Le constructeur français de bateaux prépare «un plan social qui pourrait entraîner la suppression de 700 à 800 emplois», après avoir vu son carnet de commandes diminuer de 50% en un an.
Selon une information relevée par le Figaro, «le groupe Bénéteau, leader mondial de la navigation de plaisance, est à son tour touché par la crise». Le groupe n’a pas souhaité se prononcer sur cette information.
«Engagé dans un processus d’évaluation des perspectives qu’offre la saison 2010 et dans une procédure d’échange et d’information avec les partenaires sociaux et le personnel», il a précisé réserver «la primeur de ses réflexions aux salariés et élus du personnel».
Fin janvier le constructeur naval tablait sur une chute de «30 à 40%» de son chiffre d’affaires sur l’exercice 2008-2009, après avoir annoncé un plongeon de 48% de son chiffre d’affaires au premier trimestre.
Le groupe basé en Vendée avait reconduit des mesures de chômage partiel pour les 15 premiers jours de février pour un millier de salariés, selon la CGT.
«Nous avons récemment partagé avec notre personnel notre inquiétude sur la chute du marché», explique Bruno Cathélinas, président du directoire. Il s’agit selon lui, «de trouver le bon équilibre entre le sauvetage du maximum d’emplois et la pérennité du groupe».
Au début de l’année, le groupe reconnaissait qu’il était «prématuré de prévoir à quel moment interviendra la reprise», mais prévoyait «dès la saison 2010 une croissance à deux chiffres de son activité bateaux».
D’après un document interne que se sont procuré les syndicats, les difficultés actuelles auraient fait perdre 2,7 millions d’heures de travail, rapporte le quotidien. «Ce volume représente 2.000 emplois», selon la CGT de Bénéteau.
Le groupe confirmait également son intention de se diversifier dans les grands bateaux à moteur et l’habitat résidentiel à ossature de bois, dont la production devait débuter en septembre 2009. «Sur leurs douze premiers mois, ces deux activités généreront un chiffre d’affaires supplémentaire de 25 millions d’euros», assurait alors Bénéteau.
Libération - 02.04.09
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