L’écart des revenus mensuels entre les plus riches et les plus pauvres va de plus de 3 000 euros en Ile-de-France à 1 900 euros dans les Pays de la Loire.
L’Ile-de-France et les régions du Sud de la France sont, de loin, les territoires français les plus inégalitaires. Si l’on raisonne en écart de revenus et donc en euros, en Ile-de-France, les 10 % les plus riches ont un revenu mensuel minimum supérieur de près de 3 300 euros à celui du revenu maximum des 10 % les plus pauvres... A l’opposé dans les Pays de la Loire, cet écart tombe à 1 900 euros.
Si l’on raisonne de façon relative, le revenu minimum (avant impôts) des 10 % les plus riches est 7 fois supérieur au revenu maximum des 10 % les plus démunis dans les régions les plus inégalitaires. Dans les régions qui le sont le moins, le même rapport va de 1 à 4 : c’est le cas notamment en Bretagne ou dans les Pays de la Loire.
Dans les régions marquées par de grands écarts de revenus, on ne cultive pas nécessairement un goût particulier pour les inégalités... Celles-ci sont très influencées par la localisation des activités économiques et leur dynamique. Les régions Nord Pas-de-Calais ou Provence-Alpes-Côtes d’Azur sont particulièrement marquées par le chômage (voir notre article). L’Ile-de-France, de son côté, concentre les lieux de décisions, et donc les hauts revenus.
Une partie des écarts peuvent aussi s’expliquer par la composition de la population par âge ou par qualification. Les régions à forts contrastes sont de style différent : les régions du Midi de la France ont à la fois beaucoup de hauts revenus de cadres et professions libérales, et beaucoup de chômeurs et d’emplois précaires ; au Nord de Paris, les fortunes sont plutôt dans la patronat et l’agriculture, et les ouvriers sont très nombreux.
Ecart interdéciles * des revenus mensuels par unité de consommation Unité : euros |
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| Ile-de-France | 3 298 | Provence-Alpes-Côte d'Azur | 2 516 | Rhône-Alpes | 2 364 | Corse | 2 348 | Alsace | 2 340 | Languedoc-Roussillon | 2 267 | Midi-Pyrénées | 2 246 | Aquitaine | 2 207 | Champagne-Ardenne | 2 166 | Picardie | 2 160 | Haute-Normandie | 2 151 | Nord-Pas-de-Calais | 2 129 | Lorraine | 2 117 | Centre | 2 116 | Limousin | 2 060 | Bourgogne | 2 052 | Poitou-Charentes | 2 041 | Auvergne | 2 041 | Franche-Comté | 2 039 | Bretagne | 2 014 | Basse-Normandie | 1 993 | Pays de la Loire | 1 961 |
| France métropolitaine | 2 417 | * Ecart interdéciles : différence en euros entre le niveau minimum des revenus des 10 % les plus riches (9e décile) et le niveau maximum des ressources des 10 % les plus pauvres (1er décile). | Source : Calculs de l'Observatoire des inégalités territoriales d'après données Insee. Année des données : 2007 |
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Rapport interdéciles * des revenus par unité de consommation ** |
| Rapport interdécile* des revenus par unité de consommation**
| Ile-de-France | 7,2 | Corse | 7,0 | Languedoc Roussillon | 6,7 | Provence Alpes Côte d'Azur | 6,6 | Nord Pas de Calais | 6,2 | Picardie | 5,1 | Champagne Ardenne | 5,1 | Midi Pyrenées | 5,0 | Lorraine | 4,9 | Rhône Alpes | 4,9 | Haute Normandie | 4,9 | Aquitaine | 4,7 | Alsace | 4,7 | Limousin | 4,7 | Auvergne | 4,5 | Poitou Charentes | 4,5 | Basse Normandie | 4,4 | Centre | 4,4 | Franche Comté | 4,4 | Bourgogne | 4,4 | Bretagne | 4,0 | Pays de la Loire | 4,0 |
| France métropolitaine | 5,4 | * Rapport interdéciles : niveau minimum des revenus des 10 % les plus riches (qui s'appelle le 9e "décile") rapporté au niveau maximum des ressources des 10 % les plus pauvres (le premier décile). ** Pour tenir compte de la composition des ménages et en particulier du nombre d’enfants, l'Insee divise le revenu en un certain nombre de parts. Ces parts sont appelées "unités de consommation". | Source : Insee - Observatoire des inégalités territoriales. Année des données : 2007, France métropolitaine |
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Plus de données sur les revenus dans les régions, départements et communes sur le site de l’Observatoire des inégalités territoriales
http://www.inegalites.fr/spip.php?article519
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