Julie-Anne Boudreau & Luca Pattaroni
À l’heure où la question du renouvellement de la critique est au cœur à la fois des débats scientifiques et des combats politiques, nous proposons ici un dossier qui, partant de la tradition vivante de la critique urbaine anglo-saxonne, voudrait donner à voir, en invitant d’autres essais et réactions de chercheurs, de militants et de professionnels, les enjeux plus larges et fondamentaux de tout travail critique sur le devenir du monde urbanisé.
New York ©Laboratoire VESPA
Que sont les critical urban studies ? Courant fort dans le monde anglo-saxon, il est également influent dans plusieurs autres cercles. Il ne s’agit pas vraiment d’une école de pensée associée à un ou deux fondateurs, mais plutôt d’une posture épistémologique et politique. On retrouve sous cette appellation différents travaux, souvent de tradition néo-marxiste, de plus en plus également postcoloniale, voire quelquefois à saveur plus anarchiste, qui cherchent à comprendre la ville actuelle tout en y intervenant politiquement. Courant interdisciplinaire, les critical urban studies posent comme point de départ de l’analyse les principes de justice (spatiale), d’interdépendance mondiale et de lutte contre les dominations de tous genres.
Au cœur de cette démarche critique se trouvent donc les transformations urbaines – leur impact sur le quotidien des êtres humains en termes de souffrances, d’inégalités ou encore d’oppression – et la mesure dans laquelle il est possible de les infléchir pour fonder une société plus juste et plus décente.
Après les interviews de deux figures centrales des critical urban studies – David Harvey et Edward Soja – le dossier s’ouvre sur la traduction d’un extrait d’un texte programmatique de Neil Brenner, Peter Marcuse et Margit Mayer paru en 2009 où ils remettent à l’ordre du jour le mot d’ordre lefebvrien : des villes pour les habitants et non pour les profits. Il se poursuivra notamment avec un texte de synthèse de Julie-Anne Boudreau et Luca Pattaroni sur les débats actuels au sein de ce courant et la traduction d’un article d’analyse critique de David Imbroscio sur l’urbanisme américain.
Au cœur de cette démarche critique se trouvent donc les transformations urbaines – leur impact sur le quotidien des êtres humains en termes de souffrances, d’inégalités ou encore d’oppression – et la mesure dans laquelle il est possible de les infléchir pour fonder une société plus juste et plus décente.
Après les interviews de deux figures centrales des critical urban studies – David Harvey et Edward Soja – le dossier s’ouvre sur la traduction d’un extrait d’un texte programmatique de Neil Brenner, Peter Marcuse et Margit Mayer paru en 2009 où ils remettent à l’ordre du jour le mot d’ordre lefebvrien : des villes pour les habitants et non pour les profits. Il se poursuivra notamment avec un texte de synthèse de Julie-Anne Boudreau et Luca Pattaroni sur les débats actuels au sein de ce courant et la traduction d’un article d’analyse critique de David Imbroscio sur l’urbanisme américain.
- The Geography of Financial Crisis An interview with David Harvey », Metropolitics, 22 December 2010. & & , «
- Towards a regional democracy? An Interview with Edward Soja (Paris, 30 September 2010) », Metropolitics, 9 March 2011. & , «
- La critique urbaine, une discipline fondamentale », Métropolitiques, 13 mai 2011. & & & traduit par , «
- Pour une critique des fondements libéraux de l’urbanisme américain », Métropolitiques, 20 mai 2011. , «
- Ville, capitalisme et souffrances Quelques repères sur le renouvellement de la théorie urbaine critique », Métropolitiques, 25 mai 2011. & , «
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