Les zoos humains, symboles inavouables de l'époque coloniale et du passage du XIXe au XXe siècle, ont été totalement refoulés de notre histoire et de la mémoire collective. Ils ont pourtant existé, et c'est par dizaines de millions (400 millions selon les estimations les plus basses) que les Européens et les Américains sont venus découvrir, pour la première fois, le "sauvage"... dans des zoos, des foires, des expositions officielles, des exhibitions ethnographiques et coloniales ou sur la scène des cabarets.
L'Occident a inventé le sauvage. Beaucoup plus, l'Europe et l'Amérique l'ont exhibé, l'ont montré, dans des zoos, des expositions ou des scènes de music-hall pour convaincre les populations blanches de leur évidente et définitive supériorité sur le monde. Telle est l'histoire des zoos Humains. la télé réalité aujourd'hui n'est pas autre chose. Et, le succès est au rendez-vous. Sachant jouer de cette demande voyeuriste, les impresarios d'hier et les producteurs d'aujourd'hui livrent en pâture des corps. Hier pour fabriquer de la race, aujourd'hui des modèles.
Une histoire inavouable ? Le documentaire se présente comme un voyage, comme une enquête autour des derniers vestiges d'une histoire que l'on a préféré oublier. Comme si, en rendant le corps, les restes de la Vénus Hottentote à l'Afrique du Sud en 2002, la France avait tourné définitivement cette page honteuse. Les pressions, interdictions de tournage et autres événements tout au long de la réalisation du film montrent bien la difficulté à regarder en face cette histoire.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
07/02/2009
Subscrever:
Enviar feedback (Atom)
Sem comentários:
Enviar um comentário