Gilles Bonafi
La descente aux enfers des USA se poursuit. Le 29 décembre 2010 l’Office of the Comptroller of the Currency, l’organisme gouvernemental de tutelle des banques aux USA a publié son rapport sur la situation des crédits immobiliers au troisième trimestre 2010.
Ce rapport concerne 33,3 millions de prêts immobiliers (non commerciaux) totalisant 5907 milliards de dollars. Il nous éclaire en particulier sur les saisies immobilières et contrairement à ce que l’on martèle quotidiennement, la situation économique s’aggrave de jours en jours dans une Amérique qui sombre dans le chaos.
Les procédures de saisies immobilières ont ainsi progressées de 4,5 % depuis le début de l’année 2010, passant de 1 149 461 à 1 201 622 (page 9/65 du rapport) et les saisies effectives ont explosé avec 57,5% d’augmentation par rapport à 2009 (page 42/65 et 45/65 du rapport). Le cap des 13 000 procédures de saisies par jour a été franchi ! Plus grave encore, les catégories les moins risquées de ces prêts (prime) sont sévèrement touchées avec 67,7% d’augmentation par rapport à 2009 (page 45/65).
Heureusement que la crise est terminée !
En effet, 12,6% des prêts immobiliers ne sont pas remboursés (les prêts commerciaux sont dans la même situation) représentant une ardoise brute de 744 milliards de dollars.
Vous comprenez mieux pourquoi Austan Goolsbee, le conseiller économique de Barack Obama, a déclaré que ne pas augmenter le plafond de la dette serait "catastrophique" et aurait pour conséquence un défaut de paiement des USA !
En effet, une grande partie des CDS (Credit default Swaps) représentant 216 987 milliards de dollars sont adossés à des crédits immobiliers (privés et commerciaux). Or, les CDS sont des contrats d’assurance côtés sur le marché et surtout hors bilan, c’est-à-dire qu’ils n’apparaissent pas dans les livres de compte de la société, des actifs fantômes !
En effet, en plaçant ces produits hors bilan, les organismes financiers évitent de constituer des réserves garantissant ces polices d’assurance. Ces produits dérivés sont adossés à des dettes et surtout à l’assurance contre le non remboursement de ces dernières et c’est là que le problème se pose car, en cas de défaillance d’un des acteurs, tous ces produits doivent apparaître sur les comptes des établissements financiers.
La conséquence logique des saisies est donc l’explosion du nombre de sans-abri aux USA, les victimes oubliées de la crise.
Le nombre de SDF dans l’état de New York (le plus riche des USA) est ainsi passé de 36 073 (janvier 2009) à 37 100 (janvier 2011) dont 14 915 enfants, et, la situation ne cesse de s’aggraver.
Des milliers « d’oubliés de la crise » vivent désormais sous terre dans des conditions de vie abominables, fuyant les rues qui deviennent de plus en plus dangereuses car le nombre de meurtres de SDF ne cesse d’augmenter aux USA. [1]
Nous assistons à la chute de l’empire américain et à la fin de notre système économique basé sur la loi du plus fort (loi de Pareto) qui a pour corollaire l’explosion de la misère, car, comme le résume Percy Kemp, « l’appauvrissement n’est pas dû à une diminution des richesses, mais uniquement à une augmentation de l’avidité. »
Ce rapport concerne 33,3 millions de prêts immobiliers (non commerciaux) totalisant 5907 milliards de dollars. Il nous éclaire en particulier sur les saisies immobilières et contrairement à ce que l’on martèle quotidiennement, la situation économique s’aggrave de jours en jours dans une Amérique qui sombre dans le chaos.
Les procédures de saisies immobilières ont ainsi progressées de 4,5 % depuis le début de l’année 2010, passant de 1 149 461 à 1 201 622 (page 9/65 du rapport) et les saisies effectives ont explosé avec 57,5% d’augmentation par rapport à 2009 (page 42/65 et 45/65 du rapport). Le cap des 13 000 procédures de saisies par jour a été franchi ! Plus grave encore, les catégories les moins risquées de ces prêts (prime) sont sévèrement touchées avec 67,7% d’augmentation par rapport à 2009 (page 45/65).
Heureusement que la crise est terminée !
En effet, 12,6% des prêts immobiliers ne sont pas remboursés (les prêts commerciaux sont dans la même situation) représentant une ardoise brute de 744 milliards de dollars.
Vous comprenez mieux pourquoi Austan Goolsbee, le conseiller économique de Barack Obama, a déclaré que ne pas augmenter le plafond de la dette serait "catastrophique" et aurait pour conséquence un défaut de paiement des USA !
En effet, une grande partie des CDS (Credit default Swaps) représentant 216 987 milliards de dollars sont adossés à des crédits immobiliers (privés et commerciaux). Or, les CDS sont des contrats d’assurance côtés sur le marché et surtout hors bilan, c’est-à-dire qu’ils n’apparaissent pas dans les livres de compte de la société, des actifs fantômes !
En effet, en plaçant ces produits hors bilan, les organismes financiers évitent de constituer des réserves garantissant ces polices d’assurance. Ces produits dérivés sont adossés à des dettes et surtout à l’assurance contre le non remboursement de ces dernières et c’est là que le problème se pose car, en cas de défaillance d’un des acteurs, tous ces produits doivent apparaître sur les comptes des établissements financiers.
La conséquence logique des saisies est donc l’explosion du nombre de sans-abri aux USA, les victimes oubliées de la crise.
Le nombre de SDF dans l’état de New York (le plus riche des USA) est ainsi passé de 36 073 (janvier 2009) à 37 100 (janvier 2011) dont 14 915 enfants, et, la situation ne cesse de s’aggraver.
Des milliers « d’oubliés de la crise » vivent désormais sous terre dans des conditions de vie abominables, fuyant les rues qui deviennent de plus en plus dangereuses car le nombre de meurtres de SDF ne cesse d’augmenter aux USA. [1]
Nous assistons à la chute de l’empire américain et à la fin de notre système économique basé sur la loi du plus fort (loi de Pareto) qui a pour corollaire l’explosion de la misère, car, comme le résume Percy Kemp, « l’appauvrissement n’est pas dû à une diminution des richesses, mais uniquement à une augmentation de l’avidité. »
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