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18/06/2009

British Airways demande à ses employés de bosser gratis

Attention, déconnage immédiat. Les patrons de British Airways appellent leurs employés à venir travailler gratis. L'objectif étant de redresser le manche d'une société prise dans les turbulences d'un cyclone sans fin. Le travail, c'est la santé... dit-on, et en plus, c'est gratuit !

Selon la BBC, 30 000 employés de British Airways viennent de se voir proposer, par email, de travailler gratuitement pour leur compagnie aérienne préférée. Ça ne s'invente pas. Et les patrons de donner l'exemple : Willie Walsh et Keith Williams, numéros 1 et 2 de l'entreprise ont annoncé leur intention de se serrer la ceinture et de faire disparaître leurs salaires du mois de juillet des écrans comptables. Il est vrai qu'avec des revenus annuels respectifs de 831.000 et 500.000 euros, l'atterrissage devrait se faire en douceur. L'histoire ne dit pas de quelle amplitude est la voilure des parachutes dorés qu'ils s'attribueront en cas de crash.

Totalement impossible en France !

La Grande Bretagne, toute une histoire... Cette cathédrale européenne du néolobéralisme nous étonnera toujours, nous autres français, planqués derrière nos codes du travail protecteurs ancestraux. Car il est absolument impossible que ce genre de choses se produisent en France. Im-pos-si-ble ! Promis juré. D'ailleurs, il est tout simplement illégal pour un employeur hexagonal de réduire le salaire d'un employé sans son consentement. Voyez comme on est protégés ! Bon, il arrive ici ou là que certaines entreprises licencient des brouettes de récalcitrants refusant de baisser leur rémunération. Mais n'allez surtout pas y voir la main du malin, puisque les entreprises n'ont pas le choix. C'est une question de survie.

Il est de même impossible, en France, qu'un employeur force quelqu'un à cravacher plus de 35h, s'il ne le souhaite pas. Sauf, bien sûr, lorsque la situation économique d'une entreprise l'exige. Soyons pragmatiques. Et puis, de toutes les façons, ils sont payés en heures sup', ces travailleurs du dimanche, qu'ils ne viennent pas se plaindre... Sauf, bien sûr, quand l'entreprise n'est pas en mesure de les déclarer. A l'image de ces 2 milliards d'heures supplémentaires non déclarées en 2007.

Ils sont (vraiment) fous ces Anglais !
"Les mots ont un sens" - 17.06.09

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