Ragaillardi par l’importante mobilisation des étudiants et des profs d’université jeudi, le Snesup-FSU, premier syndicat d’enseignants du supérieur, maintient la pression.
Le syndicat affirme aujourd’hui qu’il ne se rendra pas à la réunion de concertation prévue mercredi prochain par le ministère s’il s’agit de discuter d’une charte d’application du décret sur les enseignants-chercheurs. «Nous n’irons pas sur un mot d’ordre aussi pauvre», avertit Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup, qui demande le retrait de ce décret.
«Le gouvernement doit assumer des négociations à la hauteur des mobilisations et des enjeux», ajoute le syndicat, soulignant que «la ministre risque de se retrouver bien seule mercredi».
Le Snesup-FSU critique aussi les propos de Nicolas Sarkozy jeudi soir, où «toutes les contre-vérités ont été mises en avant à gros traits: classements internationaux, évaluation, autonomie, comparaisons bidon, chiffres en trompe l’oeil…» Lors de son intervention télévisée, Nicolas Sarkozy a notamment déclaré que le gouvernement était prêt à discuter des «modalités» de l’évaluation des enseignants/chercheurs mais que son principe était «incontournable».
Bien remonté aussi, le collectif Sauvons l’Université (SLU) considère dans un communiqué que Nicolas Sarkozy a fait preuve de «myopie» et de «surdité», notamment en résumant de façon «caricaturale» les questions sur le statut des enseignants-chercheurs à leur «évaluation».
(Source AFP) - Libération - 06.02.09
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