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24/10/2009

Un voile opportuniste glissé sur l’histoire de la seconde guerre mondiale

Néstor Núñez

Certaines condamnations ne sont pas ingénues, et encore moins sincères. Tenter de présenter, soixante dix ans après, l’Union Soviétique, aujourd’hui disparue, comme la responsable du déclenchement de la seconde guerre mondiale obéit à des intérêts malsains mais elle n’a rien d’original. L’idée avait déjà été lancée en 1939, au moment où les nazis avaient fait irruption en Pologne, ce qui avait marqué le début de la pire conflagration de l’histoire de l’humanité.

Le prétexte avancé par les occidentaux pour lancer cette absurdité a été l’accord de non-agression signé entre Berlin et Moscou, que le gouvernement de Joseph Stalin avait accepté, au vu de l’invasion allemande en Pologne, afin de gagner du temps avant l’attaque des troupes fascistes, considérée comme inévitable, et qui, du reste, était considérée comme souhaitable par les grandes puissances capitalistes.

Ces historiens « innovateurs » et « honnêtes » ne semblent pas être au courant des erreurs graves et répétées commises par Washington, la Grande Bretagne et la France en ce qui concernait le réarmement allemand durant les années qui ont précédé la guerre. Ces pays y ont même contribué en leur fournissant des biens et des technologies.

Ces « illustres académiciens » n’ont pas non plus analysé la prétendue « neutralité » occidentale proclamée lorsque les phalangistes, appuyés directement par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, ont mené la guerre et vaincu les forces de la République Espagnole, ou encore lorsque Rome a envahi l’Ethiopie.

Ils ne tiennent pas non plus compte de l’accord pris entre Paris, Londres et Berlin qui accordait à Hitler les territoires spoliés de la chécoslovaquie. Le calcul des pays capitalistes de l’époque, c’était qu’en étant complaisants avec le nazisme, ils le poussaient vers l’est, c’est à dire vers l’Union Soviétique.

Mais le guignol germain caressait des plans de conquête mondiale qui dépassaient l’imagination de ceux qui l’avaient poussé jusqu’au dernier moment.

Même au milieu de la débâcle, lorsque l’invasion nazie de l’Union Soviétique avait déjà commencé et que la coalition internationale antifasciste était formée, les alliés occidentaux des États-Unis et de la Grande Bretagne ont retardé le plus possible l’ouverture d’un deuxième front européen en espérant que les allemands et les soviétiques finissent par s’exterminer mutuellement.

Ce n’est qu’après les victoires retentissantes remportées par l’Armée Rouge à Stslingrad, sur l’arc de Kursk et sur d’autres fronts que, par peur d’une irruption des troupes soviétiques à l’ouest, ils se sont décidés à lancer l’attaque alliée qui, du reste, avait d’abord été programmée par les côtes des Balkans et non pas par celles de la France, avec pour objectif unique d’intercepter les « russes » sur leurs frontières.

S’il est absolument vrai qu’il y a eu un courage, un dévouement et un immense esprit de sacrifice chez tous ceux qui ont lutté honnêtement contre la peste nazie, il est également impossible de taire l’énorme héroïsme massif de tous les soviétiques qui ont dû payer le prix de 29 millions de vies pour parvenir à rompre la colonne vertébrales de la machine de guerre hitlérienne, fer de lance contre le fantôme du communisme.

Il est important que la vérité soit connue de tous, et en particulier des jeunes générations. Les « révisionnistes du passé », manipulateurs d’extrême droite, tentent de semer la confusion et le mensonge, avec l’hypocrite espérance que les vrais gagnants de l’histoire sont ceux qui l’écrivent.

Le Grand Soir - 24.10.09

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