L’association ANTICOR est née en 2002, « après le choc du 21 avril » expliquent ses animateurs. Quelques élus venus de tous les partis républicains font un lien entre la présence de J.-M. Le Pen au second tour et ce qu’ils appellent « l’état de délitement éthique de notre République ». L’association proclame qu’« il est possible de faire de la politique autrement, sans pratiquer le clientélisme, sans tricher, en parlant vrai et en éliminant de la scène politique tous ceux qui ont commis des délits dans l’exercice de leur fonction élective ». Ils espèrent ainsi contribuer à réconcilier les citoyens avec leurs élus. Notons aussi que Eric Halphen, spécialiste des affaires politico-judiciaires (comme celle des HLM de Paris et du financement occulte du RPR) a été le premier magistrat à venir soutenir l’action d’Anticor. Il est aujourd’hui son Président d’honneur.
Sous le titre « La France pillée », Anticor vient de publier un rapport qui étudie l’enchevêtrement des réseaux d’intérêts entre le monde politique et les puissances de l’argent. Le rapport est basé sur l’audition de personnalités, de chercheurs, de représentants syndicaux, de journalistes, de victimes de la corruption. Il comprend aussi l’analyse de rapports publics, de décisions de justice, de quelques données officielles et de quelques enquêtes concernant des affaires emblématiques.
Publié en cinq épisodes sur le site des Inrockuptibles, ce rapport fournit des éclairages très intéressants sur la politique fiscale, sur la question des grands contrats publics avec le privé, sur les conflits d’intérêts, sur l’indépendance du contrôle public exercé sur les prises de décisions, sur les errements des politiques décentralisées (avec le cas des délégations de service public du chauffage urbain dans des communes de gauche de la région parisienne) et enfin sur la dépénalisation des « affaires » et l’inexécution des peines.
Publié en cinq épisodes sur le site des Inrockuptibles, ce rapport fournit des éclairages très intéressants sur la politique fiscale, sur la question des grands contrats publics avec le privé, sur les conflits d’intérêts, sur l’indépendance du contrôle public exercé sur les prises de décisions, sur les errements des politiques décentralisées (avec le cas des délégations de service public du chauffage urbain dans des communes de gauche de la région parisienne) et enfin sur la dépénalisation des « affaires » et l’inexécution des peines.
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A lire :
A lire :
* Le premier volume de ce rapport consacré à l’influence des lobbyistes dans la vie publique, aux cadeaux fiscaux et aux emprunts toxiques placés par les banques auprès des collectivités locales.
* Le dossier « Délinquances économiques et financières, délinquance des élites » réalisé par Thierry GODEFROY (CNRS, Cesdip) sur le site Délinquance, justice et autres questions de société .
* Un précédent billet publié sur ce blog sur les représentations de la corruption en France.
http://insecurite.blog.lemonde.fr/2011/05/03/lobbies-conflits-dinteret-et-corruption
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