Sophie Rétif
Cet article, résultat d’une enquête sur des associations familiales catholiques, en France et au Portugal, se propose de montrer à quelles conditions des mouvements conservateurs peuvent favoriser la prise de responsabilité des femmes. Dans ces mouvements où l’adhésion se fait en couple et où la différence de nature entre les sexes est en permanence réaffirmée, on observe une nette division sexuelle du travail militant. Les postes les plus prestigieux sont occupés par les hommes, qui sont également majoritairement en charge des tâches de réflexion et d’impulsion politique. Les femmes, quant à elles, prennent en charge l’essentiel des services fournis aux familles, ainsi que la plus grande partie des tâches d’organisation et d’exécution. Cependant, certaines femmes peuvent connaître une ascension très rapide au sein des mouvements et traverser les frontières de la division sexuelle du travail, à condition de disposer d’un capital social important et, surtout, d’une expérience professionnelle. Pour les femmes, peu nombreuses, qui cumulent ces propriétés, l’engagement dans ces mouvements familiaux conservateurs peut constituer le point de départ d’une véritable carrière militante et politique. - Texte
Sophie Rétif, « L’engagement des femmes catholiques dans des associations familiales en France et au Portugal », Amnis [En ligne], 8 | 2008, mis en ligne le 01 septembre 2008, consulté le 22 juin 2010. URL : http://amnis.revues.org/555
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