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29/09/2009

La Grande-Bretagne est dure pour ses enfants et ses vieux

lors que les travaillistes sont au pouvoir depuis 1997, au royaume du libéralisme sans freins, la pauvreté structurelle est loin d’être éradiquée.

La pauvreté en Angleterre : un phénomène séculaire. C’est ici, au dix-neuvième siècle, que Karl Marx a peaufiné son analyse du système de classes sociales ; que le premier ministre conservateur Benjamin Disraeli a reconnu l’existence de « deux nations » ; que Charles Dickens a révélé dans ses romans la souffrance des enfants pauvres ; et que le mouvement syndical a été construit pour exiger la justice pour les salariés et leurs familles…

Après les années Thatcher, quand l’écart entre les riches et les pauvres s’est creusé, Tony Blair et son équipe du New Labour avaient promis d’éradiquer la pauvreté des enfants avant 2020 et de la diminuer de moitié avant 2010. Une belle promesse qui est loin d’être réalisée. Le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté avait augmenté de 100 000 en 2006-2007 pour atteindre le total de 2,9 millions. En même temps, le nombre des retraités vivant dans la pauvreté était de 2,5 millions, soit une augmentation de 300 000 en un an.

Ces statistiques ont été publiées par le gouvernement. Mervyn Kohler, de l’association caritative Help the Aged, a qualifié de « honteuse » la situation des personnes âgées : « Lorsque les vieux dépendent d’un revenu fixe, il leur est virtuellement impossible de s’échapper de la pauvreté. » Officiellement sont considérés pauvres les ménages disposant d’un revenu de 60 % de moins que le revenu moyen. Ainsi en est-il d’un couple, avec deux enfants, dont le revenu ne dépasse pas 410 euros par semaine, ou d’une personne seule ne recevant pas plus que 180 euros.

Depuis 1997, l’année de l’arrivée de Tony Blair au pouvoir, la part du revenu national attribuée aux ménages les plus riches est passée de 40,9 % à 42,6 %, tandis que celle des plus pauvres est tombée de 7,7 % à 7,2 %. Le fameux miracle économique de Gordon Brown - complètement chamboulé par la récession - a surtout profité aux plus aisés dans une période où la City a symbolisé un semblant de prospérité. En évaluant la pauvreté des enfants, les experts se fondent également sur l’étude de leur environnement, leur état de santé, leur exposition aux conduites à risque et leurs résultats scolaires : autant de domaines où la Grande-Bretagne est loin d’être en en tête du peloton.

L'Humanité - 25.09.09

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