Pour aider la presse à lutter contre l'OPA hostile qui la menace, une pétition est disponible sur le site Mediapart.
Moments choisis...
Laurent Neumann, Marianne : "Des menaces considérables pèsent sur la liberté de l'information, sur le pluralisme de la presse, sur l'indépendance des médias et lorsque nous tirons le signal que nous répond-on ? Que c'est un combat d'arrière garde, que nous sommes vieux jeu, que les exigences d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui et qu'il faut être de son temps. Alors je dis à ceux et à celles de notre métier qui répondent ça que demain, quand on sera bien obligés de constater tous les dégâts (...) alors ils ne pourront pas s'en laver les mains."
Michèle Cotta, journaliste : "On a réussi le tour de force de manquer à la démocratie et d'organiser un barnum incroyable. Je trouve ça regrettable."
Roland Gori, psychanalyste : "Ce qui me frappe c'est la surabondance de l'information, une espèce d'information du fait divers qui ne nous laisse plus le temps d'analyser, de réfléchir, d'incuber. Nous sommes dans une politique de fait divers et je crois que c'est ça qui est extrêmement dangereux (...) Nous passons tellement de temps à justifier ce que nous faisons que nous n'avons même plus le temps de savoir ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons."
Jade Lingaard, Mediapart : "Il s'agit d'être capable de se libérer de l'intérieur (...) ça veut dire commencer par un profond renouvellement sociologique de la composition de notre profession et de la direction des médias et des journaux".
Florence Aubenas, Nouvel Obs : "A l'extérieur, la presse française fait rire. Dans la Republica, la semaine dernière, il était dit qu'un évènement important avait eu lieu, la preuve, la presse française n'en a pas parlé. De l'extérieur, c'est de ça qu'on a l'air : une presse qui rit aux blagues du président pendant les conférences de presse, une presse qui ne soutient pas ses confrères quand ils posent une question qui reste sans réponse. La presse en France est une histoire de libertés qui reculent (...) C'est aussi une profession qui ne se défend pas bien (...) Quand on aime son métier, il faut aussi être prêt à le critiquer."
"Les mots ont un sens" - 06.02.09
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