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07/10/2009

«Un travail décent doit permettre de gagner sa vie sans la perdre»

Qu'est-ce qu'un un travail décent? Liberation.fr a posé la question à des participants à la manifestation de ce mercredi à Paris près du siège du Medef.

Entre 3.000 et 6.000 personnes se sont rassemblées ce mercredi après-midi près du siège du Medef, avenue Bosquet à Paris (VIIe), dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle et internationale pour défendre «le travail décent». L'occasion de demander à ces manifestants ce que recouvre pour eux cette assertion.

Elisabeth, 49 ans, salariée de France Télécom

«Un travail décent, c'est un travail normal, c'est-à-dire sans pression inacceptable, avec des horaires normaux, 35 ou 38 heures selon la durée légale en fonction dans la branche professionnelle. Moi, je travaille le soir et je trouve cela normal.»

André, 79 ans, retraité de la SNCF

«Un travail décent, c'est un travail qui permettre de gagner sa vie décemment et sans la perdre, sans la détruire.»

Louisa, 18 ans, lycéenne

«Un travail décent, c'est un travail qui paye un minimum pour bien vivre, c'est-à-dire d'abord le nécessaire mais qui permette aussi l'épanouissement personnel. Cela suppose aussi de ne pas exploiter le salarié, car actuellement on demande de plus en plus aux gens, sans forcément les rémunérer davantage. C'est aussi un travail où l'on n'est pas précaire et où l'on ne risque pas de se faire virer du jour au lendemain. C'est un job avec des horaires convenables, c'est-à-dire en rapport avec sa situation personnelle et surtout familiale. Il ne faut pas prendre les individus pour des machines...»

Marise, 56 ans, fonctionnaire hospitalière

«Un travail décent, cela veut dire qu'on a les moyens de faire du bon boulot, de se rendre disponible pour les autres et que l'on gagne correctement sa vie. Actuellement, une infirmière débutante gagne 1.400 euros nets par mois. Vous trouvez ça normal pour les horaires et les responsabilités que cela suppose?»

Marc, 64 ans, retraité de l'enseignement

«Un travail décent, c'est un travail à plein temps qui offre une rémunération suffisante, qui ne soit pas précaire.»

Paula, 57 ans, éducatrice pour jeunes enfants

«Un travail décent, c'est une rémunération minimale de 1.600 euros nets. Moi, j'attends la retraite, mais on n'arrête pas d'allonger la durée de cotisation.»

Elisabeth, 56 ans, auxiliaire de puériculture

«Un travail décent doit permettre de se nourrir et de se loger.»

Franck, 48 ans, travailleur social

«Un travail décent, c'est démarrer au minimum à 1.600 euros nets. Sinon, comment y arriver à Paris ?»

Bernard, 65 ans, retraité d'une entreprise bancaire

«Un travail décent, c'est un emploi qui participe au développement personnel et à la construction d'un monde meilleur.»

Catherine, 33 ans, agent de développement local de la Ville de Paris

«Un travail décent, c'est au minimum 1.600 euros nets. C'est aussi un emploi qui ne soit pas précaire, qui offre la possibilité de se former, de prendre des initiatives et aussi de se défendre en cas de pressions.»

Saïdou, 30 ans, plombier, Malien arrivé en France à 21 ans, en possession d'une carte de séjour

«Moi, j'ai un travail décent. Je progresse de jour en jour, j'apprends. Je suis bien payé. Mon projet, c'est d'avoir suffisamment d'expérience et de soutiens financiers pour ouvrir ma propre boîte. Il faut juste que je sois patient...»
Libération - 07.10.09

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