Etats-Unis : nouvelle chute des dépenses de consommation en décembre

Les dépenses des ménages se sont repliées de 1% en décembre sur un mois. Il s'agit du sixième recul mensuel d'affilée.

Record battu. Les dépenses des ménages américains ont baissé de 1% en décembre sur un mois, soit le sixième mois consécutif de baisse. En novembre déjà, les cinq mois de recul d'affilée de cet indicateur constituaient une première dans les annales de cette statistiques publiée depuis 1959. De surcroît, la baisse de décembre est supérieure aux attentes des économistes qui en moyenne anticipaient un repli de 0,6%. Elle suit un recul de 0,8% en novembre (chiffre révise en hausse de 0,2 point) et de 1,1% en octobre. Hors effets des variations de prix, les dépenses de consommation ont reculé de 0,5% en décembre après une hausse de 0,3% le mois précédent.

Les revenus des ménages, pour leur part, ont reculé pour leur part pour le troisième mois consécutif, baissant de 0,2% en décembre, après avoir cédé 0,4% en novembre et 0,1% en octobre (selon les nouvelles estimations du ministère). Cette baisse est conforme aux attentes des analystes. Enfin, l'indice des prix liés aux dépenses de consommation des ménages (PCE), qui sert généralement de référence à la politique monétaire de la Réserve fédérale, a ralenti sa baisse en décembre, reculant de 0,5% par rapport au mois précédent, après avoir reculé de 1,1% en novembre. Hors alimentation et énergie, l'indice a été stable pour le troisième mois consécutif, indique le ministère.

Cette grande frilosité des Américains en matière d'achat n'a pas étonné après l 'annonce, vendredi, d'un repli de 3,8% du PIB au quatrième trimestre en rythme annuel en raison de la chute persistante de la demande intérieure.

Ces chiffres devraient renforcer l'impérieuse nécessité pour l'administration Obama de l'adoption d'un plan de relance de 819 milliards de dollars. "C'est un désastre permanent pour les familles de travailleurs américains. La récession s'accélère et l'urgence de ntore crise économique grandit", avait commenté Barack Obama.
In Les Echos.fr - 02.02.09