose laissent penser malgré tout qu’une faible démocratisation a pu être enregistrée.
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Article repris du site de l’Institut pour le développement de l’information économique et sociale
[1] Voir « Le recrutement social de l’élite scolaire en France. Evolution des inégalités de 1950 à 1990 », Michel Euriat et Claude Thélot, Revue française de sociologie, Année 1995, Volume 36, Numéro 3.
Observatoire de Inégalités - 10.03.09
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