Parmi les très hauts revenus du privé, les non-salariés occupent une bonne place avec un revenu annuel moyen de 164 280 euros en 2007. Ce sont les professions libérales juridiques qui sont les mieux rémunérées, avec un revenu estimé à 243 467 euros. Les conseillers en affaires et en gestion bénéficient eux de 182 494 euros par an, suivis des architectes avec 173 768 euros. Comparé au salaire annuel brut de l’ensemble des salariés (31 984 euros), les non-salariés les plus aisés gagnent cinq fois plus.
Pour appréhender les très hauts revenus des non-salariés, l’Insee se base sur le revenu d’activité, plus proche du salaire net que du brut. Le seuil adopté ici pour définir ces hauts revenus est celui de 91 150 euros annuels, soit l’équivalent des 1 % des salariés les mieux payés. En 2007, 159 000 non-salariés avaient un revenu d’activité supérieur à ce seuil.
Si l’on raisonne en proportion, les médecins sont les plus représentés parmi les très hauts revenus (27 % des plus aisés de cette catégorie). Viennent ensuite les professions libérales juridiques (12 %) et les dentistes (9 %). 36 % de ces très riches non-salariés sont classés par l’Insee dans un secteur d’activité mal défini, "autres"...
Ces hauts revenus ne doivent cependant pas cacher les inégalités qui existent au sein des non-salariés. En 2005, les secteurs juridique, pharmaceutique ou de la médecine comptaient des revenus pouvant aller jusqu’à 100 000 euros annuels. Mais le chauffeur de taxi, le cafetier ou l’aide à domicile indépendant avaient un revenu maximum de 25 000 euros... Rien à voir donc avec les sommes pharaoniques du "haut du pavé". Rien à voir non plus entre la rémunération du médecin de campagne et celle du médecin chef d’une grande clinique parisienne, par exemple.
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Pour en savoir plus :
Les très hauts salaires du secteur privé - Insee Première n°1288 - avril 2010.
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