La scolarisation obligatoire imposée par la Troisième République s’est appuyée sur l’école communale jusqu’au début des années 1960. Depuis, la massification de l’enseignement secondaire et l’amplification de l’accès au baccalauréat ont reposé en partie sur la carte scolaire et la sectorisation qu’elle impose. Les lois de décentralisation et le développement de politiques prioritaires, « éducation prioritaire » et « politique de la ville » auraient pu conduire à une territorialisation des politiques scolaires. À l’observation, on constate que les contraintes et les préconisations qu’elles apportent ne touchent qu’une proportion réduite de la population. Les stratégies de contournement, d’évitement développées par les familles font qu’elles ne sont véritablement opposées qu’aux groupes les moins favorisés de la population, que les mesures de territorialisation mises en œuvre sont élaborées à l’extérieur des espaces considérés et que les territoires ainsi délimités sortent du droit commun : les populations résidentes sont considérées à part, la discrimination positive en faveur des établissements scolaires ne réduit pas la différenciation sociale négative. - Texte
Rémi Rouault, « Les dimensions spatiales de la scolarisation, entre espaces prescrits et parcours choisis », Espace populations sociétés [En ligne], 2005/3, mis en ligne le 30 juillet 2009, consulté le 18 octobre 2009. URL : http://eps.revues.org/index2555.html
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