Huit des douze raffineries de l'Hexagone étaient mercredi à l'arrêt ou en cours d'arrêt. Le groupe Total est particulièrement touché.
Le blocage des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra et la grève contre la réforme des retraites commencent à sérieusement affecter la production française de carburants. Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), 8 des 12 raffineries de l'Hexagone étaient mercredi à l'arrêt ou en cours d'arrêt. Certaines sont affectées par des grèves partielles tandis que d'autres fonctionnent au ralenti par manque d'approvisionnement en brut.
Le groupe Total est particulièrement touché par le phénomène. Ses six raffineries françaises sont en train d'arrêter leurs activités. « Nous devons en arriver aux arrêts dans la mesure où les organisations syndicales ont annoncé leur intention de poursuivre la grève au-delà de vingt-quatre heures. Cela devient incompatible avec un fonctionnement normal pour des raisons de sécurité », a expliqué Total. Près de l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône), la raffinerie LyondellBasell fonctionne au minimum technique tandis que chez Ineos, l'unité de distillation a été stoppée par manque de brut.
Les industriels relativisent l'impact du phénomène sur le grand public. « Pour le consommateur, ça ne change rien car les dépôts de distribution continuent à fonctionner », souligne Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip, cité par l'AFP.
La France compte 219 dépôts de produits pétroliers sur tout le territoire, qui alimentent 12.500 stations-service. Le pays dispose également de réserves stratégiques représentant 98,5 jours de consommation de pétrole.
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