Ces derniers ont pour leur part déposé un préavis de grève national et quitté la table des négociations, dénonçant l'attitude du management. "Ikea Belgium espère que la Commission paritaire pourra réconcilier le plus rapidement possible les points de vue divergents", souligne la société dans un communiqué. Dans la foulée, elle "demande à ses collaborateurs d'être compréhensifs et d'avoir une attitude constructive face à la situation".
Pour rappel, le personnel des sites de Hognoul et d'Arlon avait débrayé en fin de semaine dernière afin d'exprimer son ras-le-bol face à la surcharge de travail imposée par une sévère restriction des effectifs au sein des magasins. Le travail avait par la suite repris à Arlon.
"Nous avions demandé - par respect pour les travailleurs - que le 'plan de crise' de la société constitue le premier point évoqué lors de la réunion de ce jeudi, ce que la direction a refusé, affirmant à présent que ce sujet devait être discuté au niveau local", regrette Brigitte Streel (CNE). "Après une interruption de séance et un nouveau refus de la direction, nous avons décidé de déposer un préavis de grève au niveau national, arrivant à échéance dans 15 jours", ajoute-t-elle en évoquant un "durcissement possible du mouvement".
Sur le terrain, des assemblées du personnel seront organisées demain/vendredi à Arlon et à Hognoul où il est fort peu probable que le travail reprenne. De son côté, la direction rappelle que son objectif, en présentant son plan d'action, n'était "ni d'effrayer ses collaborateurs, ni de les mettre sous pression".
"C'est dans un esprit d'ouverture et de transparence qu'Ikea a voulu brosser un tableau clair de la situation économique et a annoncé des mesures visant à se renforcer. Consciente que certaines de ces mesures sont très pénibles pour les collaborateurs concernés, Ikea doit cependant adapter sa capacité à une fréquentation inférieure de 10% aux attentes", précise-t-elle dans un communiqué.
"C'est précisément pour garantir l'emploi que l'entreprise propose de ne pas renouveler les contrats à durée déterminée et les contrats de remplacement, et de limiter les jobs d'étudiants", ajoute-t-elle en regrettant que les syndicats aient "rompu la concertation sociale". Enfin, selon les représentants des travailleurs, la réunion de conciliation demandée par le géant suédois de l'ameublement devrait avoir lieu dans les tous prochains jours.
La Libre Belgique - 28,05.09
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