Près d’un quart de la population européenne, soit 116 millions de personnes, seraient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale au sens le plus large (voir notre article : La pauvreté et l’exclusion sociale dans l’Union européenne : 1,4 ou 24 % de la population ?), selon le rapport "Revenus et conditions de vie en Europe" (données 2008, en anglais uniquement) de l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat). Ces personnes sont concernées par au moins l’une de ces trois formes d’exclusion sociale : la pauvreté monétaire, une situation de privation matérielle grave ou le fait de vivre dans un ménage sans emploi ou avec un nombre d’heures de travail très limitées. Le rapport rappelle qu’un objectif clé de l’Union européenne est de réduire d’au moins 20 millions d’ici 2020 le nombre de personnes défavorisées.
17 % de la population - 81 millions de personnes - sont considérées comme pauvres d’une point de vue monétaire. Elles vivent avec un revenu inférieur au seuil national de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian de chaque pays [1]. La Lettonie (26 %), la Roumanie (23 %) et la Bulgarie (21 %) ont les taux de pauvreté les plus élevés, mais la pauvreté touche aussi les "grands" pays de l’Union, dont la France (13 %, soit 7,9 millions de personnes), l’Allemagne (15 %) ou l’Espagne et le Royaume-Uni (19 %). La République tchèque (9 %), les Pays-Bas et la Slovaquie (11 %) ont les taux de pauvreté les plus faibles.
En matière de privation matérielle grave, 8 % de la population, soit 42 millions de personnes, ont du mal à régler leurs factures, à chauffer correctement leur logement, à s’acheter une voiture, un téléphone, etc... Enfin, 9 % de la population, soit 34 millions de personnes, vivent au sein de ménages dans lesquels les adultes âgés de 18 à 59 ans (hors étudiants) étaient sans emploi ou ayant très peu travaillé dans l’année.
ML
[1] Les seuils sont donc très inférieurs dans les pays les plus pauvres
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=la_breve&id_breve=744
Sem comentários:
Enviar um comentário