Dans leur immense majorité, les actifs étrangers vivant en France (1,6 million de personnes) sont de condition très modeste. 66 % des Turcs, 52 % des Marocains, 47 % des Portugais, sont ouvriers, contre 23 % des Français de naissance. A l’inverse, la part de cadres chez les actifs étrangers (hors Union européenne) est deux fois moins importante que chez les Français de naissance. Chez les Turcs, elle n’est que de 2 %.
Plusieurs facteurs expliquent ces écarts. Une partie des étrangers est arrivée depuis peu sur le sol français, connaît en particulier des problèmes de langue, ce qui ne facilite pas l’accès aux postes d’encadrement. Le niveau de qualification des migrants est plus faible que la moyenne nationale, et, qui plus est, certains n’arrivent pas à faire reconnaître leur diplôme en France. Même si l’effet est limité, une partie des étrangers est victime - à l’embauche comme tout au long de la vie professionnelle - de discriminations spécifiques. Enfin, des millions d’emplois du secteur public ou des professions libérales sont interdits aux étrangers, leur barrant la route de l’insertion dans le monde du travail.
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