Le ralentissement de la croissance a entraîné une augmentation du nombre de chômeurs, qui passe de 3 à 3,9 millions, entre avril 2008 et avril 2010, soit une progression de 862 200 (+ 28,1 %). La hausse est deux fois plus forte chez les hommes (+ 38,7 %) que chez les femmes (+ 19 %).
Ce sont les jeunes hommes de moins de 25 ans qui sont tout particulièrement touchés avec une hausse de 47,7 %, soit 1,7 fois plus que la moyenne de l’ensemble. Elle est également très marquée chez les hommes de plus de 50 ans : + 41,4 %. Chez les jeunes femmes, l’augmentation est moins forte (+ 23,3 %) mais nettement supérieure aux femmes de 25-49 ans (+ 16,3 %).
Cette situation résulte au premier chef d’une très forte contraction de l’activité - notamment dans le secteur industriel et du bâtiment - et de l’arrêt d’un grand nombre de contrats d’intérim, ou de la fin de contrats à durée déterminée. Pour cette seule période, 166 500 jeunes supplémentaires se sont retrouvés sans emploi.
Il faut se garder de tirer des conclusions trop hâtives sur une période aussi courte. Au départ les jeunes filles, moins souvent employées en intérim et plus souvent dans les services, ont été moins touchées, mais elles sont actuellement "rattrapées" par la crise. Comme l’a montré l’économiste Françoise Milewski de l’OFCE (lire en ligne) pour les femmes, une partie de l’ajustement c’est fait via le sous-emploi, notamment le temps partiel contraint.
Au total, les données moyennes masquent les effets d’une crise qui frappe lourdement les jeunes, qui, au passage, n’ont pas droit au RSA dans l’immense majorité des cas. En même temps, les plus âgés ne sont pas non plus épargnés par le ralentissement de l’activité économique.
|
Pour en savoir plus :
Voir notre article : Le taux de chômage selon l’âge et le sexe
Le site de la Dares, rubrique "chômage"
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1039
Sem comentários:
Enviar um comentário