Ce lexique présente les définitions des termes les plus difficiles utilisés sur le site de l’Observatoire des inégalités. Cette version n’est pas exhaustive et nous nous attacherons à l’enrichir : n’hésitez pas à nous faire parvenir vos suggestions ou vos remarques sur les définitions employées. L’Observatoire des inégalités en est l’auteur, dans certains cas elles peuvent différer des termes officiellement employés.
Actif, inactif : un actif est une personne qui occupe ou recherche un emploi. Les chômeurs sont donc des actifs. En revanche, les personnes au foyer ne sont pas "actives" au sens du marché du travail... Les "inactifs" comprennent donc principalement les personnes au foyer, les retraités, et les étudiants.
Décile, centile, quartile, fractile : Pour définir des déciles, il faut découper une population en tranches égales de 10 %. Si on la découpe en fonction du niveau de salaire, le décile est ainsi le niveau de salaire qui sépare chaque tranche, de 10 % en 10 %. Ensuite, on classe les déciles par ordre croissant. Le premier décile, c’est donc le niveau de salaire tel que 10 % de la population gagnent moins. Logiquement, 90 % gagnent plus. Le deuxième est le niveau de salaire tel que 20 % gagnent moins (et donc 80 % gagnent plus). Pour aller plus vite, les statisticiens écrivent parfois D1, pour le premier décile, D2 pour le second, et ainsi de suite.
Un centile fonctionne comme un décile, mais on découpe une population en tranches égales de 1 %. Un quartile, c’est un quart : des tranches de 25 %. Tous ces découpages sont regroupés sous le nom de "fractiles", qui signifie seulement "n’importe quel type de tranche".
Voir notre article : La mesure des inégalités : qu’est-ce qu’un "décile" ? A quoi ça sert ?
Rapport interdécile : niveau minimum des revenus des 10 % les plus riches (qui s’appelle le 9e décile) rapporté au niveau maximum des ressources des 10 % les plus pauvres (le premier décile).
Capital culturel : en simplifiant, le niveau de diplôme, de formation. Plus largement : toutes les ressources liées à la culture des individus.
Catégorie socioprofessionnelle : La nomenclature des catégories socioprofessionnelles (CSP) a été mise au point par l’Insee. Les professions sont réparties en fonction de plusieurs critères : niveau de vie, diplôme, relation au travail, statut (salariés ou non), etc. Ces critères ont pour objectif de constituer des groupes relativement homogènes (cadres supérieurs, ouvriers, employés, etc.).
Catégories défavorisées, catégories populaires : il n’existe pas de définition officielle. Le plus souvent on y intègre les employés et les ouvriers (voir catégories socioprofessionnelles). Mais une partie des employés et ouvriers peuvent être classés parmi les classes moyennes.
Classes moyennes : catégorie sociologique sans définition précise. Le cœur de ces classes moyennes, ce sont les "cadres moyens" devenus "professions intermédiaires". Il faut y ajouter une partie des cadres supérieurs qui n’ont rien (ni le revenu, ni le pouvoir de décision) de vraiment supérieur, mais aussi des employés et ouvriers, les mieux rémunérés notamment.
Croissance : augmentation annuelle du produit intérieur brut (PIB). Le PIB représente l’ensemble de la richesse créée une année donnée (on dit aussi la « valeur ajoutée ») dans un pays donné. En simplifiant, c’est la somme de la valeur de tout ce qui a été produit moins tout ce qui a été utilisé pour cette production. La plupart du temps, la croissance est exprimée « en volume » : on lui soustrait la hausse des prix, qui n’est pas une hausse réelle de richesse.
Discrimination : traitement défavorable en raison de critères prohibés par la loi, comme le sexe ou la couleur de la peau.
Egalité des chances : principe de justice individuelle stipulant que tous les individus d’une société donnée doivent disposer au départ des mêmes possibilités d’accès à toutes les situations, quelle que soit la structure hiérarchique de la société, égalitaire ou pas. En pratique, l’égalité des chances est d’autant plus réalisable que cette structure hiérarchique n’est pas trop inégalitaire.
Etranger : personne qui n’a pas la nationalité française mais qui peut être née en France.
Immigré : personne vivant en France, née étrangère hors de France, mais qui peut être de nationalité française.
Indicateur de développement humain (IDH) : indicateur global développé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) qui intègre le niveau de revenu, mesuré par le Produit intérieur brut (PIB) par habitant, mais aussi la santé et le niveau d’éducation.
Indice de Gini : malgré sa complexité, il constitue la meilleure mesure des inégalités. Il compare l’état de la répartition des revenus à une situation théorique d’égalité parfaite. Plus il est proche de zéro, plus on s’approche de l’égalité (tous les individus ont le même revenu). Plus il est proche de un, plus on est proche de l’inégalité totale (un seul individu reçoit tous les revenus).
Inégalité : ce qui n’est pas égal.... On peut parler d’inégalité quand un individu ou une population détient des ressources, a accès à certains biens ou services, à certaines pratiques. Ces ressources, biens, services ou pratiques doivent pouvoir être classés sur une échelle hiérarchique. Ce classement est plus ou moins facile à réaliser : hiérarchiser des revenus ne pose pas de difficultés, mais c’est plus difficile (voire impossible) par exemple pour des pratiques de loisirs.
Médian : partage une population (comme par exemple les salariés) en deux. Le salaire médian, c’est celui tel que la moitié de salariés touche plus, l’autre moins. Le salaire médian est aussi le salaire du 5e décile (voir définition).
Ménage : un ménage désigne l’ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être composé d’une seule personne.
Mobilité sociale : changement de catégorie sociale. On peut la calculer entre les parents et les enfants, mais aussi pour une même personne au cours de sa carrière.
Modèle social : ensemble des caractéristiques économiques et sociales.
Parité de pouvoir d’achat : utilisée pour comparer des sommes d’argent entre différents pays (salaires, PIB, etc), le calcul en parité du pouvoir d’achat tente de corriger les fluctuations des taux de change pour prendre en compte ce que les monnaies (la monnaie nationale et le dollar) permettent réellement d’acheter dans chacun des pays.
Pauvreté (taux de), Seuil de pauvreté : un individu ou (un ménage) est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé habituellement à 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil de 60 %.
Pouvoir d’achat : ce que l’on peut réellement acheter quand on a pris en compte l’évolution des prix. L’évolution du pouvoir d’achat est égale à la hausse du revenu moins celle des prix.
Revenu, Revenu disponible, niveau de vie :
le revenu (ou revenu dit "primaire", avant redistribution) est l’ensemble des ressources d’un ménage ou d’une personne : les salaires, mais aussi les autres formes de revenu comme les prestations sociales ou les revenus de placements financiers, de l’immobilier, etc.
le revenu disponible (pour l’Insee) est le revenu déclaré aux impôts moins les impôts directs. Quatre impôts directs sont pris en compte par l’Insee : l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation et les contributions sociales généralisées (CSG) et contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS).
le niveau de vie : c’est le revenu disponible par individu. Mais chaque personne d’un ménage ne réduit pas de la même façon le niveau de vie : un bébé ne consomme pas autant qu’un adulte. On divise donc en fait par des parts, que l’on appelle des "unités de consommation" (voir définition suivante).
Unité de consommation : elles servent à prendre en considération la taille d’un ménage pour évaluer son niveau de vie (voir définition). On ne vit pas de la même façon avec 1 000 euros seul ou avec une famille de 4 enfants. Ce sont des "parts", généralement calculées de la façon suivante : on compte 1 part (donc une unité de consommation) au premier adulte du ménage, 0,5 aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 aux enfants de moins de 14 ans.
Riche : Il n’existe aucune définition officielle. On utilise parfois les 10 % voire les 5 % les plus aisés. Certains estiment qu’on peut définir le seuil de richesse comme le double du revenu médian (puisque la pauvreté est la moitié). D’autres qu’un niveau de revenu de ressources du patrimoine qui permet de vivre sans travailler, c’est être riche.
Travailleur pauvre :
. pour l’Insee, un travailleur pauvre est une personne qui a été présente sur le marché du travail (en emploi ou au chômage) pendant au moins 6 mois et qui a occupé un emploi pendant au moins 1 mois, et qui vit dans un ménage pauvre.
. pour Eurostat, un travailleur pauvre est une personne qui a occupé un emploi pendant plus de 6 mois, et qui vit dans un ménage pauvre.
Obervatoire des Inégalités
Sem comentários:
Enviar um comentário