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09/10/2009

Grippe A : entre psychose et marketing

René Balme - Mondialisation.ca, Le 8 octobre 2009

Le 20 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales, M. Brice Hortefeux, estimait que « notre pays est actuellement peu touché (par la grippe A – NDLR) » et que c’est « la raison pour laquelle nous restons en situation 5 ».
Le site interminisériel, traitant des menaces pandémiques grippales précise, par ailleurs, que « le passage en situation 5a a permis au gouvernement français de se donner les moyens humains, organisationnels et techniques de freiner l’épidémie sur le sol français ».

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C’est ainsi que le Ministre demandait aux maires « afin de préparer l’arrivée d’une possible vague pandémique plus sévère dans les prochains mois, de s’assurer que les plans de continuité d’activités des administrations (…) sont opérationnels ». Il rappelait que « l’objectif d’un plan de continuité est de maintenir l’activité au niveau le plus élevé possible, malgré un absentéisme probable important, tout en protégeant les personnes exposées ».

Dont acte. Je prends les mesures imposées par le gouvernement pour parer à toute éventualité de pandémie à Grigny. Elles seront mises en œuvre sur notre commune.
Mais je souhaite aussi vous donner mon sentiment sur cette situation car je constate une déplorable désinformation médiatique et politique doublée de quelques mensonges qui interpellent.

Un marché sans frontière

La grippe A H1N1 occupe donc les colonnes de nos médias depuis le mois de mai. Le matraquage médiatique et la volonté délibérée de créer une véritable psychose masquent assez mal l’entreprise de désinformation nationale et internationale qui permet d’affoler les populations en leur vendant une pandémie, et surtout, des « produits dérivés » - masques, Tamiflu et autres vaccins - dont l’efficacité n’a pas été démontrée mais qui vont remplir les poches de quelques laboratoires.
Son apparition coïncide avec la visite d’État de Nicolas Sarkozy au Mexique en mars 2009 où en présence de M. Felipe Calderon, président du Mexique, a eu lieu la signature d’un contrat entre deux laboratoires privés, SANOFI-AVENTIS et BIRMEX, pour la construction d’une usine de production de vaccin contre la grippe saisonnière ET pandémique, représentant un investissement de 100 millions d’euros 1.

Le plus grave dans cette affaire, est que l’on entend rarement celles et ceux, sommités du monde médical, qui appellent à la mesure.
C’est le cas du Professeur Debré, par ailleurs député UMP, qui dans un entretien au JDD le 25 juillet affirme : « Cette grippe n’est pas dangereuse. On s’est rendu compte qu’elle était, peut-être même, un peu moins dangereuse que la grippe saisonnière ». Et de poursuivre : « Il y a 800 cas répertoriés en France. C’est une plaisanterie ! Va-t-on comptabiliser les diarrhées ? On aurait dû annoncer la couleur : nous sommes dans le cadre d’un exercice grandeur nature. Point à la ligne ». Voilà qui situe les choses à leur juste valeur.

Et alors que tout le monde continue à donner à cette grippe le nom de « porcine », il serait temps que chacun sache, qu’à ce jour, et c’est l’Office International des Epizooties qui l’écrit : « Aucune information concernant la maladie de la grippe chez l’animal au Mexique et aux États-Unis d’Amérique ne peut pour le moment justifier un lien entre les cas humains et les animaux, y compris les porcs. A ce jour, le virus n’a pas été isolé chez les animaux ».
Alors pourquoi ce mensonge entretenu à longueur d’antenne et pourquoi la presse « libre et indépendante » ne s’en étonne pas ? Selon le Dr Wodarg, spécialiste de médecine interne, de pneumologie, d’hygiène et de médecine environnementale, il est évident que « le terme grippe porcine ainsi que celui de grippe aviaire représentent des tentatives trompeuses, mais apparemment couronnées de succès, de quelques groupes pharmaceutiques pour promouvoir des débouchés de nouveaux vaccins et de médicaments douteux contre la grippe ».

Quels risques liés au vaccin ?

Si en France, et l’on doit s’en réjouir, la vaccination ne sera pas rendue obligatoire, il n’en sera pas de même aux USA où, en application de certaines directives contenues dans le fameux « Patriot Act », refuser de recevoir une injection contre les virus d’une pandémie est considéré comme un acte criminel et traité comme tel. Or on sait que le tout nouveau vaccin n’a pas été testé et personne ne peut préjuger des conséquences d’une vaccination de masse sur la santé publique. C’est le journal allemand Spiegel Online qui l’affirme : « quasiment aucun expert ne sait précisément si la vaccination de masse prévue contre le virus H1N1, qui est encore au stade des essais, ne présente aucun risque pour les femmes enceintes ».
En un mot, le vaccin peut s’avérer plus dangereux que la grippe elle même.

Et s’il fallait nous en convaincre, il suffit de constater que la secrétaire d’état à la santé américaine Kethleen Sebelius vient de signer un décret conférant une totale immunité aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de nouveau vaccins contre la grippe porcine !
Conférer l’immunité totale à des fabricants de vaccins devrait nous interpeler et nous inciter à refuser en masse toute vaccination avec des produits qui n’ont pas été testés sur l’homme et dont on ne sait pas s’ils seront efficaces.

En marge des constats évoqués ci-dessus, j’estime que le gouvernement est davantage préoccupé par la continuité des activités économiques que par la santé des populations. Et que la plupart des médias, pire, les plus populaires d’entre eux, semblent vouloir créer un climat de peur et prendre fait et cause pour la finance.
L’annonce d’une pandémie de grippe A est surtout et avant tout une opération financière destinée à remplir les poches de quelques laboratoires.
Elle s’inscrit, aussi, dans une stratégie de peur mise au point de longue date et largement utilisée par le pouvoir en place. Et comme disait Léo Ferré : « Pendant ce temps là, le pouvoir fait le ménage dans votre tête » !

Quelques exemples de curieuse chronologie

  • Septembre 2008 : les conclusions du séminaire Eurogrippe 3, organisé par l’Union européenne, sous présidence française, définissait, entre autres, que « la dimension d’une telle crise sera politique et constituera un enjeu de communication majeur », et estimait que « la fermeture des frontières devrait être évitée autant que possible compte tenu d’un niveau important d’interdépendance entre les Etats au sein de l’Union Européenne. La continuité des services essentiels pourrait être fortement pénalisée par la fermeture des frontières », alors que la caractéristique d’une pandémie est que c’est une épidémie... mondiale ! 9 mars 2009 : signature au Mexique du contrat entre SANOFI-AVENTIS et BIRMEX
  • 1er mai 2009 : les 2 premiers cas d’infection par le virus porcin A/H1N1 en France sont confirmés. La Cellule interministérielle de crise du gouvernement français déclenche les premières mesures sanitaires. juin 2009 : l’immunité est accordée au fabricants de vaccins par l’administration Obama.
  • 6 juillet 2009 : l’Organisation Mondiale de la Santé, chargée de surveiller les foyers pandémiques, cesse le suivi de l’évolution de la grippe porcine au motif que le nombre de cas confirmés en laboratoire est insignifiant. A cette date, 310 cas sont recensés en France, 94 512 cas dans le monde. En accord avec le Centre de contrôle et de prévention des maladies d’Atlanta, les tests à la grippe A sont supprimés car ils ne permettent pas de déterminer scientifiquement qui est atteint du H1N1 et qui ne l’est pas.

La suite et le reste consistent, pour la presse aux ordres, à :

  • accorder, par exemple, beaucoup d’importance à l’information sur l’apparition d’un nouveau cas de grippe A, mais beaucoup moins quand, après vérification, il s’avère que ce n’était pas la grippe A. Cela s’appelle de la désinformation.
  • faire la Une du journal sur l’annonce de la fermeture des écoles, alors qu’il s’agit d’une mesure qui est toujours prise quelle que soit l’épidémie.
  • ne pas informer sur le fait que le programme accéléré, de 7 milliards de dollars, pour la fabrication du vaccin qui devra être mis sur le marché à l’automne, ne prévoit pas de test de sécurité.
  • taire que la grippe normale (saisonnière) entraîne dans le monde 500 000 décès par an. 2185 morts de la grippe A au 23 août !
  • taire que le paludisme tue 1 à 2 millions de personnes par an et le SIDA encore plus.
  • taire que 1,5 milliards d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable.
  • taire qu’une personne meurt de faim toutes les 4 secondes.
  • taire qu’une femme meurt pendant sa grossesse ou en couche toutes les minutes.
  • taire que 2 millions d’enfants par an meurent dans le monde de la diarrhée, alors que l’on pourrait l’éviter avec un banal sérum pour 0,25€ la dose.
  • taire les rapports d’experts qui doutent de l’efficacité des vaccins, voire constatent le développement de l’épidémie après le lancement d’une campagne de vaccination. La suite et le reste, enfin, consiste à contraindre à l’achat d’outils sanitaires à des prix exorbitants, les centrales d’achat proposant des délais de livraison incompatibles avec les directives gouvernementales. Ainsi la Ville de Grigny se doit d’acquérir des masques pour certains de ses personnels pour la somme de 9 000 euros.

Il convient donc, après s’être informé de la manière la plus indépendante et impartiale qui soit, de savoir raison garder et de ne pas céder à la panique dans laquelle l’on voudrait nous entraîner. Il y a, et cette lettre y fait référence, des fléaux beaucoup plus importants et dangereux que la grippe A, y compris en France et malheureusement, personne n’en parle, et le pouvoir ne se précipite pas pour y apporter de réponse. De là à penser que les intérêts financiers supérieurs font office de baromètre...

Enfin pendant qu’on remplit les « Une » des médias avec cette « terrible pandémie » qui nous menace, on ne parle plus de la crise financière, des classes surchargées, des milliers de postes de prof supprimés, de la future disparition des juges d’instruction, du chômage qui continue de gonfler, des sans-abris sans solutions, des entreprises qui ferment ou se délocalisent, des bonus patronaux que nous rappelle très justement, aujourd’hui-même, le site agoravox.fr

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