C'est le montant estimé des dégâts infligés chaque année à l'environnement par les 3000 plus grandes entreprises du monde, soit un tiers de leurs bénéfices, rapporte le Guardian, qui cite un rapport commandé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement.
L'étude a été réalisée par les chercheurs d'un cabinet de conseil londonien, Trucost. L'ONU devrait publier, sous peu, un nouveau rapport recommandant quelques moyens pour mettre fin à cette situation, comme la mise en place de taxes ou l'élimination massive des subventions publiques destinées aux industries les plus polluantes. "Ce dont nous parlons constitue un tout nouveau paradigme" affirme le directeur de recherche, Richard Mattison. "Des charges externes de cette ampleur et de cette nature constituent un risque majeur pour l'économie mondiale et les marchés ne sont pas pleinement conscients de ces risques, ils ne savent pas non plus comment les gérer". Et pour cause, le chiffre évoqué représente pas moins du tiers des bénéfices des entreprises concernées.
Environ la moitié des 2 200 milliards de dollars provient des effets actuels et anticipés du réchauffement climatique. Le reste est à attribuer à d'autres causes, tels la pollution atmosphérique et aquatique. Cependant, dans leurs calculs, les chercheurs n'ont pas tenu compte des effets destructeurs à long terme de la consommation de biens et services, comme la gestion de certains déchets, les besoins énergétiques d'appareils ménagers, les migrations de population ou la perte de biodiversité.
Le but de cette étude est d'encourager et d'aider les entreprises et investisseurs à réduire leur impact sur l'environnement avant que les gouvernements concernés ne tapent du poing sur la table, a déclaré Mattison. Ce qui reste toutefois largement hypothétique. Ce que le chercheur reconnait d'ailleurs à demi-mots, affirmant que "nous devrions chercher des moyens de réparer le système plutôt que d'attendre que l'économie s'adapte". Une autre préoccupation majeure est le risque que les entreprises se retrouvent tout simplement à court des ressources dont elles ont besoin pour fonctionner, a déclaré Andrea Moffat, responsable d'une association d'investisseurs américains, CERES, qui gère plus de 8 000 milliards de dollars d'actifs. Un exemple : l'année dernière, la Californie a perdu 20 000 emplois et 1 milliard de dollars dans le secteur agricole en raison des pénuries d'eau.
http://www.lesmotsontunsens.com/2-200-milliards-de-dollars-7613
Sem comentários:
Enviar um comentário