Cet article remet en question les politiques de « protection internationale » pour personnes déplacées développées depuis la fin de la guerre froide. Il suggère que cette protection est conçue pour contenir des populations en fuite au sein de pays ravagés par la guerre. Cette « protection » peut donc coexister avec certaines formes de violence envers les déplacés. Malgré cela, la rhétorique humanitaire des Nations unies reste centrée sur les besoins des déplacés. L’impact des objectifs migratoires de ces politiques humanitaires demeure donc inexploré. De plus, les discours sur la vulnérabilité des déplacés cachent le fait que la communauté internationale cherche à se protéger d’exodes chaotiques. Néanmoins, rejeter le concept de protection internationale comme étant hypocrite n’aide ni à l’analyse, ni à la réforme. En revanche, explorer l’interface entre l’humanitaire et le sécuritaire peut aider à comprendre comment certains espaces se transforment en pièges et, peut-être, comment éviter d’en arriver là. Une telle optique requiert, entre autres, de mettre l’accent sur les zones frontalières et leurs dysfonctionnements. Il n’est pas surprenant que certaines d’entres elles soient déjà l’objet de beaucoup d’attention internationale. D’après Cynthia Enloe, l’écrivain féministe, pour comprendre les institutions il faut se pencher sur ce dont elles ont peur. Dans cet article, l’auteur espère avoir identifié certaines peurs à la source de l’ingérence humanitaire actuelle ainsi que d’avoir illustré certains de leur impact. - http://terra.rezo.net/IMG/rtf/DUBER...
C.Dubernet, "Quand l’espace humanitaire devient une zone de guerre : personnes déplacées et peurs sécuritaires", TERRA-Ed., Coll. "Esquisses", janv. 2006 : http://terra.rezo.net/article346.html|
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