Christophe Pacific - EEP - Espace Ethiques et Politiques - Institut Hannah Arendt
Le consensus a pour finalité d'éliminer le conflit. Il aimerait pouvoir sacraliser de nouvelles normes dans une société en crise de rituel. Hélas, la réalité nous montre que l'étoffe du consensus est tissée de soumission librement consentie, de nécessités et de jeux de pouvoir très liés aux plaisirs immédiats. A force d'habitude, l'exigence de consensus change le remède en poison. Le consensus sonne le glas de l'éthique. En cherchant l'unité, le consensus diabolise le conflit et cherche expressément à l'éliminer du fait de son chaos apparent. Le dissensus, lui, en mettant la parole en tension, assure le lien fécond du vivreensemble. La dualité est la clef naturelle qui rationalise la sociabilité des contraires. Le dissensus privilégie l'association des différences pour assurer la représentation de chacune d'entre elles. Ce n'est qu'à partir d'une heuristique naturelle et holiste de l'altérité que le sujet peut se développer en tant que soimême et différent. De cette façon, un « double-je » se construit, capable à la fois de dire courageusement « me voici », face à la menace potentielle de l'autre mais surtout capable de ce même courage pour palier la vulnérabilité de cet autre quand ses forces de résistance l'abandonnent. Le dissensus signe l'émancipation et le dépli du sujet visant le dépassement de soi. La réussite de cette démarche d'ipséité se confirme quand la puissance de déploiement se met au service de la vulnérabilité d'autrui en termes de sollicitude. Ce travail essaie de proposer le dissensus comme un conflit sain et nécessaire, garant d'une éthique d'ouverture, une voie d'excellence pour ceux qui sont concernés par ce que l'homme peut offrir de meilleur : un soin - 2008PEST0253_0_0.pdf
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00469414/fr/
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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