Christophe Golay
En 2007 et 2008 a éclaté la plus importante crise alimentaire depuis 1974. La hausse du prix des denrées alimentaires sur le marché international, en particulier du blé, du riz, du soja et du maïs, a entraîné une augmentation sans précédent du nombre de personnes sous-alimentées. Malgré une diminution relative du prix des denrées alimentaires depuis l’été 2008, le nombre de personnes sous-alimentées a continué à augmenter en 2009. Cette crise alimentaire a remis la lutte contre la faim au cœur des préoccupations internationales. Depuis le mois de mars 2008, les Etats, les agences des Nations unies et une grande partie des mouvements sociaux ont pris position sur les causes de la crise et les moyens d’y remédier. Malheureusement, alors que ces acteurs tentent de coordonner leurs activités et de proposer des solutions nouvelles, ce sont souvent des recettes anciennes, visant à augmenter la production alimentaire, qui sont mises en avant. Les propositions faites sont souvent contradictoires et les réflexions sur les causes profondes de la faim et de la crise alimentaire – les exclusions sociales, économiques et politiques et les discriminations – ne semblent pas avoir été entendues. Le premier Objectif du Millénaire pour le développement, qui vise à réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de sous-alimentation et vivant dans l’extrême pauvreté d’ici 2015, est devenu clairement inatteignable. Mais la crise alimentaire pourrait être à l’origine de la création d’un nouvel ordre alimentaire mondial, basé sur les trois piliers que sont l’aide alimentaire, la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation. - Texte
http://poldev.revues.org/133
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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