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30/09/2009

Grève illimitée chez Cegelec

Échaudés par la réduction de leurs acquis sociaux, les employés sont en grève depuis hier.

L’offre de rachat de Vinci, début septembre, a fait monter la tension d’un cran chez Cegelec. L’entreprise d’ingénierie et de services s’est lancée hier dans une grève illimitée. Environ 35 % de l’effectif total ont répondu à l’appel, selon la CGT, dans une vingtaine de villes de France, notamment à Marseille, Lyon, Dunkerque, Montpellier, Nantes, Mulhouse, Clermont-Ferrand…

Les employés protestent avant tout contre la réduction de leurs acquis sociaux. Plus de treizième mois, de prime de gratification… Et surtout un nouveau calcul des indemnités de transport peu avantageux. Le trajet ne serait plus remboursé du domicile au chantier, comme c’est le cas aujourd’hui, mais de l’entreprise au chantier. Un recalcul qui ne prendrait pas en compte les frais kilométriques réels et ferait perdre « de 200 euros à 1 000 euros à certains salariés », comme l’affirme Éric Fatoux, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats CGT de Cegelec et filiales. Un manque à gagner qui justifie cette mobilisation. « Les ouvriers sont toujours entre deux chantiers. Ce projet de recalcul est la plus grosse des attaques qui leur est faite, on n’a donc pas eu de mal à les mobiliser », confirme Michel Lejetté, - secrétaire du CE de Cegelec Basse-Normandie et délégué CGT. Les ouvriers espèrent invalider cette mesure, en vigueur dès le 1er janvier 2010.

Hier, en début de matinée, les grévistes ont distribué des tracts sur les sites stratégiques du réacteur EPR à Flamanville, et sur celui du traitement des déchets nucléaires à la Hague. La circulation a été bloquée sur une dizaine de kilomètres entre les deux villes. À Flamanville et à la Hague, une soixantaine de salariés ont ensuite tenu un piquet de grève devant leur usine. D’après la CGT, 90 % des effectifs de Cegelec sur ces sites étaient mobilisés. Aujourd’hui, pas de répit. « On va monter sur le site de Caen », promet Michel Lejetté. Ce climat social lourd n’est pas nouveau à Cegelec. Il s’est encore accentué avec le projet de rachat par Vinci, créant des « doublons » qui pourraient aboutir à des restructurations et, à terme, à des - licenciements. Les salariés mobilisés attendent le comité de groupe européen, qui fixera début octobre l’avenir de l’entreprise.

L'Humanité - 29.09.09

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