L’abstention* a atteint un niveau record aux élections du 7 juin 2009 : 59,5 %. Cette situation peut traduire plusieurs facteurs : un désintérêt pour la construction européenne, le peu d’enjeu compte-tenu des faibles pouvoirs des parlementaires européens, mais aussi l’incapacité des partis à convaincre les électeurs de se déplacer. Il faut dire que leurs propositions de fond ont été peu relayées et peu expliquées par les médias grand public.
Les hommes, les jeunes, les peu diplômés, les non-salariés et les catégories sociales modestes ont beaucoup moins voté que les autres. De nombreux scrutins font apparaître une moindre participation des groupes les moins favorisés, insuffisamment mobilisés par l’offre politique en présence, qui n’en comprennent pas toujours l’intérêt. L’abstention atteint 63 % chez les non-diplômés, 69 % chez les ouvriers et 72 % chez les 25-34 ans. A l’opposé, elle s’est élevée à 42 % chez les plus de 65 ans, 52 % chez les cadres et 55 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Coïncidence ou non, l’abstention a atteint son maximum chez les catégories les plus victimes de la récession économique. On notera que l’écart entre les différentes catégories de population est beaucoup plus faible dans les élections - comme ce fut le cas lors du premier tour de la présidentielle de 2007 - dont l’enjeu politique est clairement marqué.
* L’abstention rapporte le nombre de personnes qui n’ont pas voté au nombre total d’électeurs inscrits sur les listes.
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