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13/10/2009

USA: le taux de chômage réel atteint 16% selon un responsable de la Fed

Le taux de chômage réel aux Etats-Unis atteint 16% si l'on prend en compte les "travailleurs découragés" et ceux qui ne travaillent pas autant qu'ils le souhaiteraient, a déclaré mercredi Dennis Lockhart, un des responsables de la banque centrale (Fed) américaine.

"Si l'on prend en compte les gens qui voudraient un emploi mais ont cessé d'en chercher un (les travailleurs dits "découragés") et ceux qui travaillent un nombre d'heures inférieur à ce qu'ils souhaiteraient, le taux de chômage passerait des 9,4% officiels à 16%", a déclaré M. Lockhart lors d'un discours à Chattanooga, dans le Tennessee (Sud des Etats-Unis).

Ces deux catégories de personnes sont recensées chaque mois par le département du Travail, chargé de publier les chiffres officiels du chômage.

Mais les "travailleurs découragés" sont exclus de la population active et les personnes contraintes de travailler à temps partiel du fait de la conjoncture économique sont comptabilisées comme des personnes employées, ce qui fait que ni les uns ni les autres n'apparaissent dans le taux de chômage officiel.

Selon les derniers chiffres du ministère, celui-ci était de 9,4% fin juillet. Les Etats-Unis comptaient alors près de 15,5 millions de chômeurs "officiels", auxquels s'ajoutent près de 9 millions de personnes à temps partiel malgré elles, et près de 800.000 chômeurs "découragés".

M. Lockhart, qui dirige l'antenne de la Réserve fédérale à Atlanta, en Géorgie (Sud des Etats-Unis), est le premier responsable de la Fed à reconnaître ainsi l'ampleur réelle du chômage. Il vote cette année au Comité de politique monétaire de la Fed, l'organe chargé de prendre les principales décisions de la banque centrale.

Jugeant que le rythme de la reprise du marché de l'emploi risquait d'être "péniblement longue", M. Lockhart a estimé en substance qu'il serait difficile pour les autorités d'agir contre le chômage en augmentant davantage la dépense publique.

"Les effets complets (du plan de relance budgétaire promulgué en février) ne sont pas encore clairs" a-t-il dit, selon le texte de son allocution remis à la presse à Washington, et faisant ouvertement mention des "craintes" qui ne manqueront pas de s'exprimer si l'on "ajoute à la dette nationale", qui atteint des sommets.

RTL - 11.10.09

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