Bloomberg rapporte que les proches collaborateurs du ministre des Finances, Timothy Geithner, ont gagné des millions de dollars par an en travaillant pour Goldman Sachs, Citigroup et d'autres sociétés de Wall Street. Bloomberg signale que pas un seul de ses assistants n’a affronté l’approbation du Sénat. Pourtant, ils sont chargés de contrôler le dossier des centaines de milliards de dollars de fonds publics de leurs anciens employeurs.
Les milliards de dollars de dons de l'argent du contribuable ont procuré aux banques un déluge de capitaux à faible coût qui ont regonflé leurs bénéfices, tandis que les contribuables qui ont fourni les capitaux sont de plus en plus sans emploi et sans abri.
JPMorgan Chase a annoncé avoir gagné 3,6 milliards de dollars au troisième trimestre de cette année.
Goldman Sachs a fait tant d'argent en cette année de crise économique, que d’énormes primes sont prévues. Le London Evening Standard rapporte que « chacun des 5500 employés londoniens de Goldman Sachs peut s'attendre à déclarer une prime moyenne d'environ 500.000 livres (800.000 dollars). Chaque cadre supérieur obtiendra un bonus de plusieurs millions de livres, avec pas moins de 10 millions de livres (16 millions de dollars) pour le mieux payé. »
Au cas où les bangsters ne parviendraient pas à décider comment profiter de leur richesse, le Financial Times propose un nouveau magazine, « Comment la dépenser. » Les détaillants de New York prient pour certains d'entre eux qui souffrent d'un taux de disponibilité de 15,3 pour cent sur la Cinquième Avenue. Le statisticien John Williams (shadowstats.com) rapporte que la vente au détail ajustée à l'inflation est retombée au niveau d'il y a 10 ans : « Dans la vente au détail, la richesse de presque 10 ans de croissance réelle a été détruite dans la dépression toujours en évolution. »
Pendant ce temps, à New York, les refuges pour sans-abri ont atteint le nombre inouï de 39.000, 16.000 d'entre eux étant des enfants.
L’administration de New York City est si débordée qu’elle loue 90 dollars la nuit les appartements à louer inoccupés pour les sans-abri. Désespérée, l’administration de la ville offre gratuitement un billet d'avion en aller simple aux sans-abri pour qu’ils quittent la ville, et font payer un loyer aux sans-abri des refuges qui ont un emploi. Une mère célibataire gagnant 800 dollars par mois paye 336 dollars de loyer pour sa place dans l’abri.
Le chômage de longue durée est devenu un problème grave dans tout le pays, son taux soi-disant de 10 pour cent étant multiplié par deux à 20 pour cent. Désormais, les allocations chômage prolongées de centaines de milliers d’autres d’Étasuniens commencent à expirer. Le fort chômage a fait de 2009 une année record pour le recrutement militaire.
Un nombre record d'Étasuniens, plus d'un sur neuf, vit avec des tickets alimentaires. Le défaut de remboursement d’hypothèque est en hausse, tandis que le prix de l'immobilier chute. Selon Jay Brinkmann de Mortgage Bankers Association, partout, du prêt subprime au prêt à taux fixe préférentiel, ce problème a été multiplié par les pertes d'emplois. Sur le parc des expositions Wise en Virginie, 2000 personnes ont fait la queue pour des soins dentaires et de santé gratuits.
Tandis que les Etats-Unis accélèrent le planning de la dernière bombe brise bunker et que le président Obama s’apprête à envoyer encore 45.000 troupiers en Afghanistan, 44.789 Étasuniens meurent chaque année de manque de traitement médical. Les gardes nationaux disent qu'ils préféreraient affronter les Taliban plutôt que l'économie étasunienne.
Ce n'est guère étonnant. Au milieu du chômage le plus grave depuis la Grande Dépression, les sociétés continuent de déplacer les emplois à l’étranger et de remplacer leurs employés restants aux États-Unis par des étrangers moins bien payés dotés de visas de travail.
La délocalisation de l’emploi, le renflouement des bangsters riches et les déficits de guerre détruisent la valeur du dollar. Le dollar perd rapidement de la valeur depuis le printemps dernier. La devise de la superpuissance hégémonique a perdu 14 pour cent contre le pula du Botswana, 22 pour cent contre le real brésilien et 11 pour cent par rapport au rouble russe. Dès que le dollar aura perdu son statut de monnaie de réserve, les États-Unis seront incapables de payer leurs importations et de financer les déficits budgétaires de leur gouvernement.
La délocalisation a rendu l’Étasunien fortement dépendant des importations, et la perte de pouvoir d'achat du dollar érodera encore davantage son revenu. Comme la Réserve fédérale est obligée de monétiser les émissions d'obligations du Trésor, l'inflation intérieure éclatera. À part les bangsters et les PDG des sociétés délocalisées, il n'existe aucune source de demande de consommation pour animer l'économie.
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